Dans ce chapitre il est question de présenter le secteur
agricole congolais. Mais avant d’y arriver il nous apparait important de parler de la crise alimentaire mondiale.
En effet, comme d’aucuns ne l’ignorent le monde à
l’heure actuelle est menacé par une grave crise alimentaire dont les conséquences sont plus senties dans les pays du tiers-monde qui, en majorité sont caractérisés par une politique de gestion d’urgence au détriment d’une vraie politique de gestion pouvant permettre de prévenir certains désastres. C’est ainsi dans les lignes qui suivent notre attention sera focalisée à la recherche des origines de cette crise aux effets néfaste.
SECTION I. LES CAUSES DE LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE
I.1. Origine de la crise
La faim dans sa forme actuelle à travers le monde est
un phénomène qui apparait en 1972 en sahel, en 1973 en Ethiopie, en 1974 en Bangladesh et larges parties de l’inde, jave, Andes et Nordeste du Brésil.
A la conférence mondiale de l’alimentation de Rome, en novembre 1974, le Canada qui a pris conscience de ce phénomène et soutenu par les Etats-Unis d’Amérique, décidèrent d’apporter et doubler les efforts consentis sur l’aide alimentaire. La France, le Japon, l’Allemagne Fédérale ont également apporté leur soutien à l’initiative canadienne destinée à renforcer l’aide publique à l’agriculture afin d’éradiquer et de résoudre le problème de la faim dans les pays du tiers-monde.
Le sous-paiement du thé, de jute et du café ainsi que la
surconsommation de viande étaient considérés comme entre autres les causes de la crise alimentaire et de la pauvreté dans le monde.
Le maintien par les pays riches de l’échange inégal à
l’échelle internationale constitue aussi l’une des causes de la crise alimentaire.
Les causes de la crise alimentaire sont à la fois
structurelles et conjoncturelles.
Parmi les causes structurelles de la crise alimentaire
nous pouvons citer :
Parmi les causes conjoncturelles, nous pouvons citer :
La subvention agricole s et le dumping en Europe et
aux Etats-Unis ont fait baisser les revenus des paysans des Etats du sud. En réaction, les pays pauvres ont eu tendance à privilégier les productions agricoles pour l’exportation. Les cultures vivrières ont été abandonnées.
Les changements climatique nuisent à la santé et à
l’alimentaire. Ainsi les sécheresses exceptionnelles en Australie, les cyclones (exemple : la Birmanie, le Bangladesh), les grandes
Catastrophe, la raréfaction de l’eau et la désertification
ont fait chuter de plus de 50% les exportations des denrées alimentaires.
L’Afrique et l’Asie sont particulièrement touchées par l’érosion, l’épuisement des sols, la déforestation, l’accroissement de la population urbaine. Les pénuries d’eau touchent également l’Europe et principalement l’Espagne.
Si les prix flambent depuis quelques mois, c’est qu’il y
a un effet conjoncturel. Plusieurs pays ont en effet subi récemment des accidents climatiques (sécheresse en Australie, typhon au Bangladesh, hivers plus froids en Chine et au Vietnam) engendrant de mauvaises récoltes. Cette situation s’est traduite par une augmentation de la demande dans les pays importateurs, tels que le Bangladesh pour le riz, et une baisse de l’offre des pays exportateurs majeurs comme l’Australie pour le blé. Certains pays exportateurs, de même que les courtiers en céréales, ont anticipé une hausse des prix en limitant les mises en marché. Le Vietnam et la Chine ont gelé leurs exportations de riz et attendent la deuxième vague de récolte (avril/mai) pour réévaluer leur position.
Les spéculateurs sur les marchés à terme des produits
agricoles considèrent ce secteur comme lucratif alors que s’annonce une hausse de la demande pour les agro-carburants à une baisse de l’offre liée aux accidents climatiques.
Si la hausse est si sensible, cela est à la fois dû à une
petite diminution de l’offre et une augmentation de la demande, mais aussi et surtout à une volatilité accrue des cours du fait de l’absence de régulation du marché : libéralisation oblige, les Etats n’interviennent plus, les stocks de céréales sont très bas Nous sommes rentrés dans une ère d’instabilité des cours avec des risques durables de flambées intempestives
La hausse des prix alimentaires a des effets très
différents selon les pays et les populations concernées. Au niveau national, les pays exportateurs nets des produits alimentaires devraient bénéficier de l’amélioration des conditions commerciales, même si certains, en interdisant les exportations pour protéger leurs consommateurs, ne profiteront pas des opportunités ainsi créées.
