- Impact : c’est l’effet produit par quelque chose, influence.
- Socio-économique : relatif aux problèmes sociaux dans leurs relations avec les problèmes économiques.
- Intégration : action de s’intégrer, faire entrer dans un ensemble, dans un groupe plus vaste.
- Femme : Etre humain adulte de sexe féminin, personne de sexe féminin qui est, au, a été mariée.
- Processus : enchainement ordonné de fait, d’évènement aboutissant à un résultat déterminé.
- Développement : Action de développement, croissance, essor, expansion.
Il nous est indispensable de faire la part des choses et surtout la démarcation en ce que nous ne sommes pas le seul à parler de l’alphabétisation. Notre travail diffère-t-il des autres faits, précédemment ? Passons en revue les quelques travaux élaborés sur l’alphabétisation :
Disons que notre travail intitulé ‘’ Impact socio-économique de l’alphabétisation sur l’intégration de la femme dans le processus de développement cas spécifique du groupement de Bugorhe se veut une évolution de l’analphabétisme en décelant les faille pour proposer des palliatifs.
Comme nous l’avons signalé dans notre problématique, toute personne a droit à l’éducation, c’est ainsi que l’alphabétisme est un fait reconnu comme l’un des obstacles majeurs faisant frein au développement général de l’homme. Les nations Unies ont fourni des fonds, du matériel éducatif et des experts pour les campagnes d’alphabétisation dans nombreux pays en voie de développement. Constatant l’enthousiasme avec le quel ces campagnes d’alphabétisation ont été entreprises, on aurait pu croire qu’actuellement l’incidence de l’analphabétisme dans ce pays aurait nettement pris du recul. Malheureusement, nombreux sont les pays en voie de développement où l’on peut constater le contraire.
Il est vrai que l’alphabétisation est un facteur de développement communautaire. Cependant, l’alphabétisation cherche à libérer les hommes, les femmes et les jeunes du fléau de l’analphabétisation par la maitrise de l’écriture et de la lecture mais aussi du calcul. Elle est voie de l’intégration et de trouver une place convenable dans ce monde en plein mutation scientifique, culturelle et économique. C’est pourquoi l’homme qui est le principal acteur à ses fins premières doit être formé et bien informé.
Selon le petit la Rousse, l’analphabétisme est l’absence de l’instruction et l’analphabète, c’est quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire et ni calculer ([1])
L’alphabétisation est l’enseignement de l’écriture et de la lecture à des personnes analphabètes.
La statistique du l’O.N.U relevé une augmentation de près de 50.000, le nombre des analphabètes dans le monde entier (1960-1980). C’est en valeur absolue.
Les 783.000.000 d’analphabètes au monde représentaient 39,3% de la population mondial, plus inquiétant demeure la distribution géographique de ces analphabètes.
Cette situation n’épargne guère le territoire de Kabare en général et plus particulièrement le groupement de Bugorhe.
Les statistiques galopantes d’analphabétisme peuvent être comparées à une maladie dont les causes et les conséquences sont multiples et nécessite un remède approprié.
Très souvent, les causes qui handicapent l’évolution de notre communauté surtout dans mes milieux ruraux ; sont liées à l’ignorance, à la négligence, aux tabous, aux coutumes. Les problèmes d’analphabétisme est réel dans le groupement de Bugorhe. Cette situation est causée d’une part par le préjudice historique et coutumier qui quantifie et qualifie le mal et la considération de la femme dans la société, d’autre part la situation socio-économique dans laquelle se situe la population du groupement de Bugorhe.
La pauvreté, la guerre,… par conséquent cette population vit actuellement dans une lente émancipation et surtout les femmes sont non intégrées dans les actions de développement.
Que se passerait-il si le monde entier était alphabétisé ? Pas grand-chose : le monde étant entièrement structuré d’une manière permettant d’observer l’impact. Or , si le monde entier était composé de gens alphabétisés, autonomes, constructif capables de réaliser leurs idées dans une pratique, soit individuellement, soit collectivement, le monde changerait.
Il s’avère utile de commencer par la distinction entre l’enseignement scolaire et l’éducation, distinction qui ne peut pas échapper à une certaine banalité. Il ne s’agit pas d’une dichotomie radicale, l’enseignement scolaire sert évidemment des objectifs éducatifs mais il existe nécessairement un concept d’éducation beaucoup plus vaste que celui qu’on utilise et présenté dans le cadre de l’enseignement scolaire.
