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INTRODUCTION

I.  PROBLEMATIQUE   

             Le monde est confronté à des crises qui affectent non seulement  sa  stabilité politique, sanitaire, environnementale et  économique mais aussi  l’agriculture et la sécurité alimentaire de la population[1]

L’incidence de l’agriculture dans le développement (croissance économique) et la sécurité alimentaire n’est à exclure étant donné son rôle et sa contribution dans la transformation du niveau de vie de la majorité de la population des pays du monde et en particulier celle paysanne.[2]                     Depuis le début des années 1950, des gouvernements et des bailleurs des fonds ont destinés d’importants montants aux programmes des crédits agricoles. La banque mondiale à elle seule a affectée plus de 16 milliard de dollars américains à ces efforts entre le milieu des années 1950 et la fin des années 1980. Il était supposé que la plus part des paysans agriculteurs étaient trop pauvres pour constituer des épargnes, que les marchés formels étaient dominés par les préteurs d’argents monopolistes qui imposaient des taux d’intérêts usuraires et que les banques commerciales étaient trop prudentes pour prêter à la plus part des agricultures.[3]

Mais il s’est avéré que des nombreux pays du monde ; la CHINE par exemple, a connu une expansion remarquable et une croissance économique signifiante grâce à la politique qu’elle a toujours prôné pour  la valorisation de l’agriculture en des nombreux cartels qu’elle a mise en place (des organisations paysannes, crédits agricoles par créations d’institutions de micro finance etc.) pour essayer de professionnaliser l’activité agricole afin que le paysan puisse en dépendre et mener sa vie aisément en répondant à ses différents besoins , en particulier ceux primaires( accès au marché, services de santé, éducation des enfants, alimentations etc.)[4]

L ‘agriculture est une activité qui occupe une place de choix dans la région de grands lac qui est actuellement confronté aux problèmes  démographiques galopante et croissante exponentielle des besoins en produits vivrières[5]       

La RD Congo quant à elle, offre plusieurs opportunités d’investissement dans le secteur agricole allant de la production à la commercialisation afin de créer une chaine de valeur compétitive au niveau de la sous-région. En Afrique Avec son potentiel agronomique exceptionnel et une superficie de terres agricoles inégalables en Afrique (80 million d’hectares arables et 4 millions des terres irrigables), la RD Congo est capable de nourrir à lui celle 2 milliards de personnes avec ses terres qui lui permet de développer plusieurs cultures vivrières, maraichères et pérennes ou de rentes.[6]

Néanmoins, la RD Congo comme c’est bien connu avec des  conditions naturelles ; particulièrement favorables    aux activités agricoles, des précipitations en quantités suffisantes capables d’offrir deux saisons culturales par an, d’importants réseau hydrologique, fertilité du sol , le large ensoleillement, la diversité des conditions climatiques et géologiques permettant une diversité des cultures et étant donné sa taille ; elle serait aujourd’hui condamné à une agriculture de subsistance caractérisée par le manque de diversité des cultures et étant donné sa taille[7] ; elle serait aujourd’hui condamné à une agriculture de subsistance caractérisée par le manque d’intrants et d’innovations technique, institutionnelle, ou biologique, absence d’intervention de l’Etat , une productivité extrêmement faible, cout de commercialisation exorbitant, etc[8].

L’agriculture paysanne occupe 70% de la population active congolaise parce qu’elle demeure l’un des pays au monde qui dispose d’une terre hyper fertile et où l’on peut cultiver pendant toute l’année. C’est ainsi qu’à son accession à la souveraineté internationale ; cette particularité permettait rien qu’au secteur agricole congolais d’intervenir à la hauteur de 43% de ses recettes d’exploitation, une production qui faisait du Congo- belge le deuxième producteur mondial de l’huile de palme derrière le Nigeria et devant l’Indonésie et la Malaisie.[9]

