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I.4. L’INFORMATIQUE DANS L’ECOLE CONGOLAISE (RDC)

I.4.1. Finalités de l’enseignement national

L’enseignement national a pour finalité la formation harmonieuse de l’homme congolais, citoyen  responsable, utile à lui-même et à la société capable de promouvoir le développement du pays et la culture nationale (Loi-cadre n°86-005 du 22 /09/1986 de l’Enseignement National). L’école doit donc former des citoyens producteurs, créatifs, cultivés, consciencieux, libres et responsables, ouverts aux valeurs sociales, culturelles et esthétiques, spirituelles et républicaines (Charte de l’Education, CNS, 1992).

I.4.2. De la loi cadre

La loi-cadre n°086-005 du 22 septembre 1986 de l’enseignement national totalise plus de 30 ans. A l’épreuve du temps, elle s’avère inadaptée à l’évolution constitutionnelle et sociale de la République Démocratique du Congo ainsi qu’au système éducatif, aux réalités culturelles et aux besoins fondamentaux du développement national.

I.4.2.1. les innovations de la loi cadre n° 086-005

La présente loi introduit les innovations suivantes :

  • Le niveau maternel est organisé en cycle unique de trois ans. Il accueille les enfants ayant trois ans révolus;
  • Le concept de l’éducation de base s’articule en l’enseignement primaire et le secondaire général, soit huit années d’enseignement dit « de base ». Cette vision étendue garantit à un grand nombre de jeunes garçons et de jeunes filles l’acquisition d’une formation générale ininterrompue solide et une initiation à des savoir-faire utiles pour la vie, soit pour poursuivre leurs études, soit pour acquérir les connaissances de base.
  • L’organisation des programmes spécifiques en formation initiale ou continue débouchant sur des diplômes ou certificats d’établissement d’enseignement supérieur ou universitaire pouvant être accrédités par le Ministre de tutelle; l’organisation de l’enseignement spécial en faveur des différentes catégories socio-professionnelles en fonction des besoins spécifiques du pays, soit dans des établissements spécialisés, soit dans des classes spéciales incorporées au sein des écoles à tous les niveaux de l’échelon maternel à l’université.
  • La réglementation de l’éducation non formelle répondant ainsi à la volonté du constituant qui fait de la lutte contre l’analphabétisme, un devoir national considérant que le sous-secteur est porteur de croissance ;
  • L’introduction progressive à l’université du système Licence-Maîtrise-Doctorat, en sigle L.M.D., dont la finalité est d’harmoniser les cursus dans l’enseignement supérieur et universitaire et de favoriser la mobilité du personnel et de l’étudiant à l’échelle mondiale ;
  • L’organisation d’un cycle d’enseignement post universitaire couronné par un titre de docteur à thèse ou d’agrégé en médecine ;
  • L’élection des animateurs des organes de l’enseignement supérieur et universitaire par leurs pairs ;
  • La création et l’intégration parmi les organes de l’administration de l’enseignement supérieur et universitaire, du Conseil académique supérieur et du Conseil de l’enseignement supérieur et universitaire privé agréé ;
  • La création des écoles supérieures où l’admission est sélective et dont la mission est de former de hauts cadres en fonction de besoins réels de la société ;
  • La réhabilitation du personnel qui œuvre à cette mission éducative en améliorant les conditions de sa formation et en organisant à son avantage, un statut particulier qui revalorise la fonction enseignante et qui lui assure des conditions de travail motivantes et sécurisantes ;
  • La mise en œuvre, par voie réglementaire, des mécanismes du partenariat éducatif dans la gestion de l’enseignement national;
  • Les privilèges accordés à l’enseignement technique et à la formation professionnelle ;
  • La prise en compte, dans l’enseignement national des enfants en situation difficile, des personnes vivant avec handicap et des personnes adultes non scolarisées ou analphabètes ;
  • L’introduction au sein de l’enseignement national des technologies de l’information et de la communication facilitant notamment l’enseignement ouvert et à distance ; l’initiation des élèves et des étudiants au développement durable et à la lutte contre les changements
    climatiques ;
  • L’utilisation des langues nationales ou du milieu comme medium d’enseignement et d’apprentissage aux cycles élémentaire et moyen du primaire et comme discipline au niveau secondaire et supérieur. Elle recommande également l’apprentissage des langues étrangères importantes au regard de nos relations économiques, politiques et diplomatiques ;
  • La possibilité pour les établissements de l’enseignement national de créer et de développer des activités d’autofinancement ;
  • La revalorisation des travaux manuels à tous les niveaux de l’enseignement national;
  • La création d’une structure chargée de l’assurance qualité au sein de l’enseignement national;
  • La création d’un organe consultatif interministériel au niveau national pour formuler les avis et proposer des solutions aux problèmes de l’enseignement national.

