I.1. Historique
I.1.1. Situation Géographique
La DGRAD est située sur le boulevard Tshatshi à Kinshasa dans la Commune de la Gombe, à côté de la Banque Centrale du Congo, du building de la Fonction Publique et en face du Palais de la Nation. Elle est installée dans l'immeuble « site informatique des finances ».
A l'instar de la Direction Générale des Impôts (DGI) (ex-Direction Générale des Contributions) et de l'Office des Douanes et Accises (DGDA), la DGRAD est une régie financière créée suite au constat d'échec de la Direction de la Comptabilité Publique en matière de la mobilisation des recettes non fiscales, celle-ci relevant de la compétence comme l'encadrement des recettes fiscales et des recettes douanière avant la création des régies spécifiques (DGI et OFIDA).
« les recettes non fiscales de l'Etat qui, pendant l'époque coloniale contribuaient à plus de 30% au budget national mais, différentes causes telles que vers la dernière décennie du 20ème siècle dont la baisse de la production minière et agricole, l'exode rural, les pillages, les guerres de libération pris d'agression, la délinquance des structures économiques de l'Etat, aussi pendant la 2ème République, la perversion des mentalités, la mauvaise gestion de l'appareil économique de l'Etat par des détournement des fonds, la sous-évaluation des taxes à percevoir ont fait chuter les recettes non fiscales jusqu'à moins de 3% des recettes courantes[1]».
Le taux de participation des recettes non fiscales dans le budget de l'Etat ayant subi une chute vertigineuse, le gouvernement de l'époque fut obligé de rendre l'encadrement de celle-ci autonome par l'entremise d'une régie financière spécialisée à l'instar de deux autres précitées.
Le haut conseil de la République, Parlement de transition de l'époque, ayant été saisi des dossiers, autoriser après débats, au gouvernement de rendre ses propositions exécutoire après avis du ministre de finances et de la fonction publique.
C'est dans ce cadre qu'une structure étatique nommée la DGRAD « la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations » sera créée par le décret loi n° 0058 du 27 décembre 1995, elle sera chargée de la perception des recettes non fiscales en assurant l'ordonnancement et le recouvrement après constatation et liquidation par les services d'assiettes ou générateurs des recettes[2].
Cette structure jouissant d'une autonomie administrative et financière est placée sous l'autorité directe du ministère des finances, cependant elle n'a pas de personnalité juridique.
I.1.2. Missions
Les dispositions du décret n°0058 du 27 décembre 1995 portant création, organisation et fonctionnement de la DGRAD précise que la mission principale est l'ordonnancement et le recouvrement des recettes non fiscales dues au Trésor public.
Par contre, les différentes administrations appelées services générateurs ou services d'assiettes s'occupent sur base des modalités et des taux fixés par les textes légaux et réglementaires de la constatation et de la liquidation des recettes. A ce titre, ils établissent les notes de taxation de débit ou factures pour les droits dus.
Etant donné que le gouvernement donne à la DGRAD une assignation minimale à atteindre au cours de chaque année budgétaire, le législateur a renforcé le pouvoir de cette régie financière en lui donnant l'ordre de procéder à un ordonnancement d'office de constatation et liquidation par le service poseur d'actes et pour autant les faits générateurs d'une recette prévue par là où la réglementation est établie, ceci par la loi n°05/008 du 31 mars 2005 modifiant et complétant la loi n°04/015 du 16 juillet 2004 fixant la nomenclature des actes générateurs des recettes[3].
I.1.3. Compétences de la DGRAD
La loi financière et le décret n°0058 du 27 décembre 1995 portant création, organisation et fonctionnement de la DGRAD repartirent les compétences en matière des recettes non fiscales de la manière suivante :
De ce fait, la validation des actes et documents administratifs sont faits par la DGRAD exclusivement en y apposant des preuves et de références de paiement de sommes dues à l'Etat et au cas contraire, ces actes et documents sont de nul effet quelle qu'en soi la signature.