Pendant plusieurs décennies, l’agriculture congolaise n’a toujours pas décollé en dépit des nombreux financements extérieurs reçus pour la mise en place des politiques agricoles dans le pays, cela serait dû ;

  • A l’absence des volontés politiques et des mesures d’accompagnement c.-à-d. manquent de politique véritablement agricole
  • L’insuffisance d’infrastructures de transport et communication permettant la commercialisation des denrées alimentaires de bases dans les centres villes
  • Dégradation du niveau de vie des agriculteurs[10]

  La province du sud Kivu étant essentiellement une province à vocation agricole, 75% à 85% de la population vivant  de l’agriculture, plus de 60% de la population vivent en milieu rural et ont comme activité principales: l’agriculture, de la pêche et de l’élevage. Elle est dotée d’un potentiel agricole important qui se traduit à travers ; la production agricole diversifiée, l’agro-écologique diversifiée, le calendrier agricole assurant la production agricole durant toute l’année, le riche potentiel vivrier dans chaque entité administrative rurale et une disponibilité des terres de culture.[11]

De cela, les contraintes  qui entravent la bonne marche du secteur agricole au Sud-Kivu sont entre autre ; les personnels de vulgarisation agricole insuffisants, sous équipés et d’âges avancés, pratique culturale inappropriée, le problème foncier dans le Kivu dit montagneux(WALUNGU, KABARE, KALEHE, IDJWI) où en moyenne le ménage agricole a moins de 30 ares de terrain, manque de main d’œuvre agricole dans la partie dite le Kivu forestier(SHABUNDA) où l’activité principale est les carrières minières, les perturbations climatiques suite au déboisement, l’érosion, les calamités, le non entretient des infrastructures d’irrigation, l’incapacité pour les paysans de faire atteindre leurs productions aux centres de consommations et enfin l’insécurité récurrente en milieu rurale du Sud-Kivu et l’accès difficile aux crédits.[12]

Notons par ailleurs qu’en territoire de WALUNGU est en particulier  dans le groupement de BURHALE en dépits de ces sombres visages que présente le secteur agricole au Sud-Kivu surtout dans le domaine de la productivité et du financement de ce secteur qui se vaut très important au développement, il y a lieu de noter la présence des diverses associations, cartels, regroupements d’entraides, les groupes de réflexions ; dans lesquels se regroupent les agriculteurs pour faire face aux différentes difficultés qui les bloquent dans l’exercice normal de leurs activités, lesquelles équipes sont appelées « organisations paysannes »  .

Eu égard  à ce qui précède, ce présent travail va se réaliser en vue d’examiner attentivement l’impact de ces organisations paysannes aux problèmes de financement agricole, les questions suivantes vont constituer notre fil de conduite tout au long de nos investigations sur le terrain à savoir : 

  1. Quelles sont les difficultés liées au financement du secteur agricole dans le groupement de BURHALE?
  2. Quels sont les rôles des OP dans le financement du secteur agricole et la lutte contre la dépendance alimentaire dans ce milieu?
  3. Quelles sont les stratégies à appliquer pour faire face à ce problème?

