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CONCLUSION

Le but de ce travail était  de réaliser " une analyse sur la gestion paysanne des variétés locales  de manioc dans Kavimvira, Kawizi et Kiliba dans la plaine de la Ruzizi afin de déceler les différents caractères  intéressants en fonction de leur mode d’utilisation et de rechercher des solutions aux problèmes que subissent les variétés rencontrées dans le milieu paysan.

Une liste des variétés retrouvées dans le champ et celles ayant disparues a été présenté ainsi que leur qualité et défauts, afin de pouvoir rebondir sur le souhait de variétés préférées par les paysans de cet milieu.

Pour réaliser ce travail, un questionnaire d’enquête a été élaboré et administré lors de la descente sur terrain et une interview en est suivi auprès de  60 ménages cultivateurs de manioc pris dans les trois milieux dont 20 ménages cultivateurs de manioc par milieu.

Partant des objectifs que nous nous sommes assigné pour cette étude, les résultats obtenus après enquête témoignent que :

  • Les variétés de manioc connues dans ce milieu sont : Makomanga, Kavuye, Maguluingware, Doroteya, Rave, Nakikwindi, V7, Nyongwe, Majaune, Naunde, Naubembe, Muzungu, Nakarasi, Sawasawa. Ces variétés de manioc sont gérées en majeure partie par les femmes à 71,6% une petite portion est gérée par les hommes à 28,3%. Un constat positif en faveur des paysans ressort que ce sont les femmes qui s’occupent en majeur partie de la gestion de toutes les cultures vivrières, notamment le manioc.
  • Presque toutes les variétés sont cultivées pour l’alimentation familiale à cause d’une baisse de rendement dans ces trois milieux.
  • En ce qui concerne les autres noms pour les variétés rencontrées dans les milieux on a pu constater que la majorité des variétés ne possèdent qu’un seul nom.
  • La plupart des enquêtés ont signalé que toutes ces variétés sont importantes, ces dernières sont toutes sensibles à la pourriture des racines tubéreuses une fois dépasser une année dans le sol, cela s’explique par la présence de certaines maladies telles que la striure brune et la mosaïque.
  • Les paysans producteurs de manioc n’ont pas des variétés qu’ils cultivent en un endroit, par contre toute les variétés sont cultivables C’est la cause de l’uniformité du sol et les caractéristiques physico-chimiques du sol qui demeurent fertile.
  • La manière de cultiver ces variétés dans le champ, c’est plus souvent en vrac et quelques paysans le font en ligne, presque inexistante par le fait que les conditions sont énormes et ceux-là qui le font, c’est pour un objectif spécifique.
  • Pour les variétés ancestrales disparues dans ces milieux à cause des vulgarisateurs qui demandent aux paysans d’abandonner les anciennes variétés au profit des nouvelles dites améliorées, cela s’observe spécifiquement à Kawizi qu’ailleurs.
  • La majorité des variétés disparues sont encore recherchées par les agriculteurs car ils résistaient plus que les nouvelles variétés introduites récemment.

Le mode de gestion et de conservation des boutures le plus utilisé dans ces trois milieux est celui de laisser les boutures dans le champ étant donné que la récolte est successive et parfois même certaines boutures sont utilisées comme bois de chauffage. 

Pour clore, il serait important que les centres de recherche, les institutions et même le gouvernement réfléchissent sur l’état actuel des variétés locales en incluant les gènes de résistance et de productivité élevée pour répondre aux besoins des producteurs paysans.

Ils peuvent aussi impliquer les producteurs dans leurs schémas de sélection et intégrer les critères de choix de ces derniers, car les variétés introduites sont très sensibles à la pourriture de racine tubéreuse dans le sol surtout quand ils dépassent une année contrairement aux variétés anciennes qui dépassaient deux ans sans pourrir.

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