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CHAP. I. LES CONSIDERATIONS GENERALES

Ce chapitre nous présente une la ville de Bukavu et nous donne un aperçu de l'Internet et de la clarification des concepts clés à la réalisation de notre travail.
I.1. BREVE PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
Pour P.M. HAUSER et JUDAS MATRAS, toute enquête sociale sur les zones urbaines doit en premier lieu se préoccuper de définir et de délimiter les unités géographiques appropriées et caractéristiques qui seront utilisées aux fins d’analyse10
I.1.1. Historique
BUKAVU est une ville de la RDC située sur la rive sud-ouest du lac Kivu et la capitale de la province du Sud-Kivu. La ville compte environ 718150 habitants11 et 4384942 autres dans les huit territoires dont IDJWI, KALEHE, UVIRA, WALUNGU, SHABUNDA, KABARE, MWENGA, FIZI.
Ancien territoire du royaume de Bashi (nom du pays de BASHI ethnie de SHI) ; il était dirigé par le « MULUZI NYALUKEMBA »12 lors de l’arrivée des premiers européens dans le Bushi à la fin du 19ème Siècle. Le nom BUKAVU vient de la transformation du mot « BU’NKAFU » (ferme des vaches). BUKAVU fut fondée en 1901 par les autorités coloniales Belges. En 192513 la ville fut créée par les Belges et en 1727, BUKAVU fut rebaptisée COSTERMANSVILLE en l’honneur de PAUL Costerman. En 1953, après une consultation auprès des « Européens », les autorités coloniales lui rendirent son ancienne appellation : COSTERMANSVILLE redevient donc BUKAVU.
I.1.2. Cadre géographique
BUKAVU est située au bord du lac Kivu avec une superficie de 62km² dont 43km² de terre ferme et 19km² des terres immergées. Elle est l’une de deux villes riveraines les plus importantes autour du lac Kivu.14 La ville de Bukavu est située dans l’Est de la RDC à 2 30’ de latitude sud et à 28 5’ de longitude Est à une altitude moyenne de 1600m.
10 UNESCO: Manuel de la recherche sociale dans les zones urbaines, dirigée par Philip M. HAUSEL, 7è éd, paris, 1965, p.289. 11 INS, bulletin des statistiques annuelles du Sud-Kivu n° 006/N°42011, p.19-20 12 MULUZI ou BALUZI au pluriel, veut dire « le noble ou noblesse chez les SHI »
13 www.ngoma.cd /Index PHP/Sud-Kivu, consulté le 12/08/2014 14 B.KASEREKA et Ali, l’état de la zone tampon du lac Kivu dans la ville de Bukavu, UOB/Bukavu 2008 p.109 -113
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BUKAVU est limitée à l’ouest par le territoire de KABARE, au nord par le lac Kivu, et à l’est par la rivière de la Ruzizi, une rivière permettant les eaux du lac Kivu de se déverser dans le lac TANGANYIKA en formant une frontière naturelle avec le RWANDA et le BURUNDI. Son relief est constitué essentiellement des collines. Son altitude la plus élevée est à 2194m et la plus basse au niveau du lac Kivu est de 1462m. Elle est construite sur un relief très accidenté et dans le bassin d’effondrement East African appelé « Easten valley du graben », il s’agit bien de la vallée allant du lac Albert (ex lac Mobutu ou lac Idi Amin), Kivu et Tanganyika15.
La géologie de BUKAVU se caractérise par des terrains fragiles à cause des failles (cassures) qui apparaissent en surface à plusieurs endroits. Le sol de BUKAVU, issu de l’argilisation poussée des basaltes est très fertile.16
I.1.2.1. Climat et végétation
Par sa régulière et incomparable douceur, le climat de Bukavu est très favorable à l’implantation humaine.17 La ville de Bukavu jouit d’un climat tropical humide par son altitude et son relief font accidenté dont 9 mois des pluies (septembre-mai) soit 80% des précipitations des pluies, des averses qui sont un véritable fléau pour un sol incapable (par les hommes et la nature) d’affronter le ruissèlement.