De leur côté, les pays importateurs nets des produits
alimentaires devront se battre pour répondre à leur demande intérieure. Presque tous les pays sont importateurs nets des céréales et devraient donc être durement touchés par la hausse des prix des denrées alimentaires.
Au niveau des ménages, l’augmentation et la volatilité
des prix toucheront d’abord les moins bien lotis, les pauvres et ceux atteints d’insécurité alimentaire. Les rares ménages pauvres qui sont vendeurs nets des produits alimentaires bénéficieront de la hausse des prix, mais cette situation devrait être préjudiciable à ceux qui sont acheteurs nets et qui constituent la grande majorité des pauvres à travers le monde.
La flambée des prix amène les pauvres à réduire leur
consommation d’aliments et à opter pour un régime alimentaire moins équilibré aux effets néfastes sur la santé, à court et moyen terme.
Au-delà de ces conséquences néfastes pour la République Démocratique du Congo aussi, la crise alimentaire par contre constitue une chance pour le développement de l’agriculture en République Démocratique du Congo, dans la mesure où ce secteur a toujours été négligé avec un budget dérisoire, alors que l’agriculture doit constituer la base du développement de notre pays.
La République Démocratique du Congo est dotée des
potentialités naturelles capables de faire de ce pays un grenier pour l’Afrique, voire pour le monde.
Cependant, la politique agricole en République Démocratique du Congo n’existe pas. Certainement, cette crise amènera les Congolais à prendre conscience de la situation de crise qui, d’ailleurs constitue un paradoxe vu les richesses naturelles du pays, c’est-à-dire les facteurs qui favorisent l’agriculture. Cette prise de conscience doit conduire au développement de l’agriculture. C’est pourquoi, cette crise alimentaire constitue pour nous une chance pour la République Démocratique du Congo.
Cependant, certains préalables doivent être remplis.
C’est ce que nous analyserons dans la section qui suit.
La Chine, l’Inde, deux pays émergents en pleine
croissance, ont modifié leurs habitudes alimentaires en devenant de gros consommateurs de viande et de céréales. Selon la FAO, la consommation de viande, par habitant, en Chine est passée de 20 kg à 50 kg par an. La forte demande en fourrage pour animaux explique aussi la pénurie de céréales. Ainsi, 80% de l’alimentation animale proviennent des cultures (maïs, soja). De plus, le coût des transports a augmenté, lié à la flambée des prix du pétrole.
Les pays riches se sont lancés dans la course aux
carburants. Les pays producteurs de maïs ou de colza ont ainsi sacrifié des terres arables et détourné du marché alimentaire des hectares de cultures désormais consacrés à la production d’énergie « ouverte ». Le cours du maïs, utilisé pour l’éthanol, a doublé en deux ans. Selon la FAO, 100 millions de tonnes de céréales - souvent subventionnées - sont nécessaires pour fabriquer de l’éthanol. Les deux géants de cette production étant le Brésil et les Etats-Unis.
La spéculation des fonds d’investissement sur les
matières alimentaires (soja, blé, maïs, riz) et les marchés agricoles. Une valeur de refuge après la crise dans l’immobilier aux Etats-Unis.
La hausse du prix du pétrole augmente le prix des
importations à cause du transport. [2]
Ce ne sont pas les volumes actuels de produits
agricoles destinés aux agro-carburants qui expliquent la hausse des prix, sauf localement chez les fournisseurs de maïs des EtatsUnis, principaux producteurs de ces carburants. D’après les estimations d’Agrimonde, projet de prospective mené par le Cirad et l’Inra, sur le total des calories végétales produites dans le monde, moins de 5% sont destinés aux usages non alimentaires dont font partie les agro-carburants. L’alimentation humaine représente 55% de ce total et l’alimentation animales 30%.
En outre, les volumes destinés aux agro-carburants
sont, pour le moment faibles. Ainsi, selon l’Agence internationale de l’énergie en 2005, 1% des terres cultivées servaient t produire des agro-carburants remplaçant 1% de notre consommation mondiale de carburants fossiles. En revanche, la hausse annoncée de l’utilisation des céréales pour des agro-carburants accroît l’intérêt du marché des produits pour les spéculateurs financiers. C’est donc plus l’anticipation de cette hausse de la demande qu’une hausse réelle qui contribue à expliquer la flambée des prix. Plus de Li0 pays sont en situation de crise alimentaire selon la FAO. Certains sont confrontés à des émeutes ou à des tensions. Les pays affectés par les pénuries de denrées alimentaires sont :
Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Libéria, Mauritanie, Ouganda, République Démocratique du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad et Zimbabwe.
