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CHAPITRE II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

II.1. BREVE PRESENTATION DU MILIEU

II.1.1. LES ASPECTS HISTORIQUES DE LA VILLE DE BUKAVU

La fonction de la ville de Bukavu par l’autorité coloniale avait débuté par l’installation en 1801 d’un camp militaire dans la presqu’ile de Muhumba sous le commandement du lieutenant OLSEN. Ce camp était essentiellement  stratégique pour contrecarrer et contrôler l’expansion allemande.

L’ennemi était présent dans la région de CYANGUGU, il sera  transféré dans l’autre presqu’ile de NYAMOMA LABOTTE au début de la première guerre mondiale. Ce camp passera sous le commandement  d’un autre chef militaire du nom de CONSREMANS. Au fil des années, ce camp évoluera pour devenir successivement en 1914 un centre administratif local.

Sur proposition de Monsieur  TERREX en 1918, il est chef-lieu du nouveau territoire, puis en 1926, chef-lieu de district de la province dont le capital était RUTHURU. En 1939, cette capitale fut transférée à Constermansville, nom  emprunté au 2eme comandant cité ci-haut. Cette appellation cessera par l’arrêté ROYAL du 30 septembre 1952 devenant Bukavu. Notons que Bukavu est la formation du mot SHI « BUKAFU » signifie maigres vaches. La légende locale raconte que le rite coutumier animé à la flute « KARHERA » faisaient émerger les vaches des eaux du lac Kivu.

Il  est  un fait que les vaches  provenaient  du Rwanda en nageant sur le Lac Kivu. En fin Bukavu devient chef-lieu  de la province du Sud-Kivu  par l’arrêté légal du 5 février 1935 (BA PAGE 217). Cet arrêté est modifié par 7 autres textes de 1940 à 1947.

Ce dernier arrêté du 29 mai 1947 le connait encore comme chef-lieu du Sud-Kivu parmi les 6 provinces constitutives de la République. Le découpage territorial du Kivu par l’ordonnance loi n° 88-031 du 20 juillet 1988 continu à reconnaitre Bukavu comme chef-lieu du Sud-Kivu. Les premiers colons Belges arrivent à Bukavu en 1922.Il s’agit principalement de monsieur DIECKY qui s’installe à Muhumba  et monsieur VAN BACLIN à NYAMOMA, tandis que l’ancien soldat du 23 juillet 1927 et la COMPANZI (compagnie immobilière du domaine de panzi). Cfr (B.O.N°5 du 20 mai 1959, page 615). L’autorité administrative de l’époque avait récupérer ces concessions des colons pour constituer ce s’appelle actuellement commune d’Ibanda et commune de Bagira.

Cette dernière était une nécessité pour dégorger le centre extra-coutumier de Kadutu devenu surpeuplé. Notons que les  terrains concédés aux colons provenaient du déplacement des autochtones envoyés à Kasha  où se trouvaient d’autres BASHI ; d’où l’intégration n’avait pas causé de problèmes (ordonnance loi  n°12/357 du 6 septembre1958.Constitution de la ville de Bukavu, coquilhtvilles, Luluabourg et Stanley ville 1858 P13). Le chef NYALUKEMBA et ses sujets avaient quitté Muhumba et IRAMBO. Quant au chef MBAGIRA ; il était lui partit à Mulengeza dans la localité de Bushumba en territoire de Kabare. C’ainsi qu’est né la ville de Bukavu par l’ordonnance loi N°12/157 du 6 septembre1958/B.A de 1958 P792/ avec ses limites fixées par l’ordonnanceN°21/306 du 1058 (Ordonnance n°12/357 du 6 septembre 1958 constitution des villes de Bukavu coquilhtville62).

II.2. ASPECT  PHYSICO-GEOGRAPHIQUE

La ville de Bukavu est une ville à population hétérogène composée d’un mixage de tribu, la quelle hétérogénéité explique la diversité des cultures observées dans cette ville. Elle s’étend en effet sur une superficie de 44.90 km² ; les 23.30 km² étant de la commune de Bagira, 10 km² pour Kadutu et 11.57 km² autres de la commune d’Ibanda (mairie de Bukavu).

