BUKAVU est limitée à l’Ouest et au sud par le territoire de KABARE. Au nord par le lac KIVU et à l’Est par la vallée de la RUZIZI, affluant permettant au lac KIVU de se déverser dans le lac TANGANYIKA et qui forme la frontière naturelle avec le RWANDA et le BURUNDI. Seul l’avion permet une liaison avec KINSHASA (1600 km) la capitale du pays. LUBUMBASHI (100 km) le grand centre minier du KATANGA et KISANGANI (500 km) le grand port fluvial. Du fait de cet isolement BUKAVU a été et est encore amenée à jouer un rôle stratégique important dans le domaine politique, administratif, économique et intellectuel.
A l’origine, BUKAVU fut un poste militaire Belge pour barrer la route à l’avancée expansionniste des allemands implantés au RWANDA. Sa position à mi-chemin entre le nord et le sud de la région des grands-lacs devait faire de BUKAVU un lieu de passage de cargaison et un carrefour d’échange et de la communication avec le nord par le lac Kivu, avec le sud par la route et voie ferrée et avec l’Est et l’Ouest par voie routière. Cette situation stratégique de BUKAVU du sud du lac KIVU, telle qu’enseigne l’histoire et la nature pittoresque de ses presqu’îles ont poussées l’autorité coloniale à choisir ce site pour l’érection de la ville au détriment des autres sites caractérisées pourtant par une altitude telle que RUTSHURU au nord et la plaine de la RUZIZI au sud. Par ailleurs, plusieurs autres emplacements voisin du site actuel de BUKAVU tels les replats de MUMOSHO-NYANGEZI au sud ou de MURHESA-IRAMBI au nord, pourrait tout aussi bien convenir.
Mais en dépit de toutes conditions topographiques et géographiques tout à fait défavorables, l’européen a tout de même opté pour ce site considéré comme stratégique et touristique.
En 1951, la ville de BUKAVU comprenait une circonscription urbaine et une zone limitrophe dans laquelle sont inclus les centres extra-coutumiers de KADUTU, la chefferie de KASHA et le domaine de BAGIRA.
En 1956, la ville s’agrandit avec l’annexion du domaine de PANZI et la création du centre extra-coutumier de KANOSHA à KASHA. En 1959, les travaux de construction de la nouvelle commune de BAGIRA son mis en œuvre. En 1975, la commune de KADUTU s’est étendue au détriment de la commune d’IBANDA qui a perdue les cellules NKANFU et NYAKARIBA. La commune de BAGIRA a perdue les cellules de BUHOLO et MULWA (Groupe Jérémie, 1994)
L’érection de la ville de BUKAVU est l’aboutissement des décisions administratives successives ci-après :
Tableau n°1 : SUBDIVISION DE LA VILLE DE BUKAVU
Commune |
Quartiers |
Cellules |
BAGIRA |
LUMUMBA, KASHA, NYAKAVOGO |
FARIALA, BWINDI, CHIKERA, POTOPOTO, CHIMAMUZIGE, KASHEKE,CHAI,BOBOZO, MULWA,BULEZI, CHIRIRI,IGOBE,MULAMBULA |
IBANDA |
NDENDERE, NYALUKEMBA,PANZI |
NYHAMONA,MANIEMA, FIZI, MAJOR-VANGU, Route d’UVIRA, BIZIMANA, MUHUNGU,NGUBA, MULENGEZA |
KADUTU |
MOSALA, NYAMUGO,KASALI,CHIPUNDA, KAJANGU, NKAFU,NYAKALIBA |
KARHUNVA, BUHOLO,FUNU,LOMAMI,RUKUMBUKA, Camp TV, KAWA, BURHALAGA, BYASI, ULINDI, NYAMULAGIRA, NKAFU, SAKE, BUSOKE, KARHALE, ELILA |
Source: Mairie de la ville de BUKAVU 2010
Il convient de noter que les quartiers suivants : KASHA, NYAMUGO, CHIMPUNDA, KALEHE et PANZI sont presque entièrement non-urbanisés. Ils abritent en fait les populations venues des milieux ruraux environnants fuyant les conditions de vie difficiles et chômage espérant trouver mieux en ville les constructions anarchiques y sont fréquentes en pisé ou en semi-durable.