II. HYPOTHESES

  1. Les difficultés liées au financement du secteur agricole dans le groupement de BURHALE sont entre autre ;
  • Le manque du surplus de commercialisation par le paysan pour respecter les échéances de remboursement de son emprunt, ce qui est dû à la faible production suite à l’infertilité du sol ;
  • La non suivie des usages des subventions et/ou des crédits agricoles accordés aux paysans par les diverses OP (ONG, Etat, association, cartel, groupement,…)
  • La définition de l’échéance de remboursement de l’emprunt et fixation du taux d’intérêt dont en particulier les courtes échéances de remboursement et des taux d’intérêt des plus en plus élevés.
  • La familiarisation ou la particularisation des OP par une branche des personnes
  1. Les rôles des OP dans le financement du secteur agricole pour lutter contre la dépendance alimentaire sont ;
  • facilité l’accès directe au crédit agricole, intrants, équipements, marché ou débouché et autres facteurs de productions (tel est le rôle réalisé par les IMF, les coopératives agricoles, les banques agricoles et le pouvoir public)
  • faciliter l’intermédiation entre la population paysanne et les intervenants extérieurs ou bailleurs des fonds (ici on classe les ONG/ONGI à volet financière, les groupements ou cartels des producteurs, les associations villageoises, etc.)
  • stimuler la productivité par des conseils, octroie des subventions, apport des nouvelles techniques de production par la stimulation de la recherche,
  1. Les mesures à suivre pour faire faces aux difficultés liées au financement du secteur agricole sont entre autre ;
  • Accorder le crédit agricole au paysan selon le besoin dont il exprime
  • Faciliter l’accès au crédit agricole à toutes les couches de la population paysanne pour permettre même aux plus démunies et marginalisée (en l’occurrence les femmes et les jeunes) d’accéder à ce dernier pour améliorer leur niveau de vie et mener leurs vies décemment et indépendamment de la ville ;
  • Etant donné les incertitudes dont présente le secteur agricole ; il faut fixer les péremptions qui permettront à l’agriculteur d’atteindre le développement optimal de son plantation en vue de régler son emprunt ;
  • Il faut prôner la transparence dans le financement et ne pas rendre l’OP comme une entreprise familiale mais lui donner un visage d’une institution communautaire et dynamisée qui œuvre pour l’intérêt de toute la

III. ETAT DE QUESTION

Pour asseoir l’originalité de notre travail nous nous sommes intéressés aux différents travaux de nos prédécesseurs qui ont eu l’occasion d’aborder certains sujets qui se rapprochent de près ou de loin de notre sujet d’étude. Il s’agit entre autre des ouvrages, des livres, des mémoires, des TFC, de nos prédécesseurs auxquels nous aurons à dégager quelques simultanéités et particularités par rapport à notre sujet qui essentiellement porte sur le financement agricole à travers les différentes contributions des organisations paysannes :

  1. SOS Faim[13]: La revue a voulu analyser le travail des milliers d’hommes et femmes de l’Afrique de l’ouest qui incarnent l’agriculture familiale et la dimension cruciale du financement des exploitations.

D’après les expériences présentées dans cette publication il montre que les OP peuvent faire preuve des capacités d’initiative et d’innovation remarquable des leurs recherches de solution face au défi de modernisation des exploitations familiales et en particulier celui d’accès aux services financier celle en même de permettre l’investissement nécessaire à une meilleure productivité agricole malgré le seule et unique choix des OP de mobiliser leurs propres forces et créativité pour apporter des réponses concrète aux sollicitations de leurs membres en vue de remonter des nombreuses difficultés et enjeux de taille dans un cadre règlementaires de plus en plus contraignant pour le financement de l’agriculture.

Pour nous dans ce présent travail, il sera question de préconiser quelques techniques à mettre en œuvre pour la promotion de l’agriculture dans le groupement de BURHALE qui porte l’intérêt de notre travail, comme dans le contexte du SOS Faim qui lui a choisie d’accompagner les OP dans le développement des conditions grandissantes d’accès aux financements adaptés à la spécificité et à la diversité des OP.

2 ARSENE IRENGE KASINDE[14] : qui dans son mémoire intitulée « problématique de financement agricole au Sud-Kivu et accès des agriculteurs au crédits : cas de KATANA » essaie de mener une étude sur les différents facteurs explicatifs de l’accès aux crédits agricole par les paysans agriculteurs où il se contente d’en faire sur base d’une question de savoir quelle serait l’incidence de la création des coopératives agricoles pour financer les activités liées à l’agriculture pour l’accroissement de la productivité à la capacité d’achat et de mise en stock des produits rare au Sud-Kivu.

