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INTRODUCTION

Le manioc est devenu plus compétitif sur le marché intérieur et international, vu l’augmentation de sa demande. Ainsi, l’image du maïs, du blé et de la pomme de terre qui dominent les marchés mondiaux lucratifs des produits à base d’amidon, le manioc est devenuune matière première de base, pour la préparation d’une série de produits finis ou semi-finis; ce qui accentue sa demande tout en contribuant à la transformation agricole et à la croissance économique des pays en voie de développement (AMANI G. et al, 2007).

L’Afrique demeure la zone de plus forte production, mais elle est rattrapée par l’Asie, dont la production autrefois inférieure à celle de l’Amérique latine, la dépasse maintenant largement (FAO, 2000).

La République Démocratique du Congo (RDC) se classe à la 5eme place au monde après le Nigeria, le Brésil, la Thaïlande, et l’Indonésie et à la 2ème place en Afrique après le Nigeria, sur base de tonnes des racines produites par an. Le Manioc en RDC, est la principale denrée de base et constitue à la fois une source de revenus pour environ 70% de la population (FAO, 2001). Les données statistiques de la FAO (2000) indiquent qu’en RDC, la production des racines tubéreuses du manioc qui était évaluée à 19.4 millions de tonnes en 1995 est descendue à 15.8 millions de tonnes en 2000. Les causes de cette baisse de production et de faibles rendements du manioc en milieu paysan sont multiples. On peut citer à titre illustratif la baisse de fertilité des sols, l’usage des variétés moins résistantes et les pratiques culturales non performantes, auxquelles s’ajoutent les attaques des ravageurs et maladies qui entrainent d’énormes pertes de rendement.

À Bukavu, la pénurie de la farine de manioc s’observe depuis un certain temps. Cette situation se remarque par la consommation de la farine de manioc en provenance du Rwanda.En ce jour, les recherches scientifiques menées par l’IITA ont montrés que la farine de manioc peut jouer un même rôle que la farine  de froment  dans la pâtisserie et la boulangerie, ce qui accentue encore fortement sa demande dans notre milieu.

Le territoire de Kabare était l’une des zones qui assurait à la ville de Bukavu l’approvisionnement en farine de manioc mais aujourd’hui l’inverse est devenu une réalité.

Sur le marché  on observe actuellement l’accroissement du prix de la farine de manioc comparé au prix de la farine de froment.Cette allure donne l’impression que les paysans  ont abandonné la culture du manioc vue la baisse de la production enregistrée.Cette situation serait due au problème des maladies dont les gens se sont plaints depuis plusieurs années.

Les études  menées  dans le territoire d’Idjwi en 2002 par ONGOLOEZA, cité par ALUNGA, 2005 ont montrées que la Mosaïque Africaine du Manioc était présente  à un degré d’incidence élevé 73,15%.  Ensuite dans le territoire de Kalehe, en 2003 MURHABAZI  a poursuivi  les mêmes études et il a aussi constaté que cette maladie était à Kalehe avec une incidence de 85,4%. Une autre étude mené en 2015, cette fois dans le territoire de Kabare-nord, plus précisément dans les Groupements de Mudaka, Miti, Bushumba, Bugorhe et Irhambi-Katana, avait également signalé une  incidence et une sévérité moyenne considérable de la mosaïque à Bushumba70,4% et 3,5 et 67,3%  d’incidence et un niveau de gravité qui s’élevé à 3 dans le groupement d’Irhambi-Katana.  Pendant cette période de cette étude, aucun cas de la Striure brune n’a été signalé  dans ces groupements (MUPENDA et WALANGULULU, 2015).  Par rapport aux mesures de luttes qui avaient été proposés à l’issus de ces recherches précédentes, la question  serait de savoir où est ce qu’on en est actuellement, mais aussi serait de comprendre quelle a été l’impact de ces mesures face à ce problème. Parmi les maladies, (Ntawuruhunga et Legg, 2007) soulignent que des attaques de la mosaïque africaine du manioc et de la striure brune du manioc, apparaissent actuellement comme des contraintes majeures de la culture du manioc, avec de grandes conséquences économiques. Une étude effectué dans le territoire de Kabare en 2005  par  ALUNGA, a montré que la perte de rendement causé par la mosaïque était de l’ordre de  36,35% ;  68,55% ;  83,3%  respectivement pour les plants malades de 6-9 mois, de 3-6 mois et de 0-3 mois.

Dans le cas de notre travail, les hypothèses suivantes peuvent être émises:

Vue les mesures de lutte proposées par les études précédentes, l’évaluation de niveau d’incidence et de sévérité de différentes maladies rencontrées sur le manioc, trouverait que la mosaïque africaine du manioc serait en train de diminuer et la striure bruneserait à un niveau bas vu que son expansionest encore au début dans les milieux d’étude.

On se poserait également la question de savoir s’li existe une différence entre la Mosaïque du Manioc et la striure brune du Manioc départ leur comportement par rapport aux variétés et par rapport à l’âge.

L’objectif de ce travail est d’évaluer l’incidence et la sévérité actuelle des pestes présentes sur le manioc en comparaison avec l’incidence et sévérité préexistante, et déterminer si la mouche blanche est un agent principal de dissémination de la Mosaïque et de la Striure brune dans le milieu.

Ce travail est subdivisé en trois chapitres :la première traite des généralités sur le manioc, la deuxième porte sur le milieu, matériel et méthodes et la troisième présente les résultats et discussions.La conclusion et quelques recommandations mettent à terme ce travail.

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