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0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE
Dans le message de Kofi Annan lors du dernier Sommet mondial sur la société de
l’information à Tunis, novembre 2005, il en ressort que : nous vivons une époque de
mutations rapides où les technologies jouent un rôle de plus en plus central dans tous les
domaines d’activité de nos vies, notamment dans le domaine de l’éducation. D’où une
nécessite effective et efficace d’intégration des TIC dans le système éducatif notamment
celui des pays en voie de développement.1
Les TIC sont des outils qui permettent de vaincre la distance et d’accéder au village
planétaire et au savoir encyclopédique. Lorsque ces outils sont mis au service de la
pédagogie, ils permettent cependant l’apprentissage, la compréhension, la motivation, le
partage, l’interaction, la communication, l’échange, la collaboration, l’exposé enfin la
transmission et la distribution du savoir. Le monde de l’éducation n’est pas en marge de
cette situation et/ou réalité, dans la mesure où les TIC jouent un rôle prépondérant dans
l’éducation des jeunes au XXIème siècle et constituent une force potentielle pour promouvoir
de nouvelles pédagogies ou des nouvelles manières d’enseigner et d’apprendre. Il se révèle
que l’intégration des TIC dans l’enseignement facilite l’ouverture et l’innovation en
contribuant à l’amélioration de la qualité de l’éducation afin d’écarter le fonctionnement
traditionnel de l’école.
Quant à l’informatique, définie comme une science de traitement automatique et
rationnel de données grâce à l’ordinateur et les logiciels qui y sont installés2, cette science
influence profondément le monde scientifique, économique, commercial, industriel, etc. Les
avantages qu’elle offre, tels que l’exécution rapide des tâches, le stockage de données en
grande quantité, retrouver les données au moment opportun pendant le partage des
informations... ont permis que les Ministères de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et
Recherche Scientifique; de l’EPSP, accordent une importance à l’informatique. Ainsi, le
cours d’informatique est introduit à l’université, à l’école secondaire, primaire et maternelle
pour permettre aux étudiants et élèves de se familiariser aux Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication (NTIC).
1 Kofi Annan, Sommet mondial sur la société de l’informatique, Tunis, Novembre 2005
2Larousse encyclopédie kl
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Dans le but de nous inscrire dans la dynamique des Ministères de l’enseignement,
nous avions dû mener notre réflexion sur la nouvelle technologie.
Néanmoins, l’accomplissement de cette ambition pourrait se heurter à des difficultés
du côté des étudiants (apprenants) et des enseignants. L’enseignant a pour mission de
formateur. L’usage de l’outil informatique lui semblerait difficile suite à des multiples
raisons notamment l’insuffisance d’équipements (laboratoires,…) dans le secteur, le manque
des pratiques approfondies lors des séances de cours. Cela conduirait à la mauvaise
formulation des objectifs et aux mauvais résultats de la part des étudiants après l’évaluation.
De la part des apprenants, l’évaluation différencie et à détermine le niveau des
connaissances lors de l’apprentissage et qualifie leurs compétences dans le cursus
professionnel ou social. Eu égard à ce qui précède, nous avons relevé plusieurs difficultés qui
bloquent la compréhension de la matière chez les élèves. On peut en retenir certaines
notamment :
 Difficultés liées à la compréhension
 Enseignement/apprentissage purement théorique sans matériel didactique
 Insuffisance du contenu de certains enseignements ;
 Pédagogie de transmission des connaissances non appropriée ;
 Etc.
En vue de bien recadrer toutes ces difficultés et tenter d’y apporter un remède, le
questionnement suivant s’impose :
1. Les laboratoires informatiques peuvent-ils promouvoir l’accès du savoir à un grand
nombre d’étudiants (apprenants) en leur ouvrant au monde ?
2. La diffusion du savoir grâce aux laboratoires informatiques valorise-t-elle le rôle de
l’enseignant dans le cours d’informatique?
3. Le passage de l’enseignement à travers les nouvelles technologies de l’information et
de la communication facilite-t-il l’enseignant à dispenser une formation adaptée aux
réalités modernes ? Dissipe-t-il les erreurs liées à l’évaluation?
4. La mise en oeuvre du didacticiel garantit-elle aux élèves des premières années C.O
un enseignement efficace que celui traditionnel ?
