Arrow Table de matières
4938890

INTRODUCTION

Selon la FAO 2013 la consommation de manioc en RDC est la plus élevée au monde. Un Congolais consomme en moyenne 453 kg de tubercules de manioc frais par an, soit l’équivalent de 145 kg de farine de manioc. Les feuilles de manioc sont placées à l’avant-garde de tous les légumes à feuilles consommées en RDC où un ménage de 7 à 8 personnes, consomme environs 4 kg de manioc par semaine. Ainsi les maniocs fournissent plus de 60% de calorie nécessaire pour les deux tiers de la population. Par ailleurs, les feuilles de manioc sont riches en protéines, fer, calcium, vitamine A et vitamine C. En plus de cela le manioc et ses feuilles se vendent bien au point qu’elles constituent une source de revenu la plus sure des ménages ruraux (Sara, 2008).

En dépit de cette importance, les producteurs rencontrent de nombreuses contraintes parmi lesquelles, la faible intensification des cultures, le déclin des politiques de soutien à l’agriculture, la difficulté d’approvisionnement en matériel de plantation, l’incidence des maladies (viroses, anthracnose, pourritures racinaires) et des ravageurs (acariens, cochenilles, nématodes) et la mauvaise organisation de la commercialisation. (Anonyme ; cité par Marcelin 2014).  

La production agricole est encore traditionnelle et accuse une tendance générale à la baisse depuis 1998, estimée globalement à -20% pour les céréales ; à -12% pour les racines et tubercules et à -6% pour les légumes. Le cas le plus frappant est celui du manioc qui est la culture de base d’autant plus qu’il occupe ± 50% de terres arables et couvre 70 à 80% des apports nutritionnels des Congolais (Eric, 2003).

Ainsi on remarque une chute de production allant de 19.169.835,9 tonnes de manioc frais. Pour la période de 1995 à 2010, la production du manioc a connu une chute régulière avec des valeurs moyennes de 15.598.943,7 tonnes soit 47,7% de pertes ( Mahungu,2014). Cette chute a été essentiellement attribuée aux maladies de la mosaïque africaine de manioc et plus récemment a la striure brune du manioc. Ce qui est grave pour le Sud- Kivu une province qui compte 4,6 million habitants selon Hyawe-Hinyi 2010.Avec un taux de croissance annuelle estimé à 3%. En effet cette province est considérée comme l’une de plus pauvre du pays (Didier, 2000 et ANONYME, 2010).

En plus à l’instars de beaucoup de pays africains les rendements de manioc sont encore faibles au Sud-Kivu. Alors que la moyenne est estimée à 10t/h. selon (Janssens, 2001). son potentiel au pays est de 20-25t/ha en milieu paysan et peut atteindre 65t/ha en milieu contrôlé. La réponse préconisée à ses attaques est le recours à des variétés résistantes mais aussi de hautes performances productives. Plusieurs partenaires diffusent depuis des années 200 des variétés sensées répondre au problème de mosaïque africaine de manioc et continuent de chercher des solutions pour la striure brune ; étant établie que celles en possession des paysans sont déjà assez performantes pour des autres maladies comme la bactériose et l’anthracnose ( Mahungu,2014).

La logique serait donc d’accroitre la diversité variétale existante en introduisant des sujets résistant ou tolérant aux nouvelles maladies, sans perdre celles qui résistent aux anciennes. ce qui suppose que ,les paysans participent efficacement à la gestion de cette diversité variétale de manière à induire des réponses synergiques ,plutôt que de s’adonner à l’érosion génétique.

Ce travail voudrait analyser comment est ce que les gens gèrent la diversité dans leurs communautés et quels sont les contraintes lies à cette gestion. Il devra par ailleurs identifier les critères de choix et/ou d’adoption variétale permettant une réponse efficace aux affections qui se présentent.

                      Ce travail a pour objectif de nous permettre d’analyser la gestion paysanne de variétés locales et clones de manioc dans les groupements de d’IRHAMBI-KATANA, BUSHUMBA et LUGENDO.

                       L’intérêt de ce travail réside dans le fait que le Congo a besoin de production des boutures qui répondent aux problèmes du moment et qui ne s’écartent aux critères de choix des utilisateurs. Ces besoins en boutures étant estimés à 5 milliard de mètre linéaire (Mahungu,2014).

                          Hormis l’introduction, le résumé et la conclusion, ce travail comprend deux parties, la première porte sur la revue de la littérature la seconde partie porte sur l’enquête appuyée par l’expérimentation. Enfin une conclusion vient clore ce travail.

 

 

 

 

Partager ce travail sur :