2.1. Description du site
Cette étude a été réalisée en six essais dans le territoire de Walungu, groupement de Burhale (Voir carte en annexe). Le territoire de Walungu couvre une superficie de 1800 Km2 avec des altitudes variant entre 1500m à 2500m (Mateso cité par Pypers et al, 2010). Ce territoire reçoit généralement des pluviométries entre 1200mm et 1800mm par an (Hecq cité par Pypers et al, 2010). Cette région a deux saisons culturales, la saison A qui va de septembre en janvier et la petite saison B qui va de mi février en juin.
Les sols les plus dominants à Walungu sont des ferrasols. Les ferrasols sont des phases intermédiaires entre les sols jeunes récemment formés et des anciens ferrasols et sont considéré comme des nitisols humiques dans la classification des sols. Ces sols contiennent une proportion élevée de carbonique et un faible taux de saturation en base. Le pH sont faible variant de 4,5 à 5 et sont susceptible à l’érosion (Hecq cité par Pypers et al, 2010). Elles sont limitant pour l’agriculture.
Du fait que les données climatiques de Walungu et précisément de Burhale pendant d’essai ne sont pas disponibles, nous avions inséré dans la fiche de caractérisation la question d’appréciation de la pluviométrie pendant la période d’essai.
Comme il a été d’avoir les résultats d’analyse des sols à temps, on s’est servi des résultats d’analyse précédente sur le Kalongo (désigne des sols rouges kaolinitiques) et le Civu (désigne des sols plus ou moins noirs mais aussi kaolinitiques) dans le groupement de Burhale, précisément dans le village de Mwegerera. Voici les résultats d’analyse qui sont repris dans ce tableau ci-dessous.
Tableau 2 : Caractérisation des sols de Mwegerera
Paramètre |
Unités |
Civu (black soils) Kalongo (red soils) |
|||||||
range fertile pauvre fertile pauvre |
|||||||||
C organique |
(%) |
1.57 – 4.88 |
2.85 |
3.59 |
1.97 |
2.45 |
|||
N total |
(%) |
0.12 – 0.41 |
0.23 |
0.28 |
0.16 |
0.20 |
|||
P |
(mg P kg-1) |
0.98 – 22.5 |
4.21 |
5.47 |
4.26 |
4.73 |
|||
PSI b |
(mg P L-1) |
0.11 – 1.58 |
0.51 |
0.34 |
0.59 |
0.49 |
|||
pH c |
3.96 – 5.54 |
4.53 |
4.23 |
4.73 |
4.37 |
||||
K+ |
(cmolc kg-1) |
0.06 – 0.89 |
0.34 |
0.35 |
0.53 |
0.34 |
|||
Mg2+ |
(cmolc kg-1) |
0.07 – 2.14 |
0.98 |
0.43 |
1.21 |
0.67 |
|||
Ca2+ |
(cmolc kg-1) |
0.21 – 8.54 |
3.20 |
1.39 |
3.60 |
2.16 |
|||
Al3+ |
(cmolc kg-1) |
0.02 – 4.17 |
1.20 |
2.38 |
0.91 |
1.53 |
|||
Mn2+ |
(cmolc kg-1) |
0.06 – 0.86 |
0.47 |
0.26 |
0.24 |
0.26 |
|||
ECEC |
(cmolc kg-1) |
3.70 – 10.5 |
6.10 |
4.83 |
6.44 |
4.96 |
|||
Base saturation |
(%) |
15 – 99 |
67 |
45 |
82 |
60 |
|||
Argile |
(%) |
64 – 82 |
68 |
69 |
66 |
70 |
|||
Limon |
(%) |
13 – 24 |
19 |
21 |
22 |
18 |
|||
Sable |
(%) |
3 – 19 |
13 |
10 |
12 |
12 |
|||
On a caractérisé les champs dans lesquelles nous avions installé les essais. Pour ce fait, une fiche de caractérisation a été utilisée et les informations suivantes ont préoccupés ce travail. Voici la caractérisation des ménages des champs dans lesquels ont été effectués les essais.