But de l’enseignement secondaire

L’enseignement secondaire a pour but de faire acquérir à l’élève les connaissances générales et spécifiques afin de lui permettre d’appréhender les éléments du patrimoine culturel national et international. Il a également pour mission de développer en lui l’esprit critique, la créativité et la curiosité intellectuelle, de le préparer à l’exercice soit d’un métier, soit d’une profession, soit à la poursuite d’études supérieures ou universitaires.

I.4.3. Objectif terminal d’intégration en informatique

L’élève ayant suivi avec succès l’apprentissage de l’informatique au niveau secondaire sera capable de manipuler les différents programmes d’exploitation (Windows) et d’application (Navigateur Web Internet Explorer, le langage Basic, le traitement de texte Microsoft Word et le tableur Microsoft Excel).

I.4.4. Compétences de base

Dans toute situation relative aux programmes informatiques, l’élève devra être capable de manipuler les différentes fonctions d’exploitation de l’ordinateur (arrêter et redémarrer l’ordinateur, afficher les paramètres du bureau Windows, créer des raccourcis vers divers fichiers et dossiers, identifier des principales icônes du bureau Windows et des éléments d’une application, créer, ouvrir, modifier, sélectionner, copier, déplacer, consulter, rechercher, supprimer des dossiers et des fichiers,…) à partir du logiciel de base (Windows) ;

 Sur base du langage Basic et des informations reçues, l’élève devra être capable de rédiger des programmes d’application ;  A partir des programmes (logiciels) préexistants, l’élève devra être capable d’appliquer les fonctions relatives au navigateur Web Internet Explorer, au traitement de texte Microsoft Word et au tableur Microsoft Excel.

I.4.5. Du volume horaire du cours d’informatique en RDC

En RDC, le cours d’Informatique est loin d’atteindre son apogée comme c’est le cas dans d’autres pays développés du monde, ce cours n’apparait pas en RDC  sur les ITM des Examens d’Etat des élèves en option Informatique de gestion et jamais dans d’autres options organisées en RDC. Ceci prouve à suffisance que le cours d’Informatique est loin d’avoir atteint son apogée dans notre pays.

Le cours d’informatique se donne pendant 30 heures à raison de 50 minutes de cours théorique et 50 minutes de cours pratique par semaine.

          Dans différentes sections organisées en RDC, le cours d’Informatique se voit attribué le volume horaire suivant[1] 

Tableau 1 : Volume horaire du cours d’informatique dans les sections organisées en RDC

Cours

Section

Nombre d’heure/semaine

Informatique

Pédagogie générale

1 heure

Informatique

Commerciale et administrative

1 heure

Informatique

Commerciale et administrative

1 heure

Informatique

Secrétariat et Informatique

2 heures

Informatique

Commerciale de gestion

4 heures

Informatique

Autres options

1 heure

Source : programme national d’informatique

I.5. MILIEU D’ETUDE

Notre étude porte sur le groupement d’ITARA/LUVUNGI. Le tableau ci- dessous reprend les écoles du groupement de notre étude.

Tableau 02 : présentation des écoles du groupement

NO

Dénomination

Réseau

 Option

1

Institut Mulangaliro

Conventionné protestant

Pédagogie, Littéraire, Agronomie, Technique sociale 

2

Institut  Itara

Conventionné catholique

Pédagogie, Technique sociale

3

Institut  Kabwika

Public

Biochimie, Pédagogie

4

Institut  Neema

Privé

Technique sociale Peda, agronomie, Sciences commerciales

5

Institut Maniema

Privé

Informatique

6

Institut  ushindi

privé

Pédagogie, technique social

7

Institut Umoja

privé

 Pédagogie, agronomie

8

Institut Jolie

privé

 Pédagogie, technique social

9

Institut d’Uvira

privé

 Pédagogie,  agronomie

         

Source : informations fournies par les responsables de ces écoles.

Commentaire : le tableau ci-haut reprend les écoles du groupement  et ses écoles. Nous constatons  que ce groupement ne renferme que 9 écoles secondaires. A chaque école, nous avons associé son réseau et le type d’option organisé.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre qui traite des généralités sur l’enseignement du cours d’informatique, il a été plus question d’expliquer en long et en large l’organisation de cette discipline dans les écoles secondaires de la RDC, tout en parcourant les archives des autres pays (à l’exemple de la France) pour voir les avancées liées à l’organisation de ce cours dans les écoles secondaires . Il a ensuite été  question d’analyser, à travers la loi cadre, les objectifs de l’enseignement national congolais.

 

 

[1] Programme national du cours d’Informatique

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