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CONCLUSION GENERALE

L’étude avait pour objectif d’une part de caractériser le matériel végétal local afin de ressortir d’éventuelles variétés confondues sous un même nom ou des variétés identiques dénommées différemment selon les endroits et d’autre part de recueillir pour ces variétés des informations agronomiques utiles.

Pour y parvenir, un total de 46 cultivars les plus récoltés dans les principales localités productrices de manioc, ont été placés au champ dans un dispositif en blocs complets aléatoires.  Après 6 mois de végétation pour la partie aérienne et 12 mois pour la partie souterraine des cultivars, les observations des paramètres variétaux ont été conduites en se basant sur la clé de détermination utilisée par l’IPGRI.

Les résultats suivants ont été obtenus :

De 46 cultivars de départ, 46 variétés distinctes se seraient probablement individualisées.  Hormis que ces derniers nécessitent, pour être confirmées des variétés, études microscopiques supplémentaires, elles seront désormais définies par un certain nombre des caractères macroscopiques et phénotypiques comme le type de plante ; l’aspect et couleur des pétioles, des feuilles, de tige ; la forme et la couleur des tubercules…   Trois grands groupes se sont distingués à savoir celui composé de 5 variétés comprenant les plantes à types compact parmi lesquelles 2 (MM96/002 et Kanyunyi) ont des pétioles de couleur vert clair, le reste des variétés (Nakitamisi, Kris et M’Thomas) ayant des pétioles de couleur pourpre.  Le second groupe est celui comprenant des variétés dont les plantes ont un type ouvert parmi lesquelles Nabwihengeka, MM960157, Kamegera et Chizinduka ont des pétioles vert clair, Sawasawa, Nyarubona et Inconnue 3 des pétioles vert pourpre, Mulungu, Nakarasi et Kordima des pétioles rouges et 12 autres variétés (M’Bailo, Namavuta, Nambiyo, M’Bushanganya, Nabinzonza, Malioha, M’Jeannette, Namavutala, Bintalula, Nakasiro, Naunde, Kabumbo) des pétioles pourpres.  Le troisième groupe enfin, avec des variétés dont les plantes sont de type parasol parmi lesquelles M’Hana, Namuliro, Mulibwa, M’Mizinzi et B’Boni à pétiole vert clair, Mapendo, Senkanti, Pharmakina, Kakenyere, M’Meana, M’Vuama, Nalindimula, M’Bisembe et Mudibiri à pétioles pourpres et M’Mutara, Kashugi et Inconnue 1 à pétioles routes.

La teneur en matière sèches est autour de 35 à 45 % pour la plupart de variétés locales, ce qui correspond à un potentiel de production de cossettes de manioc de l’ordre de plus de 20 à 30 tonnes à l’hectare pour les variétés les plus productives.

La plupart des variétés ont été très sévèrement atteintes par la mosaïque.  Les variétés locales Mushikuzi, Mudibiri, Chizunduka et Nakarasi se sont montrées tolérantes à la mosaïque africaine du manioc par rapport à d’autres variétés locales.  Ces variétés locales affichent des potentiels de production considérables pouvant aller au-delà des variétés élites importées.  Il y a lieu de croire que le paysan continuera à les utiliser et à les garder jalousement parce qu’il les trouve bien plus productives malgré leur sensibilité à la mosaïque.

16 variétés ont été déclarées à faible teneur en cyanure, toutes les autres ont eu une forte concentration en cyanure.  Douze variétés ont présenté des racines tubéreuses douces contre trente quatre qui ont été amères.

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