La température annuelle est de 20,5°C et 34°C. La moyenne de la température minimale absolue varie entre 9,8°C et 13°C. Cependant la saison sèche est située entre juin et aout. Suite aux facteurs anthropiques de l’érosion et l’épuisement intense des sols, les forets primitifs de cette région ont été détruits et par conséquent le sol reste sans végétation18
I.1.2.2. Hydrographie
La ville de Bukavu fait partie du bassin du lac Kivu, excepté les ruisseaux MUKUKWE et MABENGE dont les eaux se jettent dans la rivière Ruzizi. Le bassin de Bukavu est constitué de 5 baies (NDENDERE, BUKAVU, NYOFU, NYALUKEMBA et NGUBA) qui font partie de la limite sud du lac Kivu avec la ville de Bukavu19. Ses
15 B.F.BUSANE, caractéristique physique et biotique du littoral du lac Kivu bassin du Bukavu, zone ouest ; mémoire inédit UCB/BUKAVU 2001, p. 21 16 Groupe JEREMIE: Bukavu, ville en péril « construction anarchique ou distribution anarchique des parcelle » éd. De groupe JEREMIE, Bukavu-zaïre, 1994 P.5 17 Idem 18 Ibidem 19 MABILO SWEDI, évaluation environnement du littoral du lac Kivu dans le bassin de Bukavu, Mémoire de licence, ISDR/BUKAVU 2008. P.26.
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principaux cours d’eaux sont KAWA, NYAMUHINGA, TSHULA, WESHA, MUKUKWE. Il compte également 26 sources dont 19 à Kadutu, 5 à Bagira et 2 à Ibanda.20
I.1.2.3. Superficie et population
Des études plus récentes signalent que la superficie de Bukavu, estimée à environ 56km² en 1959, est passée à 60km². Depuis celle-ci n’a jamais été modifié au cours de l’évolution de la ville. N’en ne considérant que la superficie agglomérée (Kasha exclu), Bukavu na compte que 17 km21. Pour V MUKASA, la superficie des communes de la ville de Bukavu se présente de la manière suivante:
- la commune de Kadutu : 10,60km²
- la commune d’Ibanda : 12, 3km²
- la commune de Bagira : 37,60km²
Et pourtant la population quant à elle continue à s’y agglutiner, tel un essaim d’abeilles dans une ruche. Déjà en 1975 pour la seule zone de Kadutu on comptait 293hab/hectare, suivi de Bagira avec 86hab/ha puis Kasha avec 64hab/ha et enfin Ibanda 33hab/ha. En 1960 Bukavu totalisait 60.850hab soit 1014hab/km². Elle comptait 134861habitant en 1970 soit 2247,6hab/km². Actuellement, une ville de Bukavu s’est évaluée à plus de 718150 habitants avec un taux d’accroissement annuel estimé à 3,9 dans la province du sud Kivu au cours de 4 dernières années.
I.1.3. Effectif de la population de Bukavu par commune
BAGIRA : 208 415 habitants IBANDA : 283 807 habitants KADUTU : 307 598 habitants Total : 799 820 habitants Source : Archive de la Division provinciale des affaires intérieures, 2014
I.1.4. Aspects socio culturel et économiques
Sur le plan social, la situation est alarmante aussi bien à Bukavu que dans ses périphéries. Aujourd’hui, le taux de chômage est très élevé qu’il ne l’a été jadis du fait que les
20 C.B. MURHABALE « contribution à l’étude de l’avifaune du lac Kivu, bassin de Bukavu, RDC » in annales des sciences, U.O.B./BUKAVU, 2008 21 MABILO SWEDI ,op. cit. P.12
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offres d’emploi sont rares par rapport à la demande et/ou clientélisme politique, tribal, clanique voire même familial. Sur le plan culturel, il faut noter plusieurs établissements d’enseignements primaires, secondaires, professionnels et maternels tant officiels que privés. A ceux-ci s’ajoutent des établissements d’enseignement supérieur et universitaire, quelques centres de formation professionnelle et des bibliothèques. Sur le plan économique, Bukavu concentre des professeurs libéral des services assurances, des banques, des coopératives des crédits, des maisons de transfert d’argent, des imprimeries et des petites et moyennes entreprises, comme la brasserie BRALIMA et l’entreprise PHARMAKINA. Les entreprises artisanales comme les fabricants des meubles ont gagné du terrain. L’économie locale de Bukavu est à majorité de type informel à l’absence des investisseurs.