La géographie de BUKAVU, se caractérise par des terrains fragiles à cause des failles (cassures) qui apparaissent en surface à plusieurs endroits. Les couches qui constituent les terrains comportent des roches d’origine volcanique (basaltes et trachytes surtout) fortement altérées (décomposées et pourries responsable de la formation des sols argileux très bien connus à BUKAVU. A plusieurs endroits, ces couches de roches volcaniques sont séparées entre elles par des dépôts d’argiles rouges appelées « lits argileux rouges ». C’est au niveau de ces lits argileux rouges qu’apparaissent souvent à BUKAVU les sources d’eaux. Au contact avec l’eau les lits argileux rouges sont glissant et se comportent donc comme couches-savons, ce qui facilite le glissement des terrains superficiels qu’ils supportent, surtout quand ces derniers sont gorgés d’eau et qu’ils se trouvent sur une pente. Ce processus géologique explique en partie les érosions et notamment les déplacements aux quels les habitants de BUKAVU ont souvent été soumis, déplacements qui surviennent le plus souvent après des catastrophes.
Par sa régulière et incomparable douceur, le climat de BUKAVU est très favorable à l’implantation humaine. Point d’étonnant qu’il ait aussi été fortement considéré dans le choix du site de BUKAVU. Ce climat se caractérise en outre par une longue saison de pluie (9mois) allant de Septembre en Mai, et une courte saison sèche (3mois) allant de Juin en Août. Sauf la perturbation climatique observée ces dernières années. Pour plus de 80%, les précipitations s’y présentent sous forme d’averses et constituent donc un véritable fléau pour le sol qui n’est pas préparé à affronter un quelconque ruissellement ; on sait bien que les précipitations abondantes et agressives agissent pour leur nature, leur intensité et leur fréquence. Les précipitations annuelles moyennes varient entre 1000 et 1500mm3. La température annuelle moyenne est de 20,5°C. BUKAVU a un climat montagneux très accidenté avec des pentes fortes. Entre le sommet de MBOGWE (2190m d’altitude) il ya 700 de dénivellation entre KADUTU qui atteint 1800m ; il ya 300m de dénivellation pour la distance de 500m. Dans la vallée WESHA, la pente atteint 75% et le versant se trouvant à KADUTU à une pente de 100%.Tous ces versants seront fortement en déséquilibre si le substratum roche n’est pas solide et c’est ce qui crée des problèmes d’érosions aux BUKAVIENS : problème de distance, la pente versant sensible aux glissements des terrains, aux ruissellements, etc. On observe aussi des plateaux, des collines et des vallées en caisse situées à une altitude moyenne de 1600m. Le sol de la ville de BUKAVU est relativement fertile et pas du tout argileux au sens propre du terme. L’action de l’homme s’ajoute et modifie défavorablement les qualités originales du terrain. L’érosion s’aggrave du jour au jour et cause plusieurs dégâts provoquant aussi une dégradation de sol laquelle percute la précarité de routes urbaines.
BUKAVU a un climat tropical de basse altitude subéquatorial ou tropical humide à une altitude variant entre 1500 et 2000m ce qui modère beaucoup les températures puis qu’on dépasse rarement les températures de 25°C en moyenne en saison de pluie tandis qu’en saison sèche elle oscillent entre 9,9 et 23°C les plus chauds et les fortes baisses des températures sont enregistrés au mois de juin et juillet.
