Le système socio-économique demeure désarticulé et désajusté dans la mesure où depuis de longues décennie, la couverture des besoins primaires est restée presque négligé. Ceci parce que le travail productif qui est un effort conscient quoique pénible ; est resté seulement l’apanage de quelques catégorie de personnes valides et sont généralement les femmes qui travaillent souvent individuellement à la houe et effectuent des longues distances à pieds ([1])
Dans les pays sous-développés, ce sont le plus souvent des femmes qui produisent la nourriture qui vendent des produits agricoles, qui puisent de l’eau, qui ramassent les combustibles, qui nourrissent les animaux qui défrichent les champs. Lorsqu’elles ont fini de travailler à l’extérieur, elles rentrent chez elles pour faire du feu, préparer le repas, nettoyer la maison, faire la lessive, acheter les biens nécessaires et s’occuper ainsi que des enfants. Les femmes assument des nombreuses tâches mais aussi très lourdes ([2])
Les femmes rurales du groupement de Bugorhe ne sont pas épargnées de cette situation. Ceci parce que la place de la femme dans la plupart de coutumes a été très minimisée. Ce là est d’autant plus renforcé aujourd’hui et dans le temps par les croyances religieuses et coutumières rétrogrades.
La Bible par exemple parle de la soumission de la femme à l’égard de l’homme.
Dans son livre « l’analphabétisme et la gestion des groupements villageois en Afrique Sahélienne » GUY BELLONCLE donne la lumière nécessaire de notre travail quand il avance que l’alphabétisation se révèle être un moyen aboutissant à
l’épanouissement de la personnalité et à la réalisation de droit de l’homme à la participation et à la croissance économique ([3])
La conséquence est que depuis l’évènement de l’éducation formelle, c'est-à-dire depuis l’existence de la première école, la femme à été mise en marge ; les hommes de partout ont alors bénéficiés des diverses formations qui leur ont donné des positions intéressantes dans la société.
Il ressort de cette considération nous avons aujourd’hui un taux élevé d’analphabétisme chez les femmes rurales du groupement de Bugorhe qui élève à 1426 analphabètes soit 75,3% par comparaison au nombre des hommes qui est de 467 analphabètes, soit 24,6%. ([4])
Les analphabètes vivent dans une inadaptation du monde moderne, plusieurs conséquences découlent de cette inadaptation dont elles ont d’importantes difficultés à communiquer, à participer à la vie de leur groupe social et culturel à comprendre des processus complexes et diversifiés de la vie quotidienne et professionnelle à exercer des formations polyvalentes à transférer de savoir-faire d’un poste de travail à un autre, et à acquérir de nouveaux savoirs et à les mobiliser avec efficacité. Cette inadaptation les empêche aussi de s’exprimer et de participer pleinement à la vie quotidienne et culturelle. Elles ressentent un sentiment de perte de dignité. Il y a une exclusion sociale envers les analphabètes et beaucoup d’entre elles tombent dans la pauvreté, ce qui a aussi une influence négative sur le plan sanitaire.
Ainsi, nous avons les cas des grossesses mal reparties et mal saignées, les femmes enceintes mal nourries, les conditions hygiéniques très médiocres, sans négligences les cas surprenant de malnutrition, des maladies contagieuses dont les origines sont mal connues, telles sont les conditions de vie de la femme rurale de Bugorhe. C’est pourquoi, il est plus nécessaire de fournir à ces femmes en difficulté une éducation qui sera un outil le plus sûr pour améliorer leurs difficiles conditions de vie, une éducation solidement enracinée dans leurs réalités et culture et qui répondrai à des aspirations et des besoins qu’elles auraient-elles-mêmes exprimées.
Ainsi, des questions suivantes méritent être posées :
D’après MADELEINE GRAWITZ « Hypothèse est une solution proposée à la question posée (5). En cela, suivant les notions apprises dans la cours d’initiation à la recherche scientifique et dans le cadre de notre travail : l’hypothèse est une série de réponses supposées ou provisoires mais vraisemblables au regard des questions soulevées par la problématique.
Ainsi, notre hypothèse s’énonce comme suit :
Ce travail vise à travers l’alphabétisation d’apporter une amélioration des conditions socio-économique des femmes rurales de Bugorhe.
A travers l’apprentissage de lire, écrire et calculer, nous allons former et informer les femmes rurales du groupement de Bugorhe sur les nations liées à leur vie quotidienne comme :
Selon GRAWITZ. M « la méthodologie est définie comme étant l’ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elles poursuivent, les démontrer et les vérifier
Elle nous a permis de décrire les causes et les conséquences de l’alphabétisation sur la vie socio-économique des femmes rurales du groupement du groupement de Bugorhe.
Elle nous était utile dans l’analyse quantitative et qualitative des données recueillies sur le terrain.
Elle nous a permis de permis de prélever les statistiques des femmes analphabètes et nous a aidées aussi à récolter les données d’enquête en les convertissant sous forme chiffrée dans le groupement de Bugorhe.
Elle nous a aidé à observer le comportement des analphabètes face à la l’alphabétisation dans le groupement de Bugorhe.
Elle nous a permis d’être en contact avec les analphabètes et les interviewer en ce qui concerne l’alphabétisation, donc leurs opinions et l’avis de la population.
Elle nous a servi à récolter les informations à partir d’une grille des questions.
Cette technique est utilisée pour vérifier la fidélité des sources, ainsi elle nous a servi à étudier certains documents pour y tirer des informations indispensables. Nous avons lu et exploiter des ouvrages, des mémoires, des TFC, des revues et d’autres articles traitant du développement et de l’histoire de l’analphabètes.
Le choix de ce travail se situe sur le plan académique et sur le plan organisationnel.
En fin, l’intérêt de ce sujet se matérialise davantage par l’intégration de cette catégorie sociale au processus du développement socio-économique auquel tout le monde est appelé à participer.
Nous avons limité notre sujet au niveau du groupement de Bugorhe en Territoire de Kabare à cause de la complexité des faits sociaux ainsi que les difficultés relatives à la collecte des données qui exigent le réalisme si l’on veut réaliser une action scientifique efficace. Mais aussi parce qu’au niveau du groupement du Bugorhe ; il nous sera facile de travailler en profondeur au lieu d’être superficielle.
Temporellement notre recherche s’étend sur une durée de 2008 jusqu’à 2012 parce que c’est à partir de cette année que nous nous sommes mise à observer absolument cette situation-problème à Bugorhe et nos enquêtes s’arrêtent en juin 2012.
En dehors de l’introduction générale qui présente les éléments clés pour le démarrage d’un travail scientifique, ce travail comprend quatre chapitres à savoir :
[1] Delphine BILOWA BIDUKU, les conditions de travail de la femme rurale au Kasai et l’autopromotion paysanne, Ed CERPRU ISDR/BKV, 1999 p. 57
[2] Idem, p 59
[3] Delphine BILOWA BIDUKU, Les conditions de travail de la femme rurale au Kasaii et l’autopromotion paysanne, Ed CERPRU ISDR/BKAV,1999, p 57.
[4] Idem, p 59.
[5] BELLONCLE GUY, Alphabétisation et gestion de groupement villageoise en Afrique Sahélienne, Ed Kartnalo, 1994,p7