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I.2.3.1 Les mécanismes de financement agricole

Deux mécanismes de financement existent :

  • Soit à partir de fonds de recherche ou de vulgarisation pour les utilisateurs, qui sa mise en place est souvent  le fait des donateurs qui s’assurent ainsi que la recherche répond à la demande. Ces fonds permettent aux OP d’avoir  accès à des financements pour  faire de recherche  sur des thèmes qu’ils ont eux-mêmes identifiés.

En effet, le financement peut  être déclenché soit par des chercheurs qui présentent une proposition de recherche : soit surtout  par des utilisateurs qui préparent une requête technique et financière pour un appui de service (formation, vulgarisation, recherche) pour  lequel  le  fonds fait ensuite un appel d’offres. Les utilisateurs peuvent être soit des OP, des communes rurales, des ONG ou des privés.

  • Soit des financements gérés directement par les OP, c’est  le cas où les producteurs contractent des activités de recherche ou de vulgarisation  directement à partir soit de leur propre financement, soit à partir de financement mis à leurs dispositions par les donateurs. Le premier cas est celui d’OP disposant de suffisamment  de revenus pour financer eux-mêmes des activités de recherche dans le second cas c’est l’OP qui gère le financement alors que dans le 1er cas le fond est géré par une agence indépendante.

Cependant, Il n’est pas à négliger un autre cas de figure qui est celui où la collaboration entre OP et la recherche n’est pas financé directement par l’OP mais par une ONG ou un projet qui intervient également en appui à l’OP.

Pour cela, deux sortes de financement existent[1] dont :

  • Financement direct : Il désigne l’opération par laquelle un agent économique déficitaire (à besoin de financement) fait appel à un agent économique excédentaire (qui a une capacité de financement).
  • Le financement indirect ou intermédiaire : Celui-ci décrit une opération par laquelle les agents économiques déficitaires se financent auprès des institutions spéciales ou institution dont l’objet est d’orienter les capacités de financement des uns vers les besoins de financement des autres.

1.2.3.2 L’intervention des OP

Le secteur agricole présente une importance inégalable parmi les différents secteurs de l’économie car ce dernier semble être le secteur moteur des autres par les différentes ressources qu’il fournit aux autres dont à l’occurrence l’industrie et le service (transport). Ainsi les OP appuient l’agriculture dans différents domaines d’intervention :

a)      Le crédit agricole[2]

C’est un service important pour l’amélioration de la production agricole.

 Il est subdivisé en deux catégories :

  • Les financements des entreprises en amont et en aval de la production organisation professionnelle ou société commerciale
  • Les financements des exploitations agricoles aux unités économiques rurales qui incluent la pluriactivité du tissu économique rural ; elle correspond le plus part à l’épargne.

Ainsi les sortes des crédits agricoles pour assurer le bon fonctionnement de système de production agricole sont les suivants :

  • Crédit d’équipement à LT et à MT : ils aident les agriculteurs à réaliser des investissements à rentabilité différée : achat des matériels, construction des bâtiments d’exploitation et des dépôts ;
  • Crédit de campagne qui permet aux agriculteurs de se procurer les intrants dont ils ont besoin ;
  • Les avances des trésoreries pour éviter l’apparition épisodique et temporaire des définîtes dans le flux financiers et vivrières, aidant les agriculteurs à acheter les aliments en période de déficit vivrière et leur permet d’éviter des ventes prématurés des animaux en pleine croissance et de céder une partie de leur capitaux d’exploitation.

