I.1. INTRODUCTION
I.1.1. DEFINITION :
D’une façon générale, on appel pont tout ouvrage permettant { une voie
de circulation de franchir un obstacle naturel (cour d’eau, vallée…) ou artificiel (une autre voie de circulation). Cette définition est un peu imprécise dans la mesure où elle ne se réfère { aucune notion de dimension, de forme ou de nature d’ouvrage. Selon le cas, on distingue
Pour les petits ponts hydrauliques, on parle couramment de ponceaux
ou des dalots. A l’inverse, on emploie de préférence le terme de viaduc lorsqu’il s’agit d’un ouvrage de grande longueur possédant de nombreuses travées et généralement situé en site terrestre. Le pont comprend essentiellement deux grandes parties:
La superstructure.
L’infrastructure.
I.1.2. UNE BREVE HISTORIQUES DE PONT.
Les premiers ponts se limitent probablement à un arbre, à des rondins placé en travers d’un cours d’eau, { des lianes ou des cordes tendues au travers d’une étroite.
L’historique des ponts peut se résumer en différentes périodes ci-dessous :
Développement de l’autoroute. A partir de 1975 { cause de la crise pétrolière, et de l’apparition des écologistes, on assiste { un frein dans la construction des routes et des ponts.
I.1.3. LA CLASSIFICATION DES PONTS
I.2. LES DIFFERENTES PARTIES D’UN PONT
Un pont est constitué de deux grandes parties :
I.2.1. Superstructure
C’est la partie supérieure du pont qui reçoit les charges dues au trafic et
des actions extérieures. Elle se compose de la dalle, des poutres, des entretoises, de la chaussée et d’autres accessoires.
I.2.2. Infrastructure
C’est la partie inférieure ou encrée du pont. Elle comprend les
fondations ainsi que les supports (culées, piles…).
Les supports portent le tablier qui constitue la route au-dessus de la rivière. Ils transmettent toutes les charges reçues de la superstructure et son poids propre vers les fondations.
I.3 DISPOSITION TECHNIQUE DE CONSTRUCTION D’UN PONT
Pour construire un pont, il faut tenir aussi compte de l’exigence
naturelle, des conditions techniques, du prix de construction (coût de l’ouvrage).
Le plus avantageux est le pont droit qui n’exige pas trop de dépense vu
sa position qui est perpendiculaire à la rivière. Le pont biais est très couteux par rapport au pont droit vu son obliquité. Il fait intervenir beaucoup de paramètres tels que la modification de tracé (profil en long), étude très approfondie des afflouements voir plus loin la grande considération de l’effet torsionnel.
I.4. SOLLICITATION SUR LE PONT
On appelle charge de pont, toute combinaison d’actions ou des charges
qui lui sont soumises. Et le pont doit être conçu pour résister avec sécurité à toutes ses sollicitations.
On distingue : les actions permanentes ou poids propres et les actions variables.
I.4.1. Actions permanentes
Elles sont des charges constantes ou varient très peu dans le temps. Elles sont obtenues à partir des dimensions géométriques des éléments des ouvrables. Il exige de références internationales qui donnent des valeurs de certains matériaux ; - Document BAEL 91 (BA aux états limites)
Les références internationales des poids volumiques des certains matériaux sont :
78,5 KN/m3
- |
Asphalte coulé à chaud |
: 23 KN/m3 |
|
- |
Asphalte gravillonné |
: 24 KN/m3 |
|
- |
Couche d’isolation |
||
(Chape d’étanchéité) |
: 21 KN/m3 voir 22KN |
||
- |
Mortier d’asphalte |
: 18 à 32 KN/m3 |
|
- |
Béton bitumeux |
: 24 à 25 KN/m3 |
I.4.2. Actions variables
Elles sont des charges qui se présentent sous diverses formes. On distingue deux types d’actions variables :
Dans les actions d’origine climatique nous avons :
D’après le théorème de Bernoulli,
Avec q : Pression v : Vitesse en m/s
Poids spécifique en kg/m3
La norme nous propose dans le fascicule 61titreII conception, calcul et
épreuves des ouvrage d’art de tenir compte de ces différents cas de chargement pour évaluer la charge maximal de calcule sans oublier le convoi militaire que nous projetons
I.4.3. Hypothèse de chargement
Le fascicule 61, titre II de la norme nous propose ces différents systèmes de charges :
Dans ce système de chargement la norme nous prévient que la
valeur A (l ) ne s´applique entièrement (coefficient unité) qu´aux ouvrages de première classe supportant une ou deux voies de 3,50 m, ainsi qu´aux ouvrages de deuxième classe à deux voies de 3 m dans les cas où une seule de ces deux voies est chargée(On prévoit le basculement)
A1(L) =max [a1.a2.A(L) ; (400-0.2L)] en kg/m2 avec A(I)
Voici son tableau :
Pour notre cas, puisque nous avons nombre de 2 et le pont de première classe, a1 =1
Pour notre cas nous avons a
Le système de charges B comprend trois systèmes distincts dont il
y a lieu d´examiner indépendamment les effets pour chaque élément des ponts.
