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CHAP I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE

      I.DEFINITION(11)

La  tuberculose est une maladie infectieuse à transmission inter humaine due aux effets pathogènes d’un bacille  appartenant au complexe tuberculosis qui regroupe quatre mycobactéries :

-Mycobactérium tuberculosis ou bacille de Koch,de loin le plus souvent responsable

-Mycobactérium bovis

-Mycobactérium africanum

-Mycobactérium avium.

II. EPIDEMIOLOGIE (3)

L’épidémiologie de la tuberculose ou l’étude de la maladie en relation avec la population ne consiste pas uniquement à étudier la fréquence de l’infection de la maladie et de décès dans le monde mais dans son sens large, elle comprend donc non seulement la description de la situation, répartition de cas selon l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, les différentes régions et l’évolution de cette situation dans le temps et dans l’espace mais aussi études étiologiques qui permettent de définir les groupes à haut risque.

Seuls environ 20% des cas de tuberculose pulmonaire chez l’adulte sont la conséquence d’une affection récemment acquise.

La plupart de ces maladies représentent la réaction d’une infection antérieurement acquise dans des années ou des décennies au paravent typiquement, la réactivation de la maladie survient au niveau des cicatrices nodulaires de l’apex d’un ou de deux poumons d’autre segment. La tuberculose active a une grande capacité de destruction du poumon et à tuer.

Avant l’utilisation du traitement médicamenteux, 50% des cas de la tuberculose cavitaire étaient finalement mortels actuellement même des grandes cavités habituellement guérissent grâce à une chimiothérapie appropriée.

 

 

III. ETIOLOGIE

La variété la plus répandue est représentée par le bacille du type humain durable strict, de petite taille, en forme de bâton ne produisant pas de spores dénommés Mycobacterium tuberculosis.

Dans les régions d’élevage, les bovidés peuvent être infectés par une autre variété : Mycobacterium bovis transmissible à l’homme par la consommation du lait de vache non pasteurisé à l’heure actuelle dans la majeure partie du monde, ce genre n’est plus une cause importante de la maladie humaine.

Il y a aussi une mycobactérie atypique qui attaque les oiseaux et les bétails, c’est le bacille aviaire : Mycobacterium avium(11).

En Afrique, on a une bactérie de type intermédiaire dont la pathogénicité est la même que les BK, c’est le Mycobacterium africanum.

Les parois cellulaires de Mycobacterium contiennent des fortes concentrations des lipides, les rendant résistantes aux décorations acido-alcooliques, d’où le terme de « Bacille acido-alcoolo-résistant » (BAAR).

IV. SOURCES ET MODES DE CONTAMINATION 

La transmission se fait d’homme à homme qui constitue le principal réservoir. Elle se fait par voie aérienne via les gouttes de salives (gouttelettes de fluÏŠgge) des sujets contagieux.

Les objets appartenant aux malades, leur literie ne jouent pratiquement aucun rôle dans la transmission.

Les autres voies d’inoculation (conjonctivale, oculaire, pharyngée, amygdalienne, génitale, cutanée) sont encore plus rares.(21) 

V. FACTEURS FAVORISANTS

1.Facteurs physiques et chimiques du bacille

La concentration du microorganisme expulsé, la nature physique des particules aéroportées, le volume et taux de renouvellement de l’aire dans lequel il est excrété, la durée pendant laquelle le sujet TP+ a partagé un volume d’air avec le réceptif.

  1. Facteurs de l’hôte
  2. Facteurs génétiques

              Les facteurs radicaux, sembleraient les facteurs génétiques étant donné l’incidence élevée des cas cliniques chez les personnes ayant en type spécifique d’histocompatibilité HLA-Bev15.

Les études des jumeaux ont montré que la tuberculose survient volontiers chez les jumeaux monozygotes que chez les jumeaux dizygotes.

Dans une famille dont le père ou la mère atteint de la tuberculose, les enfants et les personnes ayant une faiblesse constitutionnelle (physique) seront contaminés(9).

  1. Facteurs physiologiques
  • La sous-alimentation :

L’infection est élevée par la paupérisation, malnutrition relativement chez les moins bien nourris. « La pauvreté et la tuberculose vont de paire »

  • L’habitation
  • Le logement peu salubre, sombre, partagé par plusieurs personnes.
  • La promiscuité est souvent la cause.
  • Milieu de drogue, les migrants et les immigrants de la zone d’endémie dans les pays en voie de développement.
  1. Facteurs professionnels

              Les travaux difficiles ainsi que les activités irrégulières (surmenage physique) favorisent l’affection certaine des pneumoconioses se compliquent faiblement de la tuberculose. 