Le risque en agriculture peut être lié à un grand nombre d’évènements d’ordre climatique,

Physique, humain ou économique et dont la caractéristique est de présenter une occurrence

Irrégulière, relativement temporaire et qui est subie par les économies paysannes12. Au niveau du crédit rural, les risques13 peuvent être inhérents à l’activité de crédit (défaut de paiement ou

Impayés), liés à certain type de public (risques familiaux propres à des populations

Précarisées) ou à l’activité financée (risque climatique et économique).[3]

b)      Micro finance[4]

Celle-ci, désigne tout au moins son acceptation financière au sens large, de prestations des services « de petite taille » dans le domaine de l’épargne, du crédit et des assurances. De ce fait, les institutions des micro-finances offrent effectivement des produits «  de petite taille » relativement adoptés aux besoins d’une population spécifique : prêt de campagne, de soudure, d’équipements, servies d’épargne et des petites assurances généralement cette population est caractérisée par la pauvreté et l’inaccessibilité aux prestations des services financières offertes pour le seul formel.

c)      Coopérative agricole[5]

C’est l’ensemble des entreprises coopératives non financière gérée par des agriculteurs et chargées principalement de l’approvisionnement des exploitations agricoles et de l’écoulement de leurs produits après transformation.

Il existe des différentes formes des coopératives dont entre autre : de transformation, de production, d’épargne et crédit.

d)      Financement par intervention des ONG et appui des partenaires

Toutes les ONG (nationales et internationales) professent la volonté d’appuyer l’émergence ou le renforcement d’opérateurs locaux, et la plupart des bailleurs des fonds trouvent ce projet plutôt sympathique et incitent les bureaux d’études et les ONG à faire alliance avec ces agriculteurs.

Pour accroitre le professionnalisme d’ONG et des bureaux d’études locaux et développer leur contribution à l’appui des acteurs locaux, quelques pistes peuvent être suggérées :

  1. Concernant l’appui à la structuration des ONG et bureaux d’études locaux, les partenaires expérimentés devront prendre en compte la nature de l’équipe qu’ils appuient
  • Les conditions initiales de lancement d’une structure locale sont déterminante, l’existence d’une équipe préexistent ou au moins d’individus ayant une expérience antérieur
  • Le type des structures locales privilégiées, organisation de type des ONG indépendantes ou structure des services rattachés à une organisation professionnelle
  • L’équipe appuyée a des projets concrets et non seulement l’envie de créer une structure,
  • L’appui pourra porte sur ; le choix du statut, la stratégie d’action et la stratégie en matière de recrutement du personnel
  1. Concernant la contribution possible à l’amélioration du professionnalisme des ONG et bureaux d’étude locaux ; la première recommandation est évidemment la réalisation d’opération en partenariat avec  un opérateur expérimenté.

Pour ce faire, il serait utile que des modalités des partenariats avec des bureaux expérimentés soient mises en œuvre prévoyant, des formes d’association rémunéré à des travaux menés par des équipes expérimentées avec de temps de rédaction prenant en compte le manque des expériences des équipes nouvellement installées.

e)      Le rôle de l’Etat dans le financement

Avant les débuts du 21e S, les subventions publiques sont mobilisées pour aider à créer des institutions de micro-finances, celles-ci sont censées assurer à terme leur autonomie financière. Autrement-dit, l’objectif est qu’elles puissent se détacher de plus rapidement possible de la tutelle de l’Etat, le collectif étant jugé par nature corrupteur et inefficient. La tendance à une régulation par le marché comme meilleur vecteur de justice sociale que l’action publique s’est donc naturellement imposée.

En effet, l’ancien paradigme des finances rurales développé des années 1950 à 1980 dans les pays en développement était fondé sur la volonté des pouvoirs publics de faciliter l’accès au financement rural. L’objectif était clairement la promotion du développement de l’agriculture par une modernisation des conditions de production et de commercialisation. L’approche privilégié a pris la forme d’une intervention directe de la part des  Etats par intermédiaire de banques publiques  de développement  et des bailleurs de fonds sur le marché du crédit à des conditions favorables (taux d’intérêt bonifiés, absences de garantie, appui technique complémentaires,…)