La ville de BUKAVU enregistre annuellement 300m d’eau, le mois de juin enregistre 17mm et celui de mars se distincte par une forte pluviométrie de 165,5mm. Les précipitations à 168mm en novembre, une petite saison et en janvier. La véritable saison pluvieuse répond normalement vers la quinzaine du mois de janvier, au fait le climat de la ville connait deux saisons (humide et sèche). Le sol se dessèche.
La ville appartient au besoin hydraulique du lac KIVU. Les rivières qui séparent les quartiers ont un débit faible en saison sèche mais connaissant des périodes des crues en temps humide. En effet, les eaux des crues débordantes se frayant le passage à travers les chaussées, cassent les ponts, les chaussées emportent les matériaux répandus lors de l’entretien routier fonctionnant d’une façon temporaire pendant la saison de pluie causant d’énorme dégât parmi la population. Et selon monsieur MUDERHWA de service général de la division provinciale de l’urbanisme et habitat, il parle de cinq morts et plusieurs maisons endommagées causées par les éboulements des ravins en 2006. Les cours d’eau de ravins et les rigoles se dressent le lac KIVU avec son affluent la rivière RUZIZI qui relie le lac KIVU au lac TANGANYIKA (RUHONGO A, Explosion démographique, inédit, ISGEA BKV, 1997).
Tableau n°2: principale rivière et leur affluent
Commune |
Rivière |
Affluent |
BAGIRA |
BWINDI, WESHA, TSHULA, NYAMUHINGA, CHITULI, LURHONDA, MUGABA |
|
IBANDA |
RUZIZI |
MUKUKWE, MUNYERENYANE LUBAMBA |
KADUTU |
KAHUWA |
FUNU MUGARARA NYAKANDA |
Source : Mairie de BUKAVU, novembre 2011
Le climat et le relief de la ville lui offrent une végétation forestière durant les années 80, on appelait la verte grâce à la prédominance des espaces verts réservés. Actuellement, cette végétation est entrain de disparaitre par la gestion destructrice de l’environnement par l’homme: déboisement irrationnel, octroi anarchique de parcelle, divagation des bêtes, etc.…
D’une manière générale, la population de la ville de BUKAVU est estimée à 677943habitants /km2 soit la superficie totale est de 60,06km2. Cette population est en pleine évolution, cela est lié à une forte natalité, aux migrations non contrôlées et à l’exode rurale causées par les insécurités de toute sorte. La population de BUKAVU est aussi constituée des nationaux que des étrangers des diverses nationalités. Al’ heure actuelle on assiste à une forte immigration vers la ville non seulement pour la recherche des conditions de vie mirobolantes, mais également à cause de l’insécurité qui se vit dans les milieux ruraux. La ville de BUKAVU, a une moisi que des tribus dont la majorité d’entre elles est constituée des Shi, celle-ci est majoritaire par le fait que BUKAVU se trouve dans une terre Shi, hormis les Bashi, il ya d’autres comme le »s REGA, BEMBE, BANYAMULENGE, BAVIRA, etc. L’effectivité de la population de BUKAVU n’est pas facile à déterminer à cause des fréquences migratoires. En 1948, la population de la ville était de 18 835 habitants, soit 96% dans 58 ans. Actuellement, cette population sursaute l’accroissement rapide de la population s’explique par deux factures. Le mouvement de la population et l’accroissement naturel. Cette population est inégalement repartie dans les communes de la ville de BUKAVU (tableau no 3)
Tableau no3 : Récapitulation de recensement démographique de la population congolaise et étrangère pour le premier trimestre 2011 dans la ville de BUKAVU
Subdivision administrative |
Population congolaise |
Population étrangère |
Population totale |
Total Général |
Densité |
|||||||||
adultes |
jeunes |
adultes |
jeunes |
adultes |
jeunes |
|||||||||
H |
F |
H |
F |
H |
F |
H |
F |
H |
F |
H |
F |
|||
Commune de Bagira |
29979 |
32782 |
49577 |
51291 |
6 |
2 |
00 |
1 |
29 985 |
38 794 |
49 577 |
51292 |
169368 |
4511 |
Commune d’ibanda |
48425 |
53060 |
64682 |
75576 |
171 |
125 |
132 |
117 |
48596 |
53185 |
64814 |
75693 |
242288 |
23988 |
Commune de kadutu |
58668 |
59383 |
73345 |
74345 |
67 |
103 |
48 |
58 |
58735 |
59486 |
73393 |
74403 |
266017 |
21522 |
Total général |
137072 |
145225 |
187604 |
201212 |
244 |
230 |
180 |
176 |
137316 |
151455 |
187784 |
201388 |
677943 |
11287 |
Source : Mairie de BUKAVU, recensement démographique 2011
La commune de KADUTU est la plus peuplée des communes de la ville de BUKAVU. Elle compte 266017 habitants. L’effectif féminin est largement supérieur à celui masculin. Les jeunes sont plus nombreux que les adultes et les filles l’emportent sur les garçons.
