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CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION

Le tableau 3 présente le sexe de l’interviewé et le sexe du chef de ménage

Tableau 3.  Sexe de l’interviewé et sexe du chef de ménage

Sexe de l’interviewé

Total

Sexe du chef de ménage

Total

féminin

Masculin

Féminin

Masculin

Groupement

Bushumba

10

10

20

1

19

20

Irhambi-katana

12

8

20

4

16

20

Lugendo

12

8

20

2

18

20

Total

34

26

60

7

53

60

56,7%

43,3%

100,0%

11,7%

88,3%

100,0%

Départ le tableau 2, on remarque que les personnes interviewées étaient majoritairement constituées des femmes. Cela étant, les activités des champs de manioc ainsi que de manioc-haricot associés, bref toutes les cultures vivrières, sont principalement réservées aux femmes.il est établi que, ce sont des cultures avec un sacrifice de temps plus élevé comme le caféier, théier, bananier...auxquelles les hommes se sacrifient de plus et en cas d’utilisation d’une main d’œuvre louée, ce sont des femmes qui les accompagnent au champ (Jules et.al, 2014). On remarque que seuls 11,7% de ménages sont chapeautés par les femmes

Le tableau 4 présente les résultats sur l’état civil des cultivateurs des maniocs

Tableau 4. État civil des enquêtés

groupement

Etat civil

Total

célibataire

divorcé

Marié

Veuf

Veuve

Bushumba

1

0

16

0

3

20

Irhambi-katana

0

0

18

0

2

20

Lugendo

0

1

16

2

1

20

Total

1

1

50

2

6

60

1,7%

1,7%

83,3%

3,3%

10,0%

100,0%

 Du tableau 3, il est indiqué que les personnes concernées par l’interview étaient constituées des hommes et des femmes. S’agissant de leur statut, on remarque que la majorité était constituée des mariés, suivi des veuves puis des veufs, divorcés et enfin des célibataires.

Le tableau 5 présente les résultats sur le niveau d’instruction de chef de ménage

Tableau 5. Niveau d’Instruction du chef de ménage

Instruction du chef de ménage

Total

aucun

Primaire

secondaire

Supérieur

Groupement

Bushumba

10

4

4

2

20

Irhambi-katana

8

10

2

0

20

Lugendo

10

8

2

0

20

Total

28

22

8

2

60

46,7%

36,7%

13,3%

3,3%

100,0%

Le tableau 4 indique, le niveau d’étude des chefs de ménage est bas suivant la répartition PNUD, (2009), si bien que 46,7% représente le pourcentage de ceux qui n’ont pas été à l’école, seul 36,7% des ménages enquêtés a atteint un niveau d’étude primaire, une faible proportion soit 13,3% a atteint le niveau d’étude secondaire et 3,3% les études supérieures, en effet, on constate que la gestion de manioc est entre les mains des personnes analphabètes. La littérature signale qu’il existe des corrélations positives entre le niveau d’éducation et l’adoption des nouvelles technologies. Il est donc établi que les familles dont les membres ont un niveau d’étude élevé ont l’habileté de rechercher les améliorations de leurs méthodes et modes de gestion que ceux des ménages dont les membres possèdent un niveau bas d’éducation (PNUD,2009).

Le tableau 6 suivant représente le régime foncier

Tableau 6. Régime foncier

 Régime foncier

Total

Aide

champs propre

Communauté

Emprunt

Gouvernement

Location

Métayage

Groupement

Bushumba

3

1

3

13

2

10

8

40

Irhambi-katana

3

1

3

6

2

11

14

40

Lugendo

3

5

4

9

3

15

 1

40

Total

9

7

10

28

7

36

23

120

 Du tableau 6, il est signalé   que le système de location de terre occupe 30% indiquant que c’est le système le plus usité par les paysans de ces groupements. Le contrat foncier locatif entre deux cultivateurs, donne droit d’usage d’un terrain pour une courte période allant d’une a deux saisons. De ce fait les ménages doivent gérer la diversité variétale et la conserver sur les terres qui ne leurs appartiennent pas, conduisant à une récolte prématurée des tubercules et de feuilles réduisant ainsi le rendement par hectare (ANONYME, 1987). Seulement 5,8% ont des champs propres.