De cela, les OP ne sont pas récents de même que l’intervention de l’Etat auprès d’eux .C’est ainsi qu’en dépit des politiques des ajustements vers le milieu des années 80, les administrations et les sociétés parapubliques en charge du développement rural ont vu leurs prérogatives fortement réduites. Ce processus n’est pas achevé et s’accompagne de résistance forte de la part de ceux qui tiraient profit du système en place. Depuis cette période, on parle beaucoup du transfert  de fonction aux paysans organisés sans forcément que des mesures d’accompagnement conséquentes soient mises en place. C’est dans ce contexte qu’évoluent actuellement les OP aussi bien au niveau des villages qu’au niveau inter-villageois, voir  même au niveau national.

  1. NIEMBA[6] constate de sa part dans son livre que l’échec du pouvoir public dans les fins agricoles vient du fait que d’emblée, l’Etat s’est mis dans un rôle qui n’est pas le sien « Etat producteur » et il se verra être appuyer par BOYER[7] 1986 qui souligne qu’on ne peut pas être à la fois juge et partie, on ne peut pas à la fois être régulateur et producteur (règlementer et subventionner si nécessaire et concurrencer en suite).

Pour renchérir, NIEMBA note en outre  que les ressources budgétaires arrêtés par les pouvoirs publics et attribuées au développement de l’agriculture vivrière doivent être à la hauteur dans les ambitions affichées : accroitre la production vivrière, procurer des revenus aux producteur, etc., il montre en suite que pour promouvoir l’agriculture vivrière, un équilibre entre l’agriculture d’exportation et l’agriculture vivrière dans l’allocation des ressources budgétaires disponibles doit être recherchée.

De ce fait, l’utilisation efficace des ressources budgétaires agricoles consiste aussi selon S. NIEMBA toujours en ce que l’Etat :  limite les dépenses de fonctionnement des sociétés d’Etat en les laissant gérer selon les principes des compétitivités du secteur privé ; supprime les dépenses de prestige qui ne sont en réalité que dans des dépenses publicitaires pour le pouvoir en  place, stérile du point de vue du développement du pays ; considère le monde rural (par rapport au monde urbain), donc l’agriculture comme le première pool de développement du pays et y focalise d’une façon efficace la quasi-totalité des ressources destinées à cet effet ; et enfin supprimer les subventions aux produits alimentaires importés et instaure à la place une taxe douanière à l’importation alimentaire, subventionnée (intrants, crédit, prix, etc.) et promotionner l’agriculture vivrière.

Ainsi, l’Etat intervient dans le secteur agricole dans diverses formes de financement et même de protectionnisme et si possible des subventions dont on peut en souligner en l’occurrence ;

  • Les bonifications des taux d’intérêt

Ici on comprend que, le système de crédit agricole est dirigé par la loi du marché. La  formation du taux d’intérêt reste l’un des éléments clés. Habituellement  ces taux d’intérêt sont inaccessibles aux paysans. Mais subventionné par l’Etat sous forme de garantie, ces crédits  recouvrent des conditions préférentielles et plus favorables aux paysans.

En cela le taux subventionné doit être raisonnable pour être inférieur aux taux du marché et remboursable à moyen et à long terme. Ce subventionnement est indispensable si on veut relancer l’agriculture vivrière dans un pays donné.

  • Les subventions à fonds perdus

Celles-ci sont une autre piste à explorer par le pouvoir public. Ce type d’aide a le mérite de soutenir des investissements là où justement le crédit fait défaut, comme dans l’agriculture vivrière en particulier.

Pour éviter le risque d’une allocation non économique des fonds disponibles, les investissements susceptibles d’être subventionnés doivent être clairs, précis et économiquement rentables avec un gain social, en ce sens que les exploitations bénéficiaires doivent être viables.

  • Les fonds de garantie de l’Etat

Par ce type de subvention, l’Etat garantit les remboursements des prêts contractés par les paysans auprès des banques et autres institutions financières formelles. L’avantage des fonds de garantie des prêts agricoles est qu’ils n’influent pas sur le taux d’intérêt, ce qui pourrait permettre à tous les paysans engagés dans les développements de l’agriculture d’en bénéficier sans heurt.

