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CHAP II : MILIEU D’ETUDE ET CADRE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, nous nous appesantirons d’une part sur la présentation de la province du Nord-Kivu et d’autre part sur la méthodologie du travail.
II.1 LA PRESENTATION DE LA PROVINCE DU NORD-KIVU
I.1.1. Situation géographique
Située à l'Est de la RDC, la province du Nord Kivu occupe 2,5% de la superficie du pays, soit 59.483km2. Elle est limitée au Nord Est par l'Ouganda, au Sud Est par le Rwanda, au Nord et à l'Ouest par la province orientale, à l'Ouest par le Maniema et au Sud par la province du Sud Kivu. La province du Nord Kivu a 4 saisons : deux humides (mi-février à mi-juillet et mi Août) et deux sèches (mi février et mi juillet à Août). Les températures moyennes annuelles varient entre 15°c et 23°c selon la région et en fonction de l'altitude qui varie de 800 à 5.118 m pour le sommet de RWENZORI.
I.1.2. Organisation politique et administrative
La province est dirigée par un gouvernement provincial avec à sa tête un gouverneur assisté d'un vice-gouverneur, tous deux élus par l'Assemblée provinciale. Le gouvernement provincial compte 10 ministères provinciaux nommés par le gouverneur, dont voici certains de ces ministères :
 Administration du territoire, sécurité et justice ;
 Agriculture ;
 Développement ;
 Environnement,
La province a comme chef lieu la ville de Goma qui forme avec Beni et Butembo les 3 villes du Nord Kivu. Le milieu rural comporte 6 territoires (Beni, Rutshuru, Lubero, Masisi, Walikale et Nyiragongo).
I.1.3. Les infrastructures du transport.
Un des problèmes de la RDC est de la province du Nord Kivu en particulier, est l'insuffisance et l'état de délabrement des infrastructures de transport qui rendent difficile la circulation des
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personnes et des biens. Les routes sont en mauvais état car elles ne sont plus entretenues. Mais, ces dernières années, certaines routes ont été réhabilitées notamment les routes nationales 2 et 3.
Le Nord Kivu compte un aéroport international à Goma et 22 aérodromes et des pistes d'atterrissage appartenant à l'état ou à des privés. La province compte des voies navigables sur les Lacs Kivu et Edouard ainsi que sur les rivières de Rutshuru , de Rwindi, de SEMULIKI, d'OSSO et de LOWA.
I.1.4. L’économie du Nord-Kivu
L’économie de la province du Sud-Kivu, comme toute économie des pays en développements tributaire de la matière première. En effet, le quasi absence du secteur secondaire se justifie par insuffisance des industries agroalimentaires. Cela ne fait que l’image d’une économie nationale en panne. Reflétant ainsi une économie de sous-développement. Le peu d’industries de transformation, et les nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) ont des activités très faibles. En revanche, on observer un progrès remarquable dans le secteur tertiaire, notamment le commerce, la construction des hôtels, et l’enseignement supérieur et universitaire.
Par conséquent, la province se trouve dans un état de dépendance prononcée des pays voisins (Rwanda et Uganda) en important des produits industriels ou manufacturés, voire certains services de base. Et cela, malgré sa production énorme des matières premières reparties sur l’ensemble de son territoire.
Il convient de noter que les guerres répétées dans la province du Nord-Kivu ont accéléré la dégradation de la structure économique : la baisse des revenus et des exportations.
I.1.4.1. Les productions agricoles
Les productions agricoles disponibles sons divers, mais un accent sera particulièrement mis sur les produits vivriers en prenant le cas du maïs.
Pour présenter les productions agricoles de la province, nous prendrons en considération la part du maïs dans production vivrières, sa contribution dans les importations des produits dérivés du maïs, notamment la semoule.