v Le système Bc se compose de camions types ;
Un camion type du système Bc comporte trois essieux, tous trois à roues simples munies de pneumatiques, et répond aux caractéristiques suivantes :
Masse totale 30 t.
Masse portée par chacun des essieux arrière 12 t.
Masse portée par l´essieu avant 6 t.
Longueur d´encombrement 10,50 m.
Largeur d´encombrement 2,50 m.
Distance des essieux arrière 1,50 m.
Distance de l´essieu avant au premier essieu arrière 4,50 m.
Distance d´axe en axe des deux roues d´un essieu 2 m.
Surface d´impact d´une roue arrière : carré de 0,25 m de côté.
Surface d´impact d´une roue avant : carré de 0,20 m de côté.
On dispose sur la chaussée au plus autant de files ou convois de camions que la chaussée comporte de voies de circulation et l´on place toujours ces files dans la situation la plus défavorable pour l´élément considéré.
Il est schématisé comme suit :
(La masse relative à une file de camion)
Transversalement en plan
v Le système Bt se compose de groupes de deux essieux dénommés essieux-tandems.
(Longitudinalement (pour un seul tandem) en plan
Ø Le système Br se compose d´une roue isolée ;
Longitudinalement transversalement en plan
Les deux premiers systèmes Bc et Br s´appliquent à tous les ponts quelle que soit leur classe ; le système Bt ne s´applique qu´aux ponts de première ou de deuxième classe comme précise la norme.
Puisque l’hypothèse posée conformément { notre étude est prise tel
qu’un convoi militaire y passe, nous allons y tenir compte.
Voici ce que le fascicule 61 titre II nous présente comme disposition à sa page 44
Dans cette partie il sera d’une brève présentation de l’ensemble des
études effectuées sur terrain afin d’obtenir les informations nécessaires pour l’étude de la structure.
II.1. OPTION SUR LE TIRANT D’AIR ET LE TIRANT D’EAU
Le tirant d’eau des navires peut augmenter lorsqu’ils sont en mouvements (phénomène appelé sur enfoncement).
Sur ce, en fonction de la hauteur (h) entre le fond de lit et le niveau de la chaussée, on peut déterminer le tirant d’air :
Tirant d’air = h- profondeur (lit mineur lit majeur)
Avec la valeur de tirant d’air trouvé, on constate donc qu’un bateau ne
peut passer en dessous du pont, donc le tirant d’eau n’existe pas dans ce cas. Pour le tirant d’air, prenons une hauteur de 2,13 m
II.2. HAUTEUR DU PONT JUSQU’A LA LIGNE ROUGE
Compte tenu de nos données en place, nous avons prévu une hauteur de
l’ordre de 6m
II.3 APERÇUS GEOLOGIQUE ET TOPOGRAPHIQUE
La zone étudiée est bâtie sur les formations sédimentaires connues sous
le nom de « série de cirques » d’âge plio - pléistocène. Cette série qui est composée de graviers, de sables et d’argiles de couleur variable (rouge, jaune, blanche ou violette) recouvre une surface considérable de la côte au Mayombe. Ces formations surplombent celles du crétacé inférieur qui sont constituées : de marne, de calcaire et des grés de couleur variable.
N.B : Le site du projet est situé dans une zone basse.
Nous avons d’une part subdivisé le lit { savoir le lit mineur avec une
hauteur de 7,03 dm et le lit majeur avec une hauteur de 1,7m ; d’autre part, nous avons aussi les altitudes du projet et de ses extrêmes données comme suit :
Altitude |
||
TN |
Projet |
|
Gauche |
354,89 |
357,58 |
Milieu |
353,09 |
357,53 |
Droite |
355,14 |
357,48 |
Le pont que nous allons construire est au PK 14+500.
