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Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

 

Nous présentons dans ce chapitre le cadre d’étude qui passe en revue sur les situations géographique, économique, démographique, sanitaire et nutritionnelle et socio-économique du milieu d’étude et en plus il présente le cadre méthodologique de ce travail.

2.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT DU GROUPEMENT D’ITARA

Faisant partie intégrante du territoire d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, le groupement d’ITARA se situe dans la collectivité chefferie de Bafuliru. Il est plus vaste de tous les groupements de la collectivité et parmi le pionnier du secteur agro-économique.

2.1.1. DONNEES  GEOGRAPHIQUES

Le groupement d’ITARA occupe une vaste étendu de la collectivité de Bafuliru, Ses limites se présentent de la manière suivante : Au Nord-Est du territoire d’Uvira.  Les  archives de la subdivision administrative des entités et secteurs coutumiers (chefferie et localité) après l’indépendance de la RDC en 1960, relevent les limites de ce groupement :

-     Au  Nord : avec la chefferie de Ngweshe, grouperment de Kamanyola en territoire de Walungu ;

-     Au sud : il est naturellement limité par la rivière LUVUBU d’où le groupement de Kakamba dans la collectivité chefferie de la plaine de la RUZIZI et le groupement de Lemera de la collectivité chefferie de Bafuliru.

-     A l’Est : le groupement est limité par la rivière RUZIZI qui sépare la République Démocratique du Congo et le Burundi.

-     A l’ouest : une portion du groupement est limitée avec le territoire de  Mwenga,juste avec la chefferie de Kasika et la chefferie de Kaziba par le prolongement d’une bande dans les hauts plateaux dits « chaines de Mitumba ».

Le groupement d’Itara est constitué de 29 localités, formant l’ensemble de ce groupement traditionnel dirigé par les notables, aujourd’hui appelés « chefs de localité. Ce groupement est une entité territoriale de la collectivité-chefferie de Bafuliru.  Le chef de groupement est issu de la lignée des chefs traditionnels ; ses localités sont situées les unes sur les plateaux et les autres dans la vallée de la plaine de la RUZIZI.

Ø Relief

Le groupement d’Itara a deux reliefs :

-     Le relief de la plaine de la RUZIZI caractérisé par une altitude variant entre 700 m au niveau du lac Tanganyika et 3500 m d’altitude sur les monts MITUMBA.

-     Le relief de montagne vers les monts MITUMBA dont l’altitude moyenne est de 2000 m, mais avec certains sommets de 3250 m d’altitude.

Ø Climat

Le climat qu’on trouve dans ce milieu est celui de Type tropical sec dominé par deux saisons : 

-     La saison sèche s’étendant de Juin à Octobre,

-     La saison pluvieuse allant de Novembre à Mai,

Le débit pluviométrique annuel est de 940 mm et la température moyenne annuelle oscille entre 24°C et 25°C. Les pluies étaient assez bien reparties sur toute l’année avant le changement brusque de la répartition des saisons que connait actuellement la plaine de la Ruzizi. Cette perturbation climatique est la résultante d’une part de l’action de l’homme et du déboisement excessif et une importante déforestation.

Ø Le sol

Il se présente sous plusieurs formes qu’il est difficile à particulariser pour chaque localité par rapport à l’autre. Mais dans le milieu les sols sont considérés comme des alluvions lacustres et fluviales déposés pendant les périodes glaciaires et pluviales du quartenaire. Parmi le sol on mentionne les argilo-sableux et les sablo-argileux destinés aux cultures et les graveleux sableux pour les pâturages.

Ø Hydrographie

Dans sa longueur, le groupement d’Itara est abondé par la rivière Ruzizi qui relie le lac Kivu au lac Tanganyika et dont les eaux ne peuvent servir ni à l’irrigation ni d’eau de boisson bien qu’indiquer pour l’élevage à cause de sa teneur élevée en sels minéraux.

Ø La végétation

Le groupement compte 4 types de végétations :

-     Les savanes herbeuses

-     Les savanes boisées

-     Les bosquets xérophiles et

-     Les  forets   de galerie qu’on trouve le long des cours d’eau.