Les émeutes de la faim ont fait plus d’une centaine de
morts, des centaines de blessés et plusieurs centaines d’arrestations en Mauritanie, Burkina-Faso, Egypte, Cameroun, Guinée, Haïti, Sénégal, Côte d’ivoire, Maroc, Mexique, Sierre Leone, Bangladesh, Indonésie, Thaïlande, Inde, Philippines et Zimbabwe)[3].
Le pétrole est un facteur de production important dans
l’agriculture, en particulier dans les pays industrialisés où il est motorisé et fortement consommatrice d’intrants. La hausse du prix du baril se répercute bien évidemment sur le prix du transport, maïs aussi sur celui des engrais, de l’irrigation par pompage et de la transformation agro-alimentaire. Elle se répercute ainsi également sur le prix des produits agricoles. Il s’agit donc aujourd’hui d’inventer une agriculture et un système de transformation et de commercialisation agro-alimentaire moins énergétivores. C’est un enjeu majeur.
L’épuisement progressif des réserves pétrolières au
cours de ce siècle et la mise en culture de millions d’hectares de canne à sucre (au Brésil), de colza, de tournesol ou de betteraves (dans les zones tempérées) pour produire des biocarburants ne pros5èreront-e1les pas au détriment des cultures alimentaires ?
On pressent que demain un arbitrage international
crucial s’avèrera nécessaire quelle fraction des terres arables consacrée à l’énergie des moteurs sans nuire à la production d’aliments, l’énergie des hommes ?
Autre signal d’alarme, l’eau douce que l’on croyait à
tort abondant devient une denrée de plus en plus rare. Au total, l’eau réellement disponible dans les nappes souterraines, les mers intérieures, les lacs et les rivières et qui n’est ni salée ni gelée ne représente même pas 1% des ressources en eau de la planète. Les techniques de dessalement de l’eau de mer sont encore trop onéreuses pour constituer une alternative. Or, à l’échelle mondiale, l’agriculture absorbe environ 70% de l’eau douce disponible. La raréfaction de la ressource entraînera une concurrence accrue entre agriculteurs, industriels et consommateurs ; et une augmentation inéluctable du coût de l’irrigation.
Le recours aux engrais et pesticides (herbicides,
insecticides, fongicides) a permis l’augmentation des rendements agricoles. Mais, revers de la médaille, on prend conscience des effets pervers de cette utilisation massive de la chimie : eaux polluées aux nitrates, atteintes à la santé humaine.[4]
I.2. Les conséquences de la hausse des prix pour les populations des pays du Sud
Ce sont surtout les pays qui importent des produits
alimentaires pour nourrir leurs populations qui souffrent de cette hausse. Et ce sont en particulier leurs populations pauvres qui n’ont plus de marges de manœuvre pour y faire face. Cette hausse des prix n’est pas la première que subissent ces pays. La dévaluation de leur monnaie occasionne la flambée de prix des aliments importés.
Si cette hausse a eu des répercussions graves sur la
sécurité alimentaire des populations, notamment des enfants, elle ne s’est pas traduite par des émeutes comme c’est le cas à l’heure actuelle.