Le tableau 7 suivant présente les couleurs et types de sols

Tableau 7. Couleur et type des sols 

Type de sol

Total

Couleur de sol

Total

Chivu

Kanombe

Brune

Grise

Noire

 Groupement

Bushumba

19

1

20

1

0

19

20

Irhambi-katana

19

1

20

1

4

15

20

Lugendo

11

9

20

9

0

11

20

Total

49

11

60

11

4

45

60

Ainsi le tableau 7, marque que les grandes variations locales des sols résultant des différentes roches-mères (surtout basalte, couches de laves, cendre volcanique), suivant l’âge du sol et le relief la plus grande superficie du sol   est occupée par une terre brune, noire et grise qui est généralement très profonde, lourde et argileuse mais fertile.  Elle s’est développée surtout sur des substrats volcaniques.  Une autre sous-région, la presqu’île vers Birava et Lugendo, sur les roches d’origine sédimentaire, dispose d’un sol de moindre qualité pauvre en humus et d’une couleur ocre-rougeâtre. Dans le groupement de Katana domine les ferralsols, partiellement mélangés avec des lithosols et des sols hydromorphes. Ces sols contiennent souvent beaucoup d’argile  qui  les  rend  lourds  avec  une  moindre  capacité  d’absorption  d’eau ce qui limiterait les paysans quant à la culture du manioc qui préfère le sol sablo argileux profond, meuble et bien drainés (Jules et.al,2014). 

Le tableau 8 donne le résultat sur les raisons de la culture de manioc

Tableau 8. Raison de la culture de manioc

Raison de culture de manioc

Total

manger

vente

Vente+ nourriture

Groupement

Bushumba

8

1

11

20

Irhambi-katana

6

0

14

20

Lugendo

2

0

18

20

Total en %                                                                                                                                

16

1

43

60

26,7 %                                                                                                                                

1,7 %                                                                                                                                

71,7 %                                                                                                                                

100,0 %                                                                                                                                

Le tableau 8 révèle que des agriculteurs enquêtés pratiquent la culture du manioc avec un double but. Une partie est consommée par le ménage et le surplus est destiné à la vente. Suivi des autres qui la cultivent uniquement pour la seule finalité l’autoconsommation, signalons qu’un petit pourcentage la pratique pour la vente seulement. Notons que ce faible pourcentage lié à la vente est souvent associé à un rendement faible de la culture attribuable à l’appauvrissement progressif du  sol,  à  la  dégénérescence  du  matériel  végétal  utilisé,  aux  mauvaises  pratiques  culturales  (faible écartement),  à  la  récolte  prématurée  ainsi qu’à  l’attaque  par  certaines  maladies  cryptogamiques (Jules et.al,2014). 

Le tableau 9 suivant présente la situation sécuritaire et l’accès général à la terre

Tableau 9. Situation sécuritaire et l’accès général à la terre

Situation sécuritaire

Total

Accès général à la terre

Total

peu stable

stable

Difficile

Facile

très facile

très difficile

Groupement

Bushumba

3

17

20

1

5

0

14

20

Irhambi-katana

11

9

20

9

5

3

3

20

Lugendo

2

18

20

5

4

3

8

20

          Total                                                                                   

16

44

60

15

14

6

25

60

26,7%

73,3%

100,0%

25,0%

23,3%

10,0%

41,7%

100,0%

Le tableau 9 montre que, des cultivateurs enquêtés déclarent que la situation sécuritaire est stable tandis qu’un petit nombre trouve que la situation est moins stable. Pour l’accès général à la terre une grande partie a répondu que l’accès à la terre est très difficile, suivi de celle qui a dit que l’accès est difficile, puis facile et très facile ce pourcentage étant élevé, on remarque que cela est souvent dû à une répartition inégale des terres, une démographie caractérisée par une forte densité humaine et qui se traduit par une surexploitation des petits lopins de terres disponibles  ; on remarque que cette situation touche beaucoup plus particulièrement la population de Bushumba, où les chefs coutumiers  vendent des terres aux grands éleveurs  conduisant  à la réduction des terres de cultures (Bagula, 2010).