I.1.5. Transport et communication
Les infrastructures routières de Bukavu sont en délabrement avancé malgré les quelques travaux des réhabilitations dans le cadre des 5 chantiers de la république et de la révolution de la modernité. Le transport urbain est en commun et assuré par les privés : ACCO, APROMOSKI, SYNAMAOC, et L’ALOVETRAKI assurent le transport des marchandises par camion. La CAA assure le transport aérien à KAVUMU qui se situe à 35 km de la ville de Bukavu22. Après l’effondrement de la SNCC, les privés se sont approprié le transport lacustre. Ils sont groupés au sein de deux associations à savoir ASSALAK et ASSALAKI. Par ailleurs, plusieurs moyens de communications sont utilisés en commençant par les plus anciens jusqu’aux plus récents: la presse écrite (comme Kivu presse, KARIBU), la radio MAENDELEO, MARIA, RTNK, VISION SHALA, RTNC,…), la téléphonie (VODACOM, ORANGE,…).
I.2. BREF APERÇU SUR L'INTERNET
Dans cette section, nous parlons de l'historique de l'Internet sur le plan international, car nous ne pouvons pas parler de l'Internet sans toucher son histoire dans le monde ainsi que son évolution au Congo en général et à Bukavu en particulier.
22 C. KASSE, rapport de stage professionnel effectué à la compagnie africaine d’aviation CAA du 29 octobre au 29 décembre 2012
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I.2.1. Au monde
L'histoire d'Internet remonte au développement des premiers réseaux de télécommunication. L'idée d'un réseau informatique, permettant aux utilisateurs de différents ordinateurs de communiquer, se développa par de nombreuses étapes successives. La somme de tous ces développements conduisit au « réseau des réseaux » (network of networks 1) que nous connaissons aujourd'hui en tant qu’Internet. Il est le fruit à la fois de développements technologiques et du regroupement d’infrastructures réseau existantes et de systèmes de télécommunication.
Les premières versions mettant en scène ces idées apparurent à la fin des années 1950. L'application pratique de ces concepts commença à la fin des années 1960. Dès les années 1980, les technologies que nous reconnaissons maintenant comme les fondements de l'Internet moderne commencèrent à se répandre autour du globe. Dans les années 1990 sa popularisation passa par l'apparition du World Wide Web.
L'infrastructure d'Internet se répandit autour du monde pour créer le large réseau mondial d'ordinateurs que nous connaissons. Il se répandit au travers des pays occidentaux puis frappa à la porte des pays en voie de développement, créant ainsi un accès mondial à l'information et aux communications sans précédent ainsi qu'une fracture numérique. Internet contribua à modifier fondamentalement l'économie mondiale, y compris avec les retombées de la bulle Internet.
Avant la propagation des connexions inter-réseaux qui amenèrent l'Internet actuel, la plupart des réseaux de communication étaient limités de par leur nature à des communications entre les postes du réseau. Quelques réseaux avaient des passerelles ou des ponts les reliant entre eux, mais la plupart du temps ils étaient limités ou conçus pour un usage unique. Une méthode déjà utilisée dans les réseaux de télécommunication reposait sur l'utilisation d'un ordinateur central, permettant simplement à ses terminaux d'être raccordés via de longues lignes. Cette méthode fut utilisée dans les années 1950 par le projet RAND afin de permettre la collaboration de chercheurs tels qu' Herbert Simon, alors situé à Pittsburgh en Pennsylvanie, et les chercheurs de Santa Monica en Californie, tous travaillant sur la démonstration assistée par ordinateur et l' intelligence artificielle.24(*)
Les mémos que J.C.R. Licklider du Massachusetts Institute of Technology (MIT) écrivit en août 1962 sont les plus anciens textes décrivant les interactions sociales qui seraient possibles avec un réseau d’ordinateurs. Cela devait notamment faciliter les communications entre
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chercheurs du Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA). En octobre 1962, Licklider fut le premier chef du programme de recherche en informatique du DARPA. Il persuada ses successeurs Ivan Sutherland, Bob Taylor et le chercheur du MIT Lawrence G. Roberts de l'intérêt des réseaux informatiques.25(*)
En 1961, Leonard Kleinrock du MIT avait publié le premier texte théorique sur les télécommunications par paquets et en 1964 il publia le premier livre sur le sujet. En 1965, Roberts testa avec Thomas Merrill la première connexion informatique à longue distance, entre le Massachusetts et la Californie. Le résultat montra que des ordinateurs pouvaient travailler ensemble à distance, mais que le mode de télécommunication par établissement de circuit du système téléphonique était inadapté. Le concept de communication par paquets de Kleinrock s'imposa. En 1966, Roberts fut engagé par Taylor au DARPA pour concevoir l’ARPANET. Il publia les plans en 1967. En présentant ce texte, il découvrit deux autres groupes de chercheurs travaillant indépendamment sur le même sujet : un groupe du National Physical Laboratory (NPL) du Royaume-Uni avec Donald Davies et Roger Scantlebury, et un groupe de la RAND Corporation avec Paul Baran.