II.2.1. Relief

Le relief de Bukavu est très accidenté. Il comprend des plateaux à l’Est et de petites valles où coule la rivière Ruzizi, déversoir  du lac Kivu vers le lac Tanganyika. Bukavu est une ville démontage. Son niveau le plus bas de la mer se situe à 145m d’altitude correspondant aux niveaux du lac Kivu par rapport à la mer et le plus haut atteint au moins 2011m d’altitude aux hauteurs de BONWE : voici comment se présente généralement le relief dans chacune de ses trois communes :

La commune d’Ibanda

D’après l’étude réalisée par  DUTRAN, la commune d’Ibanda est érigée sur un relief des plateaux et des petites vallées dont les plus importantes sont celles de MUKUKWE et de GIHAMBA. La commune donne au lac et compte des presqu’iles. Les cinq presqu’ils sont reliées aux plateaux de Kabare et d’IRAMBO.

La commune de Kadutu

Elle est marquée par un relief accidenté qui part de la rivière Kawa qui sépare la commune de Kadutu à celle d’Ibanda. Son point le plus bas (de la rivière) est situé à 1512m d’altitude sur une distance de moins de 2km. Ce relief se présent sous une succession d’étendue plus ou moins en pente de moyenne se situant entre 50 et 75%.

La commune de  Bagira

Elle est marquée par des plateaux ou s’insèrent les rivières NYAKAVOGO (actuellement  NYAMUHINGA), Bwindi (actuellement NYAKABERA ou MUGABA) et wesha qui sépare Bagira de la commune de Kadutu. Un plateau qui s’allonge sur l’ensemble de la localité de NYAKAVOGO et de Lumumba, constitue le noyau urbain de la commune. Par  une descente de 30 à 35%, ces plateaux se terminent par la formation de petites vallées autour  ces trois rivières.

II.2.2. Climat et végétation

Bukavu a un climat tropical de basse altitude, humide, à courte saison sèche. Elle se trouve dans la région entre le lac et la forte ; ce qui explique la pondération de la température. Les mois de juillet et d’Aout sont caractérisés par l’absence quasi-totale de la pluie. La division provinciale de météorologie de Bukavu a signalé que le maximum absolu des températures  varie entre 28,2 et 34° au début de la saison de pluie et entre 9,9 et 13° pendant la saison sèche. Les précipitations annuelles s’élèves à 1320mm d’après la même direction.

La ville de Bukavu appartient à un bassin hydrographique car elle est  située au bord du lac Kivu. La commune de Kadutu  connait la présence de la rivière KWAWA longue de 10km. La commune de BAGIRA est traversée par  NYAMUHINGA et Bwindi et dans le quartier Urba no-rural de KASHA on trouve les sources des cours d’eau comme WECHA et CHULA qui se déversent dans le lac Kivu. A Ibanda, on ne peut pas parler de la rivière Ruzizi déversoir du lac Kivu vers le lac Tanganyika et qui reçoit les eaux de la rigole au finish de la vallée de MUKUKWE.

La ville de Bukavu relativement fertile et fermentable, il est constaté de roches cénozoïques comprenant  des roches volcaniques et des alluvions récentes soumis à des érosions suit au relief des montagnes, les agriculteurs ne protègent pas bien les sols qu’on trouve des champs sur des collines à pente sans dispositifs antiérosif. Etant la commune la plus vaste de la ville avec au moins 37km², BAGIRA est à même de développer  une agriculture urbaine florissante. (WAND’ARHASIMA, 2011).

II.2.3 Données démographiques

A Kadutu la densité moyenne dépasserait aujourd’hui 22000hab/Km2 pour l’année 2011.Ibanda est également proche de celle Kadutu. En revanche elle ne dépasse pas 5000hab/km2 à Bagira. La densité moyenne de Bukavu était de 11134ha/km2 en 2011. Vu la situation actuelle du pays, il nous a été difficile d’accéder aux données démographiques récentes. Cela s’explique par le fait même que le service chargé de recensement n’est pas opérationnel depuis 1987. Les statistiques de la population congolaise et étrangère vivant dans la ville de Bukavu en 2012 sont dans le tableau.

Tableau n°1. Données démographiques

Commune

Homme et femme

Garçons et filles

Pop étrangère

Pop total

BAGIRA

38146

42866

59579

67873

10

208174

IBANDA

58552

65179

73903

85485

688

283807

KADUTU

65244

65900

87632

89032

485

308293

TOTAL

161942

173.945

221114

242.390

1183

800574

Source : statistique de la population de la ville de Bukavu, à la mairie de Bukavu, rapport annuelle 2012

II.3. SUBDIVISION  ADMINISTRATIVE

Sur le plan administratif, la ville de Bukavu  est  composée de trois communes  à savoir ;

  • La commune de BAGIRA avec trois quartiers, 54 cellules et  149 avenus.
  • La commune d’Ibanda, 3quartiers, 23 cellules et 196 avenus.
  • La commune de KADUTU, 7 quartiers, 19 cellules et 55 avenus.

