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Chapitre I : LA REVUE DE LA LITTERATURE

Ce présent chapitre comprend deux principales sections : l’une traitant de la revue théorique et l’autre de la revue empirique sur la transformation des produits agricoles, cas du maïs.
Section I : REVUE THEORIQUE
Dans cette section, il est question d’abord de présenter les différents concepts clés ayant trait à ce sujet ; ensuite, de présenter les notions sur la transformation des produits agricoles et enfin, certaines notions sur la rentabilité et sur le coût.
I.1.1. Définition des concepts de base
I.1.1. L’Agriculture
Elle désigne une activité économique qui a pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel, généralement le sol, afin d’obtenir les produit végétaux, animaux utiles à l’homme en particulier ceux destinés à son alimentation (X., GREFFE, 2002)
Au temps physiocrate. L’agriculture était considérée comme la seule activité productrice, d’autres activités étant considérées comme stériles et, aujourd’hui, malgré l’expansion de l’industrie, elle reste d’une importance considération (surtout dans les pays en développement) qu’elle contribue, dans les exportations et la population qui vit grâce à elle est plus élevée (COMBEMALE, 2007)
I.1.1.2. Industrie
C’est un terme désignant à partir de XIXème siècle, les activités de transformation de la matière première en bien matériels, par opposition de l’agriculture et du commerce. L’industrie a des effets induits sur les autres secteurs (industries agroalimentaires et des services aux entreprise employant beaucoup de salarier) ainsi qu’en faisant profiter aux autres secteurs de ses gains et de productivité au travers de la baisse des prix industriels (J., STIGLITZ, 2003)
I.1.1.3. Le Développement
Il désigne une transformation d’une société dans le sens d’un progrès global. Le développement a des aspects économiques (croissance ; industrialisation ; salarisation ; hausse du niveau de vie), sociodémographiques (urbanisation ; réduction de la fécondité, hausse du niveau d’éducation ; politiques de sante), politiques et cultures(en matière de langue de communication ; etc.). Même si le mot est parfois utilisé dans un autre contexte
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développement d’un produit, s’applique principalement à des pays dits « en voie de développement » (P., Bezbakh, 2008)
I.1.1.4. Investissement
Un investissement est l’achat d’un bien matériel ou immatériel dont on entend un service durable. (Mémento de gestion financière, 1991-1993, p.127) en reprenant la citation de Helmut Schmidt « les investissements d’aujourd’hui sont les profits de demain et les emplois d’âpres demain », nous pouvons dire que l’investissement est à la fois source des profits à l’entrepreneur et la création des emplois à la population. En ce qui concerne ce travail, l’investissement se rapporte à l’utilisation des ressources naturelles (matières premières) disponible dans la province du Sud-Kivu dans le but de relancer ou améliorer le secteur industriel en mobilisant des capitaux privés et ou publics durant une période donnée.
I.1.1.5. Valeur ajoutée (VA)
Elle est la différence des biens ou des services vendus par un agent et celle des biens et services qu’il a consommés pour les fabriquer (ses consommations intermédiaires). En comptabilité nationale, la VA est définie comme le solde du compte de production des sociétés financières et non financières, des entrepreneurs individuels et des ménages qui veut un service de logement ; elle représente la valeur créée par un agent quand il transforme des produits (P., bezbakh, 2008).
I.2. Valorisation des produits agricoles1
En effet, au début et pendant plusieurs siècles, l’homme s’est longtemps contenté de consommer les fruits de terre sans aucune transformation technologique préalable. Avec la découverte du feu, l’homme a commencé à consommer de la nourriture cuite : mais il faudra attendre la révolution néolithique avec la découverte de l’agriculture pour assister aux premières transformations de l’agriculture de l’agriculture (la planification, le séchage, le salage des aliments et la fermentation des boissons).
Depuis lors des nombreux procédés de transformation ont été réalisées en vue d’obtenir les denrées périssables la conservation satisfaisante. Certains d’entre eux datent de plusieurs siècles voir des millénaires, mais la transformation à l’échelle industrielle est apparue vers la fin du 18éme siècle.
1 WWW.google.Com
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Les techniques de transformation se sont raffinées et modernisées considérablement au fur et à mesure du développement des autres sciences (physique, chimique et biologique) et de l’agriculture et depuis le début de la moitié de ce siècle passé, l’usage de l’engrais dans la conservation des aliments par irradiation s’est introduit et ne cesse de gagner du terrain dans les industries alimentaires et pharmaceutiques. La nécessité des procédés appropriés afin de permettre la consommation des denrées périssables aussi bien en période de paix qu’en période de crise et d’en assurer la distribution à n’importe quel point du globe a été incontestablement à côté du souci de création des nouveaux produits de moteur du progrès technologique dans le domaine de transformation des produits agricoles, végétaux ou animaux.
