Ce présent chapitre est consacré à l’étude portique obtenu en effectuant une coupe transversale sur la vue en plan d’un bâtiment.
Cette étude a pour but de déterminer scrupuleusement les différentes valeurs de moments aux extrémités des barres aboutissant à chaque nœud, valeurs qui permettront le calcul des éléments de réduction pour chaque barre (moments fléchissant entravée, efforts tranchant et efforts normaux).
Ainsi ces éléments de réduction calculs dans ce présent chapitre seront utilisés pour le calcul des armatures des poutres et des poteaux.
Le portique est une structure hyperstatique qui peut être l’ossature du bâtiment destin é à permettre le cheminement progressif des actions mécaniques vers les appuis et les fondations tout en assurant la stabilité de l’ouvrage et en limitant les déformations de la structure.
Deux méthodes ont été proposées dans la littérature pour analyser une structure hyperstatique :
On choisit la méthode renfermant le moins de degré d’hyperstaticité .
Portique choisi
L’analyse d’une structure dépend de son degré d’hyperstaticité, il existe deux types de degré d’hyperstaticité à savoir :
On appelle degré d’hyperstaticité statique d’une structure une grandeur définissant le nombre des liaisons qu’il faut éliminer afin de transformer la structure donnée en une structure isostatique et géométriquement invariable.
Celui-ci est à déterminer en fonction des angles de rotation qui peuvent et des nœuds qui peuvent aussi se déplacer
D’où 15 inconnues plus 75 inconnues donnent 90 inconnues
D’où 36 plus 6 inconnues : 42 inconnues
La structure est 90 fois hyperstatique statiquement et 42 fois hyperstatique géométriquement.
D’où nous allons utiliser la méthode de déformation parce qu’elle présente moins d’inconnues.
IV.2.1.B. EXPOSE DE LA METHODE (METHODES DE DEFORMATION)
Dans cette méthode nous allons procéder de la manière suivante :
Il est évident qu’après avoir déterminé les moments que l’équilibre à chaque nœud soit vérifié c’est-à-dire que la somme des moments doit devoir donner zéro que la somme de moments autour d’un nœud doit devoir donner zéro. Nous savons bien que les moments aux extrémités des barres sont donnés par des relations suivantes.
Avec
Les effets induits par l’action du vent sur un bâtiment varient selon son implantation géographique. L’action du vent dépend aussi de l’orientation, de la dimension et de la forme du bâtiment ainsi que de la vitesse de l’écoulement de l’air.
L’action exercée par le vent sur une partie d’ouvrage est donnée en général par une pression agissant perpendiculairement à cette partie. Selon les façades du bâtiment, on distingue :
Le règlement NV65 envisage pour la justification de la résistance et de la stabilité d’une construction une pression normale et une pression extrême.
L’action du vent est définie dans les règles NV 65 révisés 69 (DTUP 06/002).
La pression du vent à prendre en compte dans le calcul dépend d’un certain nombre de paramètre de la région , du site (exposé, normal ou protégé) Ks, de la hauteur de ‘élément étudié (construction ou une partie de construction)Kh, de la longueur de l’élément étudié S, de la forme plus ou moins. Aérodynamique C, de la rigidité de la construction (période d’oscillation) B.
On a :
Effet de site :
La nature du site d’implantation en comparaison avec celui de relevé météorologique peut conduire à une diminution ou une augmentation de la vitesse du vent. Et donc de pressions correspondantes. Nous sommes dans un site normal Ks : 1.
Effet de la hauteur au-dessus du sol de l’élément étudié :
Pour H (hauteur au-dessus du sol du bâtiment < 5000m, le coefficient dû à la hauteur est Kh : 2,5 facteur de
Dimension de l’élément étudié :
L’action du vent est un phénomène très localisé et non uniforme. Il peut agir de façon beaucoup plus importante sur des faibles surfaces que des grandes surfaces : S : 0,7.
