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CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE

A. Problématique

D’une  manière générale, l’infection uro-génitale renferme un vaste champ et se manifeste par des signes graves pour la mère et le fœtus ; Et souvent la grossesse aggrave les maladies infectieuses, cependant l’aggravation se manifeste au cours du dernier trimestre de la grossesse.

Selon le dictionnaire médical pour les régions tropicales, l’infection uro-génitale est une inflammation qui se rapporte aux appareils génital et urinaire. Les infections uro-génitales sont des infections qui intéressent l’appareil urinaire ( le rein, vessie, uretères) l’appareil génitale interne ( vagin, trompes, utérus, ovaire) l’appareil génital externe ( vulve) et ses annexes (1)

Les consultations prénatales sont des occasions privilégiées à ce point de vue, car c’est une surveillance de la grossesse qui motive et préparer la future mère physiologiquement et émotive ment à son accouchement, et pour ce point ou à ce niveau la femme gestante mérite beaucoup de conseils et les mettre en pratique pour prévenir des infections uro-génitales et les conséquences néonatales et même des avortements ou d’autres problèmes relatifs au fœtus (2)

Les IUG sont des ménages majeurs pour la santé de la femme enceinte et/ou du fœtus car elle présenté beaucoup de conséquence obstétricales et néonatales, elles constituent une très grande urgence obstétricale. Une syphilis non traitée chez la femme enceinte peut entrainer un avortement spontané, une mort fœtale et un accouchement prématuré. Alors qu’après la fécondation l’individu commence sa vie propre c.à.d. l’embryon est la personne potentielle qu’il faut préserver des maladies. (2)

Parmi les conséquences sociales que présentent les IUG on note la stigmatisation  sociale et les séquelles personnelles dues à l’infertilité à grossesses interrompues avant terme et aux morts in utero, alors qu’en Afrique la valeur de la femme repose sur les naissances (2)

Les conséquences économiques sont aussi retrouvées  dans les pays en voie de développement du fait que les couts du dépistage et du traitement sont très élevés.

Le cancer du col de l’utérus qui est devenu un fléau mondial peut être attribué aux papillomes du virus humain (3)

Pour l’année 2016, il est estimé que 130.000 des femmes dans le monde atteintes des infections uro-génitales ; 70% de leurs partenaires sexuels masculins sontparasitesau moins de façon transitoire. Bien que 15 à 35 ans, il existe une prévalence relativement élevée dans les tranches d’âge de 30 à 40 ans et 40 à 50 ans mail le pic d’incidence se situe entre 15 à 35 ans (4)

Cependant on remarque que les données épidémiologiques récentes du monde montrent qu’il y a une influence d’infection dans le monde notamment 14% d’infectées en Amérique ( USA) à 15 % au Canada ; En Amérique parmi la population identifiée en 2003, on a trouvé que 10,18% des femmes enceintes ont été infectées par les IUG et qui était le problème pour les pays industrialisés.(5)

En Asie plus précisément en Irak, les femmes infectées par les IUG étaient entre 6 à 15 %, l’incidence des IUG chez les femmes pakistanaises a été examinée à 8,5% des femmes atteintes des infections urinaires et beaucoup d’entre elles présentaient des symptômes des IUG telles que l’incontinence urinaire et une miction inférieure (6)

On remarque aussi qu’en Afrique le taux d’infections uro-génitales est arrivé à 85% et surtout en Afrique Subsaharienne.

En 2001, dans les zones urbaines de Burkina-Faso, parmi les femmes qui se sont présentées pendant la CPN, on a constaté qu’il y avait 4% des femmes enceintes infectées.

En 2003 avec participation de la CPN, le personnel soignant a abouti à faire réduire 2% sur les IUG (6)

En RDC, les infections uro-génitales prennent de plus en plus d’importance de la pathologie féminine et plus particulièrement chez les jeunes femmes jusqu’à arriver au point que beaucoup de questions d’ordre thérapeutique et diagnostic, principalement au Sud-Kivu, les statistiques de l’OMS en 2002 montre que 18533 ont attrapé les IUG sur une population de 40.486 consultés soit un pourcentage de 45,6% (7)

Pour l’année 2005, on a eu 244 cas des IUG sur 570 consultés soit 48%, pour l’année 2006 on a enregistré 396 cas sur 743 consultés soit 53,2%, en 2008, plus de 42% des gestantes présentaient une IUG sur grossesse, en 2009, plus de 31% des gestantes présentent des infections uro-génitales sur grossesse.