  1. Facteurs toxiques

              L’éthylisme, le tabagisme, le traitement prolongé aux corticoïdes, l’immunosuppression, les drogues, la chimiothérapie anticancéreuse, la radiothérapie favorisent sa survenue (9).

  1. Affections anergisantes

L’anergie tuberculinique est la négativation de l’intradermoréaction antérieurement positive. Elle se voie au cours :

  • De la Rougeole, la coqueluche, la grippe, la sarcoïdose, la silicose.
  • Des maladies malignes : lymphome hodgkinien, néoplasies, hémopathies.
  • Des viroses : actuellement l’infection à VIH est le facteur le plus important.
  • De la transplantation d’organes.
  • Des antécédents et états pathologiques associés, insuffisance hépatique, troubles neuropsychiques, ulcère gastroduodénal, insuffisance rénale.
  1. Facteurs endocriniens

La grossesse et le post-partum, les troubles menstruels, l’aménorrhée sans grossesse, le stress, l’adolescence, le vieillissement, le diabète, une dépression légère du système immunitaire due à des causes hormonales.

VI. CLINIQUE ET PARACLINIQUE

  1. Signes cliniques

Le début est le plus souvent progressif et les symptômes s’installent en quelques semaines :

Les signes fonctionnels ne sont pas spécifiques et peuvent évoquer n’importe quelle autre affection respiratoire : Toux et expectoration, parfois accompagnées de douleur thoracique et/ou de dyspnée.

Plus rarement survient une hémoptysie, signe plus alarmant qui conduit le malade à consulter immédiatement.

Les signes généraux : Fièvre en moyenne à 38°C le soir, sueurs nocturnes profuses, anorexie, asthénie sont plus spécifiques et c’est leur persistance accompagnée d’un net amaigrissement, qui inquiète le malade. Mais aussi, il y a certaines autres affections qui peuvent être responsables de tels signes clinques.

Plus de 95% des malades qui présentent une toux ne sont pas des  tuberculeux, il est donc indispensable d’éliminer les autres affections respiratoires aiguës et chroniques(24).

Pour cela, la durée des symptômes est un bon élément de discrimination. Les symptômes durent depuis plus de trois semaines sont plus évocateurs de la tuberculose. Cependant, si l’affection évolue depuis plusieurs mois ou plusieurs années, avec des symptômes d’exacerbation récents motivant la consultation, le diagnostic le plus fréquent est celui d’une affection respiratoire chronique à savoir : Broncho-pneumopathies chroniques obstructives, etc.

La durée des symptômes des cas de tuberculose se situe entre celle des infections aigues et celle  des affections chroniques (8,24).

  1. Paraclinique
  • La radiographie du thorax n’est pas un moyen de diagnostic, mais lorsqu’elle est disponible, elle peut être utilisée comme un filtre permettant d’identifier parmi les malades qui ont des symptômes respiratoires, ceux qui ont des images évocatrices de tuberculose pulmonaire active et ceux qui ont des images évocatrice d’autres maladies ou une image thoracique normale.

Images radiologiques anormales évoquant une tuberculose pulmonaire active :

  • Les nodules sont des opacités arrondies à limites nettes et leur taille varie du micronodule (diamètre inférieur à 3mm) au nodule (> 3mm et < 1cm), jusqu’à l’opacité ronde (> 1cm).
  • Les opacités en nappe ou « infiltrations dont les contours irréguliers dégradés en périphérie.
  • Les cavernes sont des images les plus évocatrices de la tuberculose commune. La caverne est une hyperclarté, limitée par une paroi relativement épaisse (plus de 1mm), prolongée souvent à son pôle inférieur par des lignes opaques parallèles dirigées vers le hile du poumon correspondant à la bronche drainage.
  • L’examen bactériologique est la preuve d’une tuberculose pulmonaire : il est amélioré par le nombre d’échantillons examinés et par le moment où est fait le prélèvement : coloration de Ziehl-Neelson, les cultures sur le milieu de LOWENSTEIN-JENSEN, les milieux liquides de DUBOS, YOUMANS, de SANTON utilisés pour repiquage.

Critères de diagnostic de la tuberculose pulmonaire

Cas à frottis positif :

  • Au moins deux frottis positifs ou
  • Un frottis positifs et des nodules radiologiques compatibles avec la tuberculose pulmonaire ou
  • Un frottis positif et une culture positive (8).