II.4. SITUATION  SOCIO-ECONOMIQUE

II.4.1. Situation social

La situation est alarmante aussi bien à Bukavu que dans ses périphéries. Aujourd’hui le taux de chômage est très élevé qu’il  ne l’a été autre fois du fait que  les offres  d’emploi  sont rares  par rapport  à la demande et /ou clientélisme politique, tribal, clanique voir même familial.

II.4.2. situation culturel

La majorité de la population de Bukavu fréquente les églises chrétiennes

  • Catholique
  • Protestant
  • Autres sectes (musulman, témoins de Jehova, kimbanguiste, bahaï)

Les non croyant ou Païens

II.4.3.Aspect économique

La ville de Bukavu est enclavée comme ce le cas pour d’autres villes du pays. La province repose sur les activités de l’économie informelle surtout pour le commerce informel. Ses relations sont aussi bien difficiles à l’intérieur qu’à l’extérieur  faute des routes ou de pistes convenable.

Les routes sont celles laissés par les colonisateurs, elles ne sont pas retouchées que quand elles présentent un danger public et c’est souvent la voie publique qui est concernée. La suite de la crise qui frappe tous les secteurs de la vie nationale, le problème de l’emploi se pose avec  acquitte et entraine l’amplification du chômage sous toutes ses formes. Notons qu’il y a existence d’un grand marché de KADUTU qui reste le lieu d’excellence où se pratique toute les transactions et la présence des coopératives sont à signaler tel que les coopératives agricoles, la coopérative de commercialisation et écoulement à l’instar de la SOCOOKI dans les marché central qui s’occupe de la commercialisation et écoulement des produits. Nous trouvons aussi les coopératives d’épargne et crédit dont nous pouvons citer : la COOPEC BURIBA, BAGIRA, CHAHI, NYAWERA, COOPEC KIVU, MALI FEZA, MECREBU etc. Le transport par voie terrestre (Bukavu-Goma, Bukavu-Goma-Butembo, Bukavu-Kisangani, Bukavu-SHABUNDA). La voie lacustre sur le lac Kivu et la voie aérienne exploitée grâce à la seule piste de l’aéroport de KAVUMU sont assuré par la plupart de privé.

II.2. Approche méthodologique

Pour  vérifier nos hypothèses et réaliser  l’objet de notre recherche, nous avons  fait recours aux diverses  méthodes et techniques.

II.2.1. Méthode utilisé

D’après PINTO et GRAWITZ (1971, P289) la méthode est l’ensemble d’opérations intellectuelles par  lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les montrés et les vérifiés.

Descartes : «la méthode est le chemin à suivre pour arriver à la vérité dans les sciences. »

Nous avons considéré les revendeurs des cartes téléphoniques comme un système  au sein duquel  se trouvent des éléments interdépendants à savoir : Les différents modèles de l’épargne utilisés par les revendeurs des cartes et leur perception de l’épargne.

II.2.1.1. Méthode historique

        Cette méthode nous a permis de situer notre sujet dans le temps.

II.2.1.2. Méthode descriptive

Consistant à décrire un phénomène social ou une situation déterminée, cette  méthode  nous a servi de guide pour présenter  notre milieu d’étude en décrivant ses caractéristiques.

II.2.1.3. Méthode analytique

       Cette méthode nous a aidés à décomposer notre sujet comme un tout, à comprendre tous ses éléments constitutifs afin de mieux l’expliquer.

Pour rendre ces méthodes opérationnelles nous avons utilisé quelques techniques pour la récolte des informations.

II.2.2. Techniques de récolte des données

Selon PINTO et GRAWITZ (1971 op cite) « les techniques » sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisé par les méthodes dans le but de récolter les données.

Ainsi nous avons fait recours aux techniques de ;

  1. Questionnaire

Celui-ci a été administré par écrit aux revendeurs des cartes téléphoniques dans la ville de Bukavu pour recueillir les informations.