La ville de BUKAVU est un endroit de production et consommation. La production reste faible à tel point que les produits utilisés viennent de l’extérieur de notre pays et des zones rurales du SUD-KIVU. L’économie en ville de BUKAVU, comme beaucoup d’autres villes d’Afrique, présente un faible revenu. Ces activités sont classées en trois Niveaux ; la production, la transformation et des services publics et privés rendus aux ménages et aux entreprises (Division provinciale de l’intérieur et des affaires coutumières Sud-Kivu)
L’agriculture pratiquée dans la ville est une agriculture urbaine et généralement vivrière. Ce sont des femmes qui pratiquent l’agriculture pour la survie de leur famille. Elles cultivent de manioc, du mais et des légumes dans les petits jardins de la maison surtout à BAGIRA et KADUTU.
L’élevage est peu développé suite au manque de terrain mais on y observe l’élevage de basse-cour comme des pigeons, des poules, des lapins, etc.
Malheureusement, l’élevage et l’agriculture urbaine contribuent à la destruction de la ville car des vaches, les chèvres en divagation broutent les herbes et dénudent le sol qui se trouve déjà exposé à l’érosion. D’après les statistiques de la Division provinciale de l’agriculture, l’élevage et la pêche, la ville de BUKAVU compte de 201 agriculteurs et 54 éleveurs.
La pêche se pratique dans le lac Kivu. Les pêcheurs sont organisés en équipes souvent de huit à dix hommes. Elle est pratiquée en pirogue (filet) et avec les hameçons. La production n’est pas suffisante pour toute la ville de BUKAVU. La division provinciale a enregistré en 2005 plus de 25 associations des pêcheurs (regroupant au moins 157 pêcheurs du lac Kivu)
On pratique principalement la pêche de nilotica et limnotrisa.
La ville de BUKAVU se trouve en majorité dans les mains des grands operateurs économiques car c’est la seul activité qui domine par manque de travail et d’autres occupations. La grande activité lucrative et qui assure la survie de la majorité de la population de BUKAVU aujourd’hui est les petits commerce (NYOJI, 2004). Ce dernier occupe la quasi-totalité des femmes et des citoyens à faible revenu. Plusieurs marchés animent la ville. Les commerçants se regroupent au sein de la FEC. Dans les marchés on constate qu’il existe des commerçants avec un capital en moyenne de 10$. Les petits marchés se trouvent partout à travers les communes et se tiennent chaque jour.