Cas à frottis négatif :

  • Au moins trois frottis négatifs et une ou plusieurs cultures négatives.
  • Au moins deux séries de frottis négatifs d’échantillons recueillis à 15 jours d’intervalle et des anomalies radiologiques durables compatibles avec la tuberculose évolutive et non améliorée par un antibiotique non spécifique d’au moins une semaine.

La TBC de l’enfant est difficile à diagnostiquer car : il est difficile d’obtenir l’expectoration chez l’enfant de moins de 10 ans ; la bacillioscopie est négative. Moins de 20% des enfants ont un frottis de crachats ou du liquide gastrique positif à l’examen direct. La culture du liquide gastrique ne donne pas la possibilité d’un résultat positif que dans 30 à 50% des cas. Le diagnostic de la TBC de l’enfant est souvent basé sur les éléments de présomption. On utilise le score de Keith-Edward.

  • Autres nouvelles méthodes de diagnostic : Tests sérologiques (la technique d’ELISA), amplification génétique (PCR : Polymerase Chain Reaction) (8).

VII. FORMES  CLINIQUES

  1. La primo-infection tuberculeuse (PIT)

     La PIT est le premier contact avec les BK. Après exposition prolongée aux bacilles à domicile, 30% des sujets seront infectés.

La prolifération bacillaire est plus souvent limitée à partir du 15ème jour par l’immunité de l’hôte.

L’incubation est silencieuse c’est-à-dire 1 à 3 mois souvent asymptomatique. L’infection peut rester limitée au chancre d’inoculation ou se disséminer secondairement par voie bronchique ou hématogène. La PIT peut être latente ou patente.

  1. Formes latentes

     Lorsque le système de défense de l’hôte fonctionne normalement, la multiplication des bacilles est rapidement contrôlée par les effecteurs de l’immunité cellulaire et l’infection n’évolue pas vers la tuberculose-maladie.

Elle représente environ 90 à 95% de cas de la PIT. La seule preuve de l’infection est le virage tuberculinique.

  1. Formes patentes

     Correspondent à une multiplication des bacilles tuberculeux surtout quand les défenses de l’hôte sont amoindries ou que l’inoculation est importante.

Dans ce cas les BK peuvent se multiplier et occasionner directement une tuberculose-maladie.

Ces formes représentent 5 à 10% de cas de la PIT.

  1. Granulie Tuberculeuse (Dissémination hématogène)

Irruption massive des BK dans la circulation sanguine avec atteinte pulmonaire seule et/ou d’autres organes œil, hépato splénomégalie…).

C’est en fait une forme de TBC à dissémination hématogène, souvent aigue, caractérisée par la présence de petits nodules disséminés dans tous les organes.

Aux signes généraux et respiratoires  de la maladie, s’ajoutent une douleur thoracique, hemoptysie et une dyspnée variable généralement forte.

La radiographie du thorax montre le miliaire pulmonaire  c’est-à –dire opacités micronodulaires 3mm,disséminées dans le parenchyme pulmonaire.

Le début peut être :

-insidieux par l’asthénie, céphalées et petites poussées fébriles

-Aigue :frisson, pic thermique à 400c.

A la période d’état une fièvre inexpliquée, irregulière,oscillante.

  1. La phtisie pulmonaire commune

C’est la forme la plus fréquente et la plus importante du point de vue épidémiologie.

En raison de son caractère contagieux on l’appelait jadis « tuberculose tertiaire » par opposition à la primo-infection et aux disséminations auxquelles elle fait généralement suite.

Elle atteint généralement les adultes, elle se caractérise par des lésions de caséification pulmonaire avec tendance à la cavernisation et extermination et l’extension par une localisation préférentielle des lésions initiales aux régions apico-postérieures de deux poumons et finalement par un décours chronique (14).

  1. Formes extra-pulmonaires

Les différentes formes de tuberculose extra-pulmonaires sont :

  • La TBC ganglionnaire : se localise surtout dans les régions sub-mendubilaire, cervicale, axillaire et inguinales. Se présente sous forme des masses cervicales unilatérales, indurées, ou fluctuantes, indolores, adhérant au plan profond et à la peau. Elle représente 50% de la TEP chez l’enfant. L’évolution se fait vers la caséification, la suppuration et la fistulation.
  • La TBC des séreuses(plèvre, péricarde, péritoine) :

La pleurésie tuberculeuse : un petit foyer tuberculeux pulmonaire situé près de la plèvre peut provoquer une réaction inflammatoire intense.

Signes subjectifs : douleur thoracique à l’inspiration , légère toux irritative, dyspnée d’effort

Signes cliniques évocateurs :

-Matité à la percussion de la partie inférieure du thorax,

-Abolition des vibrations vocales

-Silence à l’auscultation et parfois souffle pleurétique.

