Nous voici au terme de notre rédaction dont le sujet s’est intitulé : « L’interculturalité dans Enfer mon ciel et Et voici le sorcier de Sébastien MUYENGO M. »
Ce travail, rappelons-le, s’inscrit dans le cadre de la littérature africaine en générale et congolaise particulièrement. Il s’est assigné comme objectif d’examiner les traces interculturelles dans les deux œuvres et leur particularité par rapport à d’autres œuvres produites par d’autre écrivains ; ensuite éveiller l’intérêt des scientifiques, surtout les littéraires, sur le phénomène d’interculturalité parce qu’elle semble méconnue ; et enfin analyser les pratiques interculturelles, les usages de l’écriture de Sébastien MUYENGO à travers les œuvres choisies.
Nos analyses se sont orientées vers la dimension interculturelle, dans le sens de la lecture des traces culturelles, la confrontation de diverses séquences des textes, en vue d’en déterminer les éléments récurrents ainsi que leurs significations. Notre préoccupation majeure a été de démontrer le fonctionnement et la compénétration des cultures dans les deux textes constituant notre corpus.
Pour ce faire, nous avons ému les hypothèses selon lesquelles :
Les éléments divergence par contre, seraient l’univers singulier, le contexte sur le plan socioculturel. C’est-à-dire que chacun décrit à sa manière les réalités sociales, les situations vécues ou observées en mettant à nu le processus d’essoufflement auquel se trouvent soumis les personnages. Parfois, il s’agit du passage d’un monde à l’autre, de l’Afrique à l’Occident, avec ce que cela comporte comme difficulté ou succès.
En vue de vérifier nos hypothèses pour juger le résultat de nos investigations, nous avons recouru aux approches littéraires suivantes :
A quel résultat sommes-nous arrivé dans nos analyses ?
Dans la perspective de la compréhension de notre problématique, nous avons consacré le premier chapitre au cadre théorique, conceptuel et méthodologique qui nous a permis d’asseoir une théorie appropriée à la textualité, à la culture, au contexte ainsi qu’à l’interculturalité et de diverses manifestations. Nous n’avons pas oublié de cerner les concepts clés de l’interculturalité comme : la culture, l’interculturel, l’identité culturelle, la trace, l’élément voyageur, le génotexte, le phénotexte, etc. et les concepts présentant de caractère énigmatique dans les titres de notre corpus, le ciel, l’enfer et représentation.
L’appréhension de ces différents concepts nous a permis d’aborder le deuxième chapitre, dans lequel nous avons circonscrit les éléments et les faits culturels communs aux deux textes. Les éléments voyageurs, les emprunts, les idiomes, les insertions, les plurilinguismes ont été détaillés dans ce chapitre. C’est dans ce sens que ce chapitre a répondu à la première question que nous nous sommes posé au départ.
La deuxième question de la problématique quant à elle, elle trouve des réponses dans les deux chapitres (2e et 3ème) au fur et à mesure que l’on compare les réalités, les faits.
Le troisième chapitre enfin, a porté sur l’usage de l’écriture et de l’expressivité de l’auteur dans ces deux textes. Nous avons analysé le langage de l’auteur sur le plan syntaxique, lexical et stylistique (style).
Sur le plan syntaxique, nous avons examiné les différents type de phrases (minimales, nominales, dirhèmes, simples, complexes) ;
Sur le plan lexical, nous avons cerné les différents niveaux de langue (recherché, courant et familier) et enfin, sur le plan stylistique nous avons étudié les figures de style au moyen desquelles l’auteur exprime un message véhiculant les traits culturels.
La question de savoir comment l’univers singulier, la spécification qui marque sa production artistique et qui se démarque de celui ou de celle des autres ; nous avons constaté que le style de Sébastien est la première différence qui le distingue des autres écrivains et la première ressemblance de ces deux textes produits par lui-même.
Quelque modeste qu’il soit, ce travail apporte sa contribution à l’étude des œuvres congolaises en général et des œuvres de Sébastien MUYENGO en particulier. Il exploite d’ailleurs un terrain moins fréquenté à savoir, l’interculturalité. Mais, nous n’avons pas tout de même la moindre prétention d’avoir épuisé toutes les analyses se rapportant à notre sujet. Le terrain est encore très fertile pour d’autres chercheurs qui voudront bien nous emboiter le pas.