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Chapitre VI: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le taux de mortalité a été réduit de plus de la moitié dans le monde mais constitue toujours un problème majeur de santé publique, passant de 90 à 43 décès pour 1 000 naissances entre 1990 et 2015. Selon un rapport de l’Unicef publié jeudi 10 septembre à New York, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans en RDC a baissé de 30% entre 2007 et 2014. Passant de 148 à 104 décès pour mille naissances entre 2007 et 2015.

Malgré cette baisse de la mortalité infantile, l’Unicef fait remarquer que la RDC enregistre un taux de mortalité infantile élevé

Elle fait partie du groupe des 6 pays qui, à eux seuls, enregistrent la moitié des décès des enfants de moins de 5 ans dans le monde. 

La RDC devrait donc fournir encore des efforts pour réduire la mortalité infantile

On estime donc que le fait d’investir dans la recherche pour mieux appréhender les causes de la mortalité infantile dans les zones rurales de la RDC, permettra au ministère de la santé publique et aux différents programmes d’intervention de mieux cibler le phénomène et d’être ainsi aptes à réaliser cet objectif. Barbieri (1991) souligne que «l’efficacité des programmes dépend en grande partie de la capacité à comprendre les processus responsables du niveau élevé de la mortalité des enfants dans le Tiers Monde »

Voilà pourquoi nous avons choisi mener une étude portant sur « LA MORTALITE INFANTILE DANS LA ZONE DE SANTE DE WALUNGU » a été menée au cours de la période allant du 28 juillet au 28 Mars

Fort de ces considérations, nous nous proposons dans cette étude de répondre à la question suivante: « quel est  le taux de mortalité infantile ainsi que ses causes dans la zone de santé de Walungu? ». Ainsi, nous nous intéressons aux facteurs prédisposant pour identifier parmi eux les variables qui sont à l’origine de la mortalité infantile à Walungu.

Hypothèses :

  1. Le taux de mortalité est élevé dans la zone de santé de Walungu
  2. Ce taux est associé à des multiples causes ainsi que de facteurs socioéconomiques et démographiques

Objectif général :

Est de montrer le  niveau de la mortalité infantile à Walungu tout en mettant en évidence les différentes causes, causes sur lesquelles les actions des décideurs politiques devraient porter afin d’améliorer davantage la survie des enfants de moins d’un an en RDC en général et plus particulièrement à Walungu.

Objectifs spécifiques:

  1. De calculer le taux de mortalité dans la zone de santé de Walungu
  2. Identifier les principales causes associées à la hausse de la mortalité infantile dans cette zone
  3. De proposer des pistes de solutions pour faire face à la mortalité infantile en RDC et à Walungu en particulier

 Pour atteindre ces objectifs, nous avons mené une étude transversale sur base d’un questionnaire standardisé auprès des accouchées rencontrées aux différentes structures de santé de la zone de santé de Walungu ainsi qu’à leurs concessions, les données ont été encodé à l’aide du logiciel Accesse et analyser en Epi-info 7 et SPSS.

Nous sommes aboutis aux résultats suivant :

  • Au total, 1262 enfants ont été concernés par cette étude avec une prédominance du sexe féminin 51,35% contre 46,12% du sexe masculin
  • L’espace inter génésique moyenne de plus de 2 ans avec une médiane de 26 mois (6-150)
  • Issus des mères jeunes dont l’âge médian de 25 ans (16 – 56)
  • Le lieu de naissance de ces enfants est majoritairement dans une structure de santé à 93,3% et Seulement 6,6% à domicile
  • Ces enfants ont été issus majoritairement d’une grossesse à terme 96,9% mais 0, 48% concernes les prématurés
  • Nous avons trouvés que le taux de mortalité infantile est de 43,57‰ proche de l’estimation du monde en 2015 qui de 43‰ selon le rapport de l’ONU en 2015 sur l’évaluation des ODD mais très basse par rapport celui de la RDC en 2014, soit 104‰ et 2007, 148‰.
  • la mortalité néonatale baisse aussi avec un taux de  22,12% (La mortalité néonatale précoce est  de 14,26 La mortalité néonatale tardive est de 7,92‰)
  • Cette étude montre que 47,89% de décès été survenu à domicile
  • Cette étude montre que l’espace inter génésique a une grande influence sur la mortalité (p=0,001) ; plus elle est inférieure à 2 ans plus le risque de décès augmente
  • Cette étude montre que Les garçons meurent plus que les filles mais la différence est limite (p=0,05)
  • L’âge de la mère ici n’a pas d’influence sur la mortalité dans étude malgré que la procréation précoce ou tardive influe négativement sur la survie de l’enfant selon la littérature
  • La prématurité est un facteur prédisposant à la mortalité que les grossesses à terme (p=0,000). Le risque relatif de décéder pour les enfants naissent à terme serait de 17,46
  • Cette étude montre que le paludisme est la première cause de la mortalité à Walungu soit 16,9% suivi :
  • La mort fœtale in utero à 12,68%
  • Des infections néonatales 11,27%
  • Des diarrhées –vomissement 9,86%
  • De septicémie 5,63%
  • D’asphyxie périnatale 4,23%
  • Autres causes 11,28%
  • 28,17% de causes restent inconnues

Au vu de ces résultats, nous fournirons certaines recommandations :

Malgré que le taux de mortalité baisse mais reste encore élevé, les efforts doivent être fournis avec la participation de tous pour continuer à combattre cette mortalité infantile

Certaines morts sont irréductibles quand elles sont de causes inconnues. Par contre les morts dues au paludisme,  à la prématurité, aux infections materno fœtales peuvent être diminuées. Pour réduire de façon sensible la mortalité infantile, deux voies s’offrent :

  • développer une médecine néonatale dans la zone de santé de Walungu ce qui suppose lacréation de structures d’accueil adéquates, un matériel deplus en plus sophistiqué, un personnel qualifié et ennombre suffisant, le développement et l’amélioration desmoyens et des conditions de transport du nouveau-némalade
  • mettre en place une politique de prévention pré et périnatale.

    Les stratégies consistent à :

  • dépister les facteurs de risque avant toute grossesse afinde prendre les mesures à leur encontre.

  • amener les gestantes par une action éducative à se rendreaux consultations prénatales

  • décentraliser les services obstétricaux afin que toutaccouchement soit suivi par un personnel qualifié aux
    différents niveaux du système sanitaire

  • de sensibiliser les gestantes pour pouvoir les amener à éviter les accouchements à domicile
  • lutter contre la prématurité en rendant obligatoires lesconsultations prénatales, seule occasion pour dépister les
    grossesses à risque, en diffusant l’application du coefficient de risque d’accouchement prématuré et en s’assurant que les gestantes observent vraiment le repos prescrit.
  • En outre, la création de petits centres d’élevage de pré-
    maturés annexés à chaque maternité permettra de prendre
    en charge ces nouveau-nés.
  • améliorer les conditions de vie de la population en
    matière de santé
  • L’éducation maternelle est un facteur qui exerce l’action la plus déterminante sur la mortalité néonatale, de même l’élévation du niveau de vie, en associant tous les leaders politiques et religieux

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