Les importations des produits dérivent du maïs notamment la semoule. En prenant la production totale (tableau 1) nous avons :
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Tableau n° 1 : production totale du secteur traditionnel en produits vivriers
Année
Produit(en tonne)
2009
2010
2011
2012
2013
Haricot
86714
44692
58296
551804
540761
Maïs
56831
46769
43814
59237
67074
Manioc
953690
94845
1137254
2441380
2340612
Pomme de terre
28963
34785
19206
85380
96139
Riz
30949
79390
88168
102442
110554
Source : rapports annuels 2009-2012 de l’inspection provinciale de l’agriculture
Ce tableau nous montre comment la production des produits vivriers a évolué au courant de l’année 2009 à 2013
Tableau n°2. Importance des produits d’origine agro-industrielle
Produit importé
Production annuelle (en tonnes)
2009
2010
2011
2012
2013
Farine de froment
11673
233692
13753
14671
15449
Huile végétale
5210
25649
37766
56787
31309
Maïs
2955
2515
2893
3417
4999
Riz
3652
4380
2829
3054
3931
Semoule de mais
4000
3464
4600
3433,9
3987
Source : Statistique de la DGDA, 2013
Notons d’après le note du programme alimentaire mondial, la province du Nord-Kivu importe chaque mois 25.000 tonnes des graines de mais et cela pour des raisons humanitaires. Il faut aussi de partenaire avec les minoteries du Nord-Kivu pour la transformation de maïs en semoule qui sera distribuée aux déplacés internes
I.1.4.2. L’Industrie du Nord-Kivu
Rappelons que l’industrie consiste en une transformation des matières premières en produits finis.
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Ce processus de transformation parait comme palier important sur lequel l’Economie peut se baser pour sa croissance, car beaucoup de produits agricoles ne peuvent être valorisés que par un certain un traitement. Celui-ci permet d’en dégager toutes les utilisations possibles et éviter les gaspillages :
L’industrie de transformation est d’autant plus importante que beaucoup d’autres produits agricoles nécessitent un traitement préalable pour que l’agriculture en tire un profit maximum.
Parler de l’industrie au Nord-Kivu, revient à présenter les organisations dont les missions et de promouvoir l’industrie sur l’étendue de la province du Nord-Kivu. Ces organisations sont le fonds de promotion de l’industrie (FPI) et la division provinciale de l’industrie, petites et moyenne entreprise, et Artisanat (IPMEA).dans le même cadre, les usines des transformations du maïs seront identifiées.
1.1.4.2.1. Le Fonds de Promotion de l’Industrie (F.P.I)
Institués par l’ordonnance n°89/171 du 7 Août 1989. F.P.I est une entreprise publique à caractère économique et financier qui a pour mission de relancer l’industrie Congolaise en soutenant les industries existantes : promouvoir les nouvelles industries, les petites et moyennes entreprises, et l’intégration industrielle. Il assure également la relance des activités de recherche appliquée qui permet de développement et l’amélioration de l’industriel.
Le F.P.I a comme objectifs : la mise en place d’un tissu industriel concourant à la valorisation des ressources locales, la réduction de la dépendance de l’économie vis-à-vis de l’extérieur par la production des matières premières destinées aux industries locales et ders productions finis concourent aux biens importés : la promotion de l’exportation des produits industriels.
La source principale de F.P.I est la taxe dénommée « taxe de promotion de l’industrie » celle-ci a été instauré lors de la création du F.P.I et est perçue à intérieur sur les opérations. De vante effectuées en RDC. Cette taxe de promotion de l’industrie permet de financer des industries part crédits, on applique un taux financier de 100% du montant par an, qui est un taux directeur de la banque centrale au quel on ajoute quelque frais de commission d’étude (30% du montant de financement) : une commission supervision de 20% : un impôt sur chiffre d’affaire de 80% de commission. En cas du non remboursement du financement, des intérêts moratoires de 100% du montant par mois seront payés.
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1.1.4.2.2. Division provinciale de l’IPMEA
L’IPMEA est une institution étatique (publique) et a comme objectif de promouvoir l’industrie locale en faisant un suivi du fonctionnement d’industries de la place rendu possible par la récolte des données statistiques annuelles sur l’état économique de ces industries. L’IPMEA et la FPI sont deux institutions interdépendantes. La première identifie les entreprises susceptibles d’obtenir un financement et propose des suggestions à la deuxième. Celle-ci affecte les fonds selon des besoins réels identifies.
Tableau N°3. Représente la liste de minoteries au Nord-Kivu
Celle-ci est essentiellement implantée dans la ville de Goma.