2.1.2. Données  démographiques

·         La population

La population d’Itara s’élève à 42.671 habitant dont 40.746 nationaux et 1.925 étrangers.[1]

C’est une véritable homogénéité ; la majorité est la tribue autoctonne Fuliru et plusieurs citoyens venant des autres entités, provinces ou pays voisins s’y sont installés et y ont choisi leur demeure perpétuel, parmi eux on peut citer les Babembe, les Barega, le Bashi, les Bavira, les Banyarwanda, les Barundi….

2.1.4. Situation socio-economique

Ø Agriculture

La population du groupement d’Itara est à 85%  à vocation agricoles qui s’occupe de l’agriculture. Les productions agricoles sont les sources de revenu pour des nombreuses familles exerce comme activités économiques principales l’agriculture, l’élevage et le petit commerce. Pour ce qui est de l’agriculture. On cultive principalement  les maniocs qui s’adaptent facilement au sol. Mais il est à signaler que les travaux  champêtres sont repartis entre les hommes et les femmes. Les femmes s’occupent de la culture vivrière comme le manioc et les hommes s’occupent beaucoup aux cultures industrielles comme : le palmier à huile, le café.

Ce dernier temps la production des cultures pratiquées dans ce groupement est tellement faible si on compare à celle des années 1960 jusqu’à 1990. Celle-ci ne cesse de diminuer suite aux diverses attaques pathogènes de virus ravageurs des plantes notamment la mosaïque de manioc et l’infertilité du sol causé par sa dégradation  qui cause la faible production.

Ø Cultures vivrières

Les principales cultures vivrières pratiquées dans le groupement d’Itara sont les suivantes :

-     Le manioc

-     Les maïs sont les plantes qui sont plus attaqué par le mosaïque et l’arachide, les maïs, le riz, le sorgho qu’on commence à abandonner à cause de son faible revenu par rapport au riz, les bananes qui sont aussi en pleine disparition parce que le sol est devenu infertile et attaquées par le mosaïque de bananes. Les tomates sont cultivées dans la plaine de la RUZIZI et au long de la rivière Luvubu.

Ø Cultures industrielles

Elles sont les suivantes :

-     Le caféier à double variété entre autre le robusta cultivé dans la plaine et l’arabica cultivé dans les montagnes et font de ce groupement un lieu très fréquenté par les acheteurs pendant le compagne de production,

-     La culture cotonnière : le village de luvungi et katogota furent les pionniers de cette culture textile depuis l’époque coloniale. Mais à partir des années 1996, début des guerres dites de libération, les agriculteurs ont abandonné cette culture.

Ø Elevage

L’élevage de bovins, caprins, ovins et de volaille sont pratiqués dans le milieu, mais d’une manière extensive. On parle même d’un élevage de prestige puis qu’on n’en consomme pas les produits. Mais, il est difficile faute de statistique de fournir de données chiffrées sur chaque espèce animale suite entre  autres à la présence des fermes précises et aux vols très fréquents qui perturbent le recensement des animaux dans le milieu.

Le lait des vaches fait une des variétés commerciales locales ; ces marchés dont les activités socio-économiques se passent souvent de centre de négocier pour l’alimentation des habitants. Les marchands de grand centres urbains comme Uvira, Bukavu s’approvisionnent en denrées alimentaires dans les marais locaux et dans leurs endroits de paturage. Signalons aussi l’élevage des poissons du genre Tilapia et des fois syllure sont aussi en développement dans le groupement. Les localités comme Itara, luvungi, rugobagoba, kashita, kamonyi, lubarika et katota ont ensemble plus de 365 étangs piscicoles entretenus par la population.

Ø Le commerce

Cette activité est exercée par au moins 20% des habitants de Luvungi, il s’étend du domaine formel et informel et est exercée par les enfants, les vieux et les personnes adultes, hommes et femmes sur l’axe Bukavu, Uvira et Rugombo au Burundi voisin.

 Le commerce reste l’unique moyen sûr pour assurer un revenu à la population. Ce revenu est partagé entre la consommation et d’autres besoins, une partie est épargnée pour relancer d’autres activités. Les femmes sont plus actives dans toutes ces activités commerciales.

Ø L’Artisanat

C’est une activité pratiquée par des professionnels artisanats et que à son rôle économique dans la population par la réalisation des profits  substantiels.