En guise d’hypothèse il a montré que la création des coopératives agricoles permette de promouvoir d’une manière trop efficace le financement agricole en question et le monde rurale en générale, car cela permettrait d’avoir des moyens pour accroître la capacité de stockage et d’achat des produits.

 Ces hypothèses ont été vues affirmées après les différentes analyses des résultats qu’il a eu sur terrain par rapport à son problématique d’étude.

Ainsi en se rapprochant de notre travail, on constate que lui traitait la problématique ayant trait à l’organisation paysanne et financement de l’agriculture, en plus du problématique de financement tel que prédit par notre prédécesseur, nous aurons en plus à fournir d’effort afin d’apporter quelques études sur les organisations de la population rurale en particulier celle de BURHALE pour palier à la problématique liée au financement du secteur agricole.

3 BETTY WAMPFLER/CIRAD[15] : il montre dans la revue intitulée « la contribution des organisations paysanne et financement de l’agriculture un éclairage à partir de l’exemple de l’Afrique de l’Ouest »

 En se basant sur la question de savoir dans quelle mesure, sous quelle forme et avec quelle contrainte les OP peuvent-elles contribuer au financement du secteur agricole ; il a trouvé comme réponse qu’un consensus s’impose progressivement de reconnaitre l’intérêt de structure des producteurs organisés pouvant être interlocuteur des états dans la mise en œuvre des politiques de libéralisation du secteur agricole.

En rapprochant ce travail à notre sujet de travail, il s’avèrerait que la question de financement dont il est question ici nous intéresse énormément étant donné qu’elle forme la variable indépendante pouvant nous conduire à appréhender la manière dont les OP intervient dans le financement mais il sera de notre tâche de déterminer en plus des OP qui œuvre dans le domaine agricole à BURHALE ; les modes de financement agricole réels dans ce milieu.

  1. CELESTIN BUCHEKUDERHWA et MAPATANO[16]: ont mené une étude dans une revue intitulée « comprendre la dynamique de la vulnérabilité de l’insécurité alimentaire dans le milieu rural du Sud-Kivu : cas du territoire de WALUNGU et du territoire de KABARHE » et ont trouvé comme résultat que la majorité de la population dans les territoires cités ci-haut vivent dans l’insécurité alimentaire chronique.

En tranchant dans la cause de cette insécurité alimentaire, ils ont trouvé que cette dernière étaient en grande partie liée aux conditions physique et environnementale pauvre, à la faible disponibilité des terre arable, au faible encadrement agricole, au problèmes d’accès au financement des activité agricoles, à la faiblesse des services de vulgarisation, à l’inégalité dans la distribution des revenus et de la richesse, à la baisse de la productivité, à la dégradation des infrastructures de bases surtout sanitaires et de stockage, au bas niveau du capital social et au faible niveau d’opportunité pour les activités agricoles.

Par rapport à notre travail, nous aurons à analyser certains points qui ont étaient évoqués par C. BUCHEKUDERHWA et MAPATANO notamment celui de l’insécurité alimentaire causé par la dépendance alimentaire dont est victime cette population et de financement agricole ou d’accès au financement lesquels nous enrichisserons par la détermination de voie poursuivies pour réaliser le financement.

  1. ZIGABE NSIMIRE Sylvie[17]: Elle a essayé de parler de la «  productivité et de moyen de financement de l’agriculture au Sud-Kivu : cas de la chefferie de NGWESHE »

Elle s’est donnée le temps de relever les besoins liés au secteur agricole dans la chefferie de NGWESHE et sur quelle contrainte il faut se concentrer pour raviver la production agricole.

Elle anticipe sa problématique en surjetant que la mise en place d’une politique efficace de financement par élimination des déterminants sociaux, culturels, financier et économique pourrait arranger les choses et de ce fait contribuer à l’amélioration de la production agricole qu’elle soutient en disant « l’amélioration des facteurs de production conduirait à la sécurité alimentaire ».

