Nous sommes au terme de notre travail intitulé « Conception, Etiologie et Thérapie des maladies mentales chez les Bafuliiru ».
En entreprenant cette recherche, nous nous sommes assigné comme objectif de relever la conception, l’étiologie et la thérapie des maladies mentales chez les Bafuliiru. Les hypothèses de notre travail sont :
L’interview nous a permis de recueillir les informations nécessaires. Cette interview a été appliquée aux vieux sages et tradipraticiens Fuliiru.
Après analyse et interprétation des résultats nous avons constaté qu’en face de la maladie mentale, le Mufuliiru cherchait toujours à définir le trouble, à découvrir l’étiologie et à proposer une thérapie.
Pour ce qui est de la conception de la maladie mentale, les informations recueillies prouvent que le Mufuliiru avait deux approches : approche organique et approche magique. Autrement dit, la compréhension et la genèse de maladie mentale chez le Mufuliiru se situaient au niveau de l’organisme, soma (approche organique) et aux esprits mauvais, démons (approche magique).
L’étiologie de la maladie mentale la société Fuliiru reste souvent rationaliste car pour elle rien ne pourrait entrer dans l’organisme de l’individu sans raison et positiviste en ce sens que tout ce qui entrait dans l’organisme de l’individu était démontré par des pratiques médicinales traditionnelles.
Le Mufuliiru devant la maladie et la mort qui sont des phénomènes naturels, la causalité se rapportait sur deux aspects :
Ainsi, on peut noter que l’étude de la causalité des maladies mentales dans la société Fuliiru reposait sur l’examen des champs étiologiques, sur la manière dont ces champs s’articulent entre eux.
Pour la classification, le Mufuliiru classait souvent la maladie mentale en 5 catégories entre autre : - IBOMBOSIRE ; - KIFUKUNI ; MIBAMBWE ; KULUGIRWA NO’MUKO ; ISIRE MENEMENE.
Pour la thérapie, chaque maladie après son diagnostic chez le Mufuliiru avait son soin approprié ou spécifique d’où il recourait beaucoup plus chez les tradipraticiens et que ces thérapeutes à leur tour utilisaient l’exorcisme et les fétiches.