Tableau n°4 : Répartition des marchés dans la ville de BUKAVU
Commune |
Marché |
Localité |
BAGIRA |
NKAFU, MARCHE CENTRAL, MULWA |
BRASSERIE, BAGIRA |
IBANDA |
MARCHE FEU-ROUGE, MARCHE NGUBA, MARCHE NYAWERA, MARCHE MAJOR-VANGU, MARCHE KAMAGEMA |
AV.DE LA POSTE, AV. P.E LUMUMBA, PLACE MUZIHIRWA, PARKING ESSENCE, KAMAGEMA |
KADUTU |
MARCHE BEACH MUANZI, GRAND MARCHE CENTRAL DE KADUTU, MARCHE CARRIERE |
QUARTIÈR NUAMUGO, AV. CLINIC, AV. KASALI |
Source: nos enquêtes sur le terrain, Mars 2013
Il tiens de signaler que c’est dans la commune de KADUTU que nous trouvons le grand marché de la ville de BUKAVU et qui est le marché central. Tous les marchés sont fonctionnels tous les jours et on y trouve des variétés alimentaires et des habillements et autres produits manufacturés tels que la farine de manioc et de mais, des savons de toilette et de lessive, des jus et de boissons parfois alcoolisés, etc.
La ville de BUKAVU comprend trois grandes sociétés industrielles. Il s’agit de la BRALIMA pour la fabrication de la bière Primus et des boissons sucrés (Fanta, Coca-Cola, Spite et Vitalo), de la Pharmakina pour la fabrication de quinine, de Tôlerie pour la production des tôles galvanisées. Il ya aussi les boulangeries (Alpha, La providence, Idéal, KABOYI, pain royal, super pain, pain diamant, etc. Des industries pharmaceutiques BDOM, L4USINE DES MOUSSE GINKI des savonneries, etc.
La voie lacustre sur le Lac Kivu relie la ville de Bukavu à celle de Goma et les centres insulaires de la Province (IDJWI, BIRAVA ET KALEHE). Le transport lacustre est assuré par plusieurs compagnies privées ainsi que des barges et pirogues motorisées et non motorisées. Ces bateaux assurent le transport des biens et des personnes entre Bukavu et Goma sur le Lac Kivu et ravitaillent la ville de Bukavu en différents produits vivriers (poissons de VITCHUMBI, pomme de terre de Goma et BUTEMBO, haricot, mais…).
L’aéroport national de KAVUMU situé à 35km au nord de la ville de Bukavu dans la Province du Sud-Kivu en territoire de KABARE permet aux hommes d’affaires et aux fonctionnaires de l’administration de joindre rapidement les autres villes du pays. C’est le transport le plus couteux, l’axe routier Bukavu-Goma est souvent gêné par les éboulements. Pendant la saison des pluies la route Bukavu-Kasongo (province de Maniema) est en tain d’être réhabilitée par une entreprise chinoise, la route Bukavu-Mwenga-Shabunda-Kindu(Maniema) est impraticable pendant la saison des pluies. L’axe Bukavu-Uvira est renommé surtout pour le ravitaillement des poissons et autres biens. Tous ces moyens de transports permettent aux personnes et à leurs biens de se déplacer d’un endroit à un autre, fréquentés par ces moyens de transports malgré l’état de dégradation des routes, qui par conséquent, causent des accidents. C’est l’expérience de certains conducteurs de taxis, motos, bus, et voiture
BUKAVU regorge cinq grandes sociétés de télécommunication : Vodacom, Airtel, Supercell Congo, Mtn Rwanda et Cct. A ces réseaux s’ajoute la connexion internet dans les différentes maisons notamment DATCO, KOTECHA, UCB, HORIZON, ISDR, … Ces moyens de communication avec le monde entier sans difficulté.
L’investissement détermine la capacité de produire d’une ville ou d’un pays du point de vue économique. La ville de BUKAVU dispose pour ses opérations financières et économiques de la banque commerciale, l’Union des banques congolaises, la banque centrale du Congo ainsi que Western-union, MECREBU, SOFICOM, … Pour le transfert d’argent soit trois banques et trois institutions financières de la ville de BUKAVU. A cause de la conjoncture financière que nous connaissons actuellement, les gens n’épargne presque plus et les caisses d’épargne et les banques ne fonctionnent qu’en ralenti. Cela est dû à la crise politique, au chômage et au non payement de salaire de travailleurs. Pour ceux qui travaillent le salaire est insuffisant et ne leur permet pas d’épargner. Le pouvoir d’achat est érodé par une inflation chronique. Les caisses d’épargne qui sont en difficulté de fonctionnement sont :
I.6.1. La culture
A BUKAVU, on ne manque pas de voir les membres d’une ethnie se grouper dans des mutuelles à caractère tribal, une façon pour eux de vivre et de conserver leur authenticité culturelle en milieu urbain. Le français reste la langue officielle bien que la population parle généralement le Swahili, une autre des quatre langues nationales du pays.