Cette activité est tenue par les :

-     Tailleurs, Maçons, Menuisiers, Briquetiers,    Forgerons, Cordonniers, Répartition d’appareil divers, Association de développement  

Dans le but d’atténuer le désarroi de la population, elle a mis sur pied des comités de développement. Le principal comité, le C.A.E.D.R : Centre d’Animation et d’Encadrement pour le Développement Rural, suivi de l’ADELU : l’Amical pour le Développement de Luvungi qui regroupe les ressortissants Itara résidants à Bukavu et ailleurs dans la perspective du développement de leur milieu. Dans le groupement d’Itara on trouve les regroupements locaux de développement sont sous l’égide  de l’ONG/CEADR, il s’agit de :

-     AACOL : Association des Agriculteurs de Coton et divers à luvungi

-     ACEP : Association de Cultivateurs et Eleveurs de Poissons

-     ACEKA : Association de Cultivateurs et Eleveurs de Kakumbukubu

-     AFABRIC : Association de Fabricants des Briques Cuites

-     CAL : Comité des Agriculteurs de Luvungi

-     GSLUV : Groupement Sportif de Loisir de Luvungi

-     OPDEP : Organisation Paysanne pour le Développement des Etangs Piscicoles

2.2.5 : Infrastructures socio-sanitaires et éducatives

Ø Ecoles et populations scolaires

Le groupement d’Itara est l’un des groupements scolarisés car on trouve des écoles primaires et secondaires qui sont disseminées sur toute l’étendu du groupement est à signaler la présence d’un institut supérieur de développement, succursale de l’ISTD/Mulungu qui est opérationnel depuis novembre  2007.

Tableau n°1 : Répartition des écoles  secondaires:

ECOLES PRIMAIRES

RESEAU

E.P LUVUNGI I

Protestant

E.P LUVUNGI II

Protestant

E.P RUZIZI

Catholique

E.P KOBOLA

Adventive

EP BANDARI

Protestant

E.P MIRUNGU

Protestant

E.P KABWIKA

Anglican

E.P LUBARIKA

Protestant

E.P RUTORA

Protestant

EP KATOGOTA

Protestant

E.P BUHEBA

Protestant

E.P MUKINYA

Protestant

Tableau n° 2 Répartition des écoles secondaires

  ECOLES SECONDIRES

RESEAU

SECTIONS

Institut MULANGALALIRO

Protestant

Littéraire  ÷ Pédagogie

Institut ITARA

Catholique

Math physique

Institut KABWIKA

Anglican

Biochimie

Institut luvungi

Protestant

Pédagogie

Institut GOMBANIRO

Catholique

Pédagogie

Institut BUHEBA

Protestant

Pédagogie

Institut UMOJA

Catholique

Commerciale

 Source : le rapport de la sous-division de l’EPSP/Luvungi[2]

2.2.6.  Les structures médicales

Le groupement d’Itara compte quatre grandes institutions sanitaires qui sont principalement les C.S LUVUNGI, le CS NDOLERA, C.S LUVUNGII et le C.S LUBARIKA.

A coté de ces quatre institutions, sanitaires, seul le C.S luvungi à un médecin

Avec la croissance démographique dans le groupement d’Itara, les espaces arables sont devenues très réduits. Le sol est surexploité et ne connait pas des pratiques de fertilisations depuis plusieurs  décennies. Il ya une mauvaise gestion des exploitations, les techniques culturales sont encore traditionnelles.

L’élevage concerne les vaches, chèvres, les cobayes, les rongeurs, les volailles et les porcs, mais à l’observer actuellement, on constate qu’il est entrain de perdre progressivement ses qualités pastorales suite à la récurrence des pillages et vols, la rareté des produits vétérinaires et des techniques prophylactiques adéquates, les bandes armées installées dans les périphéries de la pleine qui ont entraîné la perte progressive des qualités pastorales du milieu.[3]

Cadre méthodologique

2.2.1. Les méthodes utilisées

La méthode est l’ensemble d’opérations par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie par un certain résultat.[4]

Cette dernière est utilisée dans le sens de procédure particulière appliquée à l’un ou l’autre niveau de la recherche par la confection du présent travail, nous ferons alors recours aux méthodes ci –après :

2.2.1. Méthode descriptive.

Décrire  les données d’une variable revient à en présenter la distribution à l’aide des tableaux ou graphiques, mais aussi à exprimer cette distribution par une mesure synthétique. Dans celle –ci, l’essentiel consiste donc à remettre en évidence les caractéristiques de la distribution [5]

Ainsi, cette méthode nous a permis de décrire les faits ayant trait à l’adaptation de l’Agriculture face aux aléas climatiques.