             La ponction pleurale ramène : un liquide jaune citrin, un exsudat avec un taux d’albumine supérieur à 30g/l (rivalta+), une lymphocytose(80 à 100% des lymphocytes), de fois le liquide teinté de sang ou purulent.

  • La TBC péricardique

Signes cliniques évocateurs : assourdissement des bruits cardiaques, douleur thoracique, dyspnée, frottement péricardique, souvent associé à des signes généraux.

  • La TBC ostéo-articulaire : Les os et articulation du rachis(mal de pott) c’est la forme la plus grave par ses conséquences neurologiques dont elle peut être la cause.
  • La TBC méningée : c’est l’effet d’une dissémination hématogène. C’est une des formes grave de la TBC qui s’observe dans les suites d’une PIT non soignée de l’enfant. Elle se manifeste par : fièvre irrégulière, troubles des caractères et de l’humeur et des signes méningés. La ponction lombaire est un examen décisif : LCR est claire et sans tension, la cytologie est lymphocytaire(plus des 2000 éléments/mm3), le taux d’albumine supérieur à 0,50g/l.
  • La TBC urogénitale : localisation exceptionnelle et tardive de la TBC.L’apparition d’une cystite ou d’une épididymite se traduisant par une hématurie chez l’homme fera penser à une origine tuberculeuse.

VIII. LES COMPLICATIONS DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE

Des complications précoces peuvent cependant survenir :

  1. Des hémoptysies souvent peu-importantes.
  2. Des pleurésies ou tuberculose pleurale : plus urgente et nécessite un drainage rapide et une poly thérapie.
  3. D’une détresse respiratoire en cas de forme étendue.
  4. La tuberculose miliaire qui était avant l’ère de la chimiothérapie pacifique, une complication précoce de la PIT chez l’enfant.

Radiologiquement, la miliaire se caractérise par des micronodules de diamètre de 1,5mm à 3mm nettement séparées les unes des autres, bien limitées, à contours arrondis, uniformément et symétriquement répartis dans les deux champs.

Mais les granulations peuvent être inégales, confluentes, prédominants dans une zone, associées à des adénopathies médiastinales.

  1. La tuberculose et le VIH :

     La présence de l’infection par le VIH précipite l’inoculation des nombreuses infections y compris la TBC. Elle réduit également les réactions inflammatoires et l’excavation des lésions pulmonaires, par conséquent une réaction thoracique peut être normale, bien que les BAAR soient présentes et suffisamment nombreux pour être identifiées sur un frottis des crachats.

  1. L’empyème tuberculeux et la fistule broncho-pleurale.

Les  séquelles sont toujours possibles :

  1. Dilatation des bronches localisées.
  2. Séquelles fibreuses et emphysème paracicatriciel.
  3. Greffe aspergillaire suspectée devant l’existence d’hémoptysie et une image radiologique en « grelot » visible sur le scanner.
  4. Rechutes : exceptionnellement en cas de traitement correctement suivi, elles font craindre une résistance secondaire en cas de prise régulière.

IX. TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE  

            Le traitement de la tuberculose s’insère dans le cadre général d’un programme de lutte contre la tuberculose représenté en RDC par le programme anti-tuberculeux intégré aux soins de santé de base (PATI).

  1. Principes de base
  • Un régime thérapeutique correct comprenant au moins trois médicaments dont deux d’activités bactéricides majeurs.
  • Le traitement est délivré par voie orale et une fois par jour, matinal à jeûn  : les médicaments utilisés par voie injectable se conçoivent dans les cas très particuliers.
  • Une durée suffisante.
  • Une posologie correcte adaptée aux poids.
  • Une définition correcte des cas à traiter.
  • Une régularité du traitement.
  • Médicaments retenus par PATI

     Ils sont au nombre de cinq :

  • L’Isoniazide (H)
  • La Rifampicine (R)
  • La Pyrazinamide (Z)
  • La Streptomycine (S)
  • L’Ethambutol (E)

Certains sont distribués sous forme combinée :