I.6.2. Les loisirs
Le sport est l’un d’activités ayant beaucoup de disciplines parmi lequel nous trouvons le Football, le Basket-ball, le Volley-ball. Le plus pratiqué au Sud-Kivu en général et en particulier dans la ville de Bukavu est le football et a un grand nombre des terrains. A titre illustratif, nous avons : le stade de Kadutu, Funu, ITFM, ISDR, SNCC, Mukukwe, Collège Alfajiri, EDAP/ISP, NYAKAVOGO, etc. Toutefois, nous avons aussi quelques clubs de Boxe, de Catch et de Karaté. S’agissant des activités récréatives, la majorité de la population de Bukavu se livre à la danse et à la musique. La jeunesse est surtout intéressée sont aussi des lieux de loisirs dans la ville de Bukavu. Ils sont nombreux et éparpiller dans les trois commune de la ville.
Tableau n°5 : Répartition des boites de nuit, des bars, des maisons de tolérance et des cinés vidéo par commune dans la ville de Bukavu.
Commune |
Hôtels |
Boites de nuit |
Bars |
Maison de tolérance |
Ciné vidéo |
par le vidéoclub où elle suit des films de tout genre. Nous pouvons insérer les activités récréatives, théâtrales observées dans certaines écoles. Les boites de nuit, les bars et hôtels BAGIRA |
Maendeleo, Salongo, La Maitrise, KLM, Hacienda (Chez Fata), etc. |
La simplicité, Méli-mélo, Sombrero, Chez Ciza (Terre promise), etc. |
La simplicité, Monsengo, Hewa bora, De chez nous, Trois paillottes, Chez saint Matthieu, etc. |
Cachée |
Zénith, la Victoire, etc. |
IBANDA |
New Riviera, Lolango, Résidence, la Frégate, Tanganyika, Mont Kahuzi, La roche, Horizon, Ishega, Elila, Bulungu(BH), Bugugu(HB), etc. |
Super night Club, Garçon Bukavu, Anges Noirs, NegritaII, Tel avive, Chez Rumama, Club, Atmosphère, Maison Ngeza, MJV, Chez Soleil, VIP, etc. |
Bel air, Notre siège, Jardini Plage, Chez Musole, Trente, etc. |
Chez Kiriza, Chez Demuta, Trente, Lycée Munganga, etc. |
Zénith, etc. |
KADUTU |
Mouman hôtel, etc. |
Papillon, Africa ambillance, Atmosphère, Maison Ngeza, Chez soleil, etc. |
Coup franc, chez Kizos, Hexagone, Internet, Chez Musole, etc. |
M. Ngeza, Chez Kizos, Chez John, etc. |
Ciné vidéo, Galaxie, chez Lubunga, Zénith, Terre promise, etc. |
Source : Nos enquêtes sur terrain, Avril 2013
I.6.3. La religion et les croyances
BUKAVU connait une multitude des religions dont les plus importantes sont les religions catholiques, protestantes, musulmanes, anglicanes, et les témoins de Jéhovah, les sectes religieuses qui se caractérisent par des tapages nocturnes et diurnes.
