La fonction de la ville de Bukavu par l’autorité coloniale avait débuté par l’installation en 1801 d’un camp militaire dans la presqu’ile de Muhumba sous le commandement du lieutenant OLSEN. Ce camp était essentiellement stratégique pour contrecarrer et contrôler l’expansion allemande.
L’ennemi était présent dans la région de CYANGUGU, il sera transféré dans l’autre presqu’ile de NYAMOMA LABOTTE au début de la première guerre mondiale. Ce camp passera sous le commandement d’un autre chef militaire du nom de CONSREMANS. Au fil des années, ce camp évoluera pour devenir successivement en 1914 un centre administratif local.
Sur proposition de Monsieur TERREX en 1918, il est chef-lieu du nouveau territoire, puis en 1926, chef-lieu de district de la province dont le capital était RUTHURU. En 1939, cette capitale fut transférée à Constermansville, nom emprunté au 2eme comandant cité ci-haut. Cette appellation cessera par l’arrêté ROYAL du 30 septembre 1952 devenant Bukavu. Notons que Bukavu est la formation du mot SHI « BUKAFU » signifie maigres vaches. La légende locale raconte que le rite coutumier animé à la flute « KARHERA » faisaient émerger les vaches des eaux du lac Kivu.
Il est un fait que les vaches provenaient du Rwanda en nageant sur le Lac Kivu. En fin Bukavu devient chef-lieu de la province du Sud-Kivu par l’arrêté légal du 5 février 1935 (BA PAGE 217). Cet arrêté est modifié par 7 autres textes de 1940 à 1947.
Ce dernier arrêté du 29 mai 1947 le connait encore comme chef-lieu du Sud-Kivu parmi les 6 provinces constitutives de la République. Le découpage territorial du Kivu par l’ordonnance loi n° 88-031 du 20 juillet 1988 continu à reconnaitre Bukavu comme chef-lieu du Sud-Kivu. Les premiers colons Belges arrivent à Bukavu en 1922.Il s’agit principalement de monsieur DIECKY qui s’installe à Muhumba et monsieur VAN BACLIN à NYAMOMA, tandis que l’ancien soldat du 23 juillet 1927 et la COMPANZI (compagnie immobilière du domaine de panzi). Cfr (B.O.N°5 du 20 mai 1959, page 615). L’autorité administrative de l’époque avait récupérer ces concessions des colons pour constituer ce s’appelle actuellement commune d’Ibanda et commune de Bagira.
Cette dernière était une nécessité pour dégorger le centre extra-coutumier de Kadutu devenu surpeuplé. Notons que les terrains concédés aux colons provenaient du déplacement des autochtones envoyés à Kasha où se trouvaient d’autres BASHI ; d’où l’intégration n’avait pas causé de problèmes (ordonnance loi n°12/357 du 6 septembre1958.Constitution de la ville de Bukavu, coquilhtvilles, Luluabourg et Stanley ville 1858 P13). Le chef NYALUKEMBA et ses sujets avaient quitté Muhumba et IRAMBO. Quant au chef MBAGIRA ; il était lui partit à Mulengeza dans la localité de Bushumba en territoire de Kabare. C’ainsi qu’est né la ville de Bukavu par l’ordonnance loi N°12/157 du 6 septembre1958/B.A de 1958 P792/ avec ses limites fixées par l’ordonnanceN°21/306 du 1058 (Ordonnance n°12/357 du 6 septembre 1958 constitution des villes de Bukavu coquilhtville62).
La ville de Bukavu est une ville à population hétérogène composée d’un mixage de tribu, la quelle hétérogénéité explique la diversité des cultures observées dans cette ville. Elle s’étend en effet sur une superficie de 44.90 km² ; les 23.30 km² étant de la commune de Bagira, 10 km² pour Kadutu et 11.57 km² autres de la commune d’Ibanda (mairie de Bukavu).
Le relief de Bukavu est très accidenté. Il comprend des plateaux à l’Est et de petites valles où coule la rivière Ruzizi, déversoir du lac Kivu vers le lac Tanganyika. Bukavu est une ville démontage. Son niveau le plus bas de la mer se situe à 145m d’altitude correspondant aux niveaux du lac Kivu par rapport à la mer et le plus haut atteint au moins 2011m d’altitude aux hauteurs de BONWE : voici comment se présente généralement le relief dans chacune de ses trois communes :
D’après l’étude réalisée par DUTRAN, la commune d’Ibanda est érigée sur un relief des plateaux et des petites vallées dont les plus importantes sont celles de MUKUKWE et de GIHAMBA. La commune donne au lac et compte des presqu’iles. Les cinq presqu’ils sont reliées aux plateaux de Kabare et d’IRAMBO.
Elle est marquée par un relief accidenté qui part de la rivière Kawa qui sépare la commune de Kadutu à celle d’Ibanda. Son point le plus bas (de la rivière) est situé à 1512m d’altitude sur une distance de moins de 2km. Ce relief se présent sous une succession d’étendue plus ou moins en pente de moyenne se situant entre 50 et 75%.
