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CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. Présentation des résultats

3.1.1. La diversité mycologique du territoire de Walungu

Les observations in situ ont permis de répertorier Dix (10) espèces consommées par la population de Walungu. Celles-ci sont présentées dans le tableau 3 et renferment certaines des souches identifiées en moyenne et haute altitude.

Tableau 3. Distribution mycologique des souches comestibles du territoire de Walungu

N0

Familles

Espèces

Noms vernaculaires

Usages

Photos

Mushinga

Kamanyola

Nyangezi

Kaniola

01

Marasmiaceae

Marasmius

arborescens

(Henn,) Beeli

Butalyabalume

-

-

Busheshera

Alimentation

Médicinale

 

02

Marasmiaceae

Marasmius

bekolacongoli

(Heim)

Bujana

-

-

-

Alimentation

 

03

Amanitaceae

Amanita rubescens

(Pers,s)

Koba

-

-

-

Alimentation

 

04

Auriculariaceae

Auricularia cornea

(Ehrenb)

Nambuguju

-

-

Bitere

Bishamba- muri

Alimentation

 

05

Schizophyllaceae

Schizophyllum

communis(Havniae)

Bushabira

-

-

Bushabira

Alimentation

 

06

Hyophyllaceae

Termitomyces

robustus

(Beeli) Heim

Bihumio

Bihumio

Bihumio

Bihumio

Alimentation

 

07

Hyophyllaceae

Termitomyces

microcarpus

(Berk,& Br,) Heim

Bushwa

Bujongwa

Buyoga

Bushwa

Bushwa

Alimentation

 

08

Cantherellaceae

Cantherellus

luteopunctatus

(Beeli) Heinem

Marwirigakub

Ukubu

-

-

-

Alimentation

 

09

Russulaceae

Lactarius pelliculatus(Beeli) Buyck

-

Budodwa

-

-

Alimentation

 

10

Polyporaceae

Lentinus squarrosulus Mont,

Bujana

-

-

-

Alimentation

 

Sur les dix (10) espèces reprises dans le tableau 3, il s’avère que les dix (10)  sont regroupées en moyenne altitude dont Lentinus squarrosulus, Cantherellus luteopunctatus, Termitomyces microcarpus, Termitomyces robustus, Schizophyllum communis, Auricularia cornea, Amanita rubescens, Marasmius bekolacongoli, Marasmius arborescens, Lactarius pelliculatus et cinq (5) en haute altitude : Termitomyces microcarpus, Termitomyces robustus, Schizophyllum communis, Auricularia cornea, Marasmius arborescens, . En ce qui concerne la dénomination de ces souches retrouvées dans l’ensemble de ces écosystèmes en moyenne comme en haute altitude, le tableau 3 prouve que la souche Marasmius arborescens en moyenne altitude (Mushinga) est nommé Butalyabalume alors  qu’en haute (Kaniola) est dite Busheshera, Quant à la souche Auricularia cornea, elle est appelée Nambuguju à Muchinga par ailleurs Bitere et Bishamba- muri à Kaniola. La connotation du Termitomyces microcarpus a varié au sein de la moyenne altitude sous l’appellation de Bujongwa et Buyoga en groupement de Kamanyola tandis que Bushwa dans les autres groupements comme repris dans le tableau 3. Ceci fait suite alors à l’usage courant de la langue shi dans ce territoire.

3.1.2. L’influence du milieu, substrats, habitats et usages sur la répartition des souches

L’impact du milieu, substrats, habitats et usage sur la distribution et la répartition des souches des champignons comestibles est repris dans le tableau 4.

Tableau 4.  Influence du milieu, Habitats, substrats et usage sur la répartition des souches

Milieu

Habitats

Substrats

Usage

Khi2

31,757

29,373

35,828

5,25

P-value

0,379ns

0,206ns

0,337ns

0,511ns

Au travers des résultats repris dans le tableau 4, le test Khi2 démontre qu’aucune influence du milieu, de l’habitat, du substrat et de l’usage ne se fait sentir sur la répartition des souches en moyenne et en haute altitude.