La coupe transversale de la route donne une largeur de 7m pour la chaussée. Pour la construction de ce pont, nous avons prévu d’ajouter une largeur de 1m de part et d’autre de la chaussée pour le trottoir et deux fois 0,50m pour le caniveaux
Le levé topographique donne pour le profil longitudinal une pente de 5%.
N.B. : la pente de chaussée dépend des matériaux utilisés
II.4. DONNEES GEOTECHNIQUES
II.4.1. Campagne de reconnaissance
La campagne de reconnaissance a consisté en l’exécution de quatre (4)
sondages au pénétromètre dynamique et deux (2) sondages à la tarière manuelle de type Hélix en raison d’un sondage par rive. Au niveau des deux rives, les sondages réalisés se répartissent comme suit :
Dans l’ensemble des sondages { la tarière manuelle, la profondeur d’arrêt
a été dictée par la présence des sols argileux durs. Seuls des prélèvements d’échantillons de matériaux remaniés ont été effectués pour des essais d’identification en laboratoire.
II.4.2. Résultats de la campagne de reconnaissance
L’ensemble des quatre (4) pénétrogrammes dynamiques obtenus du site
étudié de l’ouvrage sont donnés en annexes, dans les différentes planches Les résultats de ces sondages se présentent de la manière suivante par rive :
Rive droite (PD1 et PD2)
Les courbes pénétrométriques sont jointes en annexes, planches n° II à III.
D’une manière générale, les diagrammes pénétrométriques obtenus présentent une allure identique sur cette rive. On peut noter, de façon détaillée, la succession des horizons de terrain suivants :
Les résistances dynamiques de pointe Rd obtenues dans cette couche
donnent des pics oscillant entre 3,7 MPa et 10,0 MPa. Elles varient en moyenne entre 1,5 MPa et 2,0 MPa. C’est une couche peu { moyennement compacte.
Les résistances dynamiques de pointe Rd obtenues dans cette couche
sont très faibles et irrégulières. Elles varient en moyenne entre 0,5 MPa et 1,0 MPa. C’est une couche peu compacte.
Les résistances dynamiques de pointe Rd obtenues dans cette couche
augmentent rapidement en dents de scie avec la profondeur. Elles varient en moyenne entre 5,0 MPa et 10,0 MPa. C’est une couche moyennement compacte { compacte. ï‚· Rive gauche (PD3 et PD4)
D’une manière générale, les diagrammes pénétrométriques obtenus présentent des similitudes. On peut noter, de façon détaillée, la succession des horizons de terrain suivants :
Les résistances dynamiques de pointe Rd obtenues dans cette couche
de surface donnent un pic oscillant entre 3,1 MPa et 3.6MPa. Elles varient en moyenne entre 1,5 MPa et 2,0 MPa. C’est une couche peu { moyennement compacte.
Les résistances dynamiques de pointe Rd obtenues dans cette couche
sont faibles et irrégulières. Elles varient en moyenne entre 1,0 MPa et 1,1 MPa. C’est une couche peu compacte.
Les résistances dynamiques de pointe Rd obtenues dans cette couche
augmentent rapidement en dents de scie avec la profondeur. Elles varient en moyenne entre 6,0 MPa et 10,0 MPa. C’est une couche moyennement compacte { compacte.
D’une manière générale, les coupes lithologiques obtenues des
sondages montrent que les formations de surface constituant le site de l’ouvrage sont constituées des argiles latéritiques surmontant les sables limoneux à argileux.
La profondeur maximale des sondages est de 3,00 m. D’une manière détaillée, les coupes lithologiques des sondages par rive étudiée de l’ouvrage se présentent telles que :
T1
0,00 m à 1,40 m : Latérite argileuse rougeâtre ;
1,40 m à 2,40 m : Sable limoneux + galets; 2,40 m à 3,00 m : Sable argileux jaune.
T2
0,00 m à 1,30 m : Latérite argileuse rougeâtre ;
1,30 m à 2,50 m : Sable limoneux + galets; 2,50 m à 3,00 m : Sable argileux jaune.
Pendant l’exécution des sondages { la tarière manuelle, seuls des échantillons remaniés ont été prélevés pour des essais d’identification en laboratoire.