Elle est marquée par des plateaux ou s’insèrent les rivières NYAKAVOGO (actuellement NYAMUHINGA), Bwindi (actuellement NYAKABERA ou MUGABA) et wesha qui sépare Bagira de la commune de Kadutu. Un plateau qui s’allonge sur l’ensemble de la localité de NYAKAVOGO et de Lumumba, constitue le noyau urbain de la commune. Par une descente de 30 à 35%, ces plateaux se terminent par la formation de petites vallées autour ces trois rivières.
Bukavu a un climat tropical de basse altitude, humide, à courte saison sèche. Elle se trouve dans la région entre le lac et la forte ; ce qui explique la pondération de la température. Les mois de juillet et d’Aout sont caractérisés par l’absence quasi-totale de la pluie. La division provinciale de météorologie de Bukavu a signalé que le maximum absolu des températures varie entre 28,2 et 34° au début de la saison de pluie et entre 9,9 et 13° pendant la saison sèche. Les précipitations annuelles s’élèves à 1320mm d’après la même direction.
La ville de Bukavu appartient à un bassin hydrographique car elle est située au bord du lac Kivu. La commune de Kadutu connait la présence de la rivière KWAWA longue de 10km. La commune de BAGIRA est traversée par NYAMUHINGA et Bwindi et dans le quartier Urba no-rural de KASHA on trouve les sources des cours d’eau comme WECHA et CHULA qui se déversent dans le lac Kivu. A Ibanda, on ne peut pas parler de la rivière Ruzizi déversoir du lac Kivu vers le lac Tanganyika et qui reçoit les eaux de la rigole au finish de la vallée de MUKUKWE.
La ville de Bukavu relativement fertile et fermentable, il est constaté de roches cénozoïques comprenant des roches volcaniques et des alluvions récentes soumis à des érosions suit au relief des montagnes, les agriculteurs ne protègent pas bien les sols qu’on trouve des champs sur des collines à pente sans dispositifs antiérosif. Etant la commune la plus vaste de la ville avec au moins 37km², BAGIRA est à même de développer une agriculture urbaine florissante. (WAND’ARHASIMA, 2011).
A Kadutu la densité moyenne dépasserait aujourd’hui 22000hab/Km2 pour l’année 2011.Ibanda est également proche de celle Kadutu. En revanche elle ne dépasse pas 5000hab/km2 à Bagira. La densité moyenne de Bukavu était de 11134ha/km2 en 2011. Vu la situation actuelle du pays, il nous a été difficile d’accéder aux données démographiques récentes. Cela s’explique par le fait même que le service chargé de recensement n’est pas opérationnel depuis 1987. Les statistiques de la population congolaise et étrangère vivant dans la ville de Bukavu en 2012 sont dans le tableau.
Source : statistique de la population de la ville de Bukavu, à la mairie de Bukavu, rapport annuelle 2012
Sur le plan administratif, la ville de Bukavu est composée de trois communes à savoir ;
La situation est alarmante aussi bien à Bukavu que dans ses périphéries. Aujourd’hui le taux de chômage est très élevé qu’il ne l’a été autre fois du fait que les offres d’emploi sont rares par rapport à la demande et /ou clientélisme politique, tribal, clanique voir même familial.
La majorité de la population de Bukavu fréquente les églises chrétiennes
Les non croyant ou Païens
La ville de Bukavu est enclavée comme ce le cas pour d’autres villes du pays. La province repose sur les activités de l’économie informelle surtout pour le commerce informel. Ses relations sont aussi bien difficiles à l’intérieur qu’à l’extérieur faute des routes ou de pistes convenable.
Les routes sont celles laissés par les colonisateurs, elles ne sont pas retouchées que quand elles présentent un danger public et c’est souvent la voie publique qui est concernée. La suite de la crise qui frappe tous les secteurs de la vie nationale, le problème de l’emploi se pose avec acquitte et entraine l’amplification du chômage sous toutes ses formes. Notons qu’il y a existence d’un grand marché de KADUTU qui reste le lieu d’excellence où se pratique toute les transactions et la présence des coopératives sont à signaler tel que les coopératives agricoles, la coopérative de commercialisation et écoulement à l’instar de la SOCOOKI dans les marché central qui s’occupe de la commercialisation et écoulement des produits. Nous trouvons aussi les coopératives d’épargne et crédit dont nous pouvons citer : la COOPEC BURIBA, BAGIRA, CHAHI, NYAWERA, COOPEC KIVU, MALI FEZA, MECREBU etc. Le transport par voie terrestre (Bukavu-Goma, Bukavu-Goma-Butembo, Bukavu-Kisangani, Bukavu-SHABUNDA). La voie lacustre sur le lac Kivu et la voie aérienne exploitée grâce à la seule piste de l’aéroport de KAVUMU sont assuré par la plupart de privé.
Pour vérifier nos hypothèses et réaliser l’objet de notre recherche, nous avons fait recours aux diverses méthodes et techniques.
D’après PINTO et GRAWITZ (1971, P289) la méthode est l’ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les montrés et les vérifiés.