3.1.3. Ecologie et description macroscopique des souches de champignons

Le tableau 5 présente les écologies d’adaptation des souches mycologiques comestibles du territoire de Walungu et quelques traits caractéristiques de ces espèces.

Tableau 5. Type de substrat et description de la nature de croissance des champignons comestibles du territoire de Walungu,

Souches

Habitat

Substrat

Croissance

Carpophores

Stipe

01

Marasmius

arborescens

Le long des sentiers,

Arbre mort sur pied,

Cespiteuse (en touffe)

Circulaire

Central

02

Marasmius

bekolacongoli

Champs de culture

Arbre mort sur pied et sur sol

Solitaire

Circulaire

Central

03

Amanita rubescence

Pâturage

Sol

Solitaire

Circulaire

Central

04

Auricularia cornea

Forêt secondaire

Arbre mort sur tronc

Grégaire

Hérissé

-

05

Schizophyllum

communis

Forêt secondaire, clôture en bois

Arbre mort sur le tronc

Grégaire

Velouté

Excentrique

06

Termitomyces

cobustus

Savanes, champs, jachère, long de la rivière

Sol, Humus

Solitaire

Circulaire

Central

07

Termitomyces

microcarpus

Savane, Champs, Habitation

Sol

Grégaire

Circulaire

Central

08

Cantherellus

luteopunctatus

Forêt secondaire,

Sol et Humus

Solitaire

Concave

Central

09

Lactarius pelliculatus

Sentiers, Savane boisée

Sol sur pied d’un arbre (cesalpinaceae)

Grégaire

Circulaire

Central

10

Lentinus squarrosulus

Savane boisée

Arbre mort sur le tronc

Grégaire

Flabelliforme

Excentrique

Il ressort du tableau 5 que les souches des champignons de Walungu croissent dans multiples écologies. La plupart de ces souches sont identifiables dans les savanes boisées et les champs des cultures. Notamment certaines sont trouvables dans la forêt secondaire (Schizophyllum communis, Auricularia cornea) et sur paturage (Amanita rubescence) alors que les autres souches (Amanita rubescence, Termitomyces microcarpus, Termitomyces robustus, Marasmius bekolacongoli, Lentinus squarrosulus, Lactarius pelliculatus) poussent sur sol et aux pieds des arbres et s’adaptent plus dans les savanes, champs des cultures ou sur pâturage.

3.1.4. Abondance spatiale des souches mycologiques

La figure ci-dessous met en exergue la distribution des individus de différentes souches par  m2  dans les milieux écologiques.

Figure 3. La distribution des souches des champignons comestibles

La distribution des diverses souches sur substrat dans les écosystèmes de Walungu a varié significativement (p<0,001) (comme repris en annexe 1) en ce sens que la souche Termitomyces microcarpus a présenté un nombre élevé des individus estimé à 157,14/m2 par rapport à toutes les autres. Par contre, Amanita rubescens a en moyenne 2 individus/m2, Cantherellus luteopunctatus 1 individu/m2 et Termitomyces robustus environ 3,25 individus/m2.

La séparation des moyennes nous donne une classification des 4 groupes homogènes (a, ab, bc, c) présentant des différences significatives mais avec des moyennes avoisinant l’une de l’autre au sein de chaque groupe.

  • Production de la semence primaire

3.1.5.1. Longueur de croissance, vitesse de croissance, taux de reprise et taux d’infection

Les paramètres de croissance de la semence primaire sont présentés en condensé dans le tableau 6.

 

 

 

 

Tableau 6. Comportements des diverses souches exotiques des champignons comestibles

Paramètres de croissance de la semence primaire

Souches

Longueur de croissance

Vitesse de croissance

Longueur de croissance/jour

Taux de reprise

Taux d’infection

A.  rubesence.

3,32±0,32a

1,22±0,30a

0,47±0,05a

100±0a

22,22±44,10

Sch. communis

3,04±0,59ab

0,63±0,13b

0,43±0,09ab

100±0a

11,11±33,33

L. squarrosulus

2,80±0,56b

0,80±0,32b

0,39±0,08b

100±0a

33,33±50

T. robustus

1,69±0,40c

0,34±0,13c

0,24±0,06c

88,88±33,33a

33,33±50

Total général

2,71±0,78

0,75±0,40

0,38±0,11

97,22±16,66

25±43,92

P-value

0,0000hs

0,0000hs

0,0000hs

0,4055ns

0,6811ns

CV%

17,68

31,95

18,26

17,14

LSD

0,0673

0,2301

0,4607

16,004

Légende : hs : hautement significative, ns ;non significative, C.V : coefficient de variation, les moyennes de la même colonne ayant des lettres différentes sont significativement différentes au seuil de signification de 5% du test LSD.

