Nous voici au terme de ce travail qui a porté sur « la valorisation par des produits agricoles au Nord-Kivu : cas maïs ». La préoccupation majeure était de voir l’impact de la transformation du maïs produit localement en semoule sur la valeur ajoutée de la filière maïs mais aussi de voir si cette opération transformation pourrait être rentable.
Face à cette préoccupation, nous avions émis les hypothèses selon lesquelles cette activité de transformation des graines de maïs en farine de semoule permet d’améliorer la valeur ajoutée aussi bien au plan individuel qu’au niveau de la collectivité et cette dernière constituerait une activité rentable.
Mises à part l’introduction et la conclusion, ce travail a porté sur trois chapitres. Le premier chapitre a porté sur la revue de la littérature tant théorique qu’empirique, le second a abordé l’aspect méthodologique et enfin, le troisième chapitre a été consacré à la présentation et le calcul de la valeur ajoutée.
En effet, le premier chapitre a porté sur deux sections. La première a traité de la revue de la littérature où nous avons présenté quelques notions théoriques relatives à la transformation des produits agricoles et à l’investissement. Dans la revue empirique, nous avons donné les résultats de quelques études qui ont été déjà menées par nos prédécesseurs.
Le deuxième chapitre expose l’approche méthodologique. Ce chapitre était subdivisé en deux sections. D’une part, nous avons établi une présentation du milieu (province du Nord-Kivu) de notre étude et d’autre part, nous avons présenté la méthodologie décrivant toutes les étapes dès la collecte des données aux procédures de traitement des données par la statistique descriptive. C’est dans ce cadre que nous avions effectué un recensement des unités de transformation des graines de maïs en semoule et avons trouvé que les usines de transformation sont au nombre de quatre parmi lesquelles 2 sont opérationnelles et 2 autres ne fonctionnent plus suite aux contraintes financières.
Nous nous sommes focalisé sur les deux minoteries opérationnelles en vue de tirer les conclusions sur l’ensemble des minoteries mais compte tenu de la disponibilité des données et de la capacité productive, nous avions choisi uniquement la minoterie Bon marché qui nous a permis de mener à terme ce travail.
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Enfin, le troisième chapitre a porté sur l’analyse et la présentation des résultats. Pour répondre
à nos deux hypothèses de recherche, les données ont été traitées avec le tableur Excel pour
déterminer les différentes statistiques descriptives (Moyenne, Ecart-type, minimum et
maximum) et de mettre les données recueillies sous forme des graphiques. Pour clore, nous
avions utilisé la méthode des effets pour évaluer la valeur ajoutée afin de vérifier si cette
opération de transformation des graines de maïs en farine est rentable.
Les résultats de la statique descriptive nous montrent que la production totale dans tous les
territoires du Nord-Kivu est de 273.725 tonnes avec une moyenne annuelle est de 54.745
tonnes par territoire. Quant aux échanges avec le reste du reste (Rwanda et l’Ouganda), les
résultats nous montrent aussi que la quantité moyenne exportée est en moyenne de 23.498,8
tonnes par an équivalant presque à la moitié de la production des maïs et l’Ouganda achète à
elle seule 60,2% de la production transféré au reste du monde et l’écart type de maïs exporté
est 1161,6 tonnes pour le Rwanda et 2676,88 tonnes pour l’Ouganda. Ainsi, concernant les
importations, la province du Nord-Kivu importé en moyenne 7991,2 tonnes/an. Ceci nous
permet de noter que c’est une partie de la quantité exportée que le Nord-Kivu importe en cas
de baisse de la production et suite aux saisons culturales. En outre, nous avions trouvé aussi
que le prix d’une tonne des graines de maïs de 435$ à l’intérieur de la province du Nord-Kivu
alors qu’il est de 581,5$ à l’étranger.
Ensuite, les résultats de la valeur ajoutée montrent que la valeur ajoutée directe créée par la
transformation est de 2.337.870$, la valeur ajoutée indirecte de 4.743.000$ et la partie de la
VA transférée à l’étranger est de 39.299,7$. D’où la valeur ajoutée totale était de
6.976.470,3$ avec un ratio de la valeur ajoutée estimée à 66,2% qui était supérieure à celle
exige par le code des investissements (35%) en RDC et enfin nous avions eu un résultat net
positif de 6075437,3$ avec un taux de rentabilité de 47%. De ces résultats nous constatons
que nos deux hypothèses on été vérifiées et ces résultats nous permettent ainsi, de confirmer
ces deux hypothèses qui stipulaient que l’opération de transformation des graines de maïs en
farine de semoule permet d’améliorer la valeur ajoutée et constituerait une activité rentable.
Enfin, nous n’avions aucune prétention d’avoir réalisé une complète analyse sur la
valorisation par transformation des produits agricoles, notre étude n’ayant été effectué que sur
la transformation d’un seul bien de premières nécessités , une étude complète tenant en
compte de tous les biens de premières nécessités fructifierait plus rigoureusement les
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analyses du problème. Ainsi, nous restons ouvert à toutes les remarques et suggestions constructives.