2.2.2. Techniques utilisées.

Une technique de recherche est un ensemble d’outils permettant au chercheur de recueillir et dans une certaine mesure de traiter les données des informations d’un travail scientifique.

2.2.2.a. L’enquête par questionnaire

Cette technique consiste à poser un ensemble des questions aux répondants, une série des questions relatives à leur situation sociale, professionnelle et familiale ; leurs opinions, leurs attitudes à l’égard d’option ou d’enjeux humains ou sociaux, à leurs attentes

2.2.2.b. Entretien

Par une liberté d’expression des paysans, leadeurs et autres, nous avons trouvé des données  sur les aléas climatiques en sollicitant une conversation avec eux-mêmes.

.2.2.c. Documentation :

Elle nous a servi à collecter les informations à partir des documents lus, concernant les problèmes climatiques et les autres aspects y afférant.

2.2.3. Matériels utilise.

Sur le terrain, nous avons utilisé quelques matériels pour confectionner les données de notre travail.

Ces matériels sont :

-     Stylo : pour écrire les données

-     Papiers : c’est sur les papiers qu’on doit écrire les données

-     Latte : pour tracer des lignes

-     Ordinateurs : pour faire la saisie des données

-     Questionnaire d’enquête : permet de récolter les données

2.3.1. Analyse des données

Tout travail scientifique exige, pour ne pas se noyer dans les spéculations stériles, non seulement de récolter les données, mais aussi d’analyser celles –ci.

Pour ce faire, le logiciel SPSS, nous a permis d’analyser nos données recueillies sur terrain avec l’outil informatiques.

2.4. La répartition de l’échantillon

Tableau  3 : Répartition de l’échantillon selon la localisation

Localité

Fréquence

%

Katogota

9

11,5

Itara

12

15

Mirungu

8

10

Lumumba

11

13,7

Luvungi

14

17,5

Kamonyi

6

7,5

Butora

5

6

Butora II

8

10

Rugaga

7

9,2

Total

80

100

Tableau 4 : Répartition de l’échantillon selon le village

Village

Fréquence

%

Majengo

9

11, 2

Gombaniro

13

16,2

Munanira

14

17,5

Ruvubo II

10

12,5

Luvungi

22

27,5

Kamonyi

4

5

Lubarika

8

10

Total

80

100

Tableau  5 : Répartition de l’échantillon selon le lieu de résidence

Résidence

Fréquence

%

Majengo

10

12,5

Butora

13

16 ,2

Lumumba 

22

28

Bulinga             

11

14

Ruvubo

7

7

Kashuta

9

11,2

Rudoni

8

10

Total

80

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.1. Les caractéristiques générales

Figue n° 1  Répartition de l’échantillon selon le sexe

Il ressort de cette figure que 47  ménages soit 58,8% sont de sexe féminin et qui représente un effectif important dans le groupement d’Itara et les hommes qui représentent 33 ménages soit 41,2%.

Tableau  6:   Répartition de l’échantillon selon l’âge

Age

Fréquence

%

  ≤    à 18 ans

10

12,5

19-28 ans

16

20

29-38 ans

19

24

39-48 ans

21

26,2

49 ans et plus    

14

17,5

Total

80

100

Source : Nos enquêtes sur terrain Avril et Mai 2016

           Il ressort de ce tableau que les enquêtés qui ont l’âge inférieur ou égal à 18 ans sont au nombre de 10 soit 12,5% de nos enquêtés ; 16 autres ont l’âge qui varie entre 19 à 28 ans soit 20% de nos enquêtés, 19 ont l’âge qui varie entre 29 à 38 ans soit 24%, 21 ont l’âge qui vari

[1] Rapport du bureau de l’Etat civil du groupement d’Itara 2015

[2] Le rapport de la sous-division de l’EPSP/Luvungi

[3] Rapport de la zone de santé lemera

[4] M. grawitz, méthodes des sciences sociales, Paris, éd, DALLOZ, 1975 ; P289

[5] Manuel de recherche en sciences sociales Raymond Quivy. Paris 1996, 2006 P193

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