I.6.4. La santé
Les zones de santé correspondent aux limites administratives de la zone de Bukavu. Ainsi, Bukavu a trois zones de santé : La zone de santé de Kadutu, de Bagira et celle d’Ibanda. Trois hôpitaux généraux de référence (Kadutu, Bagira et Ibanda), un hôpital général de référence, cinq hôpitaux secondaires, 27 centres de santé, 10 polyclinique, 2 Cliniques, 7 centres médicaux, plusieurs cabinets médicaux et 26 dispensaires privés.
Toutes ces maisons médicales ont des médecins et infirmiers A2, 128 infirmiers A3 soit au total 387 infirmiers dans la ville de Bukavu. Les maladies fréquentes à Bukavu sont les suivantes : la malaria, fièvre typhoïde, tuberculose, lèpre, cholera (maladies de mains sales), pandémie du Sida frappe aussi la population de Bukavu. L’incapacité de l’Etat à pouvoir supporter la gérance de certains de ces hôpitaux l’a obligé à en confier la gestion au BDOM(bureau diocésain des œuvres médicales). Notons aussi l’existence des centres nutritionnels à l’hôpital de CIRIRI, à la paroisse de Kadutu et à l’hôpital de référence de Bagira.
I.6.5. l’habitat
Depuis 1980 et même bien avant, les normes urbanistiques et d’habitat sont bafouées par les différentes couches sociales et les autorités de la ville. Dans la commune d’Ibanda, les normes d’urbanisation sont encore plus ou moins respectées sauf dans certains coins comme Muhungu et le versant du camp Saïo où la distribution des parcelles a été anarchique et qui cause des dégâts pendant la saison des pluies. Dans la commune de Kadutu, elle tend vers sa chute, les eaux coulent de n’importe où. Pour l’instant, les normes urbanistiques ne sont pas respectées. Il suffit de jeter un coup d’œil à Nyamugo, chimpunda, Buholo pour s’imprégner de l’état de dégradation du sol de cette commune jadis appelée rémére. Quant à la commune de Bagira, le constat est le même. Les normes urbanistiques ne sont pas de mise. On distingue les parcelles là où il est pratiquement impossibles de construire. La colline de Nyakavogo qui a connu les éboulements graves pendant les années 1960, les autorités politico-administratives avant la guerre du 02 Août 1998 avaient l’idée d’agrandir la ville vers le Nord en direction de Mudaka et Kavumu pour tenter de sauver la dégradation continue de la ville de Bukavu qui autrefois était considérée comme «la suisse» du continent noir (Mairie de Bukavu).
1.6.6. L‘éducation
Bukavu fut l’un des sites de bonne scolarisation du pays. La ville en question compte plusieurs écoles maternelles, primaires, secondaires sans oublier les centres de professionnalisation en diverses options, aussi des instituts supérieurs et universitaires, tant publics que privés avec différents départements et facultés. Les secondaires sont reparties en trois secteurs : officiel, conventionné et privé. Le nombre des instituts supérieurs et des universités ne cessent de croitre dans la ville de Bukavu. Les plus connus sont repartis dans le tableau ci-après :
Tableau n°6 : principales institutions d’Tableau n°6 : principales institutions d’enseignement supérieur et universitaire de Bukavu et leurs départements-facultés
Instituts supérieurs |
universités |
Départements et facultés |
||
Publics |
Privés |
Publiques |
Privées |
|
UOB. |
Biologie médicale, Géologie, Droit, Pharmacie, Economie, Sciences politiques et administratives, Relations internationales, Sociologie et Philosophie. |
|||
UNIC |
Management et développement, Gestion des ressources humaines, Marketing et Gestion financière des entreprises |
|||
ISTEGI |