En faisant recours à des méthodes statistique, analytique qu’elle accompagne avec les techniques d’enquête et d’observation pour enchainer avec ses analyses et ses recherches, elle fait ressortir enfin des résultats selon lesquels « le besoin de financement des agriculteurs sont énormes tant pour les éleveurs que pour les cultivateurs »

Pour nous, il sera question en plus de déterminer les besoins qu’expriment les agriculteurs paysans pour le financement de leurs activités mises œuvre pour mener à réussite cette financement agricole ; nous identifierons et étudierons avec analyse possible les différentes organisations locales du groupement de BURHALE qui investissent pour la résolution des différents problèmes pour le bien de la population de cette entité.

6.LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS[18], analyse dans la revue intitulée « la promotion de l’agriculture familiale pour nourrir l’Afrique » où elle montre les différents efforts fournis par le gouvernement congolais et même par les cartels locaux ou les organisations des cultivateurs et éleveurs locaux qui œuvrent pour la croissance agricole du secteur primaire enfin de produire pas cette fois pour l’autosuffisance ou pour la subsistance mais plutôt  pour l’échange en vue de nourrir même des milliers de bouches des congolais et non congolais afin d’apporter les devises au pays.

Cette revue confirme cela par la promesse que même le gouvernement lui seul a donné aux différentes provinces de la RD Congo par l’intermédiation  du premier ministre Augustin MATATA MPONYO qui souligna de mettre à la disposition des provinces une somme d’environ 50 millions de dollars américains en vue de développer l’agriculture et financer au cours de l’année 2013, et qui demandant même aux gouverneurs des provinces d’élaborer un projet de développement agricole dans le cadre de rendre le secteur agricole « moteur du développement de la RD Congo » par la matérialisation du but visé afin d’enterrer la dépendance alimentaire dont est victime la population congolaise en générale et celle paysanne en particulier où l’insécurité alimentaire chronique est une vérité visible.

Comme notre travail sera orienté vers la capacité des OP à faciliter l’accès direct ou indirect au financement afin d’épanouir leur productivité et amélioré leur conditions de vie en rattrapant si possible la croissance enfin de rêver au développement dans le future ; ce revue nous présente déjà un pas vers la poursuite de notre sujet d’étude car à notre descente sur terrain nous aurons à apprendre les différents acteurs qui œuvrent dans le financement de l’agriculture dans le groupement de BURHALE et ainsi essayer de savoir en plus sur la réalisation de la promesse du gouvernement et savoir quelle est sa part dans le financement du secteur agricole dans ce milieu car il fait partie aussi des acteur des financements de l’agriculture et si possible identifier les effets de ce financement sur le niveau de vie de la population pour diagnostique la pauvreté qui est la source de la dépendance alimentaire.

  1. MATUMO JOHN MUMBERE[19] qui a lui aussi analysé dans son TFC le sujet identique que nous à savoir « les organisations paysannes et financement de l’agriculture » lequel travail qu’il a mené dans la province du Nord-Kivu en territoire de LUBERO et dont il a choisies de se focaliser sur le SVDIP en déterminant ses forces et ses faiblesses dans son intervention et son lutte dans le financement de l’agriculture dans ce milieu.

En allant avec une question de savoir en quoi consisterait l’intervention du SVDIP dans le financement de l’agriculture  dans ce milieu, il anticipera cette problématique en termes d’hypothèses en soulignant que le SVDIP entant qu’OP œuvre dans la promotion de l’agriculture et facilité l’accès à des crédits pour les paysans agriculteurs à un taux d’intérêt moindre.

            Avec certaines méthodes et techniques qu’il a décidé de mettre en œuvre pour l’établissement de son travail ; il est parvenu à un résultat qui lui a permis de conclure que certaines de ses hypothèses comme soulignées ci-haut ont étaient affirmées et d’autre reformulées pour cette même occasion d’étude.