Entre 1962 et 1965, le groupe de la RAND avait étudié la transmission par paquets pour l'armée américaine. Le but était de pouvoir maintenir les télécommunications en cas d'attaque (éventuellement atomique), ce que permet une transmission par paquets dans un réseau non centraliser. Il s'agissait d'un développement indépendant d’ARPANET : bien que probablement robuste face à une telle attaque, ARPANET n'a pourtant été conçu que pour faciliter les télécommunications entre chercheurs. Le rapport de Paul Baran est resté purement théorique, et est rapidement tombé dans l'oubli. Mais le mythe d'« ARPANET comme dernier rempart à une attaque atomique » trouve là son origine.
Pendant ce temps-là, au British National Physical Laboratory, l'équipe de Donald Davies avait progressé : NPL Network, le premier réseau maillé fondé sur la transmission de datagrammes (packets) était fonctionnel. Mais l'histoire d'Internet n'a pas été écrite par les Européens : ARPANET est désormais l'origine officielle d'Internet. En août 1968, le DARPA accepta de financer le développement du matériel de routage des paquets d'ARPANET. Ce développement fut confié en décembre à un groupe de la firme BBN (Bolt Beranek and Newman) de Boston. Ce dernier travailla avec Robert E. Kahn (Bob Kahn) sur l'architecture du réseau. Roberts améliorait les aspects topologiques et économiques du réseau. Kleinrock préparait des systèmes de mesures du réseau. En septembre 1969, BBN installa le premier équipement à l’université du sud de la Californie (UCLA) où travaillait Kleinrock.
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Le second noeud du réseau fut installé au Stanford Research Institute (SRI) où travaillait Douglas Engelbart sur un projet d’hypertexte. Deux noeuds supplémentaires furent ajoutés avec l'université de Santa Barbara et l'université de l’Utah. Fin 1969, ARPANET comptait donc quatre noeuds.
Le Network Working Group (NWG) conduit par Steve Crocker finit le protocole de communication poste-à-poste NCP en décembre 1970. Ce protocole fut adopté entre 1971 et 1972 par les sites branchés à ARPANET. Ceci permit le développement d'applications par les utilisateurs du réseau. En 1972, Ray Tomlinson mit au point la première application importante : le courrier électronique. En octobre 1972, Kahn organisa la première démonstration à grande échelle d'ARPANET à l’International Computer Communication Conference (ICCC). C'était la première démonstration publique.
Le concept d'Internet est né d'ARPANET. L'idée était de permettre la connexion entre des réseaux divers : ARPANET, des communications avec les satellites, des communications par radio. Cette idée fut introduite par Kahn en 1972 sous le nom d’Internetting. Le protocole NCP d'ARPANET ne permettait pas d'adresser des hôtes hors d'ARPANET ni de corriger d'éventuelles erreurs de transmission. Kahn décida donc de développer un nouveau protocole, qui devint finalement TCP/IP. En parallèle, un projet inspiré par ARPANET était dirigé en France par Louis Pouzin : le projet Cyclades. De nombreuses propriétés de TCP/IP ont ainsi été développées, plus tôt, pour Cyclades. Pouzin et Kahn indiquent que TCP/IP a été inspiré par Cyclades.
En 1973, Kahn demanda à Vinton G. Cerf (Vint Cerf) (parfois appelé père d'Internet) de travailler avec lui, car Cerf connaissait les détails de mise en oeuvre de NCP. Le premier document faisant référence à TCP est écrit en 1973 par Cerf (A Partial Specification of an International Transmission Protocol).
