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CHAP II GENERALITES

2.1 Définitions concepts

  1. La malnutrition : elle signifie principalement mauvaise nutrition. Elle concerne l’insuffisance ainsi que l’excès de nourriture , les mauvais types d’aliments et la réaction du corps a des nombreuses infections qui entrainent la malabsorption des éléments nutritifs ou d’incapacité d’utiliser les éléments nutritifs convenablement pour prévenir la santé(5).

La malnutrition est caractérisée par un apport insuffisant ou excessif des protéines, d’énergies et de micronutriments tels que les vitamines ainsi que par les infections et les troubles fréquents en résultent(4).

  1. La malnutrition aigüe : maigreur ou émaciation

La malnutrition aigüe comprend la malnutrition modérée et la malnutrition sévère et est déterminée par un indice poids/taille (P/T) inférieur à -2 E.T (écarts types) (3). Elle se caractérise par une nette insuffisance de poids par rapport a la taille. Pour évaluer rapidement le degré de la malnutrition chez un enfant nous pouvons nous servir d’un bracelet mais le rapport poids sur taille est aussi utilisé(1).

  1. la malnutrition modérée: se définit par un indice poids/taille compris entre 70 et 80 % du ratio normal.
  2. la malnutrition sévère: elle se définit par un indice poids/taille inférieur à 70% du ratio normal. De même le manuel de merck indique que de la malnutrition sévère, celle protéino-calorique se présente sous 3 formes : sèche (fine, déshydratée), humide (œdémateux, tuméfiée) et une forme combinée entre les extrêmes(6).
  3. le marasme: c’est la forme sèche de la malnutrition qui dérive d’un jeun presque complet avec une carence en protéines et en substances nutritionnelles non protéiques. L’enfant souffrant de marasme consomme des quantités très faibles d’aliments, souvent parce que sa mère ne peut l’allaiter et est très maigre en raison de la perte de ses muscles et de la graisse corporelle(6).
  4. kwashiorkor marasmique : est la forme combinée de la malnutrition protéino-calorique. Les enfants qui en souffrent ont des œdèmes et davantage de graisse corporelle que ceux souffrant de marasme(7).
  5. La malnutrition chronique : Elle est encore nommée rabougrissement ou retard de croissance.

La malnutrition chronique est caractérisée par un retard du  développement de  l’enfant notamment dans sa croissance. Elle reflète l’histoire alimentaire et nutritionnelle de l’individu et est déterminée par la qualité de vie, le pouvoir d’achat, les politiques vis-à-vis de l’environnement et les insécurités récurrentes. Elle est déterminée par le rapport taille/âge(T/A) inférieur à  -2 E.T de le médiane de la population de référence. La malnutrition chronique devient plus sévère lorsque le rapport T/A est inférieur à  -3 E.T(8).

  1. L’insuffisance pondérale

Elle est une forme de malnutrition qui engobe les 2 autres types(les formes aigues et chronique), l’insuffisance pondérale se définit comme un rapport P/A inférieur à -3 E.T. Comme dans le cas de la dénutrition, elle aggrave l’impact de la maladie c’est ainsi qu’une grande proportion de décès d’enfants de moins de 5 ans, lui est imputable(9).    

2.2.   Les facteurs favorisant la persistance de la malnutrition

  1. les facteurs immédiats

Les causes de la malnutrition dans les pays en voie de développement sont multiples et très souvent liés entre elle. Trois causes principales qui sont : l’insuffisance quantitative et qualitative de la ration alimentaire, les croyances et les tabous et  la maladie. Leur interaction tend à créer un cercle vicieux(8).

  1. les facteurs sous-jacents

la malnutrition est aussi le résultat d’une combinaison des facteurs sous-jacents tels que : les famines et les guerres , les catastrophes naturelles , la sécurité alimentaire , le manque d’accès a l’eau et d’installations sanitaires , la mauvaise qualité de services de santé , l’inadéquation des soins aux mères et aux enfants  ,l’ allaitement maternel insuffisant et un sevrage brutal , le manque de produits thérapeutiques , la discrimination à l’égard des femmes et des jeunes filles(5).

  1. les facteurs fondamentaux

Tous les efforts des familles pour assurer une bonne nutrition peuvent être battus en brèche par les facteurs politiques, juridique et culturelles comme le degré auquel les droits des femmes et des jeunes filles sont protégés par la loi et la coutume, le système politique et économique déterminant la distribution  du revenu et les avoirs, en fin, les idéologies et les politiques gouvernant les secteurs sociaux(5).

2.3. Les conséquences de la malnutrition

En plus de ces effets immédiats (souffrance, mortalité), la malnutrition peut avoir sur les enfants des effets à long terme, surtout si l’enfant est pris en charge trop tardivement. Un enfant  victime de manque important, particulièrement entre 0 et 5 ans, peut révéler plus tard à l’école des handicaps neurologiques (mémoire, faculté d’assimilation). La malnutrition a donc des répercussions graves sur la santé des enfants, leur développement futur et celui de la société (5).

2.4. Les solutions préconisées pour réduire l’ampleur de la malnutrition

Une alimentation durable de l’état nutritionnel peut exiger le déploiement simultané d’actions des différents domaines.

Il faut donc commencer pour ouvrir aux pauvres un meilleur accès à la nourriture, pour amorcer le processus visant à la sécurité alimentaire des ménages. Cela peut se faire en augmentant la production et la disponibilité alimentaire, les revenus et les biens du capital de nécessiteux, ou en leur assurant la protection et la sécurité sociale. L’axe de la sécurité alimentaire des familles rurales pauvres se situe au niveau de la petite agriculture et de la transformation artisanale des aliments, qu’il faut donc promouvoir. Ces activités sont génératrices des nourritures, d’emploi et de revenu (4)

En général une augmentation du revenu réel se traduit par un progrès de consommation alimentaire et de l’état nutritionnel.

Il convient avant tout d’aider les communautés à évaluer et à analyser leurs problèmes avant de prendre les mesures qui imposent à tous les niveaux. Cette stratégie consiste en « l’approche de trois A » : Apprécier le problème, Analyser ses causes et Agir afin d’améliorer la nutrition des enfants (5).

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