En 2007 et 2008 les études faites chez les femmes rwandaises ont conclu que les infections uro-génitales sont toujours accompagnées par d’autres infections légères ou inapparentes et ceci peut mettre en danger la vie de la mère et du fœtus à l’absence d’un traitement énergétique et rapide. Et ces études ont abouti aux résultats suivants :

  • Les infections à candidose étaient de 5,6%
  • Les infections à Trichomonas étaient de 7,1%
  • Les infections à VIH étaient de 4, 7%
  • Les infections à syphilis étaient de 1,8%
  • Les infections aux gonocoques étaient de 6%

Pendant ces dernières périodes en RDC, les IUG prennent aussi une place dans les cas d’urgence obstétricale et surtout chez les jeunes femmes à tel point que beaucoup de questions thérapeutiques et diagnostiques sont posées.

Dans les services de la maternité de l’hôpital de CHRIST ROI de Mbuji-Mayi au Kasaï oriental, parmi les femmes constituées 2024 présentaient une infection uro-génitale ce qui fait 53%.

En 2015 et 2016, les rapports de l’hôpital de district sanitaire de GIHUNDWE dans la province de l’ouest, on a enregistré 5.504 femmes en CPN avec 9156 cas des IUG, soit 16,6%.

Au niveau du Sud-Kivu en RDC, selon le rapport annuel, en 2008 on avait enregistré 807 femmes atteintes des IUG soit 42%

En 2009, on a enregistré 1983 femmes en CPN dont 620 étaient atteintes par des IUG SOIT 30,2%.Au niveau du bureau central de la zone de santé d’Ibandales statistiques sur les IUG étaient estimées à 15% sur 6887 femmes consultées, dont 1019 femmes enceintes présentaient des IUG.

En 2015, les données statistiques ont montré que sur 5460 femmes consultées, 360 d’entre elles ont  présentés une IUG soit 7%

Selon l’aire de santé de Muhungu Diocésaine, les statistiques sur les IUG chez les femmes en CPN ont montré qu’en 2016, sur 411 femmes qui ont consulté, 197 ont présenté les IUG soit 48%.

En 2015 c’était un nombre de 231 femmes qui avaient mes IUG sur 503 consultées soit 46%.

Vu toutes ces statistiques ci-haut, il est à signaler que les IUG constituent un sérieux problème de santé sur la vie de la mère comme chez le fœtus du fait qu’elles favorisent des phénomènes complicatifs chez ces êtres vivants mais aussi elles ont des effets sur la santé publique du fait qu’elles se rencontrent partout dans le monde et plus fréquentes dans les pays en voir de développement où elles sont responsables d’une mortalité et d’une morbidité fœto-maternelle

En outre, le retard de prise en charge des IUG est un facteur déterminant de la mortalité puisque les risques de décès augmentent en fonction du délai de la prise en charge (MBOLA MBASSI S. et coll. 2009).

Face à ces différentes situations, nous nous sommes préoccupés de mener une recherche et de savoir :

Quels sont les  facteurs susceptibles pour favoriser les infections uro-génitales qui est fréquemment rencontré dans notre milieu de recherche ?

Quels sont les facteurs sociodémographiques pouvant y être associés ?

  1. Objectifs de recherche

Pour répondre à nos hypothèses, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants :

  • Evaluer Le niveau d’information des femmes enceintes en ce qui concerne les infections uro-génitales
  • Déterminer les pratiques utilisées par les femmes enceintes pendant les bains intimes.
  • Déterminer le nombre des gestantes ayant contracté les infections uro-génitales avant leurs grossesses actuelles et qu’est-ce qu’a été leur attitude
  1. Hypothèses du travail

Les infections uro-génitales chez les femmes enceintes fréquentant le CH 8e CEPAS CHAHI seraient dues :

  1. A l’information insuffisante de la femme enceinte au CH 8e CEPAC CHAHI en matière des infections uro-génitales
  2. Aux mauvaises pratiques pendant le bain intime.
  3. A la présence des IUG antérieures négligées ou mal soignées.
  4. Délimitation du sujet :

Notre travail intéresse les femmes enceintes fréquentant la CPN au CH 8e CEPAC CHAHI, sont là les groupes cibles de notre étude ;

Par ailleurs, dans le temps notre travail s’est déroulé dans une période allant du janvier au juin 2017 et dans l’espace il s’est effectué au CH 8ECEPAC CHAHI.

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