La première spécification formelle de TCP date de décembre 1974, c'est le RFC 675. La version initiale de TCP ne permettait que la communication en établissant un circuit virtuel. Cela fonctionnait bien pour le transfert de fichiers ou le travail à distance, mais n'était pas adapté à des applications comme la téléphonie par Internet. TCP fut donc séparé de IP et UDP proposé pour les transmissions sans établissement d'un circuit.
À la fin des années 1980, la NSF (National Science Foundation) qui dépend de l'administration américaine, met en place cinq centres informatiques surpuissants, auxquels les utilisateurs pouvaient se connecter, quel que soit le lieu où ils se trouvaient aux États-Unis.
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ARPANET devenait ainsi accessible sur une plus grande échelle. Le système rencontra un franc succès et, après la mise à niveau important (matériels et lignes) à la fin des années 1980, s'ouvrit au trafic commercial début des années 1990.
Le début des années 1990 marque, en fait, la naissance d'Internet tel que nous le connaissons aujourd'hui : le web, un ensemble de 'pages' en HTML mélangeant du texte, des liens, des images, adressables via une URL et accessibles via le protocole HTTP. Ces standards, développés au CERN par Tim Berners-Lee devinrent rapidement populaires grâce au développement au NCSA par Marc Andreessen et Éric Bina du premier navigateur multimédia Mosaic.
Tableau n° I : Principales dates de l'histoire de l'Internet23
Année
Événement
1962
Début de la recherche par ARPA, un projet du ministère de la Défense américain
1967
Première conférence sur ARPANET
1969
Connexion des premiers ordinateurs entre 4 universités américaines
1971
23 ordinateurs sont reliés sur ARPANET
1972
Naissance du Inter Networking Working Group, organisme chargé de la gestion d'Internet
1973
L’Angleterre et la Norvège rejoignent le réseau Internet avec chacun 1 ordinateur
1979
Création des NewsGroups (forums de discussion) par des étudiants américains
1981
Apparition du Minitel en France
1982
Définition du protocole TCP/IP et du mot " Internet"
1983
Premier serveur de noms de sites
1984
1 000 ordinateurs connectés
23 www.google.com/
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1987
10 000 ordinateurs connectés
1989
100 000 ordinateurs connectés
1990
Disparition d'ARPANET
1991
Annonce publique du World Wide Web
1992
1 000 000 d'ordinateurs connectés
1993
Apparition du Navigateur web NCSA Mosaic
1996
10 000 000 d'ordinateurs connectés
1999
200 000 000 d'utilisateurs dans le monde
2000
Explosion de la Bulle internet
2005
1 000 000 000 d'utilisateurs dans le monde
2007
1 320 000 000 d'utilisateurs dans le monde
Source : Google
I.2. 2. En République Démocratique du Congo
Crée en 1972 par l'Armée Américaine et ouvert au public depuis 1983, c'est seulement vers 1995 que l'Internet est ouvert au public congolais à travers quelques cybercafés de la capitale. Toutefois, l'Internet en RDC constitue un luxe pour une population préoccupée par la survie. Pour illustrer cette situation, il suffit seulement de comparer le barème des salaires des fonctionnaires de l'Etat et les tarifs de la connexion à l'Internet affichés par nos principaux Providers. Quant au niveau de connexion à l'Internet : 0,02 ordinateurs sont reliés à l'Internet / 1000 habitants.
