La présente étude a été menée dans le territoire de Walungu et qui a évaluer les risques sanitaires et environnementaux des pratiques phytosanitaires dans les productions maraichères. Elle sera conduite dans 4 groupements de ce territoire: Kamisimbi, Kamanyola, Mugogo, Ciherano. La figure 1 présente les différentes zones concernées par les enquêtes.
Kamisimbi
Le groupement de Kamisimbi est situé dans la collectivité de Ngweshe, territoire de Walungu, province du Sud-Kivu. Il s’étend sur une superficie de 9,647ha soit 96,47km2 et compte 38 localités avec une altitude moyenne de 2276 m. Le sol varie d’un endroit à l’autre, la végétation se caractérise par une savane herbeuse avec boisement des eucalyptus, des plantations de théiers d’une part et d’autre part des cultures maraichères et vivrières qui font un gage de développement de vie socio-économique (Bishikwabo, 2002).
Mugogo
Mugogo fait partie intégrante du groupement de Lurhala en collectivité chefferie de Ngweshe en zone rurale de Walungu se trouvant dans le Bushi. Il couvre une superficie moyenne de 97,97km2, il est relié à la ville de Bukavu par un tronçon routier d’environ 30km2. Il jouit d’un climat de montagne comme dans d’autre partie du territoire de Walungu ; les amplitudes thermiques y sont faibles. Pratique des cultures maraichères et vivrières sont la coutume de la quasi-totalité de la population de ce milieu ((Bishikwabo, 2002)
Kamanyola
Kamanyola fait partie intégrante du groupement de Kamanyola dans la collectivité, chefferie de Ngweshe du territoire de Walungu et fait encore partie de la plaine de Ruzizi. Et se trouve à la frontière du Rwanda. C’est au sud de la ville de Bukavu que localise le groupement de Kamanyola à 29° de longitude Est, 2°42’ de latitude sud et à une altitude de 1000 à 1200m (Anonyme, 2009).
Ciherano
Ciherano fait partie des groupements de Walungu, chefferie de Ngweshe, avec un marais très important de Nyalungana qui a une superficie de 914ha, ce marais est à une altitude de 1830m, comptant plus de 18 633 exploitants. Il est limité au nord par le village de CAZI, à l’est le village secteur Ibanda, au sud par les villages de Luciga et à l’ouest par les villages de Ciherano. Ce marais se présente sous forme d’une plaine entourée de part et d’autre par des collines et des montagnes (Mutabesha, 2009).
Au cours de notre étude nous avons utilisés les matériels ci- après :
Le choix de ce territoire a été guidé par les préoccupations de l’étude qui s’intéresse surtout aux agriculteurs qui pratiquent la culture maraichère dans la zone de Walungu. Ainsi, on a effectué l’enquête auprès distributeurs des produits phytosanitaires dans la ville de Bukavu et les différents sites concernés par l’étude pour savoir la provenance de leurs principaux clients, mais aussi par une pré-enquête auprès des producteurs maraichers dans différents groupements du territoire de Walungu pour inventorier les sites dans lesquels se trouve beaucoup de producteurs maraichers et aussi dans lesquels le taux d’utilisation des pesticides est élevé.
Seuls les agriculteurs pratiquant la culture maraichère été concernés par les enquêtes. L’échantillon été établi à partir de la densité des producteurs. Pour cette fin, la formule de Bryan (1992) sera utilisée. Il s’agit de
Avec
n= taille de l’échantillon
P= 1-p
Z= écart réduit
d= précision absolue avec d=10%
Si le niveau de confiance = 5%, le risque d’être accepté au départ soit 95% de chance de trouver chaque fois que le résultant est conforme, alors z= 1,96.
Une pré enquête, nous a permis d’avoir un nombre estimatif des maraichers. Le quota à enquêter par site a été proportionnel à l’importance du maraichage dans le site.
La seconde partie de l’enquête a concerné les distributeurs des produits phytosanitaires dans la ville de Bukavu et les différents sites concernés par l’étude. Un pré enquête nous avait permis également de les inventorier et de fixer l’échantillon. Pour Kamanyola sur 65 producteurs nous avons eu à rencontrer 60
Ce qui a donné le totale de 170 dans tous les 4 sites de notre étude
Une phase de prospection exploratoire nous a permis de prendre connaissance sur l’utilisation des pesticides en usage mais aussi d’inventorier les cultures maraichères sur lesquelles ces produits phytosanitaires sont utilisés. Par ailleurs, cette phase été précédée par une étape de documentation qui nous a permis à son tour de fouiller la littérature préexistante sur l’utilisation des pesticides, précautions à prendre, leur classification et principaux effets sanitaires et environnementaux. Ensuite, l’enquête a été menée en deux étapes auprès des producteurs maraichers et fournisseurs des pesticides. Les informations ont été recueillies sur base d’un guide d’entretien ou questionnaire d’enquête préétabli.
Des interviews individuelles moyennant un questionnaire ont été faites chez les distributeurs (vendeurs) des produits phytopharmaceutiques. Les discussions concernées essentiellement les informations sur les différents pesticides en vente dans les pharmacies locales (types des pesticides vendus, toxicités des produits, matières actives, gestions des produits, noms commerciaux de ces produits en vente, doses, fiabilités de sources d’approvisionnement) mais aussi celles relatives aux connaissances sur problèmes sanitaires des produits vendus, aux textes règlementaires de vente et communications, des modes d’application des produits aux acheteurs, les produit déjà interdits (indexés) par les ministère ayant la défense végétaux en charge et ou les organisations internationales (UE, USA, OMS), etc. Pour ce qui est des risques environnementaux, en plus de l’analyse des caractéristiques du pesticides (persistance, etc), le mode d’application, le temps d’application et la gestion de déchets issus des pesticides ont été examinés pour évaluer leur susceptibilité à polluer l’atmosphère(air) et l’eau (nappe phréatique et cours d’eau).
Des questions relatives aux risques sanitaires des pesticides en usage sur des producteurs maraichers ont été posées en vue d’inventorier les différents risques connus et ou déjà perçus par les maraichers. Des questions relatives aux troubles perçus notamment en rapport avec des signes étranges sur le corps, gonflement ou démangeaison sur la partie ayant été directe avec les produit, maux de tête, diarrhée, vomissement, gratture, asphyxie des enfants, rime… ont été posées. Les connaissances sur l’usage adéquat des produits en fonction de la peste et de la culture, de la dose optimale, des mesures de protection pendant les opérations, du mode de conservation du produits, du respect du délai d’attente, de < la fréquence de séance de capacitation (formations), etc. ont été examinées afin d’évaluer le degré de vulnérabilité de la population et de l’environnement aux effets adverses des pesticides.
Techniques et outils de traitement des données collectées ont été traitées par l’outil informatique à l'aide des logiciels suivants : Excel 2007, SPSS 12,