Informatique de gestion, manage et gestion des entreprises, Administration judiciaire et des affaires et, Management et gestion des projets |
|||
ISPF |
Pastorale familiale et éducation Paix |
|||
ISM |
Gestion financière commerciale, Droit, Science et technique de développement |
|||
Biologie médicale, Droit, Economie, Agronomie et Informatique et gestion. |
||||
UEA : protestante |
Biologie médicale, Théologie, Agronomie, Economie de développement |
|||
USK : Kimbanguiste |
Relations Internationales, Psychologie, Sciences de l’éducation, Santé publique, Anthropologie |
|||
ISDR |
Organisation sociale, Planification régionale, Administration rurale et Environnement de développement durable. |
|||
ISP |
Informatique et gestion, Géographie, Histoire, Physique, Math-physique, Anglais, Français, Science commerciale |
|||
ISTM |
Santé publique, Technique de laboratoire, Sciences infirmières, Sciences de nutrition et diététique. |
|||
CIDEP |
Développement et éducation |
Source : nos investigations à Bukavu Avril 2013
La ville de Bukavu est dotée de plusieurs bibliothèques, les plus connues sont: Humanitas du collège Alfajiri, Bibliothèque de l’Alliance Franco-congolaise, Centre d’Etudes et de Recherche pour la Documentation Africaine(CRDAF), Bureau d’Etudes Scientifiques et Techniques(BEST), Bandari (Bibliothèque communautaire George DEFOUR), CAP et des centres culturels(Centre culturel français, …). Dans la ville, nous trouvons aussi des centres de professionnalisation pour les adultes
Tableau n°7 : les centres de formations artisanales et d’apprentissage des métiers dans la ville de Bukavu
Noms |
Domaines |
Centre de promotion sociale (Bagira, Kadutu) |
Coupe-couture, menuiserie, mécanique auto, maçonnerie, électricité |
CAP, centre d’apprentissage professionnel (industriel) |
Fabrication des guitares, informatique, menuiserie, cordonnerie, coupe-couture, tissage, saponification, pâtisserie ; |
Herikwetu |
Coupe-couture, cordonnerie, tricotage, broderie, tressage, menuiserie ; |
COFP, centre officiel de formation professionnel « DIVIJENS» |
Menuiserie, mécanique, auto, coupe-couture, esthétique, agri-vétérinaire, secrétariat, informatique; |
LAV, laisser l’Afrique vivre (Nguba) |
Mécanique auto, coupe-couture ; |
DSEV, dynamique de synergie des enfants vulnérables (Bagira) |
Esthétique, coupe-couture, mécanique-moto ; |
FSH, fondation solidarité des hommes |
Art culinaire, coupe-couture, mécanique auto ; |
Centre Madeleine (Mater-Dei) |
Coupe-couture ; |
SACD, solidarity of children in distress (Karhale) |
Coupe-couture, mécanique, Automobile; |
SECOFAD (2ème plateau) |
Coupe-couture; |
ACOSIF (Av. Patrice E. Lumumba) |
Art culinaire: Pâtisserie, jus ; |
INPP/Panzi |
Mécanique. |
Action sociale CHECHE |
Maçonnerie, Menuiserie, Electricité, Mécanique, Automobile et Ajustage ; |
& Centre Mwanga (Bagira) |
Alphabétisation, Coupe-couture, Art culinaire ; |
&Centre Chahi (Chai) |
Alphabétisation, coupe-couture ; |
Centre Umoja (Cimpunda) |
Alphabétisation, coupe-couture ; |
&Centre Nyota et centre Tusaidiane (Kadutu) |
Alphabétisation, Coupe-couture ; |
&Centre Umoja (Nguba) |
Alphabétisation, coupe-couture ; |
Source: Division provinciale des affaires sociales, janvier 2011 &BDD, avril 2011
1.6.7 Les médias
La ville de Bukavu compte sept stations de radiodiffusion à savoir : RTNC , radio MARIA MALKIA WA AMANI, radio STAR, radio MAENDELEO, radio KAHUZI, radio NENO LA UZIMA, radio REHEMA, radio OKAPI( MONUSCO).En outre, Bukavu a quatre chaînes de télévision :RTNC,RTVGL(Radio télévision du grands-lacs),PAX TV(Télévision de la paix)et vision Shala TV.