CONCLUSION

La sécurité alimentaire ne peut être atteinte que par conjugaison de facteurs de production qui sont le capital, le travail et les ressources naturelles dont le principal est la terre.

La présente étude avait pour but d’analyser les stratégies de survie de ménages à faible revenu, à faible exploitation agricole et qui compte sur l’agriculture pour résoudre le problème de sécurité alimentaire.

Selon plusieurs études, les paysans dans les pays en voie de développement n'arrivent pas toujours à exploiter pleinement leurs potentialités techniques et/ou attribuent de manière inefficace leurs ressources productives (Bravo-Ureta et al., 1993 ; Thiam et al., 2001). Ce qui implique un faible niveau de productivité en Afrique. Cette productivité agricole est reconnue comme un des déterminants à la fois du bien-être des populations rurales et la croissance des économies des pays de l'Afrique subsaharienne (Block, 1994). Selon Eicher (1999), le secteur agricole ne peut assurer son rôle primordial de stimulant de la croissance économique, de générateur d'emploi et de fournisseur de devises à cause du faible niveau de productivité dans ce secteur. Ceci explique la grande importance de l'analyse de la productivité des exploitations agricoles familiales, non seulement pour la prospérité des populations rurales mais également pour la sécurité alimentaire.

Cette étude a été conduite auprès de ménages de trois groupements du Territoire de Walungu, dont la production agricole est la principale source de survie et dont les caractéristiques foncières sont telles que la taille est inférieure à un hectare.

Pour arriver aux résultats attendus, une enquête a été conduite auprès de ménage productrice pour apprécier leur conception sur l’avenir de la sécurité alimentaire étant donnée la pression qui s’exerce sur les ressources foncières.

Après analyses statistiques, les résultats suivants ont été obtenus :

• 60 % de ménages tirent les revenus sur les activités autres que l’agriculture bien que dépendant de l’agriculture pour la survie
• L’âge moyen des personnes impliquées dans l’agriculture est de 47 ans et cultivent le manioc, le maïs, la patate douce, la banane et le haricot.
• Parmi les sources de revenu, le petit commerce, la vente de produits animaux, le salaire contribuent largement à combler le vide alimentaire de ménage.
• L’insécurité foncière qui est à la base de l’insécurité alimentaire est attribuable à la démographie galopante, à la défaillance de la justice, au faible revenu de ménage et à la mauvaise répartition des terres.

En conclusion, la production agricole et la sécurité alimentaire sont dépendante de la taille de l’exploitation agricole. Ainsi les ménages agricoles à faibles superficies doivent, soit chercher un emploi rémunérateur pour couvrir leur besoin alimentaire par l’achat, soit changer les habitudes alimentaires, soit réduire le nombre de repas ou enfin réduire la taille de ménage pour diminuer la demande alimentaire