D’après Ph. Maine, avec les progrès de la médecine et de l’hygiène, le nombre d’habitant des pays sous-développés croît en général plus vite que la production agricole. Les nourrir et augmenter leur pouvoir d’achat sont des problèmes à peu près insolubles en l’absence d’un développement rapide de l’agriculture, lui-même étayé par celui de la transformation des produits agricoles dans les usines.
En effet, la farine de maïs constitue le produit de base de la population de la ville de Bukavu et pourra aider à cette population à la constitution de sa sécurité alimentaire.
I.2.1. formes de valorisation
On distingue 3 formes de valorisation :
- La valorisation par consommation locale
Le niveau de la demande des biens de consommation influence le niveau des investissements. Consommer ce qui a été produit localement peut favorise ou stimuler les investissements locaux pour exporter l’excédent.
L’absence de l’aspect de consommation locale de la production fait à ce qu’on parle de l’économie extravertie dans la plupart des pays en développement.
Pour que le développement économique d’un pays prospère, celui-ci n’a pas intérêt à focaliser sa politique agricole uniquement sur l’exportation ; mais aussi il doit adopter une politique de réduction pour la consommation locale. Ceci ne signifie pas que dans l’agriculture, on doit produire seulement des biens qui pourront être consommés uniquement dans le milieu rural.
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De ce fait, dans la situation de concurrence, une politique protectionniste s’avère nécessaire pour favoriser les produits locaux.
- La valorisation par transformation
Ici, il s’agit d’un certain traitement des produits agricoles (ou matières premières) avant leur destination finale, ceci permet d’en dégage toutes les utilisations possibles.
Dans ce travail il sera, par exemple, question d’estimer le profit qu’un cultivateur du maïs pouvait tirée de ses récoltes si, au lieu de vendre le maïs, il vend la semoule de maïs et met à profit les déchets pour volaille ou pour la fabrication des engrais. Ici, la semoule va d’abord lui procurer un revenu plus élevé que le maïs, mais aussi il va gagner un gain sur la vente de ces déchets qui dériveront de la transformation des matières premières utilisées. Pour cela, il faudra l’installation d’une petite industrie de transformation qui exige à son tour un certain appui au crédit ou la présence des détenteurs des capitaux pour réaliser ces installations, ce qui pourrez réduire, en fin de compte, les risques liés au caractère périssable des produits agricoles (Mwanasaka, 2014).
- La valorisation par commercialisation
Elle vise à éviter l’autoconsommation et à mettre des mesures et actions pour encourager les paysans à écouler leurs produit tant sur le plan interne qu’externe.
Sur le plan interne, il s’agit d’une mise des infrastructures (de transport et de communication, de stockage et de conservation, et une bonne organisation du marché) qui conduit, conditionne la commercialisation et la conception d’une politique de prix capable d’assurer un revenu consistant tout en tenant compte du pouvoir d’achat du consommateur.
Sur plan externe, il est question, d’une part, de faciliter les exportateurs désireux de présenter les produits agricoles du pays à l’étranger (allégement de taxes) et, d’autre part, défendre ces produits sur marché international (publicité, propagande amenée à l’étranger).
I.2.3.Valorisation des produits agricoles comme investissement
L’investissement est une variable clé de la dynamisation économique. A court terme, il est un élément crucial de la demande effective et ses fluctuations se transmettent à la production et à l’emploi par le biais du multiplicateur (keynésiens). A long terme, il forme les capacités de production et constitue la base de la croissance économique (selon le classique) (C-D.
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Echaude maison, 1995). Enfin, il permet d’innover, de lancer de nouveaux produits, d’enlever des barrières d’entrée.
