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CHAPITRE DEUXIEME : L’ANALYSE TECHNIQUE DE LA GESTION DES STOCKS ET LA PRESENTATION DE LA BRALIMA/BUKAVU

Cette partie  théorique de notre  travail  à pour  objet de présenter  les analyses  techniques  de la  gestion des stocks comporte 3 points. Sommairement, il s’agit  de développer  dans le premier point  l’approche méthodologique qui à été la notre puis va suivre les théories sur la gestion des stocks et en fin la présentation de notre milieu d’étude.

2.1.  Cadre méthodologique

            Nous  nous bornons, à  travers ce point, à la  description de la démarche méthodologique suivie  dans ce travail. Chemin faisant  parler de la technique  de collecte  des données, de l’échantillonnage  ainsi que de leur traitement.

2.1.2. Echantillonnage

Compte tenu de la diversité des matières premières  que  la Bralima/Bukavu met à sa disposition  pour la fabrication des PF, nous avons  choisi quelques uns. De ce fait,  pour choisir  cet échantillon, nous  avons pris respectivement les matières  premières (malt, sucre blanc, sucre roux et riz blanc) et pour le PF, la Bière.

Cela nous a permis d’avoir  un aperçu  général sur la gestion des stocks au sein de la Bralima

2.1.1  Techniques de collecte des  données

            Pour accéder aux données de notre travail, nous avons recouru aux techniques documentaires et d’entretien libre.

La  technique documentaire nous a en effet permis de  côtoyer les fiches  qui ont été à notre  disposition afin de tirer les  données essentielles qui ont fait objet de notre particulière  attention. Il s’agit  concrètement  des  données  détaillées mois par mois de  réceptions et de ventes (consommation) des produits et MP  et cela  de 2014 à 2015. Il en va de  même de dire que cette technique  nous a permis de constituer la partie  théorique de ce travail.

La technique d’entretien libre nous a aidé d’être  en contact avec le chef des différents services de la société Bralima afin  d’obtenir certaines  informations utiles  à notre  travail.

2.1.2. Traitement  des données

            Pour  piloter la gestion au sein d’une  entreprise vers la performance , le gestionnaire doit  à tout prix prendre conscience d’une bonne gestion des stocks.

L’un  des indicateurs majeurs de la mauvaise gestion des stocks est la rupture de stock. En voulant étudier cette gestion de stock  au sein de  la Bralima/ Bukavu, notre  méthodologie  est essentiellement quantitative.

Pour évaluer s’il existe une gestion efficace, nous calculons respectivement la vitesse  de rotation, le délai  d’écoulement ainsi que le stock moyen,  et pour vérifier l’impact des matières  premières  sur le PF, nous calculons le modèle de régression linéaire enfin  tirer des conclusion.

Afin de répondre à la question  d’accumulation ou non des stocks injustifiées. Nous devons déterminer la vitesse de rotation ou de renouvellement  de stock c’est-à-dire  le nombre de fois que le stock a été consommé pendant une période  déterminée ( ici annuelle). En effet, la  rotation de stock permet d’établir si,  oui ou non l’entreprise  a fait  des  approvisionnements  excessifs de  marchandises ou de matières.

Ainsi, en prenant en compte d’une part le volume  des sorties et d’une autre part , le prix  moyen, la rotation de stock est déterminée  en référence à A. VERHULST[1] par la formule  ci-dessous :

 Rotation MP =

Pour l’auteur  précité, cette  formule  peut être  exprimée en quantité  ou, en valeur. C’est  pour quoi, dans la présente étude, faute  des données en valeur,  seules les quantités sorties ou vendues ainsi que les quantités réceptionnées sont pris en compte dans nos différents calculs.

Cependant, le procédé que signal A. ROSSIGNOL et Alii[2] qui  consiste  à calculer le stock moyen par la moyenne arithmétique du stock initial  et du stock final peut conduire à des erreurs  grossières. En particulier  lorsque la date d’inventaire  correspond à un stock minimal, nous calculons donc  en divisant par 12 le total des stocks  mensuels (évaluées  à la fin de chaque mois) pour  avoir le stock moyen.

Il importe de signaler  que le stock  final mensuel a été déterminé à partir de l’équation  comptable ci-après :

Stock initial + entrées =  stock final + sorties

En inversant la formule de la rotation de stock et en la comparant à une unité du temps. On trouve la durée d’une rotation ou le délai d’écoulement  du stock. On constate  ainsi combien de temps le stock, en  moyenne , reste emmagasiné, ce qui permet d’apprécier le délai  nécessaire à la vente  des stocks  et d’éviter  par conséquent des ruptures  de stocks.

Durée de rotation =

2.1.3. Méthodes de valorisation des stocks

Dans l’espace  OHADA,  on reconnait 2  méthodes  pour valoriser  la sortie  de stock à savoir :

  • Méthode FIFO et la Méthode de Coût  moyen pondéré à chaque entrée
  • La gestion scientifique ou économique : cette  gestion  consiste  à assurer  une gestion  rationnelle  de stock  en répondant aux 3 interrogations suivantes :
  1. Pour quoi commander ?
  2. Combien commander ?
  3. Quand commander ?

Pour  gérer  rationnellement  le stock  nous allons  utiliser  2 types  des modèles  à savoir :

  • Modèle déterministe
  • Modèle probabiliste
  1. Modèle déterministe

C’est lorsque  nous connaissons avec  précision la demande future. En effet, si la demande  est comme constante  et certaine,  on parle alors  du modèle déterministe.