Le tableau 10 suivant représente les variétés et leurs origines

Tableau 10. Origine des variétés

Origine

Total

Ancêtres

Birava

IITA

INERA

Kabamba

Katana

ONG

Variété

Korodima

0

0

0

0

3

0

0

3

Liyayi

0

0

8

1

0

0

0

9

Lubona

1

1

0

0

1

0

0

3

m’baila

0

0

0

0

21

35

0

56

m’bisembe

0

19

0

0

0

0

0

19

Milibwa

1

1

1

0

0

0

25

28

Nakanyunyi

0

12

0

0

0

0

0

12

Namale

0

0

0

0

0

0

2

2

Nambiombio

0

18

0

0

0

1

17

36

Sawasawa

0

0

2

7

0

0

3

12

Total

2

51

11

8

25

36

47

180

Il découle de ce tableau qu’un grand nombre de ces variétés proviennent de Birava suivit de quelques-unes qui proviennent des ONG, puis Katana, Kamba et le reste Inera et ancêtres compte tenu de ce résultat on remarque que la provenance de ce variétés de Birava s’expliquerait  par le fait que Birava est proche de Mushweshwe qui est  une institution de recherche œuvrant dans le milieu depuis des annees 80 en plus  on remarque que ses variétés sont pour la plupart des  variétés locales que les paysans s’échangent dans le milieu d’où leur origine locale parmi ces variétés nous voyons: m’baila, m’bisembe. Les autres variétés comme Liyayi, Sawasawa sont des variétés améliorées et trouvent leurs origines des différentes organisations qui oeuvrent dans le milieu, comme les associations de développement et les ONG (ASOP, PNUD, IFDC, PABU et ACTION AID). Les institutions nationales et les ONG qui opèrent dans ce milieu, ne coopèrent qu’avec un groupe assez limité de paysans qui eux-mêmes ne collaborent pas assez avec les membres d’autres organisation ou mieux, n’entretiennent pas de relations solides  de  coopération  avec d’autre membres de la communauté pour une large diffusion, or cela contribuerait à une diversification des variétés gérées par les paysans.

Le tableau 11 représente la liste des variétés et leurs voies d’accès

Tableau 11. Source actuelle des variétés

Source actuelle  des variétés

Total

Birava

Champs locaux

IITA

INERA

Kabamba

Katana

ONG

Variété

Korodima

0

2

0

0

1

0

0

3

Liyayi

0

0

7

1

0

0

1

9

Lubona

1

1

0

0

1

0

0

3

m’baila

0

4

0

0

15

37

0

56

m’bisembe

19

0

0

0

0

0

0

19

Milibwa

1

4

0

0

3

0

20

28

Nakanyunyi

11

1

0

0

0

0

0

12

Namale

0

0

0

0

0

0

2

2

Nambiombio

35

0

0

0

0

1

0

36

Sawasawa

0

0

2

7

0

0

3

12

Total

67

12

9

8

20

38

26

180

De part ce tableau on remarque la majorité des variétés viennent de Birava sur les dix variétés inventoriées dans différents groupements et ce sont plus des variétés locales, cela étant du surtout au fait que les paysans s’alimentent boutures en grande partie par les relations de voisinage, et donc s’échangent des variétés entre eux. Signalons que depuis des années que l’on a installé des parcs à bois en RDC, on constate une faible diffusion des variétés en milieu paysan,  et  peu  d’impact  sur  les  rendements notamment dans les ONG travaillant avec les projets. Le principal frein à la diffusion c’est que ces multiplicateurs et ONG cherchent l’argent : les boutures sont proposées à la vente alors que les paysans n’acceptent pas de payer. Dès lors, les ONG attendent le passage d’un projet qui veut bien leur acheter ces boutures (Marc, 2011)

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