La malnutrition est caractérisée par un apport insuffisant ou excessif des protéines, d’énergies et de micronutriments tels que les vitamines ainsi que par les infections et les troubles fréquents en résultent(4).
La malnutrition aigüe comprend la malnutrition modérée et la malnutrition sévère et est déterminée par un indice poids/taille (P/T) inférieur à -2 E.T (écarts types) (3). Elle se caractérise par une nette insuffisance de poids par rapport a la taille. Pour évaluer rapidement le degré de la malnutrition chez un enfant nous pouvons nous servir d’un bracelet mais le rapport poids sur taille est aussi utilisé(1).
La malnutrition chronique est caractérisée par un retard du développement de l’enfant notamment dans sa croissance. Elle reflète l’histoire alimentaire et nutritionnelle de l’individu et est déterminée par la qualité de vie, le pouvoir d’achat, les politiques vis-à-vis de l’environnement et les insécurités récurrentes. Elle est déterminée par le rapport taille/âge(T/A) inférieur à -2 E.T de le médiane de la population de référence. La malnutrition chronique devient plus sévère lorsque le rapport T/A est inférieur à -3 E.T(8).
Elle est une forme de malnutrition qui engobe les 2 autres types(les formes aigues et chronique), l’insuffisance pondérale se définit comme un rapport P/A inférieur à -3 E.T. Comme dans le cas de la dénutrition, elle aggrave l’impact de la maladie c’est ainsi qu’une grande proportion de décès d’enfants de moins de 5 ans, lui est imputable(9).
Les causes de la malnutrition dans les pays en voie de développement sont multiples et très souvent liés entre elle. Trois causes principales qui sont : l’insuffisance quantitative et qualitative de la ration alimentaire, les croyances et les tabous et la maladie. Leur interaction tend à créer un cercle vicieux(8).
la malnutrition est aussi le résultat d’une combinaison des facteurs sous-jacents tels que : les famines et les guerres , les catastrophes naturelles , la sécurité alimentaire , le manque d’accès a l’eau et d’installations sanitaires , la mauvaise qualité de services de santé , l’inadéquation des soins aux mères et aux enfants ,l’ allaitement maternel insuffisant et un sevrage brutal , le manque de produits thérapeutiques , la discrimination à l’égard des femmes et des jeunes filles(5).
Tous les efforts des familles pour assurer une bonne nutrition peuvent être battus en brèche par les facteurs politiques, juridique et culturelles comme le degré auquel les droits des femmes et des jeunes filles sont protégés par la loi et la coutume, le système politique et économique déterminant la distribution du revenu et les avoirs, en fin, les idéologies et les politiques gouvernant les secteurs sociaux(5).
En plus de ces effets immédiats (souffrance, mortalité), la malnutrition peut avoir sur les enfants des effets à long terme, surtout si l’enfant est pris en charge trop tardivement. Un enfant victime de manque important, particulièrement entre 0 et 5 ans, peut révéler plus tard à l’école des handicaps neurologiques (mémoire, faculté d’assimilation). La malnutrition a donc des répercussions graves sur la santé des enfants, leur développement futur et celui de la société (5).
Une alimentation durable de l’état nutritionnel peut exiger le déploiement simultané d’actions des différents domaines.
Il faut donc commencer pour ouvrir aux pauvres un meilleur accès à la nourriture, pour amorcer le processus visant à la sécurité alimentaire des ménages. Cela peut se faire en augmentant la production et la disponibilité alimentaire, les revenus et les biens du capital de nécessiteux, ou en leur assurant la protection et la sécurité sociale. L’axe de la sécurité alimentaire des familles rurales pauvres se situe au niveau de la petite agriculture et de la transformation artisanale des aliments, qu’il faut donc promouvoir. Ces activités sont génératrices des nourritures, d’emploi et de revenu (4)
En général une augmentation du revenu réel se traduit par un progrès de consommation alimentaire et de l’état nutritionnel.
Il convient avant tout d’aider les communautés à évaluer et à analyser leurs problèmes avant de prendre les mesures qui imposent à tous les niveaux. Cette stratégie consiste en « l’approche de trois A » : Apprécier le problème, Analyser ses causes et Agir afin d’améliorer la nutrition des enfants (5).