I.2.3.1. Définition
L’investissement est un processus de production qui intègre des biens. Ce processus est défini précisément comme l’ensemble ordonne des activités d’une unité de production depuis l’investissement initial jusqu'à la vente finale du produit. Les biens d’investissement utilise sont des deux catégories :
- Les capitaux circulants(ou investissement en capital circulant) désignaient les biens intermédiaires (consommation intermédiaires) qui sont incorporés totalement dans un même processus de production ;
- Les capitaux fixes : l’investissement en capital fixe est l’achat de biens qui ne disparaissent que particulièrement dans un même processus de production (les bien en question sont des biens d’équipement : machine, immeuble,…). Par détérioration ou par obsolescence, les biens d’équipement perdent progressivement leur valeur. Pour la consommation du capital fixe, le remplacement de cette valeur par achat de nouveaux biens d’équipement destines à maintenir juste dans sa valeur initiale, le capital fixe, lequel est inclus dans l’investissement (capital) brut (la FBCF en comptabilité nationale) et exclu de l’investissement net en capital fixe qui représentent l’accroissement de la capacité productive de la firme (Collection O-D. Echaudemaison Op.cit., p16).
I.2.3.1. Financement des investissements
L’operateur de l’investissement est une dépense et, à ce titre, elle suppose des moyens de financement. Généralement, l’investissement est financé par l’épargne dégagée au préalable. Cette épargne peut être spontanée ou forcée.
L’épargne spontanée se traduit par deux formes de financement :
- Financement direct par l’émission d’actions et d’obligations ;
- Financement indirect par transformation bancaire de l’épargne des particuliers en moyens de financement.
L’investissement peut être financé en faisant appel à l’épargne forcée. Celle-ci est un transfert de l’épargne au bénéfice de l’investisseur par la réduction du revenu réel disponible. Pour la
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consommation des autres agents. Il s’agit notamment, de l’inflation, de l’impôt et l’autofinancement (ressources propre).
L’épargne traditionnellement considérée comme le préalable à l’investissement. En réalité, tout individu disposant d’un revenu en utilisant une partie pour la consommation présente et une autre est mise en épargne.
Dans ce dernier cas, l’épargne sera soit, retire du circuit économique (thésaurisée), soit investir en vue d’apporter plus de revenu dans le futur.
I.2.3.3. Les déterminants de l’investissement
I.2.3.3.1. L’accélérateur
Il établit le lien qu’exerce le niveau de la demande et des biens de consommation sur le niveau d’investissement. L’idée centrale du principe d’accélération est que les variations du niveau de la demande des biens de consommation provoquent de fortes variations du niveau des investissements. Bien plus, un simple ralentissement du taux de croissance de la demande de biens de consommation ne suffit pour provoquer une chute du niveau de l’investissement. (Collection C–D, echaudemaison, op.cit, p16).
I.2.3.3.2. La rentabilité
Elle détermine directement l’aisance financière des entreprises, et donc leur possibilité d’acheter des équipements sans s’endetter. Aussi l’évolution de la rentabilité constitue un indicateur des perspectives de rendement des investissements en projet. Lorsque la rentabilité globale s’améliore l’avantage d’investissement en projet sont perçus comme rentable.
Bref, une rentabilité qui augmente donne aux entreprises à la fois la possibilité et le désir d’investir. En revanche une dégradation de la rentabilité réduit la capacité à investir et décourage le placement de capitaux dans les équipements.
Ceci dit, tout comme le principe d’accélération, l’évolution de la rentabilité intervient de façon cruciale dans la décision d’investir.
Mesurer la rentabilité d’un projet d’investissement consiste à comparer les flux de recettes et des dépenses provenant des opérations d’investissement et d’exploitation. Il est tout à fait normal que tout projet quelle que soit sa nature, ait un taux de rentabilité espéré suffisamment élevé afin de pallier aux risques probables encourus par l’entrepreneur. La rentabilité d’un
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investissement s’expliquerait alors, dès lors que la somme de recettes réalisées serait
supérieure aux dépenses engagées.
L’évaluation de faisabilité d’un projet d’investissement revient donc à l’appréciation de sa
rentabilité ou mieux à sa capacité à générer des surplus par rapport au moyen
d’investissement.
Cette appréciation peut se faire selon l’optique commerciale, économique ou financière.
- La rentabilité commerciale
Elle est souvent exprimée par la marge commerciale en valeur absolue ou en pourcentage du
montant des ventes. Elle concerne, les seules entreprises qui revendent des marchandises ou
des produits et services qui ne subissent aucune transformation. Mais les autres entreprises
peuvent traduire cette rentabilité par le terme généralement utilisé de profitabilité qui ne rien
d’autre que le ratio entre le bénéfice après impôt et le chiffre d’affaire hors taxe.
