Ce travail a été réalisé dans deux hôpitaux généraux de référence (HGR), l’un en milieu urbain (Hôpital de Panzi) et l’autre en milieu rural (Hôpital de Walungu).
L’HGR de Panzi est situé dans la ville de Bukavu, commune d’Ibanda, Province du Sud-Kivu, en RD Congo à 8km du centre-ville à l’extrême sud de la rivière Ruzizi, dans le quartier Panzi, avenue Mushununu. Il est localisé dans l’aire de santé de Panzi. La zone de santé d’Ibanda, d’une superficie de 18km2, dessert une population d’environ 412.996 habitants(BCZ) répartis dans 16aires de santé. Le centre de santé le plus éloignée est situé à une distance de 15km de l’HGR et le plus proche est situé à 1km de l’HGR.
L’HGR de Panzi est une structure de référence de la zone de santé d’Ibanda. Construit en 1999, cet hôpital dispose de 450 lits. Il compte un personnel de 373agents dont 172 des services connexes. Il compte 40 médecins dont 21 spécialistes répartis dans quatre départements : chirurgie, médecine interne, gynéco-obstétrique et pédiatrie. Il y existe aussi des services spécialisés dont l’orthopédie, la chirurgie infantile, l’oncologie, la chirurgie digestive, l’urologie, l’anesthésie et réanimation, l’ORL, la dermatologie, l’infectiologie, la cardiologie, la néphrologie, la pneumologie, la rhumatologie, la psychologie et l’imagerie.
Le service de gynéco-obstétrique d’une capacité de 83 lits comprend 3 médecins spécialistes, 10médecins en spécialisation, 12 médecins généralistes, 11 sages-femmes et infirmières à la maternité répartis dans les 5 services organisés à la maternité, 6 filles de salle. Cette maternité est très sollicitée avec une moyenne de 250 à 300 accouchements par mois soit 10 à 12 accouchements par jour.
Le service des CPN de référence est organisé en moyenne 2 fois par semaine au sein de l’HGR et ce dernier porte sur la détection et le suivi des grossesses à haut risque. Néanmoins la population environnante profite de cette proximité de l’HGR pour les CPN ordinaires.
Pour ce qui est de l’HGR de Walungu, c’est une institution médicale étatique de la zone de santé de Walungu d’une superficie de 80km2, il est situé dans le territoire administratif qui porte le même nom à environ 45 km de la ville de Bukavu, Province du Sud-Kivu, en RD Congo. Il dessert une population d’environ 260.362habitants répartis dans 27 aires de santé. En œuvre depuis 1931, actuellement ce HGR a une capacité d’accueil d’environ 150 lits répartis dans 4 services dont la chirurgie, la médecine interne, la gynéco-obstétrique et la pédiatrie. Il compte l92 agents parmi lesquels 32 infirmiers et 6 médecins tous généralistes (BCZ).
Le service de gynéco-obstétrique d’une capacité de 68 lits, comprend 15 sages-femmes et infirmières à la maternité répartis dans les 5 services organisés à la maternité, 6 filles de salle. Cette maternité est aussi très sollicitée avec une moyenne de 200 à 250 accouchements par mois soit 8 à 10 accouchements par jour.
Le service des CPN de référence est organisé en moyenne 2 fois par semaine au sein de l’HGR et ce dernier porte sur la détection et le suivi des grossesses à haut risque. Néanmoins la population environnante profite de cette proximité de l’HGR pour les CPN ordinaires.
Contrairement à l’HGR de Panzi, l’HGR de Walungu couvre une trentaine de centres de santé qui sont situés entre 5 et 30 km par rapport à l’HGR.
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive, multicentrique à visée analytique avec recueil prospectif des données allant d’Octobre 2015 à Mars 2016. .
Les données rapportées dans cette étude proviennent de deux sources. (1) La consultation des supports administratifs des patientes qui fréquentaient ces deux institutions (carnet de santé de la mère, registre d’accouchement, registre d’hospitalisation, registre du bloc opératoire et les supports d’évacuation dont les fiches d’évacuation, ou cahiers de référence/évacuation). (2) Le questionnaire qui a servi de fiche d’enquêtes auprès de la population cible pour collecter les données additionnelles ne figurant pas sur les documents de bord de ces HGR.
La population de cette étude était constituée de toutes les gestantes en travail et/ou les accouchées en post-partum immédiat admises en urgence à l’hôpital et ayant bénéficié d’une prise en charge.
Etaient incluses dans cette étude, toutes les parturientes et /ou les accouchées admises en urgence évacuées pour un problème obstétrical et ayant bénéficié d’une prise en charge dans le service. Ces dernières étaient suivies dès leur admission à la maternité jusqu’à leur sortie.
N’avaient pas fait partie de l’échantillon de cette étude, les patientes admises pour pathologie non obstétricale et celles référées sans notion d’urgence.
Le recensement non exhaustif de tous les cas d’évacuation ou de référence avec notion d’urgence vers la maternité avait permis de constituer l’échantillon dans cette étude. Les données de l’étude avaient été recueillies dès l’arrivée de la patiente. Ainsi, au premier degré, toutes les femmes ayant accouché et retrouvées au sein de ces institutions avaient été considérées alors qu’au second degré, seules les parturientes évacuées/référées étaient recensées.
Cinq paramètres avaient été analysés dans cette étude. Ces paramètres concernent (1) le profil sociodémographique et les caractéristiques des patientes admises ; (2) les modalités et motifs d’admission ; (3) les caractéristiques cliniques s ; (4) les diagnostics retenus, le mode thérapeutique ainsi que (5) l’évolution et le pronostic materno-fœtal.
Plusieurs variables avaient été considérées en examinant ces cinq paramètres dont les plus importants sont :
L’analyse des données a été faite avec le logiciel Epi Info version 7,1 et XLSTAT 2016.02.
Les tableaux d’effectifs avaient été transformés en des tableaux de fréquences exprimées en pourcentages pour évaluer chacun des paramètres étudiés. Un test d’ajustement de Khi deux (Khi²) avait été utilisé pour déterminer s’il y avait ou non une différence statistiquement significative entre les facteurs environnementaux et cliniques des parturientes avec les pronostics materno-fœtaux.
En effet, le seuil de probabilité p<0,05 avait été retenu pour évaluer la significativité du test de Khi². Les résultats sur chacune des variables transformés en pourcentages avaient été utilisés sur chaque colonne pour déterminer la valeur de Khi² selon la formule :
Où Fo représente les fréquences observées et Fe les fréquences théoriques. Fe avait été obtenu en additionnant les fréquences obtenues par chaque variable par colonne pour chacun des paramètres sur le nombre total des variables observées :
(Nbre.Var = Nombre des variables)
Le test exact de Ficher était utilisé chaque fois que les effectifs théoriques plus petits que 5 étaient détectés.
Il s’agit des termes qui ont été utilisés dans cette étude et qui méritent d’être explicités pour une bonne compréhension.
Ce travail est purement scientifique et concerne le secteur de la santé maternelle. Le consentement éclairé des parturientes a été obtenu avant leur inclusion. Aucune femme ne sera nominalement citée dans ce travail, garantissant le secret médical.
Au cours du déroulement de cette étude, plusieurs difficultés d’ordre matériel et financier avaient été rencontrées. Certaines parturientes avaient émis des réserves pour répondre à des questions jugées personnelles, mais nous les avions rassurées de la confidentialité des informations fournies. Par endroit, les fiches de référence ne contenaient pas toutes les données nécessaires, ce qui avait impliqué des coûts supplémentaires pour compléter ces informations et cela malgré les ressources financières limitées.