Partant des résultats des expériences faites, la longueur de croissance mycélienne varie significativement d’une souche endogène à une autre (PË‚0,001). En effet, la longueur de croissance la plus élevée est observée pour la souche Amanita rubesens (3,32 cm) et Schizophyllum communis (3,04 cm). Par ailleurs Lentinus squarrosulus et Termitomyces robustus présentent une faible croissance mycélienne.

A l’issu de l’incubation de ces souches qui dure sept jours, la longueur de croissance moyenne journalière a varié significativement (P Ë‚ 0,001). La souche Amanita rubescens (0,47 cm), Schizophyllum communis (0,43 cm) ont une évolution plus rapide par rapport aux autres souches (Lentinus squarrosulus et Termitomyces robustus). Cette faible croissance journalière de la souche Termitomyces robustus (0,24 cm) est aussi liée  à son substrat de croissance qui peut être une pleine terre ayant subi une action de termites qui toujours influent sur la croissance de celle-ci.

La vitesse de croissance a varié entre les diverses souches (P<0,001). Cela étant, la souche Amanita rubescens a une vitesse journalière de 1,22 cm/jour et se comporte mieux tandis que le Termitomyces robustus se développe avec la vitesse de croissance la plus lente (0,34 cm/jour).

Comme élucidé dans le tableau 5, le taux de reprise du mycélium  et le taux d’infection n’ont pas varié significativement en fonction des différentes souches.

3.1.6. Production de la semence secondaire

3.1.6.1. Taux de colonisation totale et d’infection de la semence secondaire 

Le tableau 7 montre le niveau de colonisation et d’infection de ces souches sur bocaux en culture secondaire.

Tableau 7. Taux de colonisation et d’infection de la semence secondaire

Paramètres de croissance de la semence secondaire

Souches

Taux de colonisation (%)

Taux d’infection

(%)

Amanita rubescens

66,67±50

33,33±50

Schizophyllum communis

100±0

0±0

Lentinus squarrosulus

77,78±44,10

22,22±44,10

Termitomyces robustus

66,67±50

33,33±50

Total général

77,78±42,16

22,22±42,16

P-value

0,2979ns

0,2979ns

Il ressort du tableau 7 que le taux de colonisation et du taux d’infection en semence secondaire n’a pas varié significativement en fonction de la souche.

3.1.6.2. Echelle de variation de colonisation des souches

Le tableau 8 reprend le taux de variation de colonisation des diverses souches suivant la durée de leur incubation.

Tableau 8. Reprise des souches en fonction des jours  d’incubation

Souches

Fructification 7-10 jours

fructification 11-15 jours

fructification 16-30 jours

Amanita rubescens

0

66,66

0

Schizophyllum communis

0

0

100

Lentinus squarrosulus

0

0

77,77

Termitomyces robustus

0

0

66,66

Total général

0

16,66

61,11

Les résultats sur la fructification des souches inoculées sur semence secondaire et qui sont décrits dans le tableau 8 ressortent que la moyenne en jour de fructification de Amanita rubescens est trouvé dans l’intervalle de 11 à 15 jours avec un taux de 66,66%. En outre les autres souches ont fructifié dans l’intervalle de 16 à 30 jours avec des taux supérieurs et variés comme illustré dans le tableau ci-dessus.

3.1.7. Analyse de la composition nutritionnelle des souches

Les résultats des analyses de la composition nutritionnelle présentés dans le tableau 9 concernent certains éléments minéraux et composés nutritionnels de base retrouvés dans le champignon.

