La monnaie a longtemps été perçue, d’un point de vue économique comme un instrument efficace de paye, d’achat et cela pour résoudre ou faire face aux besoins de l’homme ; permet aux couches sociales(les moins, les moyennes et les plus favorisées) d’acheter et de vendre leurs achats ; or, pour en avoir l’homme doit travailler (Aristote 384-322 av. J.C) et (P. J. LEHMAN, 2011).
Elle a également suscité l’intérêt des théoriciens économiques (F.MILTON, J. KEYNES 1936; F. MISHKIN, 2009 en ce sens où ils ont focalisé leur attention sur les variables telles que la demande et la quantité de monnaie.
Il sied de signaler que ces nouveaux billets permettent de réduire les coûts de production, de stockage, de transport et de distribution des billets de Banque. Ces instruments de paie et d’achat permettent également à toute la République Démocratique du Congo de lutter contre la dollarisation et d’homogénéiser la circulation fiduciaire congolaise (des CDF) au détriment du dollar américain.
Le marché, l’ensemble des offres et des demandes, peut concerner une catégorie des biens, des services ou des capitaux. Et dans les économies des marchés, les biens sont vendus ou achetés contre la monnaie ; dans ce cas, le prix apparait comme l’expression monétaire de la valeur d’échanges.
La reforme fiduciaire « réduira les couts pour les agents économiques » et rendra aussi plus commode le dénouement des transactions notamment celles de grandes valeurs qui nécessitent actuellement le transport d’importante liasses de billets (H. MULANGU, Banque Centrale du Congo, 2012).
De cette analyse, la détention de billets de 5 000, de 10 000 et de 20 000 CDF, de leur mise en circulation, a eu un effet varié sur la vie de ménage ; les causes les plus importantes en sont les fluctuations de la monnaie nationale par rapport au dollar américain et la loi de l’offre et de la demande qui stipule que le prix résulte sur un marché de confrontation entre les offres de vendeurs et les achats des acheteurs.
La disponibilité de billets de petites coupures parait insuffisante par rapport à la quantité des billets à valeur faciale élevée par le fait que les premiers ne parviennent pas à couvrir les derniers disponibles en un certain moment.
Le comportement d’achat et de vente peut être analysé comme système d’échange où se comparent des recherches de satisfaction entre acheteur et vendeur. Cependant, on ne peut concevoir des transactions, des échanges sous quelque forme que ce soit, isolement du marché ; si le marché signifie l’échange de tout bien marchand, il peut être réduit à un bien qui en fait l’objet ou en établir la différence. Ce dernier le rend plus ou moins important selon que les interprétations sur les billets à valeur faciale élevée et des billets de petites coupures sont confrontées et constituent la variation d’être servi par les vendeurs sur le marché.
Toutefois, le but de toute émission de la monnaie est sa mise en circulation effective dans le circuit économique et cela pour permettre aux ménages de faire face à leurs besoins. S’agissant de la détention de la monnaie, nous estimons qu’elle joue un rôle prépondérant dans le monde moderne en tant que source d’économie et de réserve financier, dans l’échange des biens et services. Elle fait partie de l’économie primaire dans le monde et dont le marché est l’une de principales sources rémunératrices dans beaucoup de pays.
En effet, comme le Produit Intérieur Brute(PIB), la détention de la monnaie est aussi un indice permettant de mesurer le niveau de vie économique d’une population vu que leur acheminement implique inévitablement des moyens de travail, cela nous permettra de mettre en évidence les effets d’un facteur caché bien que très considéré dans la circulation de la monnaie est dans la ville de Bukavu. Il se veut être une explication du phénomène selon lequel après le refus de servir un bien ou de rendre service d’une valeur de 500CDF ou de 1 000CDF face à un billet de 5 000, 10 000 et 20 000CDF consécutivement à l’acheteur, la revue au refus de servir un bien ou de rendre service devient de plus en plus difficile, même lorsque l’acheteur négocie d’être servi en gage de son billet pour résoudre ses problèmes primaires. Comme l’économie Congolaise connait de tendances inflationnistes, la circulation de billets à valeur faciale élevée est rarement acceptée par les tiers.
Dans ce contexte, prévenant l’acceptation de la valeur réelle de la monnaie doit rester constante, à défaut d’être refusée. La rigidité à la circulation de monnaie CDF résulterait donc des anticipations et des interprétations des agents économiques et les tiers sur une réelle insuffisance des billets de petites coupures indexée au dollar américain.