La RDC, alors Zaïre, ne disposait que d'un réseau de téléphonie fixe et de télégraphe de l'OCPT, certaines entreprises et organisations étatiques ou privées disposaient de leur propre réseau (Miba, Gécamines, Missionnaires..) les équipements sont constitues des centraux
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analogiques ou numériques, des câbles, des faisceaux hertziens, des stations terriennes de télécommunications par satellite, des stations de radiocommunication (phonies). En 1987-1988, les infrastructures de distribution de l'Internet apparaissent avec les premiers fournisseurs qui utilisent la voie de radiocommunication à cause de la défaillance des réseaux filaires. Tous ces équipements, faute de maintenance et d'investissement, sont totalement tombés en vétusté et dans l'inopérationnalité dans les ¾ des villes et des Territoires administratifs de la RDC. Vers la fin des années 70, la RDC était un des pays les plus informatisés d'Afrique, rivalisant avec l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Nigeria et la Côte d'Ivoire, pour devenir aujourd'hui le plus pauvre en infrastructure de télécommunications. Les entreprises privées sont, par contre, dotées d'équipements performants pour leur gestion. Ces équipements sont généralement importés d'Europe ou d'Asie. Nous signalons que la téléphonie cellulaire fait son apparition la même période (1987). D'abord analogique et fournie par un puis deux opérateurs. En 1999, grâce au numérique et à l'augmentation du nombre des opérateurs, le nombre des abonnés au téléphone cellulaire passe de 20.000, soit un taux de pénétration de 0,03% en 2000, à environ quatre millions en 2005, soit un taux de pénétration de 6 %. Les organes de presse utilisent des équipements tels que :
ï‚· Les téléscripteurs : imprimantes connectées à un réseau de télécommunication en vue de la transmission des textes ;
ï‚· Des émetteurs, relais et récepteurs servant surtout à la transmission et à la diffusion de la voix et des Images. Dans ce secteur, un effort de numérisation est encours au niveau de certains exploitants en RDC.
I.3. PRECISION SUR LES CONCEPTS-CLES
Cette section clarifie les concepts clés qu'utilise la présente étude.
I.3. 1. Internet
La définition de ce qu'est Internet n'est pas évidente à expliciter de manière précise sans entrer dans les détails techniques, ce qui tend à une vulgarisation de la définition et facilite les
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confusions et imprécisions en français. Une des confusions les plus courantes porte sur le Net (en français « réseau ») et le Web (en français « toile » dans le sens « toile d'araignée »). En réaction à l'importance croissante du « phénomène Internet » et la prolifération de termes relatifs à ce phénomène dans le langage, il y a eu diverses publications au Journal officiel de la République française. L'une d'elles indique qu'il faut utiliser le mot Internet comme un nom commun, c'est-à-dire sans majuscule.
L’Académie française recommande de dire « l'internet », comme on dit souvent « le web ». Bien que l'usage francophone soit d'écrire le mot avec une majuscule et sans article, il existe encore beaucoup de controverse sur le sujet entre les partisans d'« Internet » et de « l'internet ».
L'usage courant fait référence à Internet de différentes manières. Outre les recommandations officielles, il n'est pas rare de rencontrer les termes suivants : « le Net » ou « le net », « Internet », « l'Internet », « le réseau des réseaux » ou plus simplement « le réseau » ou « le Réseau ». Certains termes sont utilisés à tort pour faire référence à Internet, par exemple : « la Toile », « le web » ou « le Web » (the Web en anglais), mais cela désigne la Toile et non pas Internet. Cette confusion entre web et net existe aussi en anglais.
En anglais, on utilise un article défini et une majuscule pour parler d'Internet. Cet usage vient du fait qu'Internet est de loin le plus étendu (mondial) et le plus grand internet du monde. Un internet (avec un i minuscule) est un terme anglais utilisé pour désigner une interconnexion de réseaux informatiques par internetworking. L'Internet, outil de communication, existant grâce à la performance de l'outil informatique, est le système de communication qui connecte les esprits indépendamment de leurs volontés dans les divers domaines.
Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services comme le courrier électronique et le World Wide Web. Ses utilisateurs sont désignés par le néologisme « internautes ». Techniquement, Internet se définit comme le réseau public mondial utilisant le protocole de communication IP (Internet Protocol).
Internet ayant été popularisé par l'apparition du World Wide Web, les deux sont parfois confondus par le public non averti. En réalité, le web est une des applications d'Internet, comme le sont le courrier électronique, la messagerie instantanée et les systèmes de partage de fichiers poste à poste.
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Par ailleurs, du point de vue de la confidentialité des communications, il importe de distinguer Internet des intranets, les réseaux privés au sein des entreprises, administrations, etc., et des extranets, interconnexions d'intranets pouvant emprunter Internet. Nous pouvons dire que l'Internet est le résultat de l'évolution de la haute technologie de l'informatique qui traite, partage et échange l'information sur tous les domaines avec rapidité et de manière continue.
I.3. 2. Enjeux
Selon le petit Larousse,24 le mot enjeu peut être défini en deux sens à savoir :
ï‚· Somme d'argent, objet que l'on risque dans une partie de jeu ;
ï‚· Ce qu'on peut gagner ou perdre dans une entreprise.