Forme de la construction
Les règles NV 65 définissent 6 catégories des formes allant du prisme droit à trois côtés au cylindre lisse (Art.3)
Pour notre cas, c’est une section rectangulaire a<b, H/a < 0,5 H, H/b, 0, 5 et a/b <3, H étant la hauteur totale du bâtiment.
On trouve le coefficient , le coefficient de forme C est :
Coefficient de majoration dynamique.
Dans ce présent travail, nous ne considérons que les effets statiques du vent, car notre bâtiment est de faible hauteur ( < 25 m) , = 1
D’où on obtient alors :
Conformément à l’annexe 0 des règles BAEL, la valeur nominale est en général prise égale à 1,2 fois la charge nominale des règles NV65 révisés (édition 1978) pour les justifications des états limités ultimes de résistance.
Pour repartir cette charge linéairement, nous a multiplions par la zone d’influence de la file du poteau. Ainsi,
Soit une charge uniforme le long du mur
Come notre bâtiment est de faible hauteur, nous pouvons considérer que la valeur de la pression du vent est constante dans l’ensemble du bâtiment et est égale à la valeur calculée au sommet.
Tableau des valeurs des charges dû à l’action du vent
Hauteur |
Kh |
qu (KN/m2) |
W1 (KN/m2) |
W (KN/m) |
F(i) (KN) |
0m |
0,75 |
0,597 |
|||
4m |
O,86 |
0,685 |
0,822 |
4,11 |
8,44 |
7m |
0,93 |
0,741 |
0,8892 |
4,446 |
14,31 |
10m |
1 |
0,79625 |
0,9555 |
4,7775 |
15,19 |
13m |
1,06 |
0,844 |
1,0128 |
5,064 |
15,3 |
16m |
1,12 |
0,892 |
1,0704 |
5,352 |
16,03 |
19 |
1,17 |
0,932 |
1,1184 |
5,592 |
8,27 |
Représentation de l’effet du vent sur le portique
Comme nous avons affaire à une ossature en portique, le règlement NV65 propose deux manières de représenter le vent à savoir :
Pour notre cas, nous allons concentrer cette charge au niveau de chaque nœud, car nous avons un portique en béton armé.
Ici, nous allons considérer la méthode des lignes de rupture comme ça a été clairement expliqué au chapitre précédent.
Procédons par la méthode des surfaces pour déterminer les charges pour chaque travée.
N.B : On définit des charges uniformément reparties équivalents sur les travées des poutres par la relation donnée ci-dessous :
Avec Q : la charge qui produira le même effort tranchant et le même moment fléchissant à mi- travée que la poutre de référence portant la charge due au mécanisme de rupture du plancher.
Evaluation de la charge Q
Poutre transversale sous la toiture terrasse
Poutre transversale sous le plancher d’habitation
Poutre transversale sous le plancher des bureaux
Poutre transversale sous le plancher de balcon et salle de fête
Nœud B: MBA+MBC+MBM=0 (1)