Tableau 9. Composition nutritionnelle des souches des champignons comestibles dans le territoire de Walungu

Souches

pH

Sucre soluble (brix)

Proteines (%)

Vitamine C (mmol/l)

P total (ppm)

Soufre (méq/l)

MS (%)

Teneur en eau (%)

T. robustus

6,45

1,6

1,23

3,5

24

4724,53

30,79

69,21

Sch. Communis

6,77

1

1,99

3,8

46,4

2145,92

33,57

66,43

Au. cornea

5,77

1,2

2,36

4

33,2

3433,47

39,54

60,46

M. arboresence

6,72

1,3

3,93

4,25

10

1459,22

   

A.     rubesence

6,78

1,2

1,53

4,5

164,2

1287,55

   

L. squarrosulus

7

1,3

2,27

3,5

39,8

3004,29

   

T. microcarpus

7

1,2

1,22

3,25

20,2

     

Les résultats de l’analyse de la composition nutritionnelle présentés dans le tableau 9 nous montrent les différentes variations de la composition nutritionnelle des diverses souches.

Le pH de la plupart de ces souches illustrées dans le tableau ci-dessus avoisine la neutralité avec des valeurs comprises entre 6 et 7, Par contre la souche Auricularia cornea donne des valeurs inférieures autour de 5,77. Cet état prouve en suffisance que ces souches comestibles sont très sensibles à la pullulation des microorganismes.

 Les taux des sucres solubles retrouvés dans les différentes souches sont en  de petites proportions. La souche Termitomyces robustus semble avoir de fortes concentrations avec des valeurs autour de 1,6° brix. Néanmoins la souche Schizophyllum communis a des faibles concentrations près de 1° brix.

Les taux des protéines varient en fonction de ces souches en ce fait que ces dernières présentent des caractéristiques et des propriétés diverses. C’est alors que Marasmius arboresence a un taux de 3,93 %, Auricularia cornea 2, 36%, Lentinus squarrosulus 2,27 % tandis que certaines ont des faibles proportions allant jusqu’à 1,23 % chez le Termitomyces robustus ; 1,22 %  chez le Termitomyces microcarpus et 1,53 % pour  Amanita rubescens.

En ce qui concerne la composition en vitamine C, le tableau ci-haut nous indique que la plupart de ces souches ont des valeurs situées entre 3 et 4mM. La souche Amanita rubescens a 4,5 mM alors que la souche Termitomyces microcarpus a 3,25 mM.

Le phosphore étant l’un des éléments majeurs dans la constitution des champignons comestibles, sa quantité varie significativement entre les souches. Partant des données d’analyses reprises dans le tableau 9 la souche Amanita rubescens présente 164,2 ppm tandis que Marasmius arborescens a 10 ppm, Termitomyces microcarpus 20,2 ppm et Termitomyces robustus 24 ppm.

Par ailleurs, le soufre varie entre ces différentes souches en ce sens que Termitomyces robustus est constitué des valeurs les plus élevés estimées à 4724,53 méq/l alors que Amanita rubescens donne 1287,55 méq/l.

La teneur en eau varie en fonction des souches et par constant majeur sur certaines souches présentées dans le tableau 9, cette teneur est élevée par rapport à la matière sèche ce qui est même la cause de la dégradation rapide de ces souches une fois cueillies. Ainsi le Termitomyces robustus possède 69,21%, Schizophyllum communis 66,43% et Auricularia cornea 60,46 %.

Discussion des résultats

Au travers cette recherche, onze souches des champignons comestibles ont été répertoriées en territoire de Walungu dans les diverses formations végétales. Une dénomination des ces souches a varié suivant les différents contrés. Cette diversité est liée à cette répartition des espèces dans les formations végétales (Lebrun et Gilbert, 1954 White, 1986; Van 2004).Ces résultats trouvés vont de paires avec ceux obtenus par Nshokano (2015) et Aganze (2016) qui ont identifié dans le même territoire de Walungu une diversité des souches dont :  Auricularia cornea, Schizophyllum communis, Termitomyces robustus, Termitomyces microcarpus, Marasmius bekolacongoli, Marasmius arboresence, Amanita rubescence, Cantherellus luteopunctatus dans différents écosystèmes tels que la forêt secondaire, les champs, les jachères, les boisements. Toutes les souches trouvées sont cueillies et consommées localement. Les recherches menées par Malaisse (2008) ont prouvé aussi que la consommation locale des certaines souches des champignons s’observe sur divers terroirs allant de l’Afrique occidental à l’Afrique centro-austral. C’est notamment le T. clipeatus, Lentinus squarrosulus sont consommés du Benin au Malawi ; T. microcarpus du Nigeria à l’Afrique du sud, Auricularia delicata du Cameroun au Malawi et la souche Schizophyllum communis a une très grande distribution du Nigeria au Madagascar. Ceci motive la présence des ces souches dans le territoire de Walungu qui se retrouve dans cette zone de distribution.

