Arrow Table de matières
8424016

Chapitre 2 Matériel et méthodes

II.1. Matériel

La réalisation de ce travail a nécessiteux un bon nombre des matériels. Ainsi les matériels suivants ont été utilisés pour venir à bout de ce travail :

  • Une machette pour le pistage ;
  • ½ hectomètre pour le mesurage de la longueur des transects ;
  • Une boussole pour l’orientation des transects ;
  • Deux  sécateurs pour la récolte des échantillons ;
  • Un sac pour l’emballage des échantillons ;
  • Un stylo et un carnet pour l’enregistrement des données ;
  • Trois mètres ruban pour le prélèvement des circonférences des troncs d’arbres à DBH ≥ 10cm ;
  • Des presses, cartons et papiers journaux pour la constitution d’herbiers.

Les 135 espèces inventoriées dans la réalisation de ce travail ont été herborisées et constituent notre matériel vivant.

II.2. Méthodes d’étude

 Notre recherche se base généralement sur la recherche phytosociologique. Celle-ci est perçue comme rigoureuse et universelle pour décrire et comprendre la végétation dans une perspective à la fois phytoécologique et phytogéographique (Gillet et al 1991 cités par Habiyaremye 1997).

II.2.1. Etude de la flore

Les analyses floristiques ont étés réalisées sur terrain a l’aide de 3 transects et un placeau. Deux de nos transect avait 500 m de long et un avait 700 m de long. De chaque côté du transect, nous réalisions des inventaires jusqu’à 10 m. Ceci fait que pour les deux premiers transects de 500 m de Long et 20 m de large aient une surface de 1 ha (10 000 m2). Pour le transect de 700 m de long et une largeur de 20 m a une surface de 14 000 m2 que nous avons ramené à 10 000 m2 soit 1ha grâce à la règle de trois simple. Notre placeau est une Surface carrée de 100 m de côté ce qui fait également une aire de 10 000 m2 soit 1 ha. Ainsi nos observations étaient portées sur des surfaces de 1 ha.

L’étude de la flore a été faite à la fois qualitativement et quantitativement.

II.2.1.1. Analyse qualitative

Elle consiste essentiellement en l’inventaire de différentes espèces, au prix d’observations attentives sur le site d’étude. Les espèces non correctement identifiées sur le terrain étaient récoltées et mises en herbier pour identification ultérieur. Différents ouvrages ont également servi de référence pour cette fin et ou pour la correction d’orthographe des detéteminations sur terrain (Troupin, 1985 ; Annales des Sciences U.O.B vol 1 et 2, 2008 et 2010 ; Lebrun, 1991, 1993, 1995, 1997)

Les considérations suivantes ont été prises en compte pour chacune des espèces recensées :

  • Le type morphologique (TM) : déterminé suivant le port ou l’aspect général de la plante lorsqu’elle est développée. Diverses formes ont été observées, suivant la nature ligneuse ou herbacées de la plante ;
  • Le type biologique (TB) : la classification de Raunkiaer adaptée par Lebrun aux régions tropicales a été utilisée.

Tabeau 1 : Correspondance TM et TB

TM

TB

Abreviations

A (arbre)

Megapherohytes

MgPh

Mesophanerophytes

MsPh

Arb (arbuste)

Microphanerophytes

McPh

Lian (lianes)

Phanerophytes grimpants

Phgr

S-arb (Sous arbuste)

Nanophanerophytes

NaPh

Herbes

Chamephytes dressés

Chdr

Chamephytes erigés

Cher

Chamephytes grimpants

Chgr

Chamephytes prostrés

Chpr

Geophytes bulbeux

Gbu

Geophytes  rhizomenteux

Grh

Hemicryptophytes cespiteux

Hces

Thérophytes érigés

Ther

Thérophytes dressés

Thdr

Thérophyte rampant

Thra

Thérophytes scapeux

Thsc

Thérophytes cespiteux

Thces

Thérophytes grimpant

Thgr

II.2.1.2. Analyse quantitative

L’importance relative des espèces ligneuses (arbres et arbustes) était mesurée le long des 3 transects et à l’intérieur du placeau, en appréciant l’abondance et la taille. Comme le reconnait White et Edwards (2000), l’abondance des arbres est généralement décrite par la densité ou la surface terrière. Alors que la densité est une mesure du nombre d’arbres, la surface terrière prend en compte leur taille relative.

A l’aie de notre mètre ruban, le DBH (diameter à la hauteur de la poitrine) des plantes ligneuses était déterminé, à une hauteur de 1,3 m au-dessus du sol.

Seules les espèces ligneuses à DBH ≥ 10 cm étaient comptées dans l’aire d’échantillonnage. Les principaux paramètres utilisés sont :

  • La surface terrière ou aire basale (S.T) ;
  • La densité relative (D.R), basée sur le nombre d’individus de chaque espèce ou famille ;
  • La dominance relative (Do.R), représentative de la surface occupée par chaque espèce ou famille, c’est une mesure du recouvrement ;
  • La diversité relative (Di.R) correspondant au nombre d’espèce représentant chaque famille.

Ils s’expriment respectivement comme suit :

ST =

D.R =

Do.R =

Di.R =

Family important value index (FIV)

Ces paramètres vont nous permettre d’estimer la diversité de familles dont les représentants sont des individus ligneux. Ils vont, en effet, nous permettre de calculer l’indice de valeur d’importance de la famille  (Family important value) (Mori et al, 1983 cités par Nusbaumer, 2003). Cet indice regroupe à lui seul toutes les informations sur les familles dont les représentants ont des DBH ≥ 10 cm. Il donne des informations sur l’importance floristique de chaque famille par le nombre d’individus de la famille, sur le nombre d’espèces représentant la famille ainsi que sur l’importance quantitative des familles par le biais de leurs aires basales. Ainsi il se calcule par la formule :

FIV= D.R +Do.R+Di.R

Les valeurs de FIV étant la somme de trois pourcentages, la somme de FIV d’une parcelle vaut donc 300.

Indice de diversité spécifique des familles

Les valeurs de la diversité spécifique et générique de toutes les familles recensées nous ont permis de calculer l’indice de diversité spécifique des familles (rapport entre le nombre d’espèces et genres d’une famille). Nous avons voulu calculer cet indice pour apprécier la diversité de la flore du secteur de Tshivanga. En effet, il y a une valeur moyenne de 1,65. Cette valeur peu élevée montre une forte diversité de la flore régionale (Nesbaumer, 2003)

II.2. Récolte des données sur la gestion du PNKB

Grâce à la technique d’interview nous avons pu récolter les données sur l’organisation administrative et la politique de gestion  du Parc National de Kahuzi-Biega.

Partager ce travail sur :