UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU
Présenté par AKILI BAGAYA Germain
Pour l'obtention du diplôme de Ingénieur Agronome
Analyse de la gestion paysanne des variétés locales de manioc dans Kavimvira, Kawizi et Kiliba dans la plaine de la Ruzizi
Publication : 11 Octobre 2017
Depuis quelques années, la culture de manioc traverse d’énormes difficultés dues à l’épidémie de la mosaïque africaine avec celle de la striure brune du manioc.En outre, d’autres problèmes liés au changement climatique et la non fertilité suite à la surexploitation du sol ; Cela a conduit à la baisse de la production au niveau des exploitations paysannes. Cela étant, des nouvelles variétés ont été introduites dans le but de renforcer les variétés locales jugées très sensibles.
L’étude de la gestion de cette diversité génétique au niveau local est au centre de ce travail. Pour ce faire, un questionnaire d’enquête était élaboré et administré à 60 ménages cultivateurs de manioc dans cet axe en raison de 20 ménages par milieu.
Il s’est avéré qu’après enquête, les résultats suivants ont été obtenus dont la plupart révèlent que 14 variétés ont été cultivées dans ces trois milieux : Makomamanga, kavuye, Maguluingware, Doroteya, Rave, Nakikwindi, V7, Nyongwe, Majaune, Naunde, Naubembe, Muzungu, Nakarasi, Sawasawa. Les paysans préfèrent les variétés qui peuvent tenir longtemps dans le sol, étant donné que leur tendance opte pour quelques variétés locales qui tiennent beaucoup plus que les variétés nouvellement introduites. Malheureusement elles disparaissent progressivement dans le milieu, ce qui explique une forte déperdition. Elle se fait remarquer dans le milieu avec une moyenne de 46,86% des variétés déclarées disparues sur l’ensemble de ces entités due à l’appréciation de nouvelles variétés, qui de plus en plus deviennent médiocres par rapport aux variétés locales.
Toutes les variétés sont gérées de la même manière, quelle que soit la qualité. La majorité des enquêtés à 88,05% cultivent des variétés de manioc en vrac sans tenir compte de leurs caractéristiques propres pour chacune d’elles. Leur objectif principal est de vouloir atteindre les variétés de bonne qualité, pouvant aller au-delà de trois ans dans le sol et, selon eux, afin d’accroitre leur rendement comme ils croient que plus le manioc dure dans le sol, plus les racines continuent de grossir.
Année académique 2017