0.1. Généralités
Sans doute l’eau c’est la vie, depuis la création de l’homme, l’eau a toujours été l’un des facteurs les plus importants qui conditionnent l’organisation et le développement des collectifs humains.
L’eau est d’abord condition directe de survie, puis très vite facteur clé de la production agricole et enfin support essentiel de la production industrielle.
Le fait relativement nouveau est que l’eau doit être considérée maintenant comme un bien économique et que la gestion des ressources en eau doit se concevoir, s’organiser comme celle de n’importe quelle autre ressource en tenant compte en particulier de sa disponibilité dans l’espace et dans le temps de son caractère cyclique et des détériorations de sa qualité.
Un ravitaillement en eau potable joue un rôle très important dans le développement des zones rurales. Il réduit fortement le nombre de maladies transmises par l’eau polluée et, de plus, il est souvent à la base d’autres projets de développement concernant la santé, la nutrition, l’hygiène, etc.
Un des objectifs principaux du développement communautaire consiste donc à aider les populations rurales à améliorer la qualité de leur eau et à la rendre plus accessible.
0.2. Présentation générale du sujet
Notre travail concerne l’étude d’alimentation en eau potable dans les collines MUBUGA-GATONGO-GITARAMUKA et NYABIHANGA de la zone MUBUGA en commune NGOZI. Pour ce faire, nous allons nous servir de données de base sur la situation de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural par province et par commune fournies par le Ministère de l’Energie et Mines en 2007 et les bénéficiaires sont donnés par le recensement local de 2010 effectué par TWITEZIMBERE:
Notre projet est subdivisé en 9 chapitres à savoir :
0.3. Qualité de l’eau potable
0.3.1. Caractéristiques physiques
Ces gaz sont :
Une eau potable doit contenir 20 à 50cm3 de gaz par litre selon sa température dont environ 63% d’azote, 7% de CO2 et 30% d’oxygène ce qui correspond à la saturation.
0.3.2. Caractéristiques chimiques
Selon la nature du terrain, on trouve dans l’eau :
On peut parfois y trouver : des phosphates, des Ammoniacs, des matières organiques qui constituent un milieu favorable à la vie microbienne. Les eaux ainsi chargés doivent être considérées comme dangereuses.
Dureté : pour mesurer la dureté, on utilise le degré hydrotimétrique (°TH).
N.B : 1°TH correspond à la dureté d’une eau qui contient 11,4mg par litre de CaCl2. (11,1mg/l pour un degré français).
Une eau potable doit avoir un titre hydrotimétrique compris entre 15 et 20°TH. En dessous, elle est douce (< 5°TH) ou très dure (>30°TH). Dans ce dernier cas, il faut l’adoucir avant de la livrer à la consommation.
Acidité-alcalité : Ce caractère se détermine en mesurant le pH (potentiel d’hydrogène) de l’eau toujours comprise entre 0 et 14. En dessous de pH=7, l’eau est acide, au dessus de pH=7, l’eau est alcalin (basique).
Une eau dont pH est inférieure à 7,4 attaque les canalisations en acier. Il est souhaitable qu’une eau potable ait un pH sensiblement neutre.
Agressivité : Il s’agit de l’attitude de l’eau vis-à-vis des bétons (et ciments) essentiellement constitués de carbonates. Elle dépend de la quantité de CO2 dissous.
En effet :
(CO3H)2Ca CO3Ca + CO2 + H2O (1)
CO3Ca + CO2 + H2O (CO3)2Ca (2)
CO3Ca étant arraché au béton. L’eau est agressive.
Enfin, l’eau est neutre vis-à-vis des bétons si la quantité de CO2 est celle telle que la réaction se fasse comme dans le cas (1).
Sels de fer : Ils s’oxydent en rouille et précipitent au contact de l’air, colorent l’eau et favorisent la croissance de certaines algues qui obstruent les conduites. L’eau potable doit contenir moins de 0,2mg de fer par litre.
0.3.3. Caractéristiques bactériologiques
Une eau de consommation ne peut renfermer aucun germe pathogène. C’est par la recherche de la présence éventuelle de certains germes facile à identifier que l’on peut avoir une idée de la valeur bactériologique d’une eau. La mise en évidence de ces germes est alors l’indice d’une contamination d’origine fécale et doit déclencher les mesures de protection et de stérilisation nécessaire. Il existe deux types de microbes.
Pour qu’une eau soit considérée comme potable, il faut
0.3.4. Classes de l’eau
Caractéristiques |
unité |
Valeurs limites |
Turbidité |
NTU |
5 |
Valeur de pH |
- |
6,5 - 9,2 |
Conductibilité |
s/Cm |
700 |
Matières en suspension (MES) |
mg/l |
500 |
Fer (Fe2+) |
mg/l |
0,3 |
Dureté |
mg/l |
20-30 |
Sodium |
mg/l |
20 |
Ammoniaque (NH4) |
mg/l |
1.0 |
Calcium (Ca2+) |
mg/l |
75 |
Température |
mg/l |
25 |
Sulfates ( SO42+) |
mg/l |
200 |
Gaz carbonique (CO2) |
mg/l |
- |
Nitrite ( NO-) |
mg/l |
25 |
Potassium (K+) |
mg/l |
10 |
Phosphates (PO4-) |
mg/l |
7 |
Magnésium |
mg/l |
50 |
Oxygène (O2) |
mg/l |
20 |
Demande chimique en oxydes (DCO) |
mg/l |
5/KMnO4 |
Chlorures (Cl-) |
mg/l |
200 |
Tableau 0.1 : Qualité d’une eau potable d’après les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
0.3.5. Cycle de l’eau
L’eau existe dans la nature sous trois formes :
Et même l’eau parcourt un cycle éternel appelé cycle de l’eau. Sous l’effet rayonnement solaire, l’eau des lacs, rivières, océans, fleuves, etc s’évapore. Cette vapeur d’eau est entraînée par le vent vers les continents où elle rencontre des conditions favorables à sa condensation. Ainsi naît les nuages.
Dans ces nuages, des goutellettes se forment autour des grains de poussières et des grains de sel provenant de l’évaporation des eaux des mers. Ces goutellettes prennent des proportions qui ne leur permettent plus de rester « en suspension » et le processus de précipitation commence une partie des eaux ruisselle à la surface de la terre et augmenter la quantité des eaux des cours d’eau et des lacs, d’où elle est sujette d’une part de l’évaporation d’autre part de l’infiltration à travers le sol.
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Les eaux d’infiltration sont reprises en partie par la végétation qu’elles alimentent avant d’être rejetés dans l’atamosphère et une partie s’accumule dans le sous sol pour former les nappes souterraines qui, à leur en s’écoulant donne naissance aux sources qui émergent à la surface du sol. Et le cycle continue.
Fig. 0.1 : Cycle hydrologique