Pareillement à notre sujet de travail, le constat est que nos deux sujet sont le même malgré une brève distinction qui s’observe au niveau du milieu d’étude, de la limitation temporelle du travail, ainsi qu’au niveau du plan d’action car il s’est spécifiquement intéressé au SYVDIP tout en ignorant les autres acteurs de financement agricole. De cela, pour nous il sera question de s’intéresser non seulement à une seule OP mais si possibles à certains acteurs qui œuvrent dans le financement du secteur agricole à BURHALE afin que le sujet soit actualisé sur la problématique actuelle que connait ce secteur  au niveau de son financement et que soit déterminé l’apport de certains de ces acteurs.

IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET

           Pour  Gardon et  François PETRY : «  L’étudiant doit d’abord assurer de l’intérêt qu’il  porte au sujet, mais aussi de l’importance  politique, social et de l’actualité du sujet choisi »[20]

Ainsi dans le cadre de ce travail, plusieurs éléments ont suscité le choix de ce thème de travail spécifiquement du fait que le territoire de WALUNGU en général  et  en  particulier le groupement de BURHALE est devenue  dépendant des produits alimentaires de base en provenance de la ville de Bukavu et de ses périphéries, alors que jadis celui-ci en fut le fournisseur ; mais aussi le choix de ce présent travail est motivé par le désir d’appréhender la problématique de financement du secteur agricole qui devrait répondre aux problèmes liés à la dépendance dont le groupement de BURHALE est victime.

           Ces problèmes de financement et de dépendance alimentaire étant optimaux à BURHALE et auxquels il faut palier; ce travail a trait à l’identification des certaines OP de ce milieu et à la proposition  des pistes de solution  pour accroitre l’intermédiation concernant le financement agricole aux paysans agriculteurs, leurs  capacités d’accès au crédit agricole ainsi que la productivité afin de proposer une solution à la dépendance et à l’insécurité alimentaire qui prévaut dans le groupement de BURHALE.

  • Sur le plan personnel ; l’accomplissement de ce travail nous sera utile d’acquérir les différentes connaissances en matière de problématique de financement du secteur agricole dans le groupement de BURHALE et aussi de comprendre les actions menées par les OP pour sauver palier, voir même relancer la productivité de ce secteur dans ce milieu qui est d’un rôle primordial au développement mais qui semble perdre son influence au vue des acteurs étatique ainsi qu’économique. Il nous aidera en outre donc de préconiser certaines politiques agricoles à mettre en œuvre en vue d’accroitre la productivité agricole par rapport aux différents résultats que nous aurons à apporter sur le terrain.
  • Sur le plan social ; ce présent travail constitue un guide important non seulement aux paysans agriculteurs mais aussi aux différents acteurs soucieux du développement du secteur agricole à BURHALE ainsi que d’autres milieux de bien prendre connaissance de l’importance et du rôle de l’agriculture dans la transformation de manière de vie d’un peuple qui veut aspirer à la croissance et qui rêve au développement dans le future, car ce secteur est stimulateur des autres secteurs de développement d’un peuple. En bref sur ce plan, les OP trouveront les stratégies à mettre en œuvre pour promouvoir la croissance de la productivité agricole afin de permettre la professionnalisation du secteur agricole pour le paysan cultivateur en général et de BURHALE en particulier d’en dépendre.
  • Sur le plan scientifique ; ce travail sera une référence importante à tout autre chercheur qui essaiera d’orienter son thème d’étude dans le cadre apparenté ou proche au problème de financement agricole et études des acteurs financiers qui travaillent dans le domaine de l’agriculture.

 V. OBJECTIFS A ATTEINDRE

V.1. Objectif global

               L’objectif global de cette étude est  d’améliorer le mécanisme de financement du secteur agricole considéré comme vital dans le groupement de Burhale, en proposant à chacun des acteurs les voies et moyens de rendre ses services de plus en plus efficace et capables d’agir sur le niveau de vie de la population afin de palier à la dépendance alimentaire dont est principale victime la population paysanne en générale et en particulier celui du groupement de BURHALE.

