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INTRODUCTION

La décomposition est le processus par lequel des corps organisés, qu'ils soient d'origine animale ou végétale dès l'instant qu'ils sont privés de vie, dégénèrent sous l'action de facteurs biologiques modifiant complètement leur aspect et leur composition. Le processus de décomposition fait intervenir une succession de micro-organismes tels que les champignons et les bactéries voir même les algues. Autrement dit, il s'agit de la dégradation des protéines par l'action de micro-organismes protéolytiques. (le Blanc 2008)

Lorsque le milieu est riche et la concurrence rude, pour leur survie certains microorganismes produisent des toxines qui inhibent la prolifération d’autres microorganismes  concurrentes sur le substrat. C’est le cas ici de la levure saccharomyces qui produit de l’éthanol pour se protéger. (BDI aout 2015)

Depuis la nuit des temps, l’homme utilise cette propriété qu’a la levure pour produire des boissons alcoolisées. En effet, il est bien connu de tous que nombre des fruits tropicaux servent à produire du vin. Nous, en revanche, au lieu d’utiliser ces produits pour la confection du vin, pour cette étude, nous allons privilégier la voie de la production de la levure.

Aussi, ces expériences seront menées dans le but de valoriserdes fruits par des procédés biotechnologiques représentant une solution de choix dans la mesure où elle permet de produire des substances à haute valeur ajoutée (Acourene et al., 2008).

Dans la recherche, la levure est pour la génétique ce qu’est le riz pour les graminées. La levure est l’organisme type pour la génétique. Ainsi le comportement de la levure sur les milieux de culture sous expérimentation pourrait permettre de constituer un substrat pour d’autres microorganismes comme Bacillus turhengiensis, le rhizobium ou à terme constituer des véritables milieux de culture (sélectifs ou pas) pouvant servir à la détection d’autres microorganismes pathogènes du domaine médical tel que les coliformes et les salmonelles. In finé, imaginons des vaccins ou toute autre culture microbienne faite sur des substrats fabriqués localement.

Par ailleurs, les possibilités que l’issue de cette quête pourrait entrainer tant sur le plan scientifique, sociale que économique, en vaut le détour. Cela peut s’avérer difficile,mais  il nécessite de réfléchir à la valorisation  de ces fruits en recourant à des filières de récupération et de traitement  qui permettent de réelles économies de matière première (ADEME, 2014).

               Pour le moment, une proportion trop importante de la production horticole est actuellement perdue après  la récolte ; faute de technologie de conservation et transformation adaptées aux contextes locaux.(AEME,2014)

Comment répondre aux attentes des producteurs ; des petits transformateurs et des consommateurs en tenant compte des conditions locales  de production et des impératifs des marchés des produits frais et transformés.

Face à ce constat, le présent travail porte sur l’étude des possibilités d’utilisation des fruits ananas, papaye et banana comme milieu de culture dans la production de Saccharomyces cerevisiae.

Il s’agit de voir quels sont les effets des substrats à base d’ananas, banane ou de papaye sur la production de la levure. Cela part de l’idée selon laquelle si la levure est friande de sucre et comme ces fruits en possèdent, le bon dosage de sucre couplé à des techniques judicieusement choisies. Toutes ces conditions réunies alors la production serait la même si pas très proche de celle observé sur les milieux traditionnels pris dans les mêmes conditions.

Bhushan et ses collaborateurs, Ont étudié la production de la levure de boulangerie en substituant la mélasse (un substrat traditionnel issue de l’industrie sucrière) avec un extrait de résidus de pommes. Ces résidus ont été séchés, broyés, dilués dans l’eau dans un rapport de 1 à 6 et portés à ébullition pendant 30 minutes. Après filtration, le liquide obtenu a été stérilisé et utilisé comme substrat de fermentation pour une souche de Saccharomyces cerevisiae v. diastatic le rendement expérimental atteint étant de 56%.         

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre traite des généralités sur la levure et sa production, le deuxième parle du milieu, matériel et méthode et le chapitre troisième traite de résultats et discussion.

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