Nous définissons l'enjeu comme étant une valeur matérielle de base d'une chose qui fait même son objet ou sa puissance.
I.3.3. Usage
C’est un nom masculin qui signifie Coutume, pratique généralement reçue. Utilisation, emploi: l'usage d'un produit. Emploi habituel des mots. Bonnes manières que donne l'habitude du monde. Droit de se servir d'une chose appartenant à autrui. Pratique particulière. Faire usage de: se servir de. A l'usage de: destiné à. Hors d'usage: qui ne peut plus servir.25 Dans le présent travail nous utilisons le mot « Usage » dans le sens de l’utilisation ou l’emploi d’une chose ou d’un produit.
I.3.4. Réseau Informatique
Un réseau informatique est un ensemble des moyens matériels et logiciels mis en oeuvre pour assurer les communications entre ordinateurs, stations de travail et terminaux informatiques. Tout ou partie de ces matériels peuvent être considérés faisant partie du réseau.26 Quant à nous, le réseau informatique est un cercle de communication entre les machines d'un même centre reliées entre elles par le fil. C'est un cercle de communication qui permet les échanges de données entres machines en tenant compte de la limitation spatiale.
24 Petit Larousse, Paris, Petit Larousse, 2006, p.147 25 36 Dictionnaires et Recueils 26 Jargon informatique, version 1.3.6
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Indépendamment de la technologie sous-jacente, on porte généralement une vue matricielle sur ce qu'est un réseau :
ï‚· De façon horizontale, un réseau est une strate de trois couches : les infrastructures, les fonctions de contrôle et de commande, les services rendus à l’utilisateur ;
ï‚· De façon verticale, on utilise souvent un découpage géographique : réseau local, réseau d'accès et réseau d'interconnexion.27
I.3.5. Site Web
Un site web est un ensemble de pages web hyper liées entre elles et mises en ligne à une adresse Web. On dit aussi site Internet par métonymie, le World Wide Web reposant sur Internet. En 2006, le Web a dépassé les 100 millions de sites.28 Nous définissons le site web comme étant une page contenant des références des web.
I.3.6. World Wide Web
Le World Wide Web, littéralement la « toile (d'araignée) 1 mondiale », communément appelé le Web, parfois la Toile ou le www, est un système hypertexte public fonctionnant sur Internet et qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne dans des sites. L'image de la toile vient des hyperliens qui lient les pages web entre elles. Le Web est une page qui contient l'information ou la connaissance ou encore les éléments qui font l'objet de notre recherche sur l'Internet.
Le Web n'est qu'une des applications d'Internet. D'autres applications d'Internet sont le courrier électronique, la messagerie instantanée, Usenet, etc. Le Web a été inventé plusieurs années après Internet, mais c'est lui qui a rendu les médias grand public attentifs à Internet. Depuis, le Web est fréquemment confondu avec Internet ; en particulier, le mot Toile est souvent utilisé dans les textes non techniques sans qu'il soit clairement exprimé s'il désigne le Web ou Internet.29
27 Internet et réseaux, cours de génie électrique à l'académie d'Aix-Marseille : http://stielec.ac-aix-marseille.fr/cours/caleca/reseaux/general.htm 28 Http://fr.wikipedia.org/wiki/Site_web 29 M., Fischetti, Weaving the Web: the past, present and future of the World Wide Web by its inventor, 2000, p. 27 in www.amazon.co.uk/Weaving-Web -Present-Future-Inventor
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I.3.7. Courrier Électronique
Le courrier électronique désigne le service de transfert de messages envoyés par un système de messagerie électronique via un réseau informatique vers la boîte aux lettres électronique d'un destinataire choisi par l'émetteur. Principalement utilisé sur le réseau Internet, il remplit un rôle similaire à celui d'une lettre postale.30 L'avantage de cette avancée est que le destinataire n'est pas identifié par rapport à une machine ou un terminal unique. Il peut consulter sa boîte n'importe où et à tout moment à travers n'importe quel serveur ou machine connectés. Nous disons que le courrier électronique est un service de messagerie de l'Internet qui s'occupe de transmission de courrier ou message. En d'autre terme c'est le message transféré. Il est aussi appelé : Mail [Courrier électronique] Version anglaise de courrier électronique, très utilisée en français (C’est plus court, plus simple, plus rapide à dire), ou encore E-mail (Electronic Mail) désigne les messages échangés entre des utilisateurs par le moyen d'Internet, les messages sont stockés sur des serveurs avant d'être lus par les destinataires.
I.3.8. Internaute
Un internaute est un utilisateur du réseau Internet ; donc toute personne qu'utilise l'Internet ou une forme de connexion ayant trait au réseau Internet. Le terme internaute est de forme métaphorique, construit à partir de Internet et du suffixe -naute (navigateur), que l'on retrouve dans astronaute.
Il désigne donc une personne qui utilise un navigateur web pour visiter des sites web et, par extension, toute personne employant une application informatique permettant d'obtenir sur Internet des informations, ou de l'interactivité avec d'autres personnes : courrier électronique, chat, transfert de fichiers par FTP ou peer to peer, forums de discussions sur Usenet, etc.31
I.3.9. Internet Protocol
L'Internet Protocol, généralement abrégé IP, est un protocole de communication de réseau informatique. IP est le protocole d’Internet de niveau 3 du modèle OSI et du modèle TCP/IP
30 http://www.education.gouv.fr/bo/2003/31/CTNX0306622X.htm 31 http://www.education.gouv.fr/bo/2003/31/CTNX0306622X.htm
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permettant un service d'adressage unique pour l'ensemble des terminaux connectés.32 Dans les réseaux informatiques et les télécommunications, un protocole de communication est une spécification de plusieurs règles pour un type de communication particulier. L'IP est un code ou une adresse que le Fournisseur d'Accès à l'Internet reconnaît ses abonnées donc les gents qui possèdent la connexion via la leur. Initialement, on nommait protocole ce qui est utilisé pour communiquer sur une même couche d'abstraction entre deux machines différentes. Par extension de langage, on utilise parfois ce mot aussi aujourd'hui pour désigner les règles de communication entre deux couches sur une même machine.
Les protocoles de communication les plus utilisés sont les protocoles réseau.33
I.3.10. Messagerie Instantanée
La messagerie instantanée permet l'échange instantané de messages textuels entre plusieurs ordinateurs connectés au même réseau informatique, et plus communément celui de l’Internet. Contrairement au courrier électronique, ce moyen de communication est caractérisé par le fait que les messages s'affichent en quasi-temps réel et permettent un dialogue interactif.34 La messagerie instantanée est l'échange direct de lettre ou message, la transmission des écrits directs par le moyen ou canal de l'Internet au même temps, l'expéditeur envoi et le receveur rétorque au même instant.
I.3.11. Fichier Informatique
Un fichier informatique est une unité informationnelle physiquement stockée sur un support de mémoire de masse permanent (disque dur par exemple). Un fichier a généralement comme attributs : un nom ; un chemin d'accès ; une taille mesurée en octets ; une date de création et une de dernière modification. Plusieurs systèmes de fichiers multiutilisateurs rattachent aussi à chaque fichier un propriétaire et des droits d'accès.
Enfin, chaque fichier a un contenu, soit une suite ordonnée d’octets, qui peut représenter n'importe quelle donnée binaire déterministe : un programme informatique, un document, un texte, etc.35
32 http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_Internet 33 http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_de_communication 34 http://fr.wikipedia.org/wiki/Messagerie_instantan%C3%A9e 35 http://fr.wikipedia.org/wiki Op. cit,
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Nous appelons fichier informatique, un document (texte, graphique, vidéographique, audio, tabulaire, musical,...) saisi, traité et enregistré sur ordinateur.
I.3.12. Le chat
Littéralement « Bavardage », désigne les systèmes permettant de discuter en temps réel avec quelqu’un sur réseau comme l’Internet (en fait de papoter au sujet de tout et de rien et surtout de n’importe quoi)36.
I.3.13. Surfer
Dans l’expression « Surfer sur le Net », trouver tout ce que l’on veut sur l’internet à toute vitesse et avec une aisance laissant coi le néophyte.
I.3.14. Le moteur de recherche
C’est une application web permettant de trouver des ressources à partir d’une rêquete sous forme de mots. Les ressources peuvent être des pages web, des videos, des articles des forums, des images, des fichiers, …

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