En effet, on constate que ce fonds de garantis est efficace si les agriculteurs sont effectivement prêt à recourir au crédit et si le gouvernement vient inciter aux investissements là où le marché de crédit est peu développé voire inexistant, et aussi, si les mesures d’accompagnement sont prises (sélectivité, contrôle strict) pour éviter les dérapages. De même pour être efficace, cette aide doit aller aux vrais concernés qui cultivent depuis toujours la terre : les paysans. Et elle doit transiter par des organisations associatives et professionnelles paysannes, et non par les sociétés d’Etat qui ont échoués, sauf par celles qui sont gérés efficacement selon les principes du secteur privé.

Ainsi, l’intervention la plus importante de l’Etat dans le financement du secteur agricole se remarque du fait que l’Etat doit encourager et soutenir les expériences des différents systèmes d’épargne et  crédit adaptés aux terroirs, les mesures d’encouragements à prendre consiste donc à :

  1. Réhabilité les organisations d’épargne et de crédit informelles en appui logistiques (matériel de bureau, de transport, bâtiment, former les gestionnaires paysans) ;
  2. Encourager la population à créer des institutions d’épargnes et de crédit là où elles n’existent pas encore ;
  3. Fixer les règles de jeu pour la coopération entre ces institutions financières locales dites informelles et les institutions financières classiques (banque centrale, autres banques et institutions financières).

I.2.3.3. Aperçu sur le financement agricole en RD Congo

La RDC offre plusieurs opportunités d’investissement dans le secteur agricole allant de la production à la commercialisation afin de créer une chaîne de valeur compétitive  au niveau de la sous-région.

Les cultures susceptibles de financement ou celles dont développe la RDC sur son sol sont [8] : les cultures vivrières (Manioc, maïs, riz, arachide, banane plantains, pomme de terre,  igname, blés, sorgho, haricot, soja, niébé, taro, patate  douce, etc.), les cultures maraîchères (Ognon, tomate, légumes, etc.), Cultures pérennes ou de rentes (fibres, hévéa, millet, palmier à huile, quinquina, cacaoyer, tabac, coton, pyrèthre, th », canne à sucre, papier, sésame, urena, voandzou, jatropha, etc.)

On comprend que le gouvernement est convaincu que l’agriculture peut se développer rapidement et soutenir une croissance rapide à terme, en raison essentiellement des potentialités identifiés et du faible niveau d’utilisation des capacités existantes.

Par ailleurs, depuis la chute du secteur des mines, l’agriculture détient la plus forte pondération dans la formation du PIB. Sa contribution  à celle-ci est monte de 30% en 1985-1992 à 52% en 1995 grâce surtout à la progression de la production vivrière. La stratégie nationale de développement repose donc principalement sur le relèvement du secteur agricole qui en est devenu le moteur. La sécuritaire alimentaire, l’accès  à une alimentation suffisante, saine et équilibrée, le développement de l’agro-industrie, l’amélioration de la compétitivité de produits locaux constituent des objectifs assignés au programme de développement du secteur agricole.

Dans son publication du 1/1/2013, le cite kongotimes info, met en évidence le PNIA (plan national d’investissement agricole) qui sert de « cadre fédérateurs de toutes les actions de développement agricole et rural, gage du bien-être  des populations congolaises » ; il souligne le coût global du PNIA sur la période allant de 2013 à 2020 qui est estimé à 5,5 milliards USD dont 1,5 milliards USD entre 2013 et 2015, soit 28% du budget que le gouvernement propose d’investir dans l’agriculture (secteur agricole).

