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INTRODUCTION

1. PREAMBULE
La Nouvelle Technologie de l'Information et de la Communication (NTIC) qui secoue le monde à la fin du deuxième millénaire n'a épargné aucun pays de la surface du globe ; les pays de monde entier sont marqués surtout en ce temps de globalisation où la maîtrise de la communication et de l'information constitue un facteur de puissance. Il est vrai qu'une partie de l'humanité mène une vie assez moderne par la nouvelle technologie de l'information et de la communication dont l'Internet est devenu aujourd'hui un canal de communication phénoménal pour qui sait bien l'utiliser. Nous pensons que, grâce à cet outil, on arriverait même à atteindre le don d'ubiquité virtuelle définie par la capacité d'être présent à plusieurs endroits simultanément.
En effet, la preuve est offerte par le fait de « chater »1 avec plusieurs personnes en même temps, peut-être avec des personnes dans des pays différents voire dans les langues différentes. Internet c'est la possibilité de connecter les esprits entre eux, indépendamment de leurs limites physiques, cela nous paraît tellement normal aujourd'hui.2 A la rupture économique, traditionnelle, entre Nord et Sud, s'ajoute une nouvelle coupure, celle de l'information et des transports. Un monde global se crée progressivement qui rapproche les petites villes aux grandes. Cette proximité se construit principalement sur base unilatérale qui autorise la plupart des habitants des pays riches à profiter de tous les nouveaux outils de communication, de la rapidité des transports mais qui ne permet que dans une faible mesure aux habitants des pays pauvres d'avoir accès à ces nouveaux outils. Cette utilisation a minima ne leurs permet pas d'en tirer réellement profit et leur utilisation se résume à la consommation des produits de l'industrie culturelle des pays industrialisés.
Jaffrey James3constate une intégration inégale des pays en développement à l'économie mondiale qui correspond à un développement inégale des TIC dans ces mêmes pays. Ce qui le pousse à s'intéresser particulièrement aux mécanismes d'influence des TIC sur le processus de mondialisation. Il en dégage quatre :
1 36 Dictionnaires et Recueils 2 Ph., Quéau, la planète des esprits, pour une politique du cuber espace, Paris, Odile Jacob, 2000 3 J., James, «Technologie de l'information, mondialisation et marginalisation», in A.S.Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, Ottawa, CRDI, 1998. p.15.
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- Des mécanismes d'influence technologique sur le commerce, qui permettent aux pays en voie de développement de participer dans un cadre que celui de la nation. Il s'agit de : 1. L'adoption de la technologie ; 2. La production de la technologie ; - Des mécanismes d'influence technologique sur l'investissement étranger, qui justifient les mouvements des capitaux pour investir dans un cadre autre que celui de la nation. Il s'agit de : 3. La déconcentration : la main-d’oeuvre, bon marché, la proximité avec les centres d'extraction des matières premières, le rendement, la coentreprise... sont autant de facteurs qui poussent les agents économiques à investir dans plusieurs pays ; 4. La concentration : certains produits s'écoulent facilement dans certains points du globe, poussant les sociétés transnationales à y concentrer le gros de leurs activités.
Pascal Renaud, dit qu'un habitant de la planète sur deux n'a jamais téléphoné.4 Le rapport mondial sur le développement humain 2001 note que 72% des internautes vivent dans les pays de l'OCDE qui regroupent partout seulement 14% de la population.5 Selon les dernières données compilées par Internet World Stats, sur près de 2.1 milliards d’utilisateurs internet recensés dans le monde en mars 2011, seuls 110 millions d’entre eux sont africains, soit 5 % du total. Le taux de pénétration sur le continent atteint aujourd’hui les 11 %, à comparer avec un taux de 30 % pour l’ensemble du monde (l’Amérique du Nord approchant les 80 %, tandis que l’Europe avoisine les 60 %). Ces chiffres donnent un ordre de grandeur à une réalité qui n’aura échappé à personne : Internet demeure un moyen de communication inégalement partagé. Et en Afrique plus qu’ailleurs, il continue d’être l’apanage des classes moyennes et supérieures en milieu urbain. Un outil dont l’usage quotidien depuis son domicile reste un luxe pour l’immense majorité des habitants du continent.6
Les inégalités dans l'accès à l'information entre le Nord et le Sud aggravent une rupture économique déjà considérable. Cette corrélation conduit Philippe Quéau, à évoquer ainsi le web comme le standard qui exclut les 2 milliards d'humains qui n'ont le 2 dollars nécessaires par jour pour survivre, et les 95% qui n'ont pas l'accès au Web.7 Evidemment, cet impact est
4 P., Renaud, Vers la désertification technologique du sud ? Un enjeu des technologies de la communication en Afrique, Paris, Karthala, 1999. p.32 5 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, p. 2
6 www.afriqueitnews.com/internet-en-afrique-des -lieux/ 7 Ph., Queau in, A., Cheneau, sous la direction de, Identité culturelle et éthique de l'universelle : Enjeu des technologies de la communication en Afrique, Paris, Karthala, 2002, p. 6.