I.1.4. Attributions des services Générateurs
Au terme du décret n°0058 du 27 décembre 1995, il est décrit les missions et les attributions des services d'assiettes dont les ministères pourvus de personnalité juridique, le pouvoir d'exécuter les quatre phases des recettes publiques.
Il est attribué aux services d'assiettes d'effectuer les opérations de constatation et de liquidation qui pour des ministères est un travail de recherche de paramètre pouvant faire la comptabilité entre acte générateur et assujettis, pour persuader celui-ci sur le bien fondé d'un acte, à soumettre à la régie mobilisatrice des recettes non fiscale qui se charge de l'ordonnancement et du recouvrement.
A cet effet, la régie orientée les assujettis aux différents droits, taxes et redevances vers les institutions bancaires selon la réglementation en matière de règlement des recettes envers l'Etat.
Cette opération consiste à identifier à l'administration fiscale la quantité de la matière imposable ou taxable par des procédés appropriés.
La constatation est très complexe et lacunaire au cas où les dispositions nécessaires ne seraient pas à leur portée aussi, le manque des données nécessaires et fiables permettant l'établissement d'une taxation précise pourrait être une entrave.
La liquidation n'est que la détermination de la dette du contribuable ou assujetti, un calcul de la taxe ou de l'impôt qui rend l'assujetti redevable vis-à-vis du Trésor public. Il s'agit d'appliquer un taux à la matière imposable par des abattements et déduction, voire même des majorations.
En effet, les différents taux appliqués pour la liquidation sont fixés par les lois et textes réglementaires propres aux ministères qui énumèrent les actes à taxer pour son compte et arrêtent le taux à percevoir en amont, et en aval.
I.1.5. Le pouvoir de la DGRAD
Le pouvoir investi à la Direction générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et des Participations au vu du décret n°0058 du 27 décembre 1995, portant création, organisation et fonctionnement, sa mission principale est l’ordonnancement et le recouvrement des recettes non fiscales.
A cet effet, la DGRAD en tant que régie, elle est dépourvue de personnalité juridique contrairement aux autres régies financières qui exécutent les quatre phases de la recette. Comme la liquidation et la constatation sont effectuées par les ministères, la DGRAD est investie du pouvoir de contrôler la régularité de ces deux opérations et dans le cas d’irrégularité, elle peut ordonnancer d’office conformément aux lois en vigueur en la matière.
Comme défenseur des intérêts du Trésor public, la DGRAD devrait intervenir dans toutes les prises des décisions en rapport avec les recettes qu’elle encadre d’autant plus qu’elle appuie le rôle de l’administration aussi bien dans la protection de l’environnement économique que dans l’identification des opérations économiques en passant par les services taxateurs.
La DGRAD intervient dans tous les domaines des recettes non fiscales de la vie, qu’il s’agisse de l’obtention d’une carte d’identité ou d’une autorisation d’exploitation de produits pétroliers, en passant par une autorisation de concession ou contrat de l’exploitation des services publics de télécommunication.
Créée pour accroître les ressources propres de l’Etat, la DGRAD est tenue à réaliser un montant minimum des recettes, selon les assignations arrêtées par la loi portant le budget de l’Etat.
De ce fait, la DGRAD a le pouvoir de suivre et exiger des efforts considérables pour arriver à la réalisation des recettes projetées dont la DGRAD a signée un contrat de performance avec son ministère de tutelle qui peut l’évaluer périodiquement.
DIRECTION GENERALE |
CORDINATION |
SECRETARIAT |
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT CHARGE DE L’ORDONNANCEMENT ET DU RECOUVREMENT
|
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT CHARGE DE L’ADMINISTRATION ET DE FINANCES |
COORDINATION& SECRETARIAT |
COODINATION & SECRTARIAT |
DIRECTION DE L’INSPECTION DES SERVICES |
DIRECTIONS PPROVINCIALES |
DUKO/DUKE 6 |
DECO 2 |
DASG 1 |
DIRAJUP 3 |
DRSRE 5 |
DIRDOM 4 |
Source : Direction Générale de la DGRAD.
