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INTRODUCTION

Les infections sexuellement transmissibles (IST) constituent un groupe de maladies transmises principalement par contact sexuel entre deux partenaires dont l’un est infecté. L’être humain représente le seul réservoir connu pour les germes qui sont à l’origine de ces infections. Longtemps négligées, les IST ont connu un regain d’intérêt au cours des dernières années suite à l’arrivée d’une nouvelle IST qui s’est rapidement disséminée jusqu’à atteindre l’ampleur d’une vraie pandémie : celle du VIH/SIDA. Les IST sont fort répandues à travers le monde entier et constituent de nos jours un problème majeur de santé publique.

Du point de vue épidémiologique, l’augmentation du nombre de cas des IST dans les années soixante-dix (70) correspond à la libéralisation sexuelle et à l’apparition de la pilule, qui n’offrait aucune protection contre la transmission des germes pathogènes, contrairement au préservatif. L’émergence, au cours des années quatre-vingt (80), de la pandémie de sida avait encouragé l’utilisation du préservatif, un des moyens de prévention contre cette maladie ; ce qui laissait espérer une diminution, par contrecoup, de l’incidence des autres IST.

Les IST continuent néanmoins, à l’heure actuelle, de poser des problèmes cruciaux de santé publique à l’échelle mondiale, et ce même si l’on ne prend pas en compte la pandémie du sida.

En effet, selon l’OMS, hors VIH on enregistre chaque année dans le monde plus de 333 millions de nouveaux cas d’infections bactériennes et protozoaires sexuellement transmissibles. Les conséquences sont dramatiques. Par exemple une syphilis précoce non traitée chez la femme enceinte entraîne un taux de mortinatalité de 25 % et cause 14 % des décès de nouveau-nés, soit un taux global de mortalité périnatale d’environ 40%. La prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes en Afrique se situe entre 4 % et 15 % [2].

Dans les pays dénués de ressources, environs 240000 femmes meurent chaque année précocement des suites d’un cancer du col de l’utérus dues aux IST. A l’échelle mondiale, pas moins de 4000 nouveaux nés perdent chaque année la vue à la suite d’une infection ophtalmique due à une gonococcie ou une chlamydia maternelle qui n’a pas été soignée [2].

D’après de nouveaux travaux de recherche, il y aurait une interaction particulièrement forte entre le début de l’infection à VIH et les autres IST. Cette interaction pourrait expliquer au moins 40 % des cas de transmission du virus. Malgré ce constat, les efforts pour endiguer la propagation des IST se sont ralentis depuis, du fait que l’on a privilégié les thérapies anti-VIH [2]

Au Burkina Faso, les IST constituent un problème majeur de santé publique et demeurent de ce fait une préoccupation des autorités sanitaires. Le nombre de cas des IST connaît une augmentation depuis des années. Dans la région du centre Est, et spécifiquement dans le district sanitaire de Koupéla, l’incidence cumulée annuelle semble particulièrement en augmentation. Lorsqu’on connaît le rôle de ces infections dans la transmission du VIH/SIDA, la connaissance des déterminants de cette augmentation revêt un intérêt particulier pour le contrôle de cette pandémie. Notre étude se propose donc de rechercher les pistes qui expliquent cette augmentation dans le district sanitaire de Koupéla. Elle se déroule selon le plan suivant:

CHAPITRE I : La problématique

CHAPITRE II : La revue de la littérature et cadre conceptuel

CHAPITRE III : La méthodologie de l’étude

CHAPITRE IV : La présentation des résultats

CHAPITRE V : La discussion et la synthèse des résultats.

CHAPITRE VI : Les recommandations

Conclusion

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