Partant des résultats des expériences faites sur l’isolement des souches dont Lentinus squarrosulus, Schizophyllum communis, Termitomyces robustus, Amanita rubescens, la longueur de croissance a été fortement influencée par ces différentes souches locales  (P = 0,0000) ce qui se justifie par cette variation d’adaptation écologique (substrat, habitat) et la fusion des mycéliums (Kirk et al, 2008 ; Eyi et al, 2011).

La vitesse de croissance sur la semence primaire que secondaire a varié entre les différentes souches. Ainsi nous avons observé 1,22 cm/jour chez Amanita rubescens ; 0,34 cm/jour Termitomyces robustus ; 0,63 cm/jour Schizophyllum communis ; 0,80 cm/j Lentinus squarrosulus.  Ces  valeurs ne s’éloignent pas des résultats obtenus par Mugomoka  (2014) qui a isolé le Pleurotus ostreatus et ayant obtenu  sur  milieu PDA une vitesse de 4,6 mm/jour et pour la souche HK51 4,1 mm/jour, sur milieu SPDA.

Le taux de colonisation  totale sur sorgho a été atteint au cours d’une période d’incubation variée  suivant une souche par rapport à une autre. La souche Amanita rubescence a colonisé son substrat au bout de 11-16 jours tandis que le Termitomyces robustus, Schizophyllum communis et Lentinus squarrosulus 16-30 jours. Ces résultats de colonisation corrèlent avec ceux  trouvés par Dibabuka et al, (2010) sur substrat de maïs 21 jours pour Auricularia cornea tandis que 30-35 jours sur grains de bois. Lentinus squarrosulus 18-21 jours sur substrat maïs et 28-30 jours sur grain de bois ; Marasmiellus inoderma 15-18 jours pour maïs et 21-30 jours pour grains de bois.

L’analyse de la composition nutritionnelle a montré une variation en éléments nutritifs. C’est ainsi que le taux de sucre a varié au point que la souche T. robustus a des valeurs très élevées évaluée à 1,6° brix tandis que la souche chizophyllum communis a 1° brix. Ces résultats vont de paire avec ceux de Charles (2004) qui ayant trouvé 4% chez Pholiota squarrosa avec observation que le pourcentage de sucre total est toujours faible dans les champignons. Il y varie de 0 à 1,50 % pour les espèces comestibles.

En outre, la concentration en phosphore a varié dans les souches au point où la souche Amanita rubescence présente 164,2 ppm tandis que Marasmius arboresence a 10 ppm. Termitomyces microcarpus 20,2  ppm ; Termitomyces robustus 24 ppm. Comparativement aux résultats trouvés par Bianchetti et Vaccarino (2007) chez la chanterelle le phosphore est de 105 mg et 33,3 mg chez les légumes. 

Quant à ce qui concerne le taux de protéine Marasmius arborescens a un taux de 3,93 %, Lentinus squarrosulus 2,27 % tandis que certaines ont des faibles proportions allant jusqu’à 1,23 % chez le Termitomyces robustus ; 1,22 % Termitomyces microcarpus et 1,53 % pour Amanita rubescens. Les recherches menées par Charles (2004) ont trouvé que la teneur en protéines chez les champignons comestibles est légèrement plus élevée (2-3%) que la plupart des légumes frais (1-2%). Ces résultats sont en corrélation avec ceux trouvés par Bianchetti et Vaccarino (2007) qui trouva chez la chanterelle 2,1 g et 1,4 g chez les légumes.

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