  • Rifater = (R) + (H) + (Z)
  • Rimactazide (Rifinah) = (R) + (H)
  • Mynah = (E) + (H)
  • Définition des cas(15) :
  • Nouveau cas : patient qui n’a jamais reçu de traitement antituberculeux ou qui a pris des médicaments antituberculeux pendant moins de 4 semaines.
  • Rechute : patient déclaré guéri de toutes formes de TBC par un médecin dans le passé, après une chimiothérapie complète, et qui donne de nouveau des frottis d’expectoration positifs.
  • Echec de traitement : malade qui, en cours de traitement, continue à donner ou donne de nouveau des frottis positifs après 5emois de la chimiothérapie. Soit le frottis négatif devient positif.
  • Traitement après interruption : Patient interrompant son traitement pendant 2mois ou plus et qui retourne dans un service de santé avec des frottis positifs d’expectoration. Parfois négatifs mais avec une TBC jugée évolutive d’après l’évolution clinique et radiologique.
  • Cas chronique : malade ayant continué à donner ou donne de nouveau des frottis positifs après avoir terminé un retraitement totalement supervisé
  1. Catégorisation des cas à traiter et régime thérapeutique(14).

2.1. Catégorisation

Sont à désigner :

  • Catégorie I: nouveaux cas graves de TBC à Bacillioscopie positive ou traités pour moins d’un mois, les nouveaux cas de TBC à frottis négatif avec lésions graves parenchymateuses étendues et nouveaux cas graves de TEP
  • Catégorie II: cas de retraitement : rechute, échec ou retour après abandon pour un sujet ayant pris plus d’un mois de traitement avec une interruption d’au moins 8 semaines.
  • Catégorie III: nouveaux cas de TBC pulmonaire à microscopie négative et à lésions minimes, nouveaux cas de TEP dans les formes moins graves.
  • Catégorie IV: cas chroniques .
    • Régimes thérapeutiques et contrôle(suivi de la réponse au traitement)
  • Catégorie I : RHZE : 2 mois + RH : 4 mois (2RHZE + 4RH)

Contrôle C → crachats Ziehl : 2 échantillons à la fin du 2ème mois.

Si C2 négatif, → passer à la phase d’entretien.

Si C2 positif, prolonger la 1ère phase de 1 mois.

RH = 4 mois : régime de la deuxième phase. Contrôles C5 et C6.

Si C5 et C6 négatifs, il y a alors guérison. Si C5 et C6 positifs, il y a échec.

  • Catégorie II : (S/RHZ/E : 2 mois + RHZ/E : 1 mois) = 1ère phase et RHE : 5 mois = 2ème (2SRHZE + 1RHZE + 5RHE).

Contrôle C3 = 2 échantillons. Si contrôle négatif, passer à la phase d’entretien avec RH/E pendant 5 mois.

Si C3 positif, prolonger RHZE de 1 mois.

Contrôle C5 et C7.

  • Catégorie III : traiter comme catégorie I
  • Catégorie IV : à référer au niveau tertiaire : le traitement recourt aux médicaments de seconde ligne et nécessite un antibiogramme :le traitement de cette catégorie est de 24 mois, les contrôles bactériologiques(frottis, cultures) se font pendant le traitement et durant la période post thérapeutique de surveillance de trois ans. Pendant les six premiers mois le contrôle se fait chaque mois, puis au 9e ,12e, 15e,18e,21e et 24emois du traitement. A la fin du traitement une surveillance bactériologique doit se faire pour identifier les rechutes : trimestriellement durant la première année et semestriellement pendant les deux années suivantes.

Médicaments de 2e ligne( 2e intention) :

-Amino glucosides(kanamycine, amikasine, capriomycine)

-Thiomides :Ethionamides et prothionamide

-Fluoroquinolones : ofloxacine,ciprofloxacine

-Cyclocerine ou terizidine.

-Acide para aminosalicilique

Enregistrement des résultats de traitement

A la fin du traitement, le malade est classé dans une catégorie suivante :

-Guérison :malade donnant les frottis négatifs à la fin du premier mois ou avant la fin du traitement, ainsi qu’une autre fois avant les derniers examens.

-Traitement complet : patient qui a terminé son traitement mais pour lequel on ne dispose pas des résultats des examens des frottis d’expectoration à au moins 2 occasions avant la fin du traitement.

-Echec : malade donnant toujours des nouveaux frottis+ après 5 mois ou plus du traitement.

-Décès : patient mort en cours du traitement, quelle que soit la raison du  décès

-Traitement interrompu (abandon) : malade ayant interrompu son traitement pendant deux mois ou plus.

-Transfert :patient transfert vers une autre unité de soins et dans lequel on ignore le résultat de traitement

  1. Prévention
  • L’amélioration du niveau de vie socio-économique : logement, alimentation équilibrée.
  • Le dépistage précoce des sujets atteints.
  • La vaccination par le BCG.
  • La déclaration des sujets TP+.
  • Se préserver contre le VIH/SIDA.

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