V.2. Objectifs  spécifiques

De cet objectif global, ce travail se propose comme objectifs spécifiques :

  • Découvrir les différents problèmes de financement de l’agriculture à BURHALE tout en essayant de comprendre leurs causes ;
  • Comprendre une vision réelle poursuivie par les OP dans le financement de l’agriculture et comment se font les opérations connexes à ce financement dans ce milieu
  • Démontrer les rôles des OP dans le financement de l’agriculture
  • Dégager si possible, des stratégies pour accroitre l’accès au crédit agricole et aux subventions à BURHALE en vue de briser les racines de la dépendance alimentaire suite à l’insuffisance de la productivité agricole de ce milieu.

VI. METHODOLOGIE

Pour la vérification de nos hypothèses et la réalisation de l’objet de notre sujet de recherche, nous avons recouru à diverses méthodes et techniques parmi lequel :

VI.1. Les méthodes utilisées

Pinto et grawitz (1971, p289) définissent la méthode comme étant l’ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie[21].

Dans le cadre de cette étude, nous avons fait recours aux méthodes ci-après pour mener à bon échéant ce travail :

  • La méthode analytique: elle nous permet de décomposer notre sujet comme un atout, d’analyser et de mieux comprendre les informations recueillies pour en tirer une conclusion.
  • La méthode descriptive: Elle nous a été utile pour la description de notre champ d'étude à travers ses aspects physiques, démographique et sociaux ou économique.
  • La méthode comparative : elle consiste à chercher les différences existant entre la situation qui fait l'objet de comparaison en interprétant la signification de leurs ressemblances et différences. Cette méthode nous a été utile dans la distinction des différents modes de financement du secteur agricole à BURHALE, l’établissement d’une classification des OP, différencier les différents acteurs de financement ainsi que les différentes modalités de financement appliquer dans ce milieu.
  • La méthode statistique : elle consiste à collecter, à organiser, à traiter et à interpréter les données. Dans ce travail, elle nous a permis de quantifier et de faciliter la compréhension des résultats de nos enquêtes.

VI.2. Les techniques utilisées

 Selon Pinto et M. Grawitz(1971) ; la technique désigne un procédé opératoire rigoureux, des moyens pour collecter les données.[22]

                  Ainsi, les techniques suivantes nous ont été nécessaires dans la collecte données sur terrain:

  • Technique d’observation : Elle nous a permis d’être physiquement sur le lieu d’étude afin de vivre la réalité de faits afin de bien structurer notre sujet à partir des réalités observées en s’intégrant indirectement aux actions des paysans agriculteurs du milieu pour éviter qu’ils ne biaisent pas les données réelles qui constituent notre sujet d’étude
  • Technique documentaire : Elle consiste à la recherche des informations sur base des documents existants dans les bibliothèques, notes de cours, les anciens TFC et mémoires, l’Internet et autres documents traitant des thèmes en rapport avec notre sujet. A travers celle-ci, nous avons consulté certains travaux et ouvrages en rapport avec notre thématique.
  • Technique d’interview : Elle est définie comme une tête à tête auquel l’enquêté donne oralement des informations à l’enquêteur. Dans le cadre de ce travail cette technique nous a permis de nous entretenir directement avec les organisations paysannes à volet de crédit, les services et institutions publiques sur leurs apports au financement du secteur agricole en terme de crédit ou subvention de l’Etat, ainsi certains paysans agriculteurs de BURHALE pour leurs considérations par rapport au crédit reçu et l’usage fait pour ce dernier..

VII. DELIMITATIONS SPACIALE ET TEMPORELLE DU TRAVAIL

VII.1. Délimitation spatiale

                  Notre travail porte sur le territoire de WALUNGU  plus précisément dans le groupement de BURHALE.