Tableau 3 : caractérisation des champs concernés par les essais
Ménage |
Mpanga Mbishi |
Rudahindwa Ladislas |
Nfundiko Damien |
Cheru Pombe |
Nyamugali Aristide |
M’Munyanga Florence |
Village |
Mwegerera II |
Cinyimba |
Cinyimba |
Mwegerera II |
Kashozi |
Mwegerera I |
Coordonnées géographiques |
S 02.69511 |
S 02.67354 |
S 02.67352 |
S 02.68968 |
S 02.69562 |
S 02.693446 |
E 028.65047 |
E 028.64964 |
E 028.6523 |
E 028.650110 |
E 028.64136 |
E 028.64434 |
|
Alt:1718m |
Alt: 1647m |
Alt: 1645m |
Alt: 1690m |
Alt: 1639m |
Alt: 1645m |
|
Position du champ |
mi pente |
mi-pente |
mi-pente |
mi-pente |
mi-pente |
Basse pente |
Pente |
1-5% |
5-10% |
5-10% |
5-10% |
5-10% |
< 1% |
Présence des cailloux |
Non |
Non |
Non |
Non |
Non |
5-25% |
Sévérité de l’érosion |
Sillon<10cm |
Pas visible |
Pas visible |
Sillon>10cm |
Sillon<10cm |
Pas d’érosion |
Propriété du champ |
Propre |
propre |
propre |
propre |
propre |
propre |
Présences des structures antiérosives |
Oui, les haies antiérosives |
Non |
Non |
Non |
Non |
Non |
Nom local du sol |
Civu |
Kalongo |
Kalongo |
Kalongo |
Kalongo |
Kalongo |
Appréciation de la fertilité |
Assez bon |
Médiocre |
Médiocre |
Médiocre |
Médiocre |
Médiocre |
Cultures précédentes |
Manioc, Haricot |
Manioc, patate douce |
Manioc, Haricot |
Manioc, ,haricot |
Manioc, patate douce |
Manioc, patate douce |
Appréciation des pluies |
Bonne |
Bonne |
Bonne |
Bonne |
Bonne |
Bonne |
Année de prise en culture |
1974 |
1987 |
Plus de 20ans |
1958 |
1950 |
1961 |
24
Une fiche de caractérisation des ménages a été élaborée dans le but de d’évaluer la connaissance paysanne sur l’adoption de la GIFS. Les informations recherchées étaient : l’âge du paysan, sa profession, la taille et de son ménage et le niveau d’étude.
Tableau 4: caractérisation des ménages concernés par les essais
Ménage |
Mpanga Mbishi |
Rudahindwa Ladislas |
Nfundiko Damien |
Cheru Plombe |
Nyamugali Aristide |
M’Munyanga Florence |
Age |
68ans |
52ans: homme 42ans: Femme |
53ans |
70ans |
58ans |
45ans |
Taille du ménage |
4 garçons et 4filles |
4 garçons et 3 filles |
7 garçons et 5 filles |
3 garçons et 5 garçons |
||
Profession |
Ancien fonctionnaire de la pharmakina, enseignant |
enseignant et enseignante |
cultivateur |
cultivateur |
tailleur |
Cultivatrice mais marie chef de village |
Niveau d’études |
Ancien D4 |
Homme D6 et femme D4 |
3ème primaire |
1ère CO |
primaires |
2ème CO |
2.2. Matériels
Les matériels végétaux utilisés étaient le maïs hybride, WH403 provenant du Kenya et une variété promisceuse du haricot volubile, le AND10 obtenus du CIAT. Voici les caractéristiques de chaque variété utilisée.
2.2.1. Le Haricot Volubile AND 10
Tableau 5: caractéristique variétale du haricot AND 10
Rendement potentiel |
Haut soit 3000kg par hectare en milieu paysan |
Maturité |
105 à 115 jours |
Taille des graines |
Large et 100 graines pèsent 35g |
Niveau d’acceptation des souches de Rhizobium |
promisceuse |
Production de la biomasse |
élevée |
Croissance sur sol pauvre |
modérée |
Resistance aux fortes pluies |
moyenne |
Resistance aux maladies et ravageurs |
moyenne |
Resistance à la sécheresse |
moyenne |
Qualité |
Biofortifée car riche en matière minérale |
Son choix réside aussi dans le fait que le paysan l’apprécient pour son haut rendement, la grosse taille de ces graines, le couleur des graines, la belle apparence des graines, sa préférence aux marché et surtout sa forte productivité en biomasse (www.cialca.org).
2.2.2. Le maïs hybride WH403
Du fait que nous n’avions pas obtenu la carte variétale de ce maïs on a utilisé les résultats
obtenus par Balume (2009) lors de l’introduction de cette variété.