La ventilation du coût total par sous-programme du PNIA se présente de la manière suivante selon ce cite pour la valorisation du secteur prioritaire tel que souligné par la gouvernement :

  • Promotion des filières végétales 38,9%
  • Promotion de l’agrobusiness : 16,5%
  • Développement de la production animale : 11,9%
  • Gestion de la sécurité alimentaire et des réserves stratégiques : 9,8%
  • Recherche de la vulgarisation agricole : 9,9%
  • Gouvernance agricole et renforcement des capacités humaines et institutionnelles : 9,9%
  • Développement de la production halieutique : 3,1%.

Le besoin global du financement de PNIA sur la période de 2013 à 2020 a était estime  à 4,8 milliard USD soit 88,5% du budget total proposé par le gouvernement.

La revue « voix du paysan congolais » souligne en sa manchette de sa part qu’  « actuellement, seul 11,5% des coûts estimatifs du PNIA sont disponible, la contribution du gouvernement congolais à cet effet est de 8,7 Millions USD (1,4% du montant). Celle des partenaires techniques et financiers est de 623,1 millions USD (soit 98,6% du montant assigné).

Il se constate « aujourd’hui, bien que le secteur agricole contribue pour 36%  dans la formation du PIB et  participe pour plus de 60% à la création des emplois, il ne parvient pas encore à assurer l’indépendance alimentaire du pays et à générer suffisamment des revenus et d’emplois durables » avait  diagnostiqué le premier ministre congolais A.M.P à sa prise de fonction  en 2012 et même promis d’intensifier la production vivrière a en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en denrées de base dès 2015 » donc ce secteur constitue un secteur important et non négligeable pour le développement de la RD Congo.

Le regret est de constater que la rupture des relations avec la communauté internationale à partir de 1992 par la RDC, qui s’est traduite par un tarissement des sources de financement, a aggravé la situation. Actuellement, le seul appui technique et financier dont dispose le secteur agricole en RDC émane du PNUD, de la FAO, de l’union européenne et de certaines coopérations bilatérales. Il est limité à des actions de type humanitaire, à quelques rares projets de développement, encadrés par des ONG, seule une grande et véritable stratégie agricole appuyée par des programmes et soutenue financièrement, pourra permettre un décollage du monde rural en RDCongo.

Ainsi, dans cette même perspective que, parmi l’un des accords pris par les 53 pays de l’union africaine, il y a 10 ans, lors du sommet qui se tenait à MAPUTO au Mozambique, les pays africains s’étaient engagés à consacrer au moins 10% de leurs budgets au profit du secteur agricole. De ces 53 pays 13 de pays signataires du protocole ont respecté l’engagement  d’allouer ces 10% de leur budget au secteur agricole. La mention faite au dernier sommet de l’union africaine qui s’est tenu à Malabo en guinée Equatoriale, le 20 juin 2014 et ayant comme thème « l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique » dans le but de donner une nouvelle impulsion à ce secteur essentiel de l’économie africaine  qui emploie deux tiers de la population du continent, relevé ainsi l’essentiel des bons élevés qui se trouve dans l’espace sahélien ou ouest-africain tels que le Burkina-Faso, le Niger, le Sénégal, la Guinée , le Mali, le Ghana, ou en Afrique orientale comme l’Ethiopie ou le Malawi. Le regret est de constater l’absence du géant RD Congo dans la liste des bons élèves qui semble avoir consacré ce protocole lequel se déroule 10ans après le lancement du PDDAA.