VII.2. Délimitation temporelle

               En nous situant dans le temps, nous nous sommes intéressés aux données représentant les activités des OP et le financement de l’agriculture allant de 2013 jusqu’à nos jours, période pendant laquelle on se retrouve en pleine apogée de la problématique liée au financement du secteur agricole accrue et à la dépendance alimentaire en ce qui concerne les produits vivriers en provenance de la ville Bukavu  et  ses périphéries  vers le territoire le territoire de WALUNGU et le groupement de BURHALE en particulier. Cette période et encore marquée par la volonté du gouvernement de mettre en œuvre un plan d’action pour valoriser l’agriculture en rendant ce secteur, le secteur moteur du développement de la RD Congo.

VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL

L’introduction générale, la conclusion et la suggestion mis à l’écart ; le présent travail porte sur trois chapitres principaux dont :

  • le premier est consacré à la généralité sur le financement de l’agriculture et les organisations paysannes ;
  • le second porte sur la présentation du milieu d’étude ;
  • et enfin le troisième analyse l’impact des organisations paysannes sur le financement du secteur agricole à BURHALE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Banque mondiale, «in inter académie  logiciel», 2007, p.147.

[2] L. MASTAKI, cours d’économie rurale, UOB, G3 économie, 2016, inédit

[3] E.COFFEY. « in AFR n°2 », juin 1998.

[4]  L. GARRISON, « pour éviter le desastre. L’afrique a fort à faire pour assurer son autosuffisance alimentaire », revue de développement, décembre 1990, p.7.

[5]  IFDC CATALISTE, intensification agricole pour la sécurité alimentaire en RDC, Kigali-Rwanda, février 2012, P38.

[6] ANAPI « in investir en RD Congo 2003-2015», 2003

[7] RD Congo : MAEP « in projet d’appui à la relance et la réhabilitation du secteur agricole », février 2010

[8] L.MASTAKI, «notes de cours d’ECORUR »UOB, G3économie, 2016, inédit

[9]  M. MAFELLY-MAKAMBO., “l’agriculture moteur du développement de la RD Congo”, «  in Congo vision », los Angeles(USA), le 07 février 2007

[10] M. MAFELLY-MAKAMBO., idem

[11] S.L. BULONGO, “problematique de financement du secteur agricole dans la province du sud-kivu”, mémoire, université ouverte/cumpus de bukavu, p.6.

[12] S.L. BULONGO, Op.cit.

[13] SOS Faim : in « réponses des organisations paysannes aux besoins de financement des exploitations familiales en Afrique de l’ouest », novembre 2013.

[14] A. K. IRENGE., « problématique du financement agricole au Sud-Kivu et accès des agriculteurs aux crédits : cas de KATANA », mémoire, UCB, 2007, inédit.

[15] B. WAMPFLER. « Contribution des organisations paysannes au financement de l’agriculture, un éclairage à partir de l’exemple de l’Afrique de l’Ouest », juillet, 2000.

[16] C. BUCHEKUDERWA., MAPATANO., « comprendre la dynamique de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire dans le milieu rurale : cas du territoire de WALUNGU et KABARE », vertigo la revue électronique en science de l’environnement, 2013.

[17] Z. N. SYLVIE., « la productivité et moyen de financement de l’Agriculture au Sud-Kivu : cas de la chefferie de NGWESHE », mémoire UCB, 2007, inédit.

[18] LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS, in « promotion de l’Agriculture familiale pour nourrir l’Afrique », 2013.

[19] M. J. MUMBERE., »organisation paysanne et financement de l’agriculture », TFC, ULPGL, 2009.

[20] GARDON etF. PETRY, « guide d’élaboration d’un projet de recherche en sciences sociales », 3eédition, Bruxelles, PUL , 2004, P.9

[21] R.PINTO et M.GRAWITz, « Méthode des sciences sociales », paris, 3eédition dalloz, 1973, p.33.

[22] R. PINTO et M.GRAWITZ, op.cit.

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