I.2. Description des rôles
Le Directeur Général coordonne et supervise l'ensemble des activités ; il assure la direction, gère le personnel, les ressources financières ainsi que les biens meubles et immeubles. Il dispose du pouvoir de coordination et peut reformer les décisions issues de différentes directions.
Les directions générales adjointes assistent le directeur général dans ses fonctions. Toutefois, il peut leur déléguer une partie de ses attributions avec signature subséquente.
Comme nous l'avons dit ci-haut, la DGRAD comprennent cinq directions de l'administration centrale, à savoir :
Elle exécute ses tâches de la manière suivante :
Ces divisions sont :
Cette direction s'emploi ;
La direction actuelle a comme attributions :
Ces divisions sont subdivisées en quatre bureaux. Il s'agit du bureau des ordonnancements, du bureau du contrôle, du bureau de gestion des dossiers et enfin du bureau des assujettis spécifiques.
Cette direction s'organise grâce à l'existence ne son sein de deux divisions de recouvrement et de la division de suivi des régimes d'exception. Dirigée par un directeur, elle a pour mission :
Cette direction a pour fonction :
S'agissant de la gestion du personnel, les dispositions sont définies à l’annexe 1 et 2 du décret n° 0058 du 27 décembre 1995 portant règlement d'administration relative au personnel de carrière de la DGRAD.
Rattachée à la direction administrative, celle-ci vérifie les services tant centraux que régionaux d'office ou sur demande du directeur général. Elle peut être chargée de mission d'enquête et veille à l'application régulière des lois et règlements en vigueur et au respect des directives de la direction générale. Elle soumet au directeur général les observations ou les mesures visant à améliorer l'organisation et le fonctionnement des services.
En plus des directions de l’administration centrale, il y a aussi les dix directions provinciales parmi lesquelles nous retrouvons la direction provinciale du Bas-Congo qui est bien notre cadre d’étude.
I.3. La Direction Provinciale du Bas-Congo
La Direction Provinciale du Bas-Congo est située dans la commune de Matadi, sur l’avenue presbytérienne, au numéro 2, en ville basse. Elle comprend des ressorts ci-après : ressort Urbain de Matadi, ressort de Boma, Tshela, Muanda, Kimpese, Mbanza-Ngungu et d’Inkisi.
La Direction Provinciale du Bas-Congo compte dix(10) divisions, à savoir :
Division Adm &Sce. Gen. |
Directeur Provincial |
Secretariat de Direction |
Secrétariat |
Division Impr. de Valeur. |
Division Etud, Cont.& Doc. |
Division Insp des Services. |
Division Informatique |
Division Contr. &Ord.Rec.Adm & portuaires |
Division Contr. &Ord.Rec. Doman. |
Division du Recouvrement et suivi des Régimes |
Division des finances et budget |
Division Contr. &Ord.Rec. Judiciaires |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Secrétariat |
Ce bureau s’occupe de la gestion du personnel et tous les problèmes lies à l’administration.
Ce bureau s’occupe des biens meubles et immeubles, les matériels et les fournitures mis à la disposition de la DGRAD/ Bas-Congo.
Centraliser et analyser les statistiques des recettes ;
Mener des études de nature à améliorer l’organisation et le fonctionnement des services ;
Proposer les projets des notes d’instruction ou de service ;
Elaborer des rapports d’activités de la Direction Provinciale. Cette dernière tâche se fait sur base des différents rapports qui proviennent des divisions et des ressorts de la Direction Provinciale.
[1] VDP. KALONJI., Op. Cit. P.32
[2] Décret-loi n° 0058 du 27 décembre 1995
[3] Loi n° 05/008 du 31 mars 2005