Le secteur agricole au sud Kivu particulièrement  présente les opportunités de financement[9]  ci-après : Le démarrage depuis 2007 du programme d’appui au secteur de micro finance en RDC, en sigle RASMIF-RDC, dont l’objectif est d’appuyer l’élaboration d’une stratégie nationale de micro finance par la mise en  place  des cadres de concertation adopté ; de développer un cadre économique, légal, réglementaire pour sécuriser le secteur et de développer une offre pérenne assuré par les IMF professionnelles, variables et bien structurées ; la reprise de la coopération entre la RDC et les institutions de bretton words (FMI & BM) ; l’institution du fond de promotion de la micro-finance (FPM) ; la prise au sérieux par l’Etat congolais des menaces d’une crise alimentaires mondiale  et son engagement à y faire face en allouant plus de budget au secteur agricole ; l’existence au sud Kivu des  acteurs financiers et des systèmes financiers décentralises qui appuient les secteurs agricole ; la prise au sérieux par l’Etat congolais des menaces d’une crise alimentaire mondiale et son engagement à y faire face en allouant plus de budget au secteur agricole ; l’existence au Sud-Kivu des systèmes financiers décentralisés qui appuient le secteur agricole ; la reprise bien que timide, des activités des institutions bancaires en province du Sud-Kivu ; effervescence des institutions financières décentralisées (Coopec et IMF) au Sud-Kivu.

S.L.BULONGO souligne en suite les obstacles ou contraintes auxquels est lié le financement du secteur agricole au Sud-Kivu en citant :

- La dispersion de la clientèle rurale,

- Le mauvais état de routes et surtout des routes de descente agricole,

- La faible expérience des acteurs financiers dans le domaine de financement du secteur agricole

- Le caractère saisonnier de l’agriculture qui est de dû au fait que les organisations de crédit admettent des modalistes de remboursement des crédit qui ne cadrent pas avec les réalités du secteurs agricole, notamment, l’échéance de remboursement, et le fait de rembourser le crédit (le capital à rembourser en tranche)

- Les risques relatifs à la production, au marché et au prix ;

- Le risque de type « aléa moral » dans des milieux de crédit ;

- Au vu du niveau d’analphabétisme en milieu rural du  sud- Kivu, il Ya lieu de craindre pour   ces capacités de gestion de crédit de la part des populations rurales ainsi que de leurs capacités à monter des projets sensibles et de gérer  avec efficience et efficacité une exploitation agricoles.

- Des pratiques culturelles inappropriées qui influent sur la production agricole et places ainsi le paysans dans l’incapacité d’honorer à ses engagements

- Problèmes fonciers notamment dans le Kivu montagneux (walungu, kabare, kalehe, idjwit) où en moyenne le ménage agricole a moins de 30 are de terrain

- Le manque de MO agricole notamment dans la Kivu forestier (constituer des territoires de mwenga, shabunda, uvira, fizi) ;

- Le changement climatique produisant des perturbations du calendrier agricole risquent de peser lourdement sur la production agricole et par conséquent sur la capacité pour les clients à rembourser le crédit ;

- Les calamités pour certaines cultures (mosaïque africaine du manioc, le cosmopolites solidus pour le bananier) ;

- Le non entretien des infrastructures d’irrigation notamment dans la plaine de la Ruzizi où elles existent

- Pour terminer avec l’insécurité persistante en milieu rural

 

 

 

[1] J. R. TOMBOLA op.cit. p.38

[2] S.J.BAHIMUZI, « problématique de la production agricole dans le territoire de WALUNGU : cas de la chefferie de NGWESHE » mémoire, UOB,2013-2014, p.30

[3] FRANCOIS DOLIGEZ & DOMINIQUE GENTIL, « le financement de l’agriculture », document de travail, version n°2, septembre 2000, p.19.

[4] Agence universitaire de la francophonie, micro finance, pauvreté et développement, éd des archives contemporaines, p.16.

[5] G. DE CHARRON, « les agriculteurs et leurs coopératives »,  Dalloz, paris, 1978, p.49

[6] S. J. NIEMBA., op.cit, p.

[7] R. BOYER « la théorie de la régulation : une analyse critique », la découverte, paris, 1986, p.23

[8] Ministère de l’agriculture et du développement  rural, « élaboration de la stratégie de relance de l’agro-industrie en RD Congo », rapport A2 sur l’élaboration des débouchés de stratégie par province

[9] S.L.BULONGO, op.cit

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