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CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

II.1. Cadre de l’étude

Notre travail s’est déroulé  dans la cité d’Uvira, qui est située à l’extrême  Est de la RDC dans la province du Sud-Kivu entre 3°20’ et 4°20’ de latitude Sud 29° et 29°30’  de longitude Est. La température moyenne journalière varie de 26 à 28° avec une amplitude assez importante qui oscille entre 25 et 32°.La cité d’Uvira est une entité décentralisée de 3 146 km2.

La population de la cité d’Uvira est presque homogène composée de plus des tribus Fuliro et Bavira, les autres tribus sont moins représentées. Elle vit du commerce,de l’agriculture, la pêche et l’élevage.  Cette cité est constituée d’une seule zone de santé qui est limitée :

  • A l’Est par le lac Tanganyika et le Burundi
  • A l’Ouest par la ZS de hauts plateaux d’Uvira et la chaine de Mitumba
  • Au Nord par la ZS de Ruzizi et la rivière Kawizi
  • Au Sud par la ZS de Nundu et la rivière Kambekulu

Elle couvre une population de 280919 habitants répartis dans 21 aires de santé avec un HGR.

Par sa population et selon les normes, un CSDT doit couvrir une population de plus au moins 50000 habitants dans un milieu urbain.Pour qu’un CS soit intégré des activités de lutte contre la tuberculose il faut qu’il remplisse cinq conditions au préalable dont :

  • Avoir une population plus au moins 50000 habitants
  • Avoir un personnel formé en tuberculose
  • Avoir un matériel nécessaire pour faciliter la détection
  • Etre accessible à la supervision
  • La disponibilité des médicaments et intrants

Avec sa population de 280919 habitants la ZS est couverte par 5 CSDT.Traditionnellement la ZS avait trois CSDT, avec l’appui du partenaire CRS deux autres ont vu le jour à partir du 1er trimestre 2012.

Ces CSDT sont disposés selon les axes de la manière suivante :

  • L’axe Est CSDT de NYAMIANDA
  • L’axe Centre CSDT HGR
  • L’axe Sud CSDT Kalundu Catholique
  • L’axe Ouest CSDT Kasenga Cepac
  • L’axe Nord CSDT Kavimvira

Chaque centre de santé peut être un centre de traitement de la tuberculose s’il remplisse trois conditions dont :

  • Avoir un personnel formé en tuberculose
  • Etre accessible à la supervision
  • La disponibilité des médicaments et intrants

Présentement huit CST sont fonctionnels dans la ZS d’Uvira, il s’agit de :

  • CST Makobola
  • CST Kabimba
  • CST Kabindula
  • CST Centre Bethanie
  • CST Kirungu
  • CST Saint-Paul
  • CST Mulongwe
  • CST Kilomoni

Trois objectifs spécifiques sont assignés au niveau national dont :

  • Dépister 70% des malades dans la population bien définie
  • Mettre au traitement 100% de malades dépistés
  • Guérir 85% de ces malades

II.2.Matériel

Toutes les données indispensables pour ce travail ont été recueillies dans les registres des rapports trimestriels et annuels des CSDT de la cité d’Uvira.

Dans ce rapport nous avons prélevé, l’âge, le sexe, les résultats de microscopie (positif ou négatif), le type de TBC(pulmonaire, TEP), le type des malades(nouveaux cas, anciens cas),les résultats du traitement, la sérologie VIH.

Ces variables ont figuré sur une fiche de récolte de données dont l’exemplaire figure en annexe. Signalons que c’est depuis le premier trimestre 2012 que la ZS comptait cinq CSDT. Les récoltes en rapport avec ce paramètre ne sont donc disponibles que pour trois CSDT avant 2012. Durant l’observation de la partie théorique, nous nous sommes servis des ouvrages scientifiques disponibles dans différentes bibliothèques de la place, certains cours de médecine interne, l’internet et quelques références aux mémoires  de nos prédécesseurs.

II .3.Méthodes

Nous avons réalisé  une étude descriptive essentiellement documentaire effectuée dans la cité d’Uvira durant une période de 6ans allant du  premier janvier 2007 au 31 décembre 2012, ayant concerné tous les habitants de la cité d’Uvira dans sa ZS.

Notre échantillon est constitué de tous les patients dépistés, soignés et enregistrés comme tuberculeux dans tous les centres de santé de dépistage et de traitement de la cité d’Uvira.

 Les différents résultats obtenus dans   notre échantillon ont été représentés sous forme des tableaux où le calcul de pourcentage  et pour cent mille se fait.

Les données brutes étaient introduites dans l’ordinateur, la codification des variables a été effectuée dans  le logiciel Microsoft Excel 2007. Les codes des réponses aux différentes questions  étaient affectés pour les besoins de l’exploitation statistique.  Le dépouillement a été fait manuellement. L’analyse préliminaire des données a commencé  par une description statistique   des données sans utiliser le logiciel statistique Epi-info 6.

II.4. Les indicateurs de la lutte anti tuberculeuse(7)

  1. Les indicateurs de la qualité du Diagnostic :

-TPM+/TP=Total des cas de TPM+/Total des cas de TP dépistés. Valeur normale :75-80%

-TEP/TBC=Total des cas TEP dépistés/Total des cas de TBC toutes formes dépistés.Valeur normale : ≤20%

  1. Les indicateurs du suivi de l’évolution de la maladie

-Taux de notification NC TPM+=nbre des NC TPM+dépistés pendant l’année x100.000/population totale de cette même année.Valeur normale :150/100.000 habitants

-Taux de détection=nbre des cas notifiés/nbre de cas entendus.  Valeur normale :≥ 70

  1. Les indicateurs du suivi des malades :

-Taux de guérison= Total malades TPM + déclarés « guéris »x 100/Total malades TPM+ admis dans la cohorte. Valeur normale :≥ 80%

-Taux de traitements achevés=Total des malades déclarés « traitements achevés=Total des malades TPM+ admis dans la cohorte. Valeur normale : < 5%

-Taux des décès=Total malades TPM+ déclarés « décès » durant le traitement x 100/total malades admis dans la cohorte. Valeur normale :≤ 5%

-Taux d’échecs thérapeutiques=Total malades TPM+ déclarés « échecs de traitement »x100/total malades admis dans la cohorte. Valeur normale : ≤ 2 %.

II.5.Difficultés rencontrées

Pendant notre travail, nous nous sommes heurtés à plusieurs obstacles dans la récolte des données dont les plus remarquables sont les suivantes :

  • Le manque de certains renseignements nécessaires dans les registres des patients ;
  • Le coût de transport pour atteindre notre lieu de recherche ;
  • Les insuffisances des examens para cliniques.

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