II.5. DONNEES HYDROGEOLOGIQUES
Au cours de la réalisation des sondages à la tarière manuelle, la nappe
phréatique n’a pas été mise en évidence.
II.6. ESSAIS EN LABORATOIRE
Lors de la réalisation des sondages à la tarière manuelle, des
échantillons de matériaux remaniés ont été prélevés en vue de la détermination en laboratoire des essais d’identification
II.6.1. Résultats des essais en laboratoire
L’examen des courbes granulométriques obtenues montre que les sous – sols du site du projet sont constitués des sables argileux (SA) et des graves argileuses (GA) selon la classification LCPC (classification centrale des ponts et chaussées). Ces formations présentent les caractéristiques suivantes :
Ømax = 8,00 mm (diamètre de maille)
% passant { 80μ = 13 { 53
II.7. ETUDE DES FONDATIONS
Cette étude indicative est orientée vers les fondations de type
superficiel.
Selon le DTU 13-12 de mars 1988, avec les résultats du pénétromètre dynamique, la contrainte ultime qu du sol d’assise d’une fondation de type superficiel est donnée par la relation suivante :
qu (ELU)= Rd/5 à 7 avec Rd = résistance dynamique moyenne du sol d’assise { la profondeur d’ancrage D
La contrainte admissible du sol d’assise d’une fondation superficielle sera donnée par la relation suivante : σs(ELS) = 1/2,8 x qu
A titre indicatif, les données géotechniques pour la construction de cet ouvrage sont les suivantes :
* Profondeur d’ancrage ou encastrement : D = 1,50 m sur le sol reconstitué ;
*Contrainte admissible du sol d’assise : σs(ELS) = 0,2 MPa = 2,0 bars
* Profondeur d’ancrage ou encastrement : D = 1,50 m sur le sol reconstitué ;
*Contrainte admissible du sol d’assise : σs(ELS) = 0,2 MPa = 2,0 bars
4.00 m de profondeur avec les paramètres suivants :
Les résultats des sondages et essais réalisés sur le site du projet de
construction d’un pont sur la rivière Poulou sur l’axe Dimonika -Makaba, dans le département du Kouilou, ont permis de mettre en évidence sur les six (6,00) mètres supérieurs des sous-sols constitués des argiles sableuses et des graves latéritiques argileuses de compacté telle que :
Au cours de la réalisation des sondages à la tarière manuelle, la nappe phréatique n’a pas été mise en évidence jusqu’{ 3.00 m de profondeur. Le niveau d’eau devrait se situer au-delà de 3.00 m de profondeur.
De ce qui précède, on peut suggérer à titre indicatif, les données géotechniques suivantes :
- Rive droite et Rive gauche
1) Fondations de type superficiel sur une grande semelle ou massif travaillant comme un radier général, en prenant soin de décaisser et reconstituer le sous – sol de l’emprise de la fondation sur une épaisseur de 1,50 m { partir de 3,00 m de profondeur avec un matériau de très bonne qualité qui peut être les blocs rocheux surmontés de la grave naturelle:
* Profondeur d’ancrage ou encastrement : D = 1,50 m sur le sol reconstitué ;
*Contrainte admissible du sol d’assise : σs = 0,2 MPa = 2,0 bars
2) Fondations de type superficiel sur une grande semelle ou massif travaillant comme un radier général posé sur les puits ou buses de diamètre égal à 1.00 m. Ces puits ou buses en béton armé seront foncés par havage et ancrés entre 4.00 m de profondeur avec les paramètres suivants :
La reconstitution des sous – sols sur chaque rive se fera avec du matériau de très bonne qualité qui peut être, soit un coussin des blocs rocheux surmonté d’une couche de grave naturelle mis en œuvre selon les règles de l’art.
La fondation suggérée ci – haut devant être réalisée selon les règles de l’art, il n’y a pas lieu de craindre des tassements différentiels préjudiciables { la stabilité de l’ouvrage.+
Afin d’éviter que les eaux pluviales ne s’infiltrent et ne stagnent sous les semelles de l’ouvrage, il faut prévoir un système adéquat d’assainissement autour de ce dernier capable de le protéger contre les tassements différentiels préjudiciables à sa pérennité ou durabilité.
II.8. CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX
Acier à haute adhérence (HA) : Fe E 400 ; fe = 400 MPa