Signalons qu’il est appelé rentabilité lorsqu’il s’agit du rapport entre résultat et chiffre
d’affaires ; il s’agit ici du montant des capitaux engagés ou celui des investissements. Elle est
en fait le rapport entre le résultat et le chiffre d’affaires ; d’où la relation mathématique
suivante :
Chiffre d'affaire
Résultat
Rc  (Heri, B., 2011)
- La rentabilité financière
La rentabilité financière est exprimée par le rapport entre le résultat à affecter et le capital
social. Celle-ci permet de renseigner les actionnaires sur l’état de leur situation financière.
C’est donc un rapport entre le bénéfice ou le résultat de l’entreprise (il s’agit ici de résultat à
affecter) et les modes de financement de l’entreprise ; le chiffre d’affaires. (M., Bazishula
2008)
Rf =
- La rentabilité économique
La rentabilité économique est obtenue en rapportant le résultat mesurant les performances
économiques de l’entreprise aux moyens mis en oeuvre. Ce résultat est soit l’excédent brut
d’exploitation, soit le résultat d’exploitation ; les moyens mis en oeuvre sont soit l’actif total
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soit la somme des immobilisations d’exploitation et du besoin en fonds de roulement d’exploitation. Cette deuxième solution nous semble préférable car elle précise les catégories d’actifs nécessaires à l’activité de l’entreprise.
Ré=
I.4. La transformation de maïs
Au moment de la récolté, la teneur en humidité du maïs est de 23 à 35%. L’action combinée de conditions climatiques défavorables (températures ambiantes élevées et forte humidité) et d’une trop haute teneur en humidité entraîne une avarie causée par le micro-organisme, les champignons et les insectes.
Cette détérioration peut être évitée totalement ou partiellement par un stockage approprié ou par la transformation du maïs en produit stockable. Presque toutes les méthodes traditionnelles de transformation du maïs en farine à l’aide d’un mortier, d’une pierre à moudre ou d’un moulin manuel, se ressemblent. Cependant, si le principe reste le même dans les grandes lignes, il peut varier en fonction de la culture et de la situation géographique.
La transformation du maïs en farine passe généralement par les étapes suivantes : après trempé la graine, elle est broyée sur une pierre à moudre ou dans un mortier afin d’extraire le son qu’on élimine totalement par vannage de la graine à intervalles réguliers. Elle est ensuite pulvérisée par broyage ou pillage pour une farine.
La transformation du maïs en produit fini acceptable implique un traitement préliminaire (nettoyage, triage, trempage, élimination de son, broyage et tamisage).
I.5. Technique de valorisation des produits agricoles2
La valorisation des produits agricoles est une stratégie qui consiste à faire augmenter la valeur attribuée à ceux-ci, soit par consommation locale ou soit par transformation ou encore par commercialisation comme on peut le constant la valorisation vise à crée ou dégager une valeur ajoutée (V.A) pour un bien quelconque.
La notion de valeur ajoutée reste l’élément important dans la stratégie de valorisation
2 www.googole.fr
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Si, dans un processus de production, la consommation intermédiaire est considérée comme les productions de l’état Brutus, la valeur ajoutée est obtenue par la formule : VA = production totale - la consommation intermédiaire c’est une valeur ajoutée directe dégagée.
Alimentaire afin de réduire les importations des produits de base et permettre à la fois l’accroissement des revenus les milieux ruraux. L’amélioration de l’approvisionnement des industries agroalimentaires première et, enfin l’élargissement du marché intérieure des biens de consommation courante.
I.6. Notions sur les coûts
L’étude de la rentabilité requiert la maitrise de la structure des coûts auxquels une entité serait confrontée. Il s’agit notamment de coût d’investissement, d’exploitation, du personnel, de consommations intermédiaires, de réparation et le coût de contributions et taxes.
I.6.1. Le coût d’investissement
L’investissement est considéré du point de vue économique comme l’acquisition d’un capital fixe c’est-à-dire une accumulation des facteurs physiques principalement des productions ou commerciaux, augmentant les potentiels économiques de l’entreprise et contribuant à ses fonctions spécifiques.
Un investissement bien planifié doit être en mesure de répondre aux objectifs fixés d’avance ou encore aux problèmes à résoudre.
Selon Pierre Conso (Cité par Heri B, 2011) l’investissement ou les dépenses d’investissement représentant le capital investi et ce dernier est mesuré par les dépenses d’acquisition y compris également les dépenses liées même à l’étude préalable et d’essais ainsi que tous les frais accessoires.
