A l’heure actuelle, la question de détermination du taux de change est au cœur des débats de l’économie internationale. Les déséquilibres macroéconomiques observés en République Démocratique du Congo et particulièrement la question des fluctuations du taux de change nous a poussé à entreprendre cette étude pour pouvoir tirer au clair les facteurs ou déterminants qui occasionnent les fluctuations du taux de change en RDC.
Intitulé « Déterminants du taux de change en RDC de 1975 à 2010, analyse économétrique » la question principale était de savoir quels sont les facteurs qui sont à la base des fluctuations du taux de change en RDC.
En réponse à cette question, nous avons émis les hypothèses suivantes : les déterminants du taux de change seraient le terme de l’échange, l’indice de prix à la consommation, réserves de change, la masse monétaire au sens large (M2), dette extérieure et le taux d’intérêt.
Notre travail avait comme objectif de savoir quels sont les facteurs ou variables économiques qui sont à l’origine des fluctuations du taux de change en République Démocratique du Congo.
Pour arriver à mener à bon port nos recherches nous nous sommes servis des méthodes et techniques dont la technique documentaire qui consistait à consulter les différents rapports de la Banque Mondiale et la Banque Centrale du Congo pour y tirer les données nécessaires à notre travail. La méthode utilisée a été essentiellement économétrique.
Notre travail comportait trois chapitres, le premier a consisté à faire une analyse théorique du taux de change, il a été pour nous une occasion de définir le taux de change, de parler de marché de change, des différents régimes de change, de la politique de change et de parler théoriquement des déterminants du taux de change en général.
Après avoir parlé de la notion du taux de change, au deuxième chapitre, nous avons passé en revue tous les auteurs qui ont nous ont précédé et qui se sont particulièrement intéressés aux déterminants du taux de change que ça soit dans les PED que dans les pays industrialisés. Nous y avons aussi développé la notion du modèle et enfin parlé des variables qui ont constitué le modèle retenu.
Nous avons utilisé le modèle développé par Clark et Macdonald (1997) appelé « Modèle de taux de change comportemental d’équilibre » (Behavioural Equilibrium Exachange Rate) et appliqué pour le cas du Maroc par Abdelhamid El BOUHADI, Abd-el-Kader ELKHIDER et Mustapha KCHIRID (2008), dans leur article intitulé « les déterminants du taux de change au Maroc : Une étude empirique ».
Au troisième chapitre, nous avons parlé de l’analyse économétrique de taux de change où nous avons effectué différents test pour vérifier la validité du modèle mais aussi voir si le modèle est significatif.
De par nos résultats, nous avons des bonnes raisons de dire que le taux de change est sans conteste déterminé par les variables retenues. Cette affirmation est matérialisée par les résultats de nos différentes estimations.
En analysant les résultats du tableau n°12, le modèle est globalement significatif car la valeur de F de Ficher calculé est supérieur à la valeur lu sur la table mais aussi sa probabilité est inférieure à 5%. Restant toujours dans ce même angle, d’après les résultats de MCO fournis par Eviews sur l’estimation de long terme, il est important de dire que le taux de change est en relation croissante avec la dette extérieure (0,0000) et l’indice de prix à la consommation (0,0000) pour ce qui est de la relation de long terme. Par contre le taux de change est en relation décroissante avec la masse monétaire au sens large (0,0270), le terme de l’échange (0.0139) et les réserves de change (0,0021).
Après estimation de nos paramètres par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires, l’estimation du modèle à long terme a démontré que le taux de change est déterminé par les réserves de change, l’indice de prix à la consommation, le terme de l’échange, la masse monétaire au sens large et la dette extérieure.
Au vu de ces résultats nous confirmons nos hypothèses.
La notion des déterminants du taux de change étant vaste, nous ne prétendons pas au terme de ce travail avoir effectué tous les tests pouvant évaluer nos hypothèses, nous estimons néanmoins avoir balisé le chemin à d’autres chercheurs qui pourront éventuellement nous compléter.