On distingue :

  1. Modèle déterministe à demande constante  à intervalle  de temps déterminé ne pouvant  admettre aucune  pénurie ;
  2. Modèle déterministe  à demande  constante  et période fixe avec  possibilités  de défaillance.

C’est-à-dire que  ce modèle  à comme caractérisque commun, la connaissance  parfaite  de la demande  est se fonde sur les hypothèses  suivantes :

  • La demande est connue  avec  certitude
  • Aucune rupture de stock n’est connue
  • Le délai d’approvisionnement  est constant.

Dans le cadre  de modèle déterministe  nous allons  utilisés  le modèle de WILSON et le modèle avec remise

  1. Modèle de WILSON

Ce modèle  est considéré comme le modèle de base on détermine  le stock moyen

SM =

Pour  ce modèle  le graphique  correspond  pour gérer  le stock est un graphique  en dant de scie

Figure n° 6

 
   

                                                                                              SM

Source : Cours de la gestion de production, G3 économie

En assurant  la gestion  de stock  l’entreprise  doit supporter 2 coûts :

  • Coût lié à la passation de commande noté CPa = N.Cl avec 

N =

N= Nombre  de commande

D= Demande

Q = Quantité

Cl= Coût  de lancement

  • Coût lié à la possession

C’est –à-dire  coût lié à la détention de stock il est noté :

CPo =

CS = a.t

CS = Coût  de stockage

a = Prix unitaire

t= taux  de possession

Le coût  de gestion de stock  CG (Q) = CPo + CPa de commande est inversement  proportionnel à la quantité  commandée alors que le CPo est  proportionnel à la quantité  commandée. D’où le paradoxe en gestion de stock pour minimiser  le coût  de gestion de stock car, diminue  la quantité  à commandée entraine  la réduction du CPo mais l’augmentation  du CPa  entraine la réduction du CPo. Pour  contourner  cette difficulté il faut commander la quantité  économique qui égalise  le CPa au CPo.

Graphiquement il est noté  de cette manière

Figure n°7

CPa

                                                           CPa =

Figure n° 8

CPo

                                                                   CPo =

Figure n° 9

      CG                                    CG(Q) = CPo+ CPa

                                                            CPo

                                                                                    CG(Q)

                                                                        CPa

                                                                           Q

Pour trouver  la quantité économique il faut minimiser  le coût de gestion  de stock,

Ainsi donc :

CG(Q) =

0 =

Q2 CS = 2DC.l =Q2 =

Q* =

CG*(Q)* =

= .CS

CG(Q)* =

=  

CG* (Q*)2 =

CG* (Q*) =

CG* (Q*)2 =

CG*(Q*) =

Lorsqu’il s’agit de calculer  la politique d’approvisionnement  le calcul se tient  de cette manière :

N* = et T* =  or  l’on sait que  N* =

T* =

  1. Modèle avec remise

Ce modèle  constitue un approfondissement  du modèle  de WILSON , le

fournisseur  pour inciter  la demande propose  des réductions à partir de la commande d’une certaine  quantité.   une quantité  q1 > q0 pour  un coût  C0 = D.a +

Notre  quantité  économique  suivant la réduction

Q*=

CG*(Q*) =

Graphiquement  il peut être  noté  de cette manière

       

C0

C1

C2

 

Figure n° 10

       
     
 
 

       qO           q1        q2

 
  1. LES COUTS LIES AUX STOCKS

Les coûts directs et indirects liés à l’approvisionnement et aux stocks sont nombreux.

On les regroupe traditionnellement  en trois catégories : coût de stockage proprement  dit( ou  coût de possession des stocks), coût d’acquisition ( ou coût de passation d’une commande)  et coût de rupture.

  1. Coût de possession des stocks

Le coût de possession est formé par le coût du magasinage, le coût de la dépréciation des articles en stocks et de coût du capital investi.

Dans le possession on distingue le coût du magasinage, le coût de la dépréciation des articles au cours du stockage  et le coût du capital investi

  1. Le Coût d’acquisition ou de passation d’une commande

Le coût d’acquisition corresponde aux frais engagés chaque fois que l’entreprise s’adresse soit aux fournisseurs, soit aux services de production ( coût de lancement) pour réapprovisionner le stock. Et l’on peut distingue dans ce coût : le coût de lancement et  le coût de passation d’une commande auprès d’n fournisseur

  1. Coût de rupture

Les coûts de rupture des stocks apparaissent lorsque l’entreprise ne peut  satisfaire la demande de certains biens.

La demande insatisfaite peut conduire à des ventes manquées, et le coût de rupture est égal au manque à gagner éventuellement augmenté de la perte liée à la détérioration de l’image de marque de l’entreprise ( par exemple, désaffection de la clientèle).

Figure N° 11

           
   
         
 

d + ∆d    n

 

Rupture  de stocks

 
 
   

Figure N° 12

Rupture  due à une augmentation  de la consommation

K + ∆t

 

Rupture  des stocks

 

Augmentation  brusque de la consommation

 

Figure n° 13

∆d : accroissement  de délai exprimé dans une unité  de temps  définie

q : K∆ d

∆K :  augmentation de la production

d : Délai dans une unité de temps définie

  1. Quand et combien commander ?

Les réponses les plus fréquentes à ces deux questions sont les suivantes :

  • Quand commander ?
  • