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Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, nous décrivons la population d’étude, l’échantillon du travail, les techniques de récoltes des données et  leur traitement.

2.1. METHODES

Selon R. PINTO et GRAWITZ (1974, P. 228), la méthode est un ensemble des règles indépendantes de toute recherche et contenu particulier visant surtout les processus et de forme raisonnement et de perception rendant accessible la réalité à savoir.

D’après R. Descartes cité par F. Gilles et D. Philippe et repris par M. Muke (2011, p.19) la ‹‹ méthode››, est l’ensemble des règles certaines  et faciles, grâce auxquelles tous ceux qui les observent scrupuleusement ne supposeront jamais ce qui est faux, et parviendront, sans se fatiguer en efforts inutiles, mais en accroissant régulièrement leur savoir, à la connaissance exacte de ce qu’ils peuvent atteindre.

En ce qui concerne ce travail, nous avons recouru à la méthode descriptive.

1.1.1.   METHODE DESCRIPTIVE

Le but de cette méthode est de décrire de façon objective et systématique une situation. Les recherches descriptives ont une marque de grande valeur car elles décrivent la situation (réalité) sur le terrain.

Pour J.J.KAPENGA Cité par D.MALALA (2015, P.11), les recherches descriptives sont celles ayant pour objectifs la descriptive rigoureuse des caractéristiques d’une personne, d’une situation, d’un groupe ou de détermination des fréquences de certains phénomènes.

L’approche descriptive a pour objet de décrire de manière systématique les faits, les particularités, les intérêts et les événements. En effet, les études descriptives ont une marque de grande valeur, car, elles fournissent des vérités sur lesquelles certains jugements professionnels peuvent être émis. Elles aident le système d’enseignement à s’améliorer parce qu’elles fournissent des détails sur terrain.

1.2.             POPULATION D’ETUDE

Nombreux auteurs ont donné leurs points de vue sur ce qu’on appelle population d’étude.

Selon R. MAYER et F. QUETTELET (2005, P.14), la population d’étude est l’ensemble de tous les individus qui ont des caractéristiques précises en relation avec les objectifs de l’étude.

Selon A. L’AMOUREUX cité par J. CIRIMWAMI (2008, P.41,), la population d’étude est considérée comme étant un ensemble de tous les éléments auxquels on espère généraliser les résultats d’une recherche.

D’après le grand Dictionnaire (1983, p.8336), la population d’étude est l’ensemble d’habitants constituant un espace donne, une catégorie particulière sur laquelle le chercheur devra mener ses enquêtes ou c’est un ensemble d’individus soumis à une étude statistique.

B.FUNGAROHO (2011, P. 42) définit la population d’étude comme étant un ensemble fini ou infini d’individus ,animaux ou objets qui intéressent la recherche et dans lequel une partie est tirée comme échantillon. Elle est en d’autres termes l’univers d’enquête. Elle est finie quand on connait le nombre de tous les objets, animaux, personnes, qui la composent. Elle est infinie lorsqu’on ne connait pas exactement le nombre de ses constituants.

Notre population d’enquête est constituée du peuple Fuliiru qui est finie.

1.3.             ECHANTILLON D’ETUDE

Le chercheur étant dans l’impossibilité d’atteindre toute la population dans son entièreté, la prise en considération d’une partie représentative de cette population constitue pour lui un échantillon.

L’échantillon d’étude est défini selon C. JAVEAU cité par J.CIRIMWAMI (2005, P.19), comme l’ensemble des personnes à interroger et extrait d’une population plus large appelée population parent ou population mère.

Selon F. DEPELTEAU cité par B. MAGEZA (2013, p.22), l’échantillon est un sous ensemble d’éléments de la population de référence.

D’après D. MALALA (2015, P. 38), Un échantillon est un sous-ensemble d’individus ou objets prélevés dans un ensemble des références (population univers) pouvant comporter un nombre fini ou infini d’éléments (oiseaux, élèves, enseignants…).

Il y a deux catégories des techniques d’échantillonnage :

  • Techniques probabilistes : L’échantillonnage aléatoire simple, de hasard stratifie, en grappe ou faisceaux, systématique probabiliste, à plusieurs degrés.
  • Techniques non probabilistes : l’échantillonnage accidentel ou occasionnel, par quotas, par choix raisonne ou intentionnel, boule de neige, des volontaires.

Dans notre étude nous faisons recours à l’échantillonnage par choix raisonné ou intentionnel. Concrètement, nous avons posés les questions aux vieux sages et aux tradipraticiens Fuliiru qui savent l’étiologie et le traitement des maladies mentales car tout le monde n’est pas informé sur cette question.

1.3.1. Echantillonnage par choix raisonné ou intentionnel

En utilisant cette technique non probabiliste d’échantillonnage, le chercheur veut orienter sa recherche sur un type de phénomènes ou d’individus qui se distingue des autres par certaines caractéristiques. En effet, cette technique consiste à prélever dans l’univers (population) étudié les éléments qu’on suppose détenir l’information cherchée. La sélection des unités de l’échantillon ne se fait pas au hasard, mais après réflexion du chercheur qui décide que tel ou tel élément doit faire partie de l’échantillon. Pour opérer ce choix, le chercheur se base sur la connaissance qu’il a du milieu d’étude et du sujet. Cette méthode est très employée dans le sondage des opinions parce qu’elle a l’avantage de pouvoir porter sur des échantillons réduits et qu’elle permet d’obtenir les résultats rapides tout en disposant les moyens limites. Elle est souvent utilisée dans les recherches rapides qui n’exigent pas la représentativité.

Notre échantillon est constitué des sages Fuliiru et des tradipraticiens Fuliiru.

1.4.             TECHNIQUE DE RECOLTE DE DONNEES

Dans toute recherche et étude scientifique, le chercheur est obligé d’opérer un choix de l’instrument à utiliser pour qu’il atteigne les objectifs assignés. Il peut recourir à l’observation, à l’interview, à l’expérimentation, a l’analyse de documents, aux questionnaires, aux échelles d’attitudes, etc.

Selon E. FOULQUIE cité par D. MALALA (2015, p.38), Une technique est l’ensemble des règles indiquant les opérations à effectuer pour obtenir un résultat déterminé.

Nous avons procédé à l’enquête à l’aide de l’interview dirigée pour atteindre nos objectifs et vérifier nos hypothèses.

1.4.1.   INTERVIEW

Selon D. MALALA (2015, p.35-37), l’interview est une situation d’interaction essentiellement verbale entre deux personnes en contact direct ayant un objectif préalablement défini. Dans l’interview, le sujet interrogé répond essentiellement à des questions qui lui sont posées.

a.    Classification de l’interview

Selon les méthodes utilisées on distingue l’interview non structurée, l’interview dynamique ou non directive, la réflexion parlée, l’interview structurée ou l’interview dirigée.

  • Interview non structurée

Dans une interview non structurée, on laisse le sujet enquête aborder et développer comme il l’entend les thèmes proposés à partir d’une question très générale. On lui vient en aide simplement en lui demandant de s’exprimer le plus complètement possible par des encouragements des questions neutres en reformulant ce qu’il exprime.

  • La réflexion parlée

Ici le sujet est invité à formuler à haute voix les démarches de sa pensée pendant qu’il résout un problème. Cette technique permet d’étudier les processus mentaux dans leurs déroulements et d’identifier les causes de succès et des erreurs.

  • L’interview structurée ou dirigée

Elle sert à recueillir des informations d’une façon standardisée, car les questions sont préparées à l’avance et présentées dans un ordre invariable et les réponses étant notées immédiatement par le chercheur.

Selon le nombre des participants, on distingue ; l’interview individuelle et l’interview de groupe ou collective.

b.   Déroulement de l’interview

Lors que l’enquêteur se présente pour la première fois à quelqu’un pour récolter les informations, l’important est de créer un courant de sympathie et de compréhension, tout en restant naturel et sincère. L’enquêteur n’est pas là pour juger, car, le comportement de l’enquêteur influence profondément les réponses de la personne interrogée. C’est pourquoi, le chercheur est appelé à adopter une attitude non pas agressive, mais simple et digne qui inspire confiance. L’indiscrétion et l’attitude autoritaire provoquent des blocages et nuisent à l’enquête.

G.FERREOL  et PH. DEUBEL (1993, P.149), ajoutent que pour mener à bien ces échanges, un certain nombre de conditions doivent être réunies : établissement d’un climat de confiance, accessibilité de langage, motivation du répondant, contexte spatio-temporel… De temps à autre des ‹‹ relances›› peuvent s’avérer judicieuses, comme le procédé du ‹‹ miroir›› ou de ‹‹ l’écho›› : répéter un mot ou une expression est ainsi très souvent considéré comme une invitation à poursuivre l’idée exprimée. Il est également possible de faire ou de feindre l’ignorance (technique dite de l’ ‹‹ incompréhension volontaire››). Là encore, des distorsions liées au conditionnement verbal ou à des effets de prestige, de halo ou de conformisme peuvent se produire.

c. Administration du guide d’interview

L’administration de ce guide a consisté à lire question après question au sujet qui donnait des réponses précises  et claires. La majorité de nos sujets ne maitrise pas la langue française, nous étions obligés de traduire notre questionnaire en langue locale ‹‹ Kifuliiru›› afin de permettre à ce dernier de comprendre son contenu.

DIFFICULTES RENCONTRES

Dans l’élaboration d’un travail scientifique, le chercheur peut être buté à des obstacles.

Pour ce qui nous concerne, tout au long de notre investigation, nous avons rencontré des difficultés suivantes :

  • Le nombre minimum de vieux sages et des tradipraticiens à cause de la mort de ces derniers. Pour les trouver nous avons peiné car il a fallu les rencontrés dans des milieux très récurés.
  • Un bon nombre d’enquêtés étaient dans l’impossibilité de tenir la parole avec nous, même dans 10 minutes suite à leur état de santé et cela nous a poussé de retourner mainte fois pour voir s’il y a amélioration afin de causer petit à petit.
  • Certains tradipraticiens ont refusé de répondre aux questions de recherche ou de nous recevoir et ceux qui ont accepté, nous ont obligés de leur donner quelque chose car ils croyaient que nous sommes étions allez chercher leurs informations afin de devenir  aussi tradipraticiens.
  • Impossibilité d’atteindre certains villages à cause de l’insécurité.

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