SECTION II. LE SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS
La République Démocratique du Congo est un Etat
situé au centre de l’Afrique est borné au Nord-Ouest par la Républic1ue Centrafricaine, au Nord-est par soudan du Sud à l’est par Ouganda, le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, au sud par la Zambie et l’Angola et au sud-ouest par le Congo. Avec une grande diversité de climats, la RDC est le deuxième pays africain par étendu de son territoire, après le l’Algérie. Mais quatrième par la population, après le Nigeria. L’Ethiopie et l’Egypte elle possède un potentiel économique plus fort avec un sous-sol d’une exceptionnel richesse (cuivre, cobalt diamant, fer, chrome, charbon, uranium,…..) avec pour agriculture un sol très arable et pouvant contenir plusieurs produits agricoles : le riz, le maïs, le canne à sucre, le manioc, le café, le thé prennent 70% de ses efforts détenant aussi des barrages plus puissant du monde: (Barrage d’Inga) disposant aussi d’une immense forêt. Elle est souveraine depuis 1960 et dont la population avoisine aujourd’hui les 60.000.000 d’habitants avec prés de10.000.000 d’habitants dans la capitale Kinshasa. Cité parmi potentiellement riches d’Afrique subsaharienne, la RDC est aujourd’hui classée selon les statistiques de la Banque Mondiale parmi les pays les plus pauvres. L’image de ce pays s’est complètement détériorée, il y a déjà plusieurs années notamment depuis les mesures de Zaïrianisation, les deux guerres qui éclatèrent dans la province
du Katanga, les chocs pétroliers et les deux
dernières guerres qui ont fait couler le sang, et détruit tout le tissu économique du pays continu encore à faire couler le sang, le sol, les bêtes et tout le tissu économique du pays. A cela il faut ajouter les deux pillages 1991 et 1993, et qui ont vu les Congolais toucher à l’industrie pour la vider de tout.[5]
2.1. Les climats
La RDC est cheval sur 1’Equateur et appartient tout
entier à la zone intertropicale. A l’exception des montagnes, tout le pays bénéficie de températures moyennes élevées assurant le minimum de chaleur indispensable à la vie végétale. Elles se composent de trois zones climatiques :
Le climat équatorial chevauche l’équateur et s’étend de
part et d’autre de celui-ci jusqu’à 2° de latt.de et sud, dominant la cuvette centrale et se caractérise par des traits suivants :
Le climat tropical couvre la partie Nord et sud de la
zone équatoriale jusqu’au niveau des tropiques (23°-27°) et dont le 1,5 sud du pays. Il est rythmé par l’alternance dune saison de pluie et d’une saison sèche, la saison de pluie ou la saison sèche se caractérise par la chute de p1uie (800 à 1500 mm par an) «une chaleur humide constante et une humidité élevée à l.000mm par an et une chaleur constante et une humidité relative et élevée.
Est en fait le climat d’altitude qui se rencontre dans le Katanga et dans les montagnes de l’Est. Il est caractérisé par des températures basses, un minimum d’insolation et un maximum de nébosité dû à l’influence du courant marin froid de Benguela.
2.2. Le sol congolais
La République Démocratique du Congo comprend
plusieurs types de sols qu’on peut ramener à trois catégories essentielles.
Les ferra sols sont de sol argilo sableux couvrant une
bonne partie du territoire congolais et s’étend sur la partie Nord
(Province Orientale) la quasi-totalité du Katanga et dans le BasCongo.
Cette seconde catégorie des sols est généralement
couverte de forêts. On y observe une pluviométrie de l’ordre de 1.200mm et une saison sèche s’étend sur 3 à 4 mois. Ils sont localisés dans le Nord de 1’Equateur, Province Orientale, le BasCongo et le Kivu.
Problèmes quant à l’occupation des sols. Seuls les
régions du Kivu et du Bas-Congo qui ont une forte densité de population font exception et risquent de connaître des problèmes sérieux.
3.1. Mode d’occupation du sol
L’occupation des sols agricoles est régies par deux
systèmes d’exploitation, l’un de caractère traditionnel axé essentiellement sur les cultures vivrières, l’autres qualifié de moderne s’intéresse presque exclusivement aux cultures industrielles t d’exploitations apparaît comme une activité à double forme ; le secteur de substance traditionnelle d’une part et le secteur commercial moderne d’autre part.
1.2. Le secteur traditionnel
Il s’agit d’un secteur empirique ou l’apport de l’initiative
personnelle est facile. En ce qui concerne les productions, on y trouve surtout des cultures vivrières (alimentation de base; le manioc, le mais, le riz, la banane plantain et aussi quelques cultures non vivrières notamment le caféier, le palmier à huile, le cotonnier, le tabac, etc. il regroupe environ 3 à 4 millions d’exploitations, occupe environ 5 ha de terres arables et fait vivre six personnes.