Dénomination
Forme juridique
Adresse
Genre d’activité
Etat
01
Ets Bon marché
SPRL
HIMBI
Fabrication semoule
Opérationnelle
02
ETS AKIPHAR
SPRL
HIMBI
Fabrication semoule
Non opérationnelle
03
Minoterie Serufuli
SPRL
KYESHERO
Fabrication semoule
Non opérationnelle
04
Minoterie maman Nasonga
SPRL
Fabrication semoule
Opérationnelle
Source : Rapport de l’IPMEA, 2013
A ces minoteries, nous pouvons ajouter aussi les nombres de moulins de farine ordinaire de maïs.
I.1.5 La population
Estimé à près de 4,5 millions d'habitants en 2012 contre près de 2,4 millions, il y a 20 ans, la population de la province du Nord Kivu représente environ 8% de toute la population de la RDC. La population est essentiellement jeune (79,2%) et très peu urbaines (20,8%). La population urbaine de la province représente seulement 5,5% des citadins du pays. (Division provinciale du Nord-Kivu de statistique, 2012)
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II.2. METHODOLOGIE
L’élaboration d’un travail scientifique requiert plusieurs préalables dont le plus important est le recours aux outils susceptibles de faciliter et d’analyser les données sans lesquelles nous ne saurons pas mener notre investigation. (M., YALI., 2007)
II.2.1. Méthodes
Pour confectionner ce présent travail nous avons appliqué les démarches suivantes :
La méthode explicative : Elle nous a permis l’interprétation de résultat et de faire ressortir les éléments marquants favorisant la transformation du maïs dans la province.
La méthode des effets a permis d’estimer la valeur ajoutée liée à la transformation du maïs en semoule.
La méthode statistique : Elle nous a permis de quantifier les données disponibles et les présenter sous forme des tableaux
La méthode analytique : Elle nous a permis d’analyser les résultats obtenus avant de tirer des conclusions objectives et utiles.
II.2.2. Techniques
Dans la réalisation de ce travail, nous avons utilisé plusieurs techniques telles que :
La technique d'analyse documentaire nous a aidé à l'interprétation de différents documents consultés tout au long de notre recherche tels que : les ouvrages, rapports, cours, mémoires,...
La technique d’entrevue qui a favorisé les entretiens avec les responsables de différentes minoteries et divisions concernées.
Technique du questionnaire : Selon M. GRAWITZ (1974, p717), le questionnaire d’enquête est défini comme un moyen de communication essentielle entre l’enquêteur et l’enquêté. Il est l’outil par lequel le double but de l’entretien doit être atteint : d’une part motiver, inciter l’enquêté à parler à donner son opinion, d’autre part d’obtenir des informations adéquates pour l’enquêteur. Ainsi pour administrer notre questionnaire d’enquête, nous nous sommes rendus auprès des responsables de différentes entreprises, divisions concernées ainsi qu’aux producteurs de maïs.
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II.2.2.1. Technique des collectes des données
Dans le cadre de ce travail, les entreprises transformatrices des graines de maïs farines en semoule dans la province du nord ont constitué notre source des données.
Ainsi, nous n’avons pas procéder à un échantillonnage, mais a un recensement des minoteries de la province du Nord-Kivu.
La province du Nord-Kivu compte 4 minoteries dont 2 sont opérationnelles et 2 non opérationnelles. Nous allons nous appuyer seulement sur ces deux minoteries qui sont opérationnelles.
II.2.3. Technique de traitement des données
Deux techniques principales ont été utilisées pour collecter les données : la stastique descriptive et le calcul de la valeur ajoutée par la méthode des effets dans le but de dégager le ratio de la valeur ajoutée ainsi que le calcul de la rentabilité par l’analyse du résultat net d’exploitation de la rentabilité
II.2.3.1 Statistique descriptive
Le traitement mathématique et statistique de ces données récoltées permettra de calculer la production moyenne des graines maïs et semoule au niveau local de la province du Nord-Kivu qui va être comparée aux exportations et aux importations de ce même produit.