  1. Interview

La présente technique a permis de récolter d’autres informations complémentaires auprès des revendeurs des cartes téléphoniques.

  1. Documentaire

Celle-ci nous a permis d’exploiter les rapports annuels, ainsi que des documents ayant des rapports directs avec  notre travail. Elle nous a permis de récolter plusieurs données pour la finalisation de notre travail.

II.2.2.3. Matériels  utilisés

Pour  la récolte des données sur  le terrain, nous avons utilisé un questionnaire d’enquête que nous avons soumis aux revendeurs de cartes téléphoniques dans la ville pendant la période de notre recherche.

II.2.2.4. Taille de l’échantillon

Nous avons tiré notre échantillon de façon aléatoire auprès de revendeurs des cartes téléphoniques qui utilisent différent  modèle de l’épargne. Nous avons interrogé 50 personnes  qui utilisent différent modèle de l’épargne.

II.2.2.5. La répartition de l’échantillon

Notre échantillon est réparti de la manière suivante :

  • Feu rouge
  • Place du 24
  • Essence
  • Nyawera

Caractéristique de l’échantillon

    Tableau n°2. Présentation de l’enquête

Catégorie

Effectif

Pourcentage %

Revendeurs des cartes téléphoniques qui épargnent

50

         100

TOTAL

50

        100

Au vu de nos enquêtes, soit un effectif de 50 personnes représentant les 100%, les revendeurs des cartes téléphoniques étant donné que ce lui qui va vérifier l’impact de notre sujet d’étude.

Tableau n°3 Répartition de l’échantillon par sexe

Catégorie

Sexe

Effectif

 Pourcentage %

Homme et femme

Revendeurs des  cartes téléphoniques qui épargnent

Homme

37

74

Femme

13

26

TOTAL

Homme et femme

50

           100

   Pour les débrouillards concernés par l’enquête, 37/50 sont des hommes représentant 74% ceci s’explique par le fait qu’il y a beaucoup de chômage, ainsi les jeunes se cherchent d’activités rémunératrices. Les femmes représentent 13/50 soit 26% du fait que, elles prennent de gros risques pour gagner des revenus suffisant.

Tableau n°4.Répartition de l’échantillon par âge

Tranche d’âge

Effectif

Pourcentage%

De 18 à 25 ans

24

48

De 25 à 35 ans

16

32

De 35 à 45 ans

10

               20

Plus de 45 ans

0

0

Total

50

100

Au regard de ce tableau nous remarquons que 24/50 personnes enquêtées ont l’âge de 18 à 25 ans soit 48%, 16/50 soit 32% varie entre 25 à 35 ans, 10/50 soit 20% âgé de 35 à 45 ans, aucune personne allant de plus de 45 ans.

Tableau n°5. Répartition de l’échantillon par niveau d’étude

Niveau d’étude

Effectif

Pourcentage%

 Secondaire

21

42

Université

15

30

Sans

7

14

Primaire

7

14

Total

50

               100

A la lumière de ce tableau concernant le niveau d’étude, nous avons réalisé que 7/50 soit 14% de revendeurs des cartes téléphoniques ont étudié à l’école primaire, 21/50 soit 42% ont étudié à l’école secondaire, 7/50 soit 14% n’ont pas étudié, 15/50 soit 30% ont fait l’université

Tableau n°6. Répartition  de l’échantillon par Etat civil.

Etat civil

Effectif

Pourcentage%

Célibataire 

22

44

Marié(e)

18

36

Divorcé (e), séparé

10

               20

Veuf(Ve),

0

0

Total

50

               100

Dans ce tableau, nos enquêtes sur terrain nous montre que 22/50 soit 44% sont célibataire, 18/50 soit 36% sont mariés, aucun(e) veuf(Ve), 10/50 soit 20% sont séparés. Notre échantillon est beaucoup plus tourne chez les jeunes car ce sont eux qui sont beaucoup frappé par le chômage et leur pouce à se débrouiller.

II.2.2.6. Analyse de données

Dans ce travail, nous avons utilisé la méthode statistique pour décrire la population. Nous avons pu utiliser plus des variables entre autres, l’âge, la fonction, t’état-civil, niveau d’étude, etc.

Objectif de l’enquête

Notre enquête a comme objectif de chercher les informations qui nous permettrons vérifier quel type ou modèle de le épargne qu’utilisent les revendeurs de cartes et voir comment ils perçoivent l’épargne.

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