Dans les années passées, période allant de 2004 à 2010, le dollar a pris une ampleur croissant au détriment du franc congolais dans toutes les opérations économique qui s’opéraient sur l’ensemble du territoire national congolais ; d’où le gouvernement congolais qui a adopté de mécanismes de lutte contre la dollarisation.
Dès lors, il est reconnu de tous que l’Etat Congolais et ses entreprises publiques payent en francs congolais(CDF) ses fonctionnaires et ses salariés, et d’après l’ordonnance-Loi n° 015/2002 du 16 Octobre 2002 portant code du travail et fixant le SMIG à 1 680CDF, le montant payé aux fonctionnaires et salariés est composé de billets de petites coupures(50, 100, 200,500 et1000CDF) et de grosses coupures(5 000, 10 000 et 20 000CDF).
Il ya lieu de croire que les billets offerts aux agents demeurent aux besoins du travailleur ou du détenteur. Partant de ce problème, nous pouvons nous poser les questions suivantes :
François de SINFGLY (2005) nous fait observer que les hypothèses dans une recherche, laissent le plus souvent selon une logique de transfert, d’où les besoins de connaitre le mieux possible les matières d’appréhender théoriquement et empiriquement les phénomènes. Les idées viennent par les détournements, si possible d’une problématique.
Comme toute recherche a pour base le problème auquel il faut trouver des solutions, nous formulons les hypothèses selon lesquelles :
Le choix de notre sujet relatif à «la problématique de la détention de monnaie à valeur faciale élevée et son impact sur la vie de ménages de la ville de Bukavu : cas des billets de 5 000, 10 000 et 20 000CDF » est particulièrement motivé par le désir de savoir pourquoi les gens ne veulent pas détenir ces billets, d’apporter une contribution aux stratégies et mécanismes de faire comprendre aux tiers (acheteurs et vendeurs) l’importance de ces billets qui affecte tant soit peu la consommation des agents à revenu instable et qui constitue un domaine perturbé de l’économie nationale.
L’intérêt accordé à ce sujet est d’arriver à faire prendre conscience à la population de Bukavu en général et aux tiers (vendeurs et acheteurs) de la ville de Bukavu en particulier qu’en dépit du choc économique et social qu’ils connaissent ces derniers temps, ils sont appelés à fournir beaucoup d’efforts pour pouvoir améliorer leur niveau de vie socio-économique perturbé par l’insuffisance économique des billets de petites coupures par rapport aux billets de grosses coupures.
Cette crise ne constitue en rien un frein à leur épanouissement socio-économique où ils doivent prendre, pleinement, conscience de cette réserve de valeur.
Il s’agit de préciser le lieu où se déroule notre recherche en vue de réaliser ce travail de fin de cycle. Cette étude est faite :
Dans la ville de Bukavu plus précisément pour les trois communes ; Bagira, Kadutu et d’Ibanda.
Notre travail s’étale sur une période de 5 ans allant de 2012 à 2016, période pour laquelle la Banque centrale avait émis les billets de 5 000, de 10 000 et de 20 000 FC mais aussi nous avions observé sur le marché les difficultés causées par ces billets à valeur faciale élevée dans la ville de Bukavu.
Pour mieux cerner le questionnement, nous avons estimé opportun de recourir à la méthode dialectique, la méthode fonctionnelle et la méthode analytique. A cette dernière, nous avons joint la technique de recherche documentaire, doublée de la technique moderne de recherche sur internet, autrement nommée « webographie ».
Cette méthode nous a permis de constituer les faits par les objets.
Elle nous a permis d’analyser systématiquement toutes les informations ainsi que les données récoltées. Elle insiste beaucoup sur chaque cas, chaque élément d’un tout, elle considère les choses dans leurs détails plutôt que dans leur ensemble (R. PINTO et M. GRATWITZ, 1971). Celle-ci nous a permis d’analyser les informations recueillies auprès de nos enquêtés afin de proposer une piste de solution.
Comme technique, nous avons fait recours au/à :
Qui a consisté à soumettre un questionnaire aux enquêtés pour la collecte de données que nous avons pu interpréter dans notre travail.
Elle nous a permis de nous entretenir avec les différents commerçants, vendeurs, acheteurs, clients, salariés, non-salariés en connaitre leur mode de vie face à ce phénomène et comment ils pensent le résoudre.
Au cours de nos recherches sur terrain, nous nous sommes heurtés à un certain nombre de difficultés à savoir :
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail comprend trois chapitres :