Etude comparative des différentes techniques culturales (buttes, billon et labour à plat) sur le rendement de la patate douce dans les conditions pédoclimatiques de kabare cas du groupement de Bugorhe.
Notre étude a été réalisée dans la province du sud Kivu, dans le territoire de kabare, précisément dans le groupement de Bugorhe ; le choix de ce territoire a été basé sur les potentialités agricoles de la région ainsi que la prédominance de culture des plantes à racines et à tubercules notamment la patate douce, le manioc l’igname ; l’accessibilité du milieu ainsi que leur conditions pédoclimatiques.
Pour ce faire, la culture de patate douce dans le groupement de Bugorhe connaît des sérieux problèmes de manque de matériels de plantation à rendement élevé et stable, la dégénérescence variétale des boutures de patate douce qui constitue un majeur obstacle dans la production de la patate douce, le manque d’entretien, de perte importante de récolte et surtout, la non maitrise de diverses techniques culturales comme le billonnage, le buttage qui favorisent plus la tubérisation, l’insuffisance de centre de multiplication de semence, le manque de variétés améliorées, le non-respect de densité de plantation, l’association excessive de culture favorisant ainsi l’encombrement au champ, les attaques et les maladies de la culture de la patate douce.
Au cours de ce travail, l’objectif principal de la présente étude était de comparer l’influence des techniques culturales (Buttes, Billons et labour à plat) sur le rendement de la patate douce mais aussi de déterminer la technique culturale qui favoriserait mieux la tubérisation, tester les différentes variétés vis-à-vis de ces techniques culturales appliquées.
Pour mener cette étude, nous avions fait recours au dispositif en split-plot avec deux facteurs en étude : le facteur « technique culturale » comme facteur principal avec trois modalités (labour à plat, le buttage et le billonnage) et le facteur « variété » comme facteur secondaire avec quelques cinq modalités (JAPAN, VANDERWALL, ELENGI, MUGANDE et une variété témoin plantée dans le milieu).
Après récoltes et analyses des données, les résultats obtenus de cette étude, ont montré que les techniques culturales (Buttes, Billons et labour à plat) n’influencent pas le rendement du fait que les rendements observés ne présentent pas des différences significatives entre ces techniques, mais ce sont ces variétés qui ont présenté des différences significatives. Pour cela, le labour à plat serait une solution plus favorable dans la culture de patate douce dans le groupement de Bugorhe compte de moindre exigence en temps et en main d’œuvre lors de son réalisation mais aussi les conditions topographiques du terrain (pentes).
Mots clés : techniques culturales, rendement, patate douce, génotypes et patate douce