Tableau 6: caractéristique variétale de WH403
Nombre des feuilles |
14 |
Hauteur des plants |
185,9cm |
Diamètre au collet |
2,25 |
Nombre moyen des épis |
3 |
Diamètre moyen des épis |
4,4cm |
Longueur des épis |
16,18cm |
Nombre moyen des rangées |
14 |
Nombre moyen des grains par rangée |
32 |
Poids moyen de 100grains |
27,93g |
Rendement moyen par hectare |
5,5 t |
Resistance à la striure du maïs |
bonne |
Resistance aux chenilles du maïs |
moyenne |
2.3. Méthodes
2.3.1. Choix du site
Ces essais ont été installés à Burhale dans le territoire de Walungu. 8 ménages ont été concernés par ce travail. Le choix du terrain était d’une part fixé car il fallait avoir 4 types de sol dont 2 Kalongo riches, 2 Kalongo pauvres, 2 Civu riches et 2 Civu pauvres. D’autre
part le choix était fonction de la disponibilité du terrain c’est dire que seul l’agriculteur
donnait le terrain pour effectuer les essais.
Partant de ces conditions, 8 essais ont été installés dans les champs des agriculteurs dont 6 dans le Kalongo pauvre et 2 dans le Civu pauvre car la plupart des sols à Burhale sont des Kalongo pauvres.
Dans le choix du site, il fallait éviter les sols des bananerais, des marais et des petits champs de case car ils peuvent influencer fortement la fertilité des sols et les résultats. On évitait également des champs qui sont en jachère depuis plus d’une saison. A la fin, 6 essais ont été retenus car deux champs ont eu un retard de semis de 3 semaines ce qui pouvait influencer les résultats.
2.3.2. Disposition expérimental
Le terrain était divisé en deux. Une partie pour le maïs et une autre pour le haricot volubile. Le maïs et le haricot étaient installés à des endroits séparés. Chaque dispositif avait 6 parcelles principales avec les différentes doses, qualités et modes d’application de la matière organique.
Chaque parcelle principale était divisée en deux aussi dont un des deux sous-parcelles recevait de l’engrais chimique, l’autre sous parcelle servait comme témoin (pas d’application d’engrais). La première était nommée B et le seconde A. La figure ci-dessous donne un schéma du dispositif adopté. La randomisation de l’emplacement des parcelles pour chaque répétition était refaite dans chaque champ retenu.
Voici les traitements adoptés en sachant que ces chiffres étaient répétés 2 fois, soit les parcelles B qui ont reçu tous les engrais chimiques et les parcelles A n’ont pas reçu des engrais chimiques. Cela dans le but d’évaluer l’efficacité des engrais dans ces différents systèmes.
1 : pas de matière organique, ou témoin
2 : MO, qualité locale, dose moyenne et application en poquet ;
3 : MO, qualité locale, dose élevée et application en poquet ;
4 : MO, qualité bonne, dose moyenne et application en poquet ;
5 : MO, qualité locale, dose élevée et application en poquet ;
6 : MO, qualité bonne, dose élevée et épandage.
Fig. 1: Schéma du dispositif expérimental
Au total, 12 traitements pour les maïs et 12 pour le haricot volubile dont 6 où on appliquait les engrais et 6 où on n’a pas appliqué les engrais. Ce dispositif était modifié en fonction du type de champs, de sa topographie et de sa position dans le paysage. Mais les parcelles A et B devraient être maintenues au même endroit pour essayer de contrôler l’hétérogénéité et la variabilité du terrain.
Les parcelles de maïs avaient 5 lignes de 4m de longueur chacun. La superficie de la parcelle était donc de 3,75m x 4m = 15m2. La parcelle utile excluait 2 lignes extérieures et les 50cm à chaque côté des lignes intérieures. La parcelle utile mesurait 2,5m x 3,2m =
8m2.
Pour le haricot, chaque sous-parcelle avait avaient 7 lignes de 4m de longueur. La superficie de la parcelle était donc de 3,5m x 4m = 14m2. La parcelle utile excluait 2 lignes extérieures et les 40cm à chaque côté des lignes intérieures. La parcelle utile mesurait 2,25m x 3m = 6,75m2.
Voici la figure de la disposition des parcelles dans notre essai :
Fig. 2 : dispositifs des parcelles de notre essai.
2.3.3. Conduite de l’essai
Les essais ont été installés par les paysans qui avaient reçu une formation dans ce sens car ils sont les principaux bénéficiaires de ces technologies. 8 ménages ont été choisis pour abriter les essais en fonction de la disponibilité du terrain et de l’étendue à cultiver soit
20m x 20m. Les noms des ménages ont été cités dans la caractérisation des ménages lors la présentation du milieu. La première étape était d’avoir un paysan qui accepte que les essais se fassent dans son champ. Après, on faisait la délimitation du terrain et des parcelles pour chaque essai. Les A était placés à côté du B pour essayer de contrôler la variabilité du terrain afin que ces deux traitements subissent les mêmes influencent des conditions du milieu. Les instruments comme la corde, le décamètre et des piquets nous ont servi pour faire cette délimitation.