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d'inégale importance à cause des profondes différences structurelles qui existent entre les pays riches et les pays pauvres. Sans aucun doute cela a-t-il également constitué une progression en matière d'échange politique et de diffusion d'information. Ce qui a renforcé le développement des réseaux interactifs déjà existants au niveau social. Le développement de la TIC a servi de base au lancement d'Internet au Congo précisément dans la ville de Bukavu. L'Internet assure un pouvoir considérable aux personnes par rapport aux organisations bureautiques. Dans la mesure où l'information devient un bien collectif, elle est démocratisée et elle cessera d'être un monopole de la minorité (les informés) sur la majorité (ceux sans information). Vu la logique du contraste entre les informés et les non informés à la relation entre les villes et les pays... En rapprochant le Sud sous développé au Nord développé et en facilitant l'accès à l'échange des données on contribue au perfectionnement de programmes et aux initiatives de développement. Mais cette démocratisation pose encore de problème au Congo en générale et à Bukavu en particulier or le développement des moyens de communication, même celui des grands changements dans le monde :
ï‚· les opprimés de plusieurs pays distants de longs kilomètres s'échangent des informations et s'imprègnent des avances engagées ailleurs.
ï‚· Les connaissances sont diffusées et mises en compétition.
ï‚· La gouvernance locale est révélée et évaluée à des milliers de kilomètres.
ï‚· Les problèmes locaux sont pris en charge et connus par le monde de manière quasi instantanée.
2. PROBLEMATIQUE
Avec l'internet, les contacts directs entre les dirigeants et dirigés, les militants, les institutions, les organisations et les personnes individuelles, l’accès aux informations, les recherches scientifiques sont déjà facilités, ceci peut représenter un important élan à la créativité et à l'amélioration des ces initiatives. Pour matérialiser notre préoccupation les questions suivantes seront posées et constituer notre problématique :
1. Quel est l'état d’usage de l'Internet dans la ville de Bukavu ?
2. Comment l’Internet est utilisé, la population se serve t-il de l’internet pour des fins nobles?
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3. Comment s’apprend l’internet ?
3. HYPOTHESE
Selon Tshuondelela8 une hypothèse est une affirmation provisoire concernant la relation entre deux ou plusieurs variables. Concernant les fonctionnements a priori ou a posteriori d'une institution et cette affirmation provisoire implique également une prise de position du chercheur face au fait observé ou à observer. Eu égard aux questions posées, nous tentons de répondre en disant que :
 l'Internet, un outil indispensable et capital pour la communication et l'échange de l'information actuellement dans le monde, cette technologie serait en balbutiement à Bukavu, il est encore un moyen réservé à une infime partie de la population et relèverait encore d'un luxe et d'un prestige pour une grande partie d’où l’accès limité.
 L’internet serait utilisé en grande partie pour des fins de distractions, loisirs et pour le chat que pour des recherches Scientifiques en grande partie?
 L’internet s’apprendrait timidement et souvent personnellement pour les services les plus utilisés.
Bref, l'Internet n'est pas encore maîtrisé par la majorité de la population de Bukavu
4. OBJECTIF DU TRAVAIL
Notre travail se propose d’atteindre les objectifs suivants :
 Fouiller à partir des enquêtes pour savoir ce que font les internautes de la ville de Bukavu.