Ainsi, le coût d’investissement sera considéré comme le coût d’achat des moulins, lequel comprendra le prix d’achat du moulin, les frais liés au dédouanement et le coût de la mise en oeuvre. CI= CDA+FD+CMR
CDA : Coût Direct d’Achat qui comprend le prix d’achat et les frais accessoires d’achat.
FD : Frais de douane.
CMO : Coût de Mise en oeuvre.
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I.6.2. Le coût d’exploitation
Selon J.Y Capul (cité par M., NAMUSI, 2005), le coût d’exploitation désigne une dépense de l’entreprise nécessaire à la réalisation de la production. Les producteurs considèrent ce coût comme étant un ensemble de dépenses nécessaires à l’obtention d’une quantité donnée de produit. Le coût total est l’ensemble de dépenses qu’une entreprise doit engager pour atteindre un niveau de production donnée.
1° Le coût du personnel
Ce coût comprend l’ensemble de traitements fournis aux employés d’un véhicule.
2° Le coût de consommations intermédiaires
Ce coût occupe une large partie dans les dépenses engagées au cours de l’exploitation, il englobe les dépenses en électricité, en eau et l’entretien des machines.
3° Le coût de Réparation
Par réparation nous entendons le coût résultant des dépenses relatives au remplacement et / ou l’ajustement des pièces tombant souvent en panne sur le véhicule exceptées seules du moteur.
4° Le coût de contributions et taxes : comprend les contributions et taxes perçues par les services spécialisés de l’état et par certaines entités administratives décentralisées. En effet, la détermination du taux d’imposition.
Section II : REVUE EMPIRIQUE
Nous ne sommes pas le premier à aborder ce thème. Cette thématique a déjà fait l’objet de plusieurs recherches antérieures notamment :
BUSHENYULA R (2005) dans son travail portant sur l’évaluation des potentialités en production fruitière ,cherche à évaluer le potentiel de la production des fruits dans la province du Sud-Kivu, à identifier des méthodes locales de conservation et de transformation des fruits et à évaluer les revenus des ménages agricoles dans la production des fruits.
Il a abouti au résultat selon lesquels les coûts de production dans le territoire de Kalehe et Kabare est moins élevé d’autant plus que la main d’oeuvre est pour la plupart de fois familiale, alors qu’Idjwi et à Uvira cette activité constitue une affaire rémunératrice jusqu’à engager une main d’oeuvre extérieure aux ménages producteurs. Il trouve aussi que le prix des
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fruits varient avec la quantité saisonnière de récolté faisant une influence significative sur le revenu des paysans : pour lui, dans la saison de forte production le prix moyen et la quantité sont de 46,5$ pour 100 Kg d’ananas pour une production de 665 Kg, alors que pendant la période de faible production le prix moyen est de 66$ pour une quantité de 395 Kg procurée à l’approvisionnement.
Lusenge (2006) dans son analyse portant sur les déterminants de la productivité agricole au Sud-Kivu, a retenu spécifiquement deux produits (le maïs et le riz) et a utilisé la méthode des moindres carrées ordinaires. Il a abouti à la conclusion selon laquelle : l’accès à la terre, est une contrainte pour les paysans. Il montre en outre que le développement des compétences par les paysans à travers l’accès à la vulgarisation (pour le riz) et l’utilisation des semences (pour le maïs) est une source de gain de production pour les paysans.
NAMEGABE (2008), dans son travail de fin de cycle portant sur la problématique de l’importation de la farine de maïs : cas de marché de Kadutu, son inquiétude était de savoir les facteurs qui influent sur l’importation de la farine de maïs au détriment de la production locale. Utilisant la statistique descriptive et la méthode comparative. Il est arrivé aux conclusions selon lesquelles le prix de la farine maïs importée coûte plus cher que la farine produite localement et ce dernier est de mauvaise qualité par rapport à la farine importée.
Nicole B (2003), dans son travail portant sur un projet d’implantation d’une unité de transformation des produits agricoles (maïs, soja et sorgho) : cas de la plantation TSHELA à Bulenga a mobilisé un échantillon de 97 ménages tout en utilisant les méthodes fondées sur les critères d’évaluation d’un projet (fondées sur l’actualisation et non fondées sur l’actualisation). Les résultats de ce travail ont monté que le projet était rentable avec une VAN positive de 1116155$ ; un taux de rentabilité interne de 53%, la durée de récupération du capital investi était de deux ans et la RUMI de 4,56$.