Dès de départ on devrait semer deux à trois graines par poquets pour qu’après démariage on reste avec deux plants par poquet, et cela pour un écartement de 75cm x 50cm. Mais par imprudence, les paysans ont semé 2 graines par poquet à un écartement de 75cm x
25cm. Ainsi on a été obligé de démarier et rester avec un plant par poquet pour maintenir une population de 50000 plant par hectare. Le démariage s’est fait après une pluie afin de diminuer le choc lorsqu’on enlève un plant. Le démariage s’est fait à quatre semaines au lieu de deux semaines prévues car il ya a eu une trêve d’une semaine et demie de manque de pluie.
Pour l haricot, l’objectif était de semer 2 graines par poquet pour un écartement de
50cm x 40cm , mais les paysans de plus avaient semé qu’une seule graine par poquet et cela a fait qu’on maintienne une densité de 50000 plant par hectare.
Dès le départ aussi il fallait la même quantité d’engrais (minéral et organique) pour le mais et pour le haricot afin d’évaluer la réponse de ces deux cultures aux engrais. Mais la perturbation des écartements du maïs n’a pas permis de comparer la réponse du maïs et du Haricot simultanément dans les résultats.
1°) source et doses des matières organiques
Les ménages concernés par l’essai ont fourni de la matière organique de qualité locale (composte ou fumier) pour les parcelles 2 et 3 pour chaque essai. Pour le fumier de bonne qualité, la bouse a été obtenue de l’INERA et cela pour les six essais. Pour l’analyse de la matière organique on s’est servi des analyses précédentes de la bouse de l’INERA dont la proportion était de 20,1% de C, 2,3% d’N, 0,19% de P, 2,4% de K, 1,3% de Ca, 0,50% de Mg et 0,3.1% de S ( Pypers et al , 2010)
En ce qui concerne les doses à appliquer, une dose moyenne de 5/ha (soit 10kg de phosphore) soit 7kg de matières fraiches par sous parcelle. Par poquet, on devrait appliquer
0,2kg pour le mais et 0,1kg pour le haricot pour la dose moyenne et pour les doses élevées de 15t/ha de matières fraiches (soit 21kg de matières fraiches par sous parcelle) on devrait appliquer 0,6kg par poquet pour le mais et 0,3kg pour le haricot . ceci pour des écartements de 75cm x 50cm et 50cm x 40cm pour le haricot.
Mais, du fait que les paysans ont planté le mais à 75cmx 25cm ce qui fait que les doses à appliquer ont augmentées. C’est ainsi que pour le mais et le haricot dans le poquet ont placé 0,2kg par poquet pour la dose moyenne et 0,4kg par poquet. Ce qui fait que par ha
on a appliqué 20t/ha pour la dose élevée et 10t/ha pour la dose moyenne pour le mais et pour le haricot les doses finales étaient 16t/ha pour la dose élevée et 8t/ha pour la dose moyenne. La dose a été fixée en fonction des essais précédents (FER-1) que le CIALCA a mené. Cette dose était prise fonction de la limitation du phosphore que l’on retrouve dans ce milieu.
2°) types et doses des engrais chimiques
L’objectif était d’appliquer le NPK17 :17 :17 à un taux de trois sacs par hectare. Ce qui correspond à 225g par parcelle. La dose devrait égale pour les traitements du mais et du haricot. Mais du fait que les paysans ont changé des écartements mais maintenant au lieu d’appliquer 225g par hectare ils ont appliqué 280g par parcelle pour. Ce qui fait que par hectare on a appliqué environ 180kg par hectare. Pour le haricot la quantité de départ de
150kg par hectare a été appliquée dans chaque champ.
3°) mode d’application de l’engrais chimique
Les engrais chimiques étaient toujours appliqués dans les poquets. Pour l’application en poquets, on creusé des trous et y on appliquait d’abord les engrais chimiques (seulement dans les traitements où applicable) puis la matière organique sauf pour le sixième traitement. Enfin on couvrait avec un peu de sol. Tous ceci pour éviter le contact entre les semences et les intrants enfin que le semences ne se trouvent directement au dessus des engrais.
4°) mode d’application de la matière organiques
Deux modes d’application de la matière organique ont été adoptés. Il s’agit d’une application dans le poquet et de l’épandage. La matière organique était épandue et incorporée dans le 15cm superficiel des sols dans le sixième traitement, et dans le poquet pour les traitements 2, 3, 4 et 5. Pour l’application en poquet, on ouvrait des trous et on appliqué d’abord de l’engrais chimique qu’on couvrait par du sol puis on semait les graines au dessus. On éviter le contact entre les semences et les intrants.
