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INTRODUCTION

Un peu plus de 4 milliards d’hectares, presque un tiers de la surface terrestre, 80% de la biodiversité mondiale, une source de revenus pour plus d’1 milliard de personnes, les forêts sont une ressource inégalée à l’échelle planétaire (Anonyme, 2011 a).
La République Démocratique du Congo possède environ 145 millions d’hectares de forêts naturelles, soit environ 10% de l’ensemble des forêts tropicales du monde et plus de 47% de celles de l’Afrique. Ces forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation globale du climat au niveau de la planète (Benneker et al., 2012).
Ces forêts jouent également un rôle socio-économique important pour les personnes qui résident dans le bassin du Congo. Elles sont des sources d'approvisionnement indispensables pour près de 80% des habitants, qui y trouvent de multiples produits d'utilisation courante ; comme le bois, dont ils dépendent en tant que source d'énergie,… (Anonyme, 1986).
Les forêts congolaises sont actuellement à l’épicentre de pressions économiques énormes de la part de différents secteurs (Greenpeace, 2012) ; environ 70% de la population congolaise dépendent directement des ressources forestières (Benneker et al., 2012).
L’extraction du bois semble être la principale cause de dégradation des forêts, tant en Asie du Sud-Est, en Amérique latine qu’en Afrique. L’exploitation forestière contribue à plus de 80 % à la dégradation forestière en Asie du Sud-Est, à plus de 75 % en Amérique latine, contre environ 32 % en Afrique (Tchatchou et al., 2015). Le bois constitue la matière première la plus connue des forêts tropicales. Dans les forêts pluviales humides, on récolte du bois d’oeuvre de grande valeur ; il s’agit de bois utilisé pour la construction : charpentes, aménagements intérieurs, meubles et nombreux autres produits. Sur la quantité totale du bois d'oeuvre qu'ils produisent, les pays tropicaux en exportent en moyenne un quart (Anonyme, 1986).
L’exploitation artisanale de bois d’oeuvre dans certaines régions forestières de la RDC, apparait aujourd’hui comme un secteur porteur de services à la société notamment par l’approvisionnement de la quasi-totalité de marchés locaux en bois d’oeuvre. L’importance de cette activité pour la société mérite une attention particulière de la part des gouvernants pour mettre en place des mécanismes efficaces qui lui donneront les moyens d’une bonne gouvernance (Anonyme 2011 b).
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En effet, près de 90 % de l’exploitation forestière en RDC est à petite échelle, illégale ou informelle, destinée à approvisionner le marché domestique et les marchés régionaux (Sam, 2014). L’exploitation illicite des forêts est également opérée dans un but lucratif, la pauvreté des gens qui vivent en région forestière les oblige à détruire les ressources forestières pour obtenir de l’argent et du combustible (Anonyme, 2010).
Entre 0,3 et 0,5 million d’hectares de forêts est perdu ou dégradé chaque année en RDC, principalement à cause de l’exploitation forestière et minière illégale (Anonyme, 2014).
La déforestation s’observe ce dernier temps dans le territoire de Kalehe suite à non application des règles de gestion et de protection de l’environnement ; ceci se remarque d’avantage à Kalonge où le bois constitue la principale ressource économique, à Mbinga Sud où seuls les secteurs miniers et l’exploitation forestière sont actifs et, à Bitale où l’environnement ne cesse de subir des modifications dans le domaine de déforestation (APDE, 2009).
D’après la coordination provinciale de l’environnement, conservation de la nature et développement durable du Sud Kivu dans son rapport annuel de 2015 ; le bois scié prend un volume important dans le territoire de KALEHE, suivi de MWENGA et KABARE. Quant au flux en Bois scié, il se remarque que les postes de contrôle forestiers ont enregistré 3.055,76 m³ (soit 45,51 % de la valeur annuelle) au premier semestre 2015, alors qu’au deuxième semestre, ce pourcentage s’élevait à plus 9 % (CPCNDD, 2015).
Le présent travail a pour objectif général de contribuer à la protection des écosystèmes forestiers de la province du Sud-Kivu. Comme objectifs spécifiques, il cherche à quantifier la consommation du bois d’oeuvre dans la ville de Bukavu, d’évaluer la production de bois d’oeuvre dans Kalehe, d’estimer la surface déboisée suite à l’activité d’exploitation de bois d’oeuvres et enfin d’identifier les espèces en exploitation dans la production de bois d’oeuvre au niveau du territoire de Kalehe.
Outre cette introduction ce travail est subdivisé en trois grandes parties qui sont des chapitres : le premier chapitre passe en revue la généralité sur la forêt, le deuxième chapitre décrit les milieux d’études et la méthodologie enfin, le troisième chapitre présente et discute les principaux résultats obtenus. Une conclusion et quelques recommandations viendront clore ce travail.

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