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Telles sont les interrogations auxquelles certaines réponses pourraient être apportées
tout au long du présent travail.
0.2. HYPOTHESE
Au regard de ce questionnement, les réponses provisoires anticipatives suivantes
mériteraient d’être soumises à l’épreuve:
1. Les laboratoires informatiques pourraient promouvoir l’accès du savoir à un grand nombre
d’étudiants en leur ouvrant au monde.
2. La diffusion du savoir grâce aux laboratoires informatiques valoriserait le rôle de
l’enseignant du cours d’informatique
3. Le passage de l’enseignement à travers les nouvelles technologies de l’information et
de la communication faciliterait l’enseignant à dispenser une formation adaptée aux
réalités de l’enseignement moderne et dissiperait les erreurs liées à l’évaluation.
4. La mise oeuvre du didacticiel garantirait aux élèves des premières années C.O un
enseignement efficace que l’enseignement traditionnel.
0.3. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
0.3.1. Des méthodes
Comme il est de coutume que tout chercheur recoure à une méthode en vue de mener à
coup sûr ses résultats, cela nous a été d’un devoir inévitable dans ce travail. Ainsi, trois
volets méthodologiques ont conduit le soubassement de ce travail à savoir :
 La méthode historique: qui est fondée sur la diachronie ; c'est-à-dire le changement
et l’évolution des phénomènes, des faits des situations, et des événements. Elle nous a
permis de présenter l’historique, le statut juridique, les objectifs, les activités et
l’évolution du système éducatif congolais.
 La méthode UML : le processus unifié est un processus de développement logiciels
orientés objets, centré sur l'architecture, guidé par des cas d'utilisation et orienté vers la
diminution des risques. C’est une méthode générique, itérative et incrémentale,
contrairement à la méthode séquentielle Merise. Cela étant, cette méthode nous a
permis de construire méthodiquement la base des données de notre didacticiel du
cours d’informatique. C’est à l’aide de cette méthode que nous avons identifié les
différentes classes et leurs associations, les attributs pour chacune des classes. Nous
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avons également décomposé le problème en diagrammes afin d’analyser et trouver une
solution informatique d’une manière efficace.
 La méthode descriptive : Cette méthode nous a permis de décrire les faits en vue de
dégager les éléments qui facilitent la compréhension ainsi que le détail des faits pour
en déduire des conclusions. Elle nous a également permis de faire une description des
étapes et stratégies pouvant permettre d’intégrer ce didacticiel dans l’initiation aux
nouvelles technologies d’information et de la communication dans l’enseignement du
cours d’informatique en première année C.O
0.3.2. Des techniques
A part les approches behavioriste (en vue du contenu du didacticiel) et d’ingénierie
pédagogique par objet (en vue de la réalisation du didacticiel), nous avions fait recours aux
techniques ci- après :
 La technique documentaire: elle nous a aidée à consulter différents documents en
rapport avec le sujet d’étude.
 La navigation sur Internet: elle nous a permis d’accéder à certaines bibliothèques
numériques afin de trouver des informations utiles à ce travail.
 La technique d’interview: elle nous a facilité les entretiens avec différents
chercheurs, enseignants, apprenants et camarades.
0.4. DELIMITATION
Trois manières de délimiter ce travail nous a intéressé à savoir:
0.4.1. La délimitation spatiale, car les élèves des classes des premières années du
secondaire font partie intégrante de la population de la ville de Bukavu. Ainsi donc cette
population se situe généralement dans une tranche d’âge qui varie de 12 à 14 ans.
0.4.2. La délimitation temporaire, étant donné que les présentes recherches s’étendent sur
l’année 2014-2015.
0.4.3. La délimitation analytique, car la situation d’apprentissage entre enseignant et élève
devra être analysée en vue de proposer des solutions aux différents problèmes
qu’éprouveraient ces écoles spécialement dans les classes bien déterminées. Notons que
notre didacticiel portera uniquement sur la description d’un micro-ordinateur.
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0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce projet nous est né d’un double souci. D’une part, celui de participer au
processus d’intégration des TIC dans le système éducatif Congolais en produisant une
ressource pédagogique pour meubler les laboratoires informatiques, les établissements qui
sont désespérément vides en ressources pédagogiques. D’autre part, le souci de proposer un
autre type d’enseignement/apprentissage, assisté par l’ordinateur en opposition au
système traditionnel en vigueur en République Démocratique du Congo.
