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INTRODUCTION

L’idée de la sécurité alimentaire fut exposée pour la première fois lors de la conférence mondiale sur l’alimentation en 1974.

Une définition courante est alors tirée d’une étude menée par la banque mondiale en 1986 et qui stipule : « la sécurité alimentaire est l’accès pour chaque individu à tout instant à des ressources alimentaires permettant de mener une vie saine et active »

Dans des nombreux pays en voie de développementales problèmes alimentaires sont préoccupants et vont en s’aggravant, les rendements sont faibles,  les pertes aux stockages sont importantes,   les cultures vivrières régressent au profit des cultures d’exploitation, rendant ainsi alimentaire et nutritionnel des couches sociales les moins favorisées dramatique 

(Aubert et Frappa, 1989)

En effet, près de 200 millions de personnes, soit le tiers de la population totale, souffrent de la faim. La malnutrition touche 31millions d’enfants de moins de 5 ans. Ces chiffres démontrent à suffisance l’ampleur du problème de sécurité alimentaire dont les conséquences à terme sont la dégradation de la qualité de bien-être social pour la grande majorité des populations

(FAO, 2006)

En raison de la dynamique démographique et de la structure de l’économie de l’Afrique subsaharienne, l’essentiel doit être fait dans les zones rurales où vivent aujourd’hui plus de 60 % de la population, où la pauvreté est la plus grande et où la prévalence et l’intensité de la malnutrition sont les plus élevées. Dans ces zones, les performances agricoles conditionnent la diversité, la qualité et la quantité de l’alimentation qui est autoconsommée. (AFD, 2013)

L'analyse de la situation et des perspectives sur la sécurité alimentaire  montrerait  un écart croissant entre les besoins de consommation, de nutrition et les disponibilités alimentaires des ménages et des individus et au niveau global du pays.  La faiblesse des gains de productivité dans la production alimentaire et des capacités d'importation constitueraient les contraintes majeures à la réalisation de la  sécurité alimentaire dans la région (PNS, 2001)

 La croissance du secteur agricole serait ainsi le préalable à l’amélioration de la situation alimentaire. Face à cette situation, la diversification des sources d’aliments et de revenus est une des armes principales contre le risque dans les communautés agricoles. Cependant, l’augmentation de la productivité agricole doit confronter des contraintes d’ordre naturel, socio-économique et les subventions à l’exportation des excédents agricoles des pays (NDEMBELE, 2001)

Par ailleurs, en RDC l’évolution globale de la sécurité alimentaire reste préoccupante dans certains ménages. Il existe une relation entre la qualité et la consommation alimentaire et le niveau de la consommation (PED-ECC/SUD-KIVU 2010)

 L’analyse globale de la sécurité alimentaire et de vulnérabilité conduit en2007 et 2008 par le  PAM a noté que plus la consommation du ménage est pauvre plus les enfants du ménage ont des fortes chances d’avoir la malnutrition chronique ou des graves insuffisances pondérales (PNSA 2010)

Le pays accusait  la plus grande augmentation de la proportion des sous-nourris au monde sur la période 1990-1992 à 1997-1998, un accroissement de 29 %, soit 17 millions  connaît une insécurité alimentaire chronique (FAO/SMIAR, 2000).

 Avec près de 70 % des mal nourris dans sa population actuelle, La RD CONGO constitue une cible privilégiée dans la quête de la réalisation des objectifs de développement du millénaire: Réduire l’extrême pauvreté et la faim ; assurer l’éducation primaire pour tous ; promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; réduire la mortalité infantile ; améliorer la santé maternelle ; combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies assurer un environnement durable ;mettre en place un partenariat mondial pour le développement (FAO, 2002 cité par Pollens, 2003).

Le rapport entre la croissance démographique et la performance du secteur vivrier national est révélateur de la sévérité du déséquilibre alimentaire. Alors que la population est passée de 20,3 à 43 millions  entre 1970 et 1994, la production agricole n’a enregistré qu’un taux de croissance mitigé évalué à moins de 2 % en moyenne annuelle (PAM, 1999) augurant ainsi des réels problèmes de disponibilité alimentaire par habitant.

la province du sud Kivu connaît une insécurité alimentaire sévère ,mesurée en terme de faible productivité, son système de production agricole, assis sur une mosaïque des petites exploitations familiales consacrant la dispersion géographique de la production vivrière obtenue généralement en culture associée dont les principales spéculations sont le manioc le haricot, la banane, le riz, le maïs, les arachides,…demeure  incapable d’assurer une alimentation suffisante,  pour une vie saine et active, à une population galopante

 (MASTAKI, 2006).

Une étude menée par Louvain-développement en 2008 prouve que l’activité principale en république démocratique du Congo demeure l’agriculture et 85% des ménages au Sud-Kivu (GAYE, 2008).

Le taux de prévalence de la malnutrition est parmi les plus élevées du pays,  le rapport de la santé en dit long, la malnutrition protéino-calorifique varie entre 4,9 et 12,6%respectivement dans la ville de Bukavu et dans les territoires de KABARE ET WALUNGU, les espaces arables sont devenues très rares face à la surpopulation (PED-ECC/ SUD-KIVU 2010)

 Ainsi, notre objectif  est   de mesurer l’importance des diverses sources de revenu,  leurs caractéristiques et  leurs variations saisonnières pour comprendre les motivations des ménages et leurs stratégies de survie et pour être en mesure de formuler des stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle  efficaces. Une meilleure compréhension de la nature des risques encourus par la sécurité alimentaire facilite aussi l’identification des rapports entre la sécurité alimentaire et consommation d’un régime alimentaire suffisant. Spécifiquement ce travail Spécifiquement ce travail cherche :

D’analyser les stratégies utilisées par les petits exploitants pour répondre au  défi nutritionnel basé sur les composantes de la sécurité alimentaire notamment la disponibilité en qualité et en quantité des aliments. Développer la connaissance relativement plus élargie de l’état nutritionnel des ménages ruraux à partit de revenu, qui conditionne le pouvoir d’achat. D’analyser les possibilités d’accès aux marchés de produits agricoles. D’analyser  l’âge, le genre, la profession. Analyser la taille de l’exploitation, superficie, les espèces élévé et les variétés cultivées. Ainsi que les respects de pratiques culturales. Apprécier l’efficacité des actions des acteurs du secteur agricole. Estimer le taux de la pauvreté.

De ce fait nous sommes partis des hypothèses selon lesquelles la sécurité alimentaire dans les ménages à petites exploitations agricoles dans le territoire de KABARE plus particulièrement  groupement de  MUMOSHO  soufrerait des problèmes dus à (au)  

  • Surexploitation des petites étendues disponibles
  • L’insuffisance des superficies cultivées
  • La mauvaise qualité des matériels de production
  • La technique de production qui demeure traditionnelle
  • La détérioration des moyens de production
  • La composition des ménages
  • Le non utilisation des intrants agricoles
  • Les aléas climatiques
  • Le non efficacité des actions des acteurs du secteur agricole
  • Pauvreté

Hormis l’introduction et la conclusion, le présent travail se subdivise en trois parties dont la première est  consacrée à la généralité sur la sécurité alimentaire, la deuxième parle du milieu, matérielles et méthodes et enfin la troisième donne les résultats.

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