AMANI (2011) a mené une étude sur l’analyse de la consommation de la farine de manioc et celle de maïs dans la ville de Bukavu. L’objectif était de voir si les ménages de la ville de Bukavu sont rationnels. Mobilisant un échantillon de 120 ménages et utilisant l’analyse corrélative et la régression simple, il a abouti aux résultats selon lesquels les ménages consacrent 56% de leur revenu à l’achat de la farine de maïs ; 44% à l’achat de la farine de manioc. Il nous a montré que l’élasticité prix de la demande de ces deux biens consommés
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(La farine de maïs et celle de manioc) était inversement proportionnel à la variation du prix
car εp  1
Il a trouvé qu’il existait une liaison positive de 32% entre la consommation de ces biens et les
revenus des ménages et a trouvé aussi une équation de régression positive de la forme
suivante : C= 18,95 +0,25XI
MUKAMBA M (2007) a mené une étude sur la production et la consommation locale des
produits agroalimentaires face à la mondialisation: Cas des produits vendus dans les supers
marchés et alimentations de la ville de Goma. Mobilisant un échantillon de 15 établissements
(Super marché) dans la ville de Goma. Il a abouti aux résultats selon lesquels 80% des
produits agroalimentaires étaient fournis potentiellement par les étrangers et 20% de ces
produits étaient fabriqués localement par les entreprises de la place, et c'était surtout dans la
pâtisserie (pain, cake, gâteaux,...). Pour lui, l’offre de ces produits était insuffisante par
rapport à la demande. Ainsi, il a trouvé aussi qu’une augmentation 1% du prix des produits
agroalimentaires vendus dans les entreprises enquêtées, par rapport au prix du marché pour
les mêmes produits entraînait une augmentation de la demande de 0,4% pour les produits
importés de 0,12% pour les produits fabriqués localement.
Frans Van Hoof (2012), dans son travail portant sur la mise en place d’un projet de
production, transformation et commercialisation des produits agricoles en RDC. L’objectif de
ce travail était de montrer les différents avantages d’un tel projet pour la communauté. Il a
abouti aux résultats selon lesquels que la récolte du producteur agricole est mal rémunérée,
c’est souvent dû au fait que tous les producteurs récoltent et vendent au même moment.
L’abondance des produits sur le marché provoque la chute du prix d’achat chez les
commerçants. Le phénomène peut être pire encore lorsqu’il s’agit d’un produit périssable
(fruit et légumes) et que le producteur n’a pas d’autre choix à part celui de vendre
immédiatement. Aussi, le produit récolté n’est parfois pas intéressant pour les consommateurs
car il nécessite un traitement préalable. Ses résultats montrent ensuite que les opérations des
transformations des produits agricoles récoltés permettent aux organisations paysannes
d’avoir le succès et cette opération constitue une activité rentable.
C., BUSIME (2012), dans son travail de fin de cycle portant sur la production de maïs dans la
plaine de la RUZIZI cas du groupement de KUBUNABO en territoire d’Uvira, son inquiétude
était de savoir les facteurs explicatifs de la production de maïs et les sous facteurs dans la
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plaine de Ruzizi. Il a postulé que la production était fonction de l’accès au crédit agricole, le niveau d’instruction de l’exploitant agricole, engrais, accès à la formation et la vulgarisation, la lutte contre les maladies, la grandeur du champ, la taille du ménage, le coût du capital influencerait positivement ou négativement la production. Il a mobilisé un échantillon de 76 ménages exploitants agricoles de maïs et a fait recours à la fonction de production de type Cobb Douglas vue son importance sur la production agricole et a utilisé la statistique descriptive et la statistique de Khi-deux.
Les résultats de la statistique descriptive ont montré que sur 76 ménages enquêtés, seuls 89,5% ont accès au crédit agricole, 64,5% des paysans n’ont pas franchi le niveau de l’école primaire et 52,6% des ménages enquêtés n’utilisent pas les engrais chimiques. Il a trouvé aussi que la production moyenne était 594,0789 kg avec un maximum de 1200 kg et un minimum de 50 kg et un écart-type de 348,135 kg.
En appliquant le test d’indépendance de Khi-deux, il a trouvé que la taille des ménages, l’accès au crédit agricole, le niveau d’instruction et la localisation n’influencent pas significativement la production de maïs, mais seules les variables la grandeur du champ, l’utilisation de l’engrais et l’accès à la vulgarisation et à la formation, le coût du capital et la lutte contre les maladies influencent positivement la production de maïs.
Il se remarque néanmoins que les sujets focalisés sur les problèmes de valorisation des produits agricoles sont peu nombreux.

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