Le choix des ces techniques culturales doit être dirigé par un certains nombre de paramètres notamment le type du sol et son état, la culture à mettre en place, la forme du terrain (pente ou à plat), la disponibilité de la main d’œuvre et celle en eau (Martin, 2010). Le billonnage et le buttage sont des techniques culturales courantes en Afrique qui assurent un bon développement des plantes surtout celles à racines et à tubercules comme la patate douce, le manioc, l’igname, le taro et qui facilitent la gestion des eaux et des sols en rassemblant la terre fertile autour des plantes cultivées (Baco, 2003).
III .1. Le labour
C’est une opération de retournement du sol et mélange des ces horizons, il peut être compris entre 20 et 30 cm de profondeur. Les objectifs poursuivis lorsqu’on laboure un sol sont multiples et permettent ainsi de maintenir une meilleure répartition des débris végétaux (matière organique) sur toute les l’épaisseur de la couche arable, de favoriser une bonne fragmentation du sol, de contrôler les adventices et les repousses, d’enfouir les résidus de récolte, d’assurer un ameublissement des couches de surfaces et d’améliorer le ressuyage des terres humides ou drainées (Daniel, 2008). De préférence , il intervient au début de saison des pluies après la première pluie significative, il demande une main d'œuvre abondante et un moyen suffisant pour être effectué, de ce fait on distingue trois types de labour, le labour en billon, le labour en butte et le labour à plat (Antoine, 2004).
III.2. Le buttage et leur importance
La butte est une forme de champ surélevé et se présentant comme un monticule plus ou moins haut sur lequel les cultures sont plantées. Cette technique, comme celle des planches surélevées, est très répandue en Afrique tropicale plus principalement pour la culture des plantes à racines et à tubercules comme la patate douce, l’igname le manioc (Boissiere, 2003). Elle permet d’avoir une couche de terre meuble et plus épaisse, ce qui est très intéressant pour les sols minces, tout en apportant un maximum de terre au tour des plants afin de permettre un bon développement de la plante (Cdq, 2007).
Avantages des buttes
La culture sur billon présente un grand nombre de d’importance notamment :
III.3. Le billonnage
La technique de la culture sur billon consiste à cultiver en rangées sur de petites bandes de terres d’environ 15 à 20 cm de hauteur, préparées la saison précédente qui laisse une importante couverture des résidus de récolte, la permanence des billons dans un champ de culture a pour avantage d’améliorer avec le temps des propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol, de favoriser la conservation de sol en réduisant les pertes dues aux érosions (hydriques et éoliennes), de faciliter le contrôle mécanique des mauvaises herbes ainsi que la conservation du sol(Cdq, 2007).
Historique de la culture sur billons
Cette méthode a surtout été employée dans les régions les plus sèches du sud-ouest américain tel l’Arizona, où l’on pratique l’irrigation pour la culture du coton, du maïs et du soya.
C’est toutefois en 1966, qu’un agriculteur dénommé Ernie Behn du Nébraska, a eu l’idée d’appliquer et d’adapter cette méthode culturale à ses champs conventionnels de maïs et de soya comme moyen de contrer l’érosion.
La culture sur billon permet aux exploitant de:
Il est un fait connu que les résidus laissés en fin de saison protègent les sols contre l’érosion éolienne et hydrique jusqu’à la prochaine saison. En effet, puisque ces résidus sont laissés intacts sur le sol jusqu’à l’ensemencement, ils protègent le sol contre l’impact des pluies ou de la force du vent réduisant les pertes de sol.
Il est un fait connu que le travail excessif du sol crée une compaction de ce dernier détruisant de ce fait les agrégats. En effet, on sait que chaque passage d’un billonneur détruit les agrégats et enterre les résidus de culture diminuant l’efficacité du contrôle de l’érosion.
La pratique de la culture sur billons a un impact positif sur la fertilité des sols et en particulier, si d’autres pratiques agronomiques y sont intégrées tel l’ajout d’intercalaires, d’amendements organiques, la rotation des cultures, etc. L’activité microbienne qui se retrouve sous les résidus dans l’entre rang participe à la formation d’agrégats stables, expliquant la stabilité structurale supérieure des sols avec la culture sur billons ; cependant, elle présente un grand nombre de problèmes notamment l’exige une certaine réflexion et précision de la part de l’agriculteur, le manque d’encadrement technique (terrain) pour effectuer la transition, la présence des billons amène des contraintes pour les déplacements dans les champs, la mise en garde des équipements adéquats et bien ajustés(Anne, 2009).