La quintessence de ce travail réside dans le fait qu’il apportera une contribution en
rendant les NTIC accessibles dans l’enseignement du côté des enseignants et du côté des
apprenants. Car, nombreux pensent que les nouvelles technologies ne doivent s’appliquer
uniquement dans les entreprises publiques et privées. A en croire ce travail, elles devront
également être appliquées dans l’enseignement en général et particulièrement dans le cours
d’informatique dans des premières années C.O.
O.6. OBJECTIFS DU TRAVAIL
L’objectif poursuivi est d’élaborer un didacticiel appelé ‘‘PRIOINFO’’ pour les
classes des 1ère années C.O portant sur la description d’un micro-ordinateur. Ensuite,
intégrer dans l’enseignement et mettre à la disposition des enseignants et apprenants un outil
de promotion des TIC. De manière sous-jacente, les enseignants et apprenants pourront
intégrer les TIC dans leurs pratiques de la vie quotidienne. Les attentes pour l’utilisateur de
ce didacticiel sont multiples notamment :
- Décrire et manipuler le micro-ordinateur,
- Bien présenter l’information.
A travers la réalisation d’un didacticiel d’apprentissage de l’informatique portant
essentiellement sur la description d’un micro-ordinateur, on pourra implémenter grâce à exe
learning, un logiciel permettant aux enseignants de concevoir leur cours accompagnés des
exercices interactifs.
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0.7. ETAT DE LA QUESTION
La présente étude étant axée sur la mise en oeuvre d’un didacticiel du cours
d’informatique des premières années C.O. ne se veut pas un fait du hasard. Des travaux sur
la didactique de l’enseignement ont déjà vu le jour. Toutefois, ils ne sont pas nombreux et ne
datent pas de longtemps. On pourrait citer à titre d’exemple :
1. NYA NOUATCHA Gerard Willy : « Réalisation d’un didacticiel de mathématiques
pour la classe de sixième portant sur la notion de règles de priorité des opérations en
calcul litteral ». Mémoire, inédit, Université de YAOUNDE I, 2010.
Dans son travail il a montré que l’intégration des technologies de l’information et de la
communication (TIC) dans le système éducatif camerounais, bouscule dans une certaine
mesure le fonctionnement traditionnel de l’école et fait appel à un nouveau mode
d’enseignement/apprentissage assisté par des outils TIC. Un des points de ce processus
d’intégration passe par la production des ressources pédagogiques.
2. Pithos MBAA, « Conception et réalisation d’une plate-forme d’E-learning cas de
l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa » destiné pour l’apprentissage en ligne.
Mémoire, inédit, ISC/KINSHASA, 2014.
Pour lui, le principe derrière le e-Learning est de remplacer les anciennes manières, temps,
place, contenu de l’apprentissage prédéterminé avec des processus d’apprentissage rapides,
ouverts et personnalisés.
Tels que les titres l’indiquent, aucun travail ne s’est orienté vers un logiciel capable de
transformer l’enseignement traditionnel du cours d’informatique pour soutenir la pédagogie
active et de mettre en place un outil d’enseignement/apprentissage en vue de meubler les
laboratoires informatiques en ressources pédagogiques, et faciliter l’adaptabilité de TIC chez
les apprenants. Cette étude apporte donc un complément d’information dans l’enseignement
en général et dans celui du cours d’informatique en particulier.
0.8. CANEVAS DU TRAVAIL
Le présent travail est constitué de quatre chapitres, hormis l’introduction et la conclusion.
Pour mener à bon port cet objectif, trois parties guideront le gros de ce travail à savoir :
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Première partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES
CHAP. I. Etude préalable
CHAP. II. Intégration et impact des Tic dans l’enseignement /apprentissage
Deuxième partie : MODELISATION ET DEVELOPPEMENT DU SYSTEME
CHAP. III. Analyse de l’existant et modélisation du système
Troisième partie : PRESENTATION ET IMPLEMENTATION DU SYSTEME
CHAP. IV. L’élaboration du didacticiel

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