L’étude a été réalisée dans la plaine de la Ruzizi, précisément à Kiliba, Kavimvira et Kawizi situés au Sud-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ce milieu a été choisi suite à sa production antérieure qui pouvait fournir le manioc à toute la ville de Bukavu et même dans quelques parties du Burundi, fort malheureusement la production a baissé à cause de la carence des variétés résistantes aux attaques des maladies.
La plaine de la Ruzizi est à cheval sur trois territoires : la R.D.C., le Rwanda et le Burundi. Sa configuration globale est celle d’une longue bande étroite orientée Nord –Ouest, Sud Est. Elle est compris entre 2°22’ longitude Est. Sa superficie est de l’ordre de 1750km², elle atteint au niveau de Gihungu sa plus grande largeur (trentaine de kilomètres). L’altitude est comprise entre 773 m dans le delta de la Ruzizi et l’isohypse de 1000 m qui marque un début de relief assez raide (Njangwe et al, 2000).
La plaine de la Ruzizi fait partie du vaste complexe formé par le Graben d’effondrement de l’Est Africain(TRACTBELL,1993). Elle est limitée au Nord-Est par la plaine d’Imbo (Burundi) dont elle est séparée par la rivière Ruzizi, au Sud par le lac Tanganyika, à l’Ouest par la chaine des monts Mitumba (MASHIKA,1994).
Située dans le fossé du lac Tanganyika, la plaine de la Ruzizi est une région naturelle. La partie congolaise de ce territoire est limitée à l’Est par la rivière Ruzizi, au Sud par le Tanganyika, à l’Ouest par les escarpements et au Nord par le Bugarama (Njangwe et al, 2000).
La plaine de la Ruzizi est administrativement gérée par trois pays, à savoir : le Rwanda pour la partie Nord, le Burundi gère la partie Est et la RD Congo s’occupe de toute la partie Ouest de la plaine du Nord au Sud.
D’après la classification de Koppen, le climat de la plaine de la Ruzizi appartient au type(AW4)s, c’est-à-dire à un climat de 4 mois (juin à septembre) au cours desquels les précipitations n’atteignent pas 500mm, l’indice S rappelant que la région envisagée se situe dans l’hémisphère Sud (Germain,1952).La température varie entre 18°C (minimum) et 29°C (maximum).La saison des pluies s’étend d’octobre à mai et la saison sèche de juin à septembre. La répartition annuelle des précipitations est irrégulière. En effet, il n’est pas rare que la saison sèche se prolonge jusqu’en novembre et lorsqu’il arrive de pleuvoir, l’agressivité des premières précipitations ainsi que les ruissellements ne permettent pas au sol de profiter des apports en eau (Mango,1996).
L’humidité relative moyenne annuelle est d’environ 70 %.On rencontre une saison à faible humidité relative (55-60%) de juin à octobre et une saison à forte humidité relative ( supérieure à 70%) d’octobre à mai. L’insolation moyenne annuelle dans la plaine de la Ruzizi est de l’ordre de 50% de l’insolation astronomique possible. La période d’insolation maximale (supérieure à 50%) coïncide avec la saison sèche. Elle est suivie par une insolation minimale (41%) en novembre et décembre (Mashika ,cité par Aamisi,2004).
L’insolation moyenne annuelle dans la plaine de la Ruzizi est de l’ordre de 50% de l’insolation astronomique possible. La période d’insolation maximale (supérieure à 50%) coïncide avec la saison sèche. Elle est suivie par une insolation minimale (41%) en novembre et décembre (Mwema ,cité par Aganze,2013).
Le sol est de deux types : le sol argilo-sablonneux couvre toute la partie de Kiliba à Gatumba jusqu’au lac Tanganyika ,le sol sablo-argileux couvre le reste de la plaine (Mulumuna,2005). La grande partie est couverte de sable mélangé à des matières alluvionnaires salines plus récentes (Ntakimazi et al, 2004). Ces deux types de sols sont d’origine alluvionnaire. elles ont été apportées dans la plaine de la Ruzizi par les cours d’eaux en provenance des hautes montagnes de la crête Congo Nil et de monts Mitumba (Mbumburwanze,2012).
Le sol de la plaine de la Ruzizi a un pH moyennement acide de 5,11 ; le Carbonne organique de 0,96% ; l’azote totale de 0,12%, Phosphore de 17,36mg /kg, Potassium de 0,23cmol/kg et une capacité d’échange cationique a pH7 de 8,98cmol/kg. (IFDC). Comme l’azote est de 0.120%, ce qui est bon, car le niveau critique supérieur dans le sol se situe à 2% (Lunze, 1989)
Les matériels ayant contribué à la réalisation du présent travail sont:
Pour assurer la crédibilité de cette étude, une double approche était combinée afin d’obtenir le plus de données possibles ; la première approche s’est appuyée sur les enquêtes et la seconde sur les observations de l’évolution de la croissance des plantes.
Pour atteindre les objectifs fixés à ce travail, les ménages des paysans ainsi que leurs champs ont constitué notre cible. La taille d’échantillonnage a été de 60 ménages à raison de 20 ménages par milieu. Le choix de ces enquêtés n’a pas été déterminé à l’avance, il s’est réalisé sur le terrain de manière itérative, au moyen de la méthode de proche en proche. Cette technique consistait à interviewer un paysan qui après, nous amenait chez un autre jugé avoir des connaissances sur la culture du manioc en ce milieu dans le but de ne pas nous entretenir avec des gens n’ayant pas assez de connaissances approfondies.
Au vue des objectifs recherchés, l’entretien semi-dirigé s’appuyait sur un questionnaire qui s’est avéré l’outil le mieux adapté pour la récolte des informations nécessaires. L’interview se faisait sous forme d’un échange orienté mais basé sur un guide d’entretien, conduit sous le mode de la conversation permettant d’aborder certains sujets non prévus initialement ; mais pouvant être la source de réflexions intéressantes ainsi que des observations immédiates.
Les données sur les entretiens semi-dirigés ont contribué pour la réalisation des analyses qualitatives ainsi que quantitatives. Les données collectées ont été enregistrées dans Microsoft Office Excel 2010 avant d’être analysées dans le logiciel SPSS.