Les travaux d’entretien était faite par les ménages qui abritaient l’essai de la façon dont ils les font régulièrement et cela devrait être signalées dans le cahier de champs remis à chaque paysan.
2.2.4. Paramètres observés
Au départ, on avait retenu 5 paramètres pour être analyser, il s’agit :
- Du rendement : Il a été mesuré lors de la récolte. Il consistait à prendre le poids frais de la parcelle. Après, on prenait 250g de gousses de haricot qu’on partait séché dans la serre de l’INERA. Après le séchage, on obtenait le poids sec des graines. En divisant le poids secs des graines sur le 250g des gousses on obtenait un facteur de conversion qu’on appliquait pour toutes les parcelles pour le haricot. Pour le maïs, après le prélèvement du poids frais de la parcelle, on prenait 5 épis de maïs qu’on envoyer pour séchage à l’INERA. Enfin l’INERA envoyait le poids sec des grains. Ainsi on obtenait un facteur de conversion qu’on appliqué à tous les traitements.
- De l’efficacité agronomique (AE) : Il a été calculé en faisant
AE = rendement traitement B-rendement traitement A/ quantité d’engrais appliqués
- Du rapport valeur cout : le RVC était calculé en faisant :
RVC=AE* cout du produit sur le marché/coût de l’engrais (qualité).
Pour le coût, on a considéré le prix de l’engrais vendu à la pharmacie vétérinaire Lobiko soit 1,8$ par Kg. Le prix du kilo d’haricot et du maïs était celui du marché de Kadutu soit 0,6$ et 0,36$ par kilo respectivement.
- De l’efficience interne d’utilisation des nutriments, calculé à partir des concentrations des nutriments dans la plante;
- L’indice DRIS chez le maïs (Diagnosis Recommandation Integrated System) utilisant l’indice de Beaufils. Cet indice renseigne sur le rapport des concentrations des nutriments dans la plante.
- Le taux de fixation de l’azote atmosphérique à partir de la méthode de dilution isotopique de l’azote 15.
Le fait que les trois dernières analyses de laboratoire ne sont pas arrivés à temps, on a était obligé de retenir les trois premiers paramètres.
Pour analyser les impacts de la connaissance paysanne sur la capacité à adopter les technologies GIFS, on a fait une évaluation paysanne. Ainsi lors de l’installation des essais, un cahier a été remis à chaque paysan où il devait compléter les données de champs et les
renseignements nécessaires. Le critère d’évaluation de chaque paysan était basé sur des conditions que l’on a fixées. Ces critères étaient basés sur la taille des tuteurs utilisés, la maîtrise du semis en ligne, les techniques d’entretien utilisées, la gestion de la culture, la façon de compléter le cahier et la capacité à écouter les conseils formulés.
Ainsi une échelle de cote sur 10 points a été accordée aux paysans dont l’intervalle de chiffre signifié :
1-3 : Maîtrise seulement le semis en ligne mais médiocre pour les autres critères;
4-5 : Maîtrise du semis en ligne, seul un seul travail d’entretien effectué mais les autres critères médiocres;
6 : Maîtrise du semis en ligne, tous les travaux d’entretien effectués, taille des tuteurs médiocre (0,5m à 1,5m), la façon de compléter le cahier médiocre, faible capacité à suivre les conseils;
7 : Maîtrise du semis en ligne, tous les travaux d’entretien effectués, taille des tuteurs assez bons (1m à 2m), la façon de compléter le cahier était médiocre, bonne capacité à suivre les conseils;
8 : Maîtrise du semis en ligne, tous les travaux d’entretien effectués, taille des tuteurs très bons (2m-3,5m), la façon de compléter le cahier était médiocre et très bonne capacité à suivre les conseils
9 : Maîtrise du semis en ligne, tous les travaux d’entretien effectués, taille des tuteurs très bons (2m-3,5m) ; la façon de compléter était très bon et excellente capacité à suivre les conseils;
10 : Excellent en tout.
2.2.5. Analyse des résultats
Les données ont été encodées à l’aide du logiciel Excel ainsi que pour le dessin des graphiques. Pour l’analyse statistique, on a utilisé le logiciel R console. Une analyse de la variance séparée à plus de deux critères de classification en modèle split-splot a été utilisée. Le test de Duncan basé sur la plus petite différence significative (LSD) a été utilisé pour séparer les moyennes car tous ces facteurs.
Le facteur type de sols n’a pas été analysé chez le haricot car avant la récolte, il y avait vol dans le seul ménage qui avait un sol Civu. Ce facteur n’a pas été concerné par la séparation des moyennes car il n’avait que deux niveaux pour le cas du maïs.