Nœud M : MMB+MML+MMN+MMT=0 (2)
Nœud T : MTM+MTS+MTU+MTA’’=0 (3)
Nœud A’’ : MA’’B’’+ MA’’H’’+ MA’’Z’+ MA’’T’’’=0 (4)
Nœud H’’ : MH’’I’’+ MH’’0’’+ MH’’G’’+MH’’A’’’=0 (5)
Nœud O’’ : MO’’P’’+ MO’’H’’+ MA’’Z’+ MA’’T’’’=0 (6)
Nœud C : MCD+ MCL+ MBC=0 (7)
Nœud L : MLK’+ MLS+ MLC+ MLM=0 (8)
Nœud S: MSL+ MST+ MSR+ MSZ=0 (9)
Nœud Z: MZS+ MZY+ MZG’’+ MZA’’=0 (10)
Nœud G’’ : MG’’Z+ MG’’H’’+ MG’’F’’+ MG’’N’’=0 (11)
Nœud N’’ : MN’’G’’+ MN’’M’’+ MN’’O’’=0 (12)
Nœud D : MDC+ MDE+ MDK=0 (13)
Nœud K: MKL+ MKD+ MKJ+ MKR=0 (14)
Nœud R: MRS+ MRK+ MRQ+ MRY=0 (15)
Nœud Y: MYx+ Myz+ MyR+ MYF’’=0 (16)
Nœud F’’ : MF’’Y+ MF’’G’’+ MF’’M’’+ MF’’E’’=0 (17)
Nœud M’’ : MM’’L’’+ MM’’N’’+ MM’’F’’=0 (18)
Nœud E: MED+ MEF+ MEY=0 (19)
Nœud J: MJQ+ MJK+ MJI+ MJE=0 (20)
Nœud Q: MQJ+ MQR+ MQP+ MQX=0 (21)
Nœud x: MxQ+ MxY+ MxE’’+ MxW=0 (22)
Nœud E’’: MEx’’+ ME’’D’’+ME’’L’’+ ME’’F’’=0 (23)
Nœud L’’: ML’’K’’+ ML’’M’’+ ML’’E’’=0 (24)
Nœud F: MFI+ MFE+ MFG=0 (25)
Nœud I: MIJ+ MIF+ MIH+ MIP=0 (26)
Nœud P: MPO+ MPI+ MPW+ MWQ=0 (27)
Nœud W: MWD’’+ MWP+ MWV+ MWX=0 (28)
Nœud D’’: MD’’W+ MD’’E’’+ MD’’K’’+ MD’’C’’=0 (29)
Nœud K’’: Mk’’J’’+ MK’’D’’+ Mk’’L’’=0 (30)
Nœud G: MGF+ MGH=0 (31)
Nœud H: MHI+ MHG+ MHO=0 (32)
Nœud O: MOH+ MOV+ MOP=0 (33)
Nœud v: Mvo+ Mvc’’+ Mvw=0 (34)
Nœud C’’: Mc’’v+ Mc’’D+ MC’’J’’=0 (35)
Nœud J’’: MJ’’c’’+ MJ’’K’’=0 (36)
A-P’’=0 TAB + TNM + TUT + TB’’A’’ +TI’’H’’+ TP’’O’’ + 77.55=0 (37)
B-O’’=0 TBC + TML + TTS + TA’’Z +TH’’G’’+ TO’’N’’ + 69.11=0 (38)
C-N’’=0 TCD + TLK + TSR + TZY +TG’’F’’+ TN’’M’’ + 54.8=0 (39)
D-M’’=0 TDE + TKJ + TRq + Tyx +TF’’E’’+ TM’’L’’ + 39.61=0 (40)
E-L’’=0 TEF + TJI + Tqp + Txw +TE’’D’’+ TL’’K’’ + 24.3=0 (41)
F-K’’=0 TFG + TIH + TPO + TWV +TD’’C’’ + TK’’J’’ + 8.27=0 (42)
A - P’’=0 + -
B - O’’=0 -
C - N’’=0 ; -
D - M’’=0 ; -
E - L’’=0 ; -
F - K’’=0 ; -
Il n’y a pas des moments d’encastrement parfait aux poteaux par ce que les charges horizontales qui sollicitent ce parement sont concentrées sur les nœuds.
Donc :
µBC= µCD= µDE= µEF= µFG=0
Nous signalons que ces valeurs sont identiques à leur réciproque.
Ici, nous avons les moments d’encastrement parfait par ce que les barres horizontales sont charges, alors celui-ci sera est connue par cette relation: µij
µGH= µHO= µOV= µVC’’= µC’’J’’= = 21.46 KNm
µEJ= µJQ= µQX= µXE’’= µE’’L’’= µFI= µIP= µPW=µWD’’= µD’’K’’= =41.802 KNm
µDK= µKR= µRY= µYF’’= µF’’M’’= µH’’O’’= = 43.802KNm
µBM= µMT= µTA’’= µA’’H’’= µH’’O’’= µCL= µLS = µLS = µSZ = µZG’’ = µG’’N’’ = = 59.802 KNm
[1]Jacques MAYERE, Règles neige et vent NV65, INSA, Page 7-9
[2] Henry THONIER, Conception et calcul des structures de bâtiment Tome 1, Pages 118-129