Le secteur traditionnel est caractérisé par des
techniques d’exploitations très réduites. Bien que les systèmes de cultures soient très variées d’une région à l’autre, les techniques traditionnelles sont identiques et sont basées essentiellement sur le travail manuel à l’aide de quelques instruments rudimentaires qui n’ont guère changé depuis des siècles, presque partout la pratique de la jachère arbustive est de règle afin de rendre au sol sa fertilité de même que celle de la culture sur brûlis. Cette dernière méthode traditionnelle à malheureusement l’inconvénient de provoquer l’érosion. Ce qui a pour effet de baisser la fertilité du sol. Il importe de souligner que les systèmes traditionnels qui longtemps convenaient au système en place se trouvent aujourd’hui confronté à des difficultés énormes à causes de l’augmentation de la densité démographique dans certaines régions plus particulièrement tans 1e hautes terres du Kivu et au Sud du Kasaï Oriental[6].
Dans ce système la spécialisation du travail n’existe
pas les tâches sont divisées entre les hommes et les femmes.
3.3. Le secteur moderne
Environ 2 millions d’hectares sont exploités de
manière relativement moderne, notamment sous forme de plantations. Ce secteur est rattaché par de nombreuses relations au milieu économique général et comprend essentiellement de plantations de bonne productivité. : Secteur es fonction de la sécurité de l’investissement, du comportement du marché extérieur, des ressources en capital[7].
Ce secteur est né et s’est développé pendant la
colonisation et connait une forte régression depuis l’accession du pays à l’indépendance (1960). Il se compose de deux catégories d’unités de production les grands appartenant à des sociétés qui utilisent des techniques ultramodernes e les petits ranches des particuliers. Le recensement agricole réalisé en 1970 estimait à 1.200 le nombre de propriétés couvrant 2 millions d’hectares. Les plus grands domaines appartiennent à des se sociétés étrangères.
Parmi les plus importantes, il y a lieu de citer les PLC (Plantation Lever du Congo), filiale d’Unilever, qui cultivent 35.000ha au Bas- Congo et au Bandundu les plus petites exploitations modernes n’ont que quelques hectares et sont37 essentiellement des plantations familiales dont la plupart ont été abandonnées. Les principales cultures sont le palmier à huile et la canne à sucre. L’hévéa, le tabac, le caf é et le cacao plus l’élevage de bovins. Ce secteur est très lié à 1’industrie manufacturière dont il constitue la source principale des matières premières. Les entreprises ici sont intégrées verticalement et traitent les récoltes des plantations. Les industries les plus importantes comprennent les usines d’huiles de palme, les raffineries de sucre. Les usines de séchage du café, d’égrenage du coton ; et les filatures, les fabrique de boisson non alcoolisées, les minoteries, l’abattage des animaux et la transformation du caoutchouc et du bois. Le secteur manufacturier a beaucoup souffert de la crise économique, la plupart des installations industrielles sont vétustes mal entretenue. Cette situation a eu pour conséquence la régression sensible du niveau de vie des populations rurales dont la plupart sont des travailleurs agricoles. Il semble même que des ruraux congolais seraient parmi les plus pauvres de l’Afrique.
4.1. La production non vivrière
Par la production non vivrière on sous entend la
production agro-industrielle, dont une très grande partie est destinée à l’exploitation et l’autre au marché local. Il s’agit ici du café, de l’huile de palme, le caoutchouc, le coton, le sucre, le thé, le cacao, etc.
La production non vivrière approvisionne les industries
tant locales qu’étrangères en matières premières et joue un rôle très important en tant qu’employeur de main-d’œuvre et fournisseur des devises. Cette production est assurée souvent par des grandes sociétés. Les activités de l’agro-industrie sont parmi les plus touchées par la guerre, les pillages de 1991 et 1993, l’indice d’activité de ce secteur s’est établi à 49,6 millions en
2.000 contre 51,8 points en 1999, soit un recul de 4,2%[8].
4.2. La production vivrière
Par production vivrière, on entend généralement celle
destinée à l’alimentation de base. Dans le cas de la République Démocratique du Congo, il s’agira donc du manioc, du riz, du mais, de bananes plantains, d’arachides ainsi que d’autres produits comme le miel, le sorgho, l’igname, les petites douces. La production agricole est réalisée essentiellement par le secteur traditionnel et se trouve de ce fait buté contre certaines difficultés dont les plus importantes sont:
[1] TSHINGOMBE, op.cit., P1 inédit
[3] Source : www.tfl.fr
[5] Prof. NGUMU KASAI, cours de géographie Economique du congo, UCKIN, 1996-1997
[6] BCC, Rapport annuel 2001, P.10.
[7] KABENGELE DIBWE, G., op.cit., p.433
[8] PNUD, La coopération au développement, Rapport de 1997-1998, p.23