Il y a des aspects important montrant que l’enseignement scolaire attenue, voir pervertit le concept plus rare de l’éducation.
L’alphabétisation se situe dans une position intermédiaire intéressante : elle peut servir de dispositif à l’enseignement scolaire, mais elle peut aussi bien être un des points de départ de l’éducation.
Quelle est signification de l’alphabétisation si nous la conservons entant que début de l’éducation plutôt que l’entendre comme premier échelon de l’enseignement scolaire ?
Il est évident que l’alphabétisation signifie « instruire dans un autre type de structure concernant la production et la consommation de savoir dans un sens plus large. Cela veut dire qu’on donne le même poids à la capacité d’entrer dans un dialogue qu’aux aptitudes en lecture et en écriture.
Il est cependant important de distinguer le dialogue de la discussion, voir du débat : le premier est une méthode didactique visant l’enrichissement mutuel et le développement afin de réaliser un genre de synthèse. Le second est une forme verbale règlementée de l’art guerrier ayant comme enjeu essentiel de l’emporter sur quelqu’un.
La conversation a lieu dans une forme du dialogue plus détendu qui peut souvent se manifester comme un dialogue ou comme un débat déguisé. Il s’agit d’une entreprise tout à fait collective, on respecte le partenaire intégralement, la conversation a lieu dans un atmosphère de respect et vise l’enrichissement réciproque.
En outre, nous désirons aborder la question de l’art et d’écriture ensemble, la narration des histoires avait une fonction très ancienne et très pertinente que l’alphabétisation est partiellement détruite. Dans ce processus, l’histoire entant que transaction sociale entre les êtres humains a disparu. Le livre continue à représenter un lien plus au moins direct entre l’auteur et le lecteur, entre destinateur et destinataire.
Voilà ce qui concerne la forme, qu’en est-il pour le contenu ? l’utilité virtuelle de l’éducation dans un processus de transformation sociale présuppose le raccordement des faits et des valeurs, de savoir empirique et potentiel, de l’emploi abondant, de valeur afin de critiquer le savoir empirique et de l’emploi abondant de toutes sortes de savoir afin de construire en utilisant les outils précieux que sont les mats que nous les hommes avons à notre disposition pour une meilleurs réalité. Outre l’esprit empirique, l’éducation devraient stimuler l’esprit critique et constructif et notons que ceci n’est pas contradictoire.
Si on n’encourage qu’une seule de ces femmes d’esprit en choisissant normalement l’esprit empirique puisqu’il est moins menaçant et orienté davantage au consensus, on favorise un type de savoir tronquer, voire castré.
Qu’on la définisse dans un sens restreint ou dans un sens plus large, l’alphabétisme se présente toujours comme un besoin fondamental dans une société lettrée.
Mais quels sont les autres besoins et quels sont leurs rapports avec l’alphabétisation ?
Prenons la liste de besoins fondamentaux : des denrées alimentaires, un domicile, des habitats, la santé et puis une éducation animale conçue comme alphabétisation. Il est facile de voir que l’alphabétisation dans son sens restreint est un moyen de satisfaction de ces besoins quand la liste est aussi courte.
Ainsi, si la question de l’alimentation devient une question de savoir lire ce qu’il y a un écrit sur l’emballage de denrée alimentaires dont la production est plus en plus industrielle, si le fait de trouver un domicile dépend de la signature, d’un contrat et d’une connaissance suffisante des nombres et des lettres afin de localiser son propre domicile parmi d’autres similaires, si les habits sont une question d’aller faire des courses et de comprendre les publicités et si la santé est une question de savoir lire.
Les instructions ayant trait à l’hygiène tous ces éléments semblent d’être bien combinés. Mais en dessous de cette surface lisse se cachent des difficultés très substantielles qui sont toutes plus au moins liées à la question du sens de l’alphabétisation et de l’éducation.
[1] BASIMIKE B. Olivier, Pratiques agro forestières et sécurité alimentaire dans le groupement de Bugorhe, Territoire de Kabare, TFC, ISDR/Bukavu, 2011,p 15
[2] M. GRAWITZ, Méthode des sciences sociales, Ed Dalloz, Paris, 1984, p 67