 Découvrir les difficultés d’accès de l'expansion et les mécanismes de la démocratisation de l'Internet à Bukavu.
5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
5.1. METHODES
Pour Mascotsch Ndaywa Mande, « la méthode est un chemin intellectuel qui nous permet de relier l’objet aux objectifs tout en démontrant les fondements de cette liaison. Elle est une démarche à la fois théorique et appliquée au moyen de laquelle l’esprit se déplace par le biais
8 Tshuondelela, Op. cit.,
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des outils de collecte (techniques) pour atteindre de manière approchée d’un ou des objectifs qu’on s’assigne au départ de la recherche.9
 Méthode statistique ; cette méthode nous a servi de faire l’analyse et interprétation des résultats de nos recherches par le logiciel SPSS Version 16.0
5.2. TECHNIQUES
Les techniques suivantes ont étés utilisées :
 Technique du questionnaire : Les questions fermées avec possibilité de donner une réponse si parmi les assertions il y a pas des réponses ont été utilisées afin de permettre à l’enquêté d’exprimer librement son sondage.
 Technique d’entretien : par des discussions avec la population de Bukavu
 Observation libre participante : Elle nous a permis de décrire ce que nous vivons et ce que nous observons dans notre société en tant qu’internaute.
 Technique documentaire : Nous avons recouru à cette technique afin de compléter nos connaissances par des précisions retrouvées dans des livres ciblés dans les bibliothèques.
 La navigation sur internet ; Elle nous a permis d’être informé des récentes données mise en ligne en rapport avec notre sujet de recherche.
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce travail revêt un double intérêt:
 En premier lieu l'intérêt dans ce sens que cette étude scientifique, constitue une référence pour les futurs chercheurs dans le domaine de la problématique de la télécommunication en général et de l'Internet en particulier.
 En second lieu l'intérêt pratique, compte tenu les connaissances que ce travail met à nous, il sensibilise la conscience de chaque entité et citoyen Bukavien, à prendre en charge la question de l'Internet pour le développement de ses connaissances et pour la perfection du monde que pour des distractions inutiles.
9 Mascosch Ndaywa Mande, cours de méthodes de recherche en sciences sociales, G2 ECO, UOB, 2006-2007, inédit.
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7. DELIMITATION DU SUJET
Comme l'exige la science, notre étude couvre un espace temporel et spatial susceptible de faciliter à la fois la récolte de données et la maîtrise de la question étudiée. Ce travail est un hymne à l'appropriation par les Bukaviens de cette opportunité de communication et d'échange d'informations qu'est l'Internet. Notre étude se déroule à Bukavu, capital de la province du Sud-Kivu, l’un des grandes villes de l’est de la RDC. Nous l’effectuons en l’an 2015 tout en faisant une rétrospection sur les passés de l’internet dans la même ville.
8. ETAT DE LA QUESTION
Après une série d’études sur un certain nombre des termes en rapport avec l’énoncé de la recherche, les obligations nous ont conduits à faire un tour d’horizon des travaux déjà réalisés comme celui de Lionel VEH de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest portant sur « l’internet et démocratie » dans ce travail, il montre que l’internet a servi au développement des nations et à la démocratisation des certaines nations qui ont sans doute copiées les modèles d’autres pays déjà démocratisé .
9. DIFFICULTES RENCONTREES
La réalisation de ce travail n'a pas été facile. L'insuffisance des documents liés à notre objet d'étude ainsi que l'indisponibilité de nos enquêtés ont constitué autant des difficultés qui allaient handicaper sa finalisation. Cependant, notre persévérance et notre sens d'humilité nous ont permis à recueillir les informations de cette étude et arriver à sa réalisation.
10. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule autour de trois chapitres dont :
ï‚· Le premier «LES CONSIDERATIONS GENERALES » aborde les généralités sur l’étude ;
ï‚· Le deuxième « L’INTERNET ET SES ENJEUX A BUKAVU » aborde la situation de l’internet et ses enjeux à Bukavu ;
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ï‚· le Troisième «ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE » s'articule sur la présentation et l’interprétation des résultats obtenus de l’enquête.

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