Descartes : «la méthode est le chemin à suivre pour arriver à la vérité dans les sciences. »
Nous avons considéré les revendeurs des cartes téléphoniques comme un système au sein duquel se trouvent des éléments interdépendants à savoir : Les différents modèles de l’épargne utilisés par les revendeurs des cartes et leur perception de l’épargne.
Cette méthode nous a permis de situer notre sujet dans le temps.
Consistant à décrire un phénomène social ou une situation déterminée, cette méthode nous a servi de guide pour présenter notre milieu d’étude en décrivant ses caractéristiques.
Cette méthode nous a aidés à décomposer notre sujet comme un tout, à comprendre tous ses éléments constitutifs afin de mieux l’expliquer.
Pour rendre ces méthodes opérationnelles nous avons utilisé quelques techniques pour la récolte des informations.
Selon PINTO et GRAWITZ (1971 op cite) « les techniques » sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisé par les méthodes dans le but de récolter les données.
Ainsi nous avons fait recours aux techniques de ;
Celui-ci a été administré par écrit aux revendeurs des cartes téléphoniques dans la ville de Bukavu pour recueillir les informations.
La présente technique a permis de récolter d’autres informations complémentaires auprès des revendeurs des cartes téléphoniques.
Celle-ci nous a permis d’exploiter les rapports annuels, ainsi que des documents ayant des rapports directs avec notre travail. Elle nous a permis de récolter plusieurs données pour la finalisation de notre travail.
Pour la récolte des données sur le terrain, nous avons utilisé un questionnaire d’enquête que nous avons soumis aux revendeurs de cartes téléphoniques dans la ville pendant la période de notre recherche.
Nous avons tiré notre échantillon de façon aléatoire auprès de revendeurs des cartes téléphoniques qui utilisent différent modèle de l’épargne. Nous avons interrogé 50 personnes qui utilisent différent modèle de l’épargne.
Notre échantillon est réparti de la manière suivante :
Catégorie |
Effectif |
Pourcentage % |
Revendeurs des cartes téléphoniques qui épargnent |
50 |
100 |
TOTAL |
50 |
100 |
Au vu de nos enquêtes, soit un effectif de 50 personnes représentant les 100%, les revendeurs des cartes téléphoniques étant donné que ce lui qui va vérifier l’impact de notre sujet d’étude.
Catégorie |
Sexe |
Effectif |
Pourcentage % |
Homme et femme |
|||
Revendeurs des cartes téléphoniques qui épargnent |
Homme |
37 |
74 |
Femme |
13 |
26 |
|
TOTAL |
Homme et femme |
50 |
100 |
Pour les débrouillards concernés par l’enquête, 37/50 sont des hommes représentant 74% ceci s’explique par le fait qu’il y a beaucoup de chômage, ainsi les jeunes se cherchent d’activités rémunératrices. Les femmes représentent 13/50 soit 26% du fait que, elles prennent de gros risques pour gagner des revenus suffisant.
Tranche d’âge |
Effectif |
Pourcentage% |
De 18 à 25 ans |
24 |
48 |
De 25 à 35 ans |
16 |
32 |
De 35 à 45 ans |
10 |
20 |
Plus de 45 ans |
0 |
0 |
Total |
50 |
100 |
Au regard de ce tableau nous remarquons que 24/50 personnes enquêtées ont l’âge de 18 à 25 ans soit 48%, 16/50 soit 32% varie entre 25 à 35 ans, 10/50 soit 20% âgé de 35 à 45 ans, aucune personne allant de plus de 45 ans.
Niveau d’étude |
Effectif |
Pourcentage% |
Secondaire |
21 |
42 |
Université |
15 |
30 |
Sans |
7 |
14 |
Primaire |
7 |
14 |
Total |
50 |
100 |
A la lumière de ce tableau concernant le niveau d’étude, nous avons réalisé que 7/50 soit 14% de revendeurs des cartes téléphoniques ont étudié à l’école primaire, 21/50 soit 42% ont étudié à l’école secondaire, 7/50 soit 14% n’ont pas étudié, 15/50 soit 30% ont fait l’université
Tableau n°6. Répartition de l’échantillon par Etat civil.
Etat civil |
Effectif |
Pourcentage% |
Célibataire |
22 |
44 |
Marié(e) |
18 |
36 |
Divorcé (e), séparé |
10 |
20 |
Veuf(Ve), |
0 |
0 |
Total |
50 |
100 |
Dans ce tableau, nos enquêtes sur terrain nous montre que 22/50 soit 44% sont célibataire, 18/50 soit 36% sont mariés, aucun(e) veuf(Ve), 10/50 soit 20% sont séparés. Notre échantillon est beaucoup plus tourne chez les jeunes car ce sont eux qui sont beaucoup frappé par le chômage et leur pouce à se débrouiller.
II.2.2.6. Analyse de données
Dans ce travail, nous avons utilisé la méthode statistique pour décrire la population. Nous avons pu utiliser plus des variables entre autres, l’âge, la fonction, t’état-civil, niveau d’étude, etc.
Notre enquête a comme objectif de chercher les informations qui nous permettrons vérifier quel type ou modèle de le épargne qu’utilisent les revendeurs de cartes et voir comment ils perçoivent l’épargne.