Ainsi, nous avons utilisé la méthode des effets afin de voir si la transformation des graines de maïs en farine procure-t-elle une valeur ajoutée à ces produits.
II.2.3.2. La méthode des effets
Cette méthode consiste à calculer la rentabilité économique d’un projet d’investissement. Elle détermine la valeur ajoutée (VA) dans l’économie du milieu concerné (MORICHO N., 2009). La VA est calculé par la formule suivante :
VA= Production-Consommation Intermédiaire.
Pour ce cas ci, la production sera l’ensemble des recettes réalisées en vendant la farine (la semoule) obtenue à partir des graines de maïs qui subissent la transformation. Et la consommation intermédiaire est la quantité de maïs utilisée pour obtenir la semoule.
La valeur ajoutée totale dans l’économie du milieu donné est obtenue à partir de la formule ci-après : VA=A+B-C-D où
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A est la VA directe créée par le projet donné.
B est VA indirecte, c’est-à-dire, celle créée par les entreprises auprès desquelles le projet
achète les biens et services.
C est la diminution de VA résultant de la suppression des activités économiques auxquelles le
projet se substitue.
D est la partie de VA transférée au reste du monde.
Pour ce faire, le ratio de la valeur ajoutée est le rapport entre la valeur ajoutée totale sur le
volume de production.
En bref, la méthode des effets nous a permis d’évaluer la valeur ajoutée
II.2.3.4. Calcul du résultat net d’exploitation
Le résultat net3 c’est la capacité d’une entreprise à générer la rentabilité. Il se compose des
résultats d’exploitation, financiers, et exceptionnels auxquels il faut retirer les impôts. Le
résultat net ce qui reste de la valeur ajoutée diminue de l’ensemble des charges (charges du
personnel, contribution et taxes, charges financières, dotation aux amortissements et
provisions) que l’entreprise supporte.
D’où le RN = VA- charges du personnel + Contributions et taxes+Intérêts payés + dotations
aux amortissements et provisions.
III.2.3.5. Calcul du taux de rentabilité nette
Le taux de rentabilité4 nette exprime la rentabilité de l’entreprise en fonction deb son volume
d’activité, c’est un indicateur de profitabilité de l’entreprise. Il permet d’estimer le résultat
futur de l’entreprise en fonction de la variation de son volume d’activité mesure par son
chiffre d’affaire.
Il se calcule de la manière suivante :
Taux de rentabilité nette= *100
chiffred 'affaire
Résultatnet
3 WWW. Zonebourse.com
4 WWW. Zonebourse.com
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II.2.4. Présentation des outils de collecte et de traitement des données
Pour collecter les données, nous avons utilisé un questionnaire d’enquête. Ce dernier a tenu compte des études antérieures et des objectifs de notre recherche. Nous avons également utilisé deux types de questions : les questions fermées et les questions ouvertes. Les questions ouvertes ont été essentiellement utilisées pour découvrir la sensibilité ou l’opinion de nos enquêtés sur tel ou tel élément (par exemple, quel est le nombre d’employés qu’une minoterie dispose ? A quel moment avez-vous commencé vos activités ? Quelle est quantité de semoule que vous vendiez journalièrement Etc.). Les questions fermées ont été, quant à elles utilisées pour capturer des éléments répondant aux endroits où l’entreprise s’approvisionnent les matières premières (par exemple, d’où proviennent les graines de mais que vous utilisez dans votre entreprise ? Il vous est arrivé de fois d’aller acheter les graines de maïs à l’Etranger ?,....). Ce questionnaire utilisé comportait deux parties suivantes :
- Les questions d’ordre général et de présentation (nom de l’entreprise, date de création, siège social, etc.) ;
- Les questions liées aux activités de l’entreprise en question (la capacité productive d’une machine, la production journalière, le montant moyen du chiffre d’affaire journalier, etc.).
Les traitements des données ainsi collectées ont été faits en utilisant seulement le tableur le tableur d’Excel. Le tableur Excel nous a servi dans le dépouillement des données et par la suite quelques statistiques descriptives ont été obtenues telles que la moyenne, l’écart-type, le maximum et le minimum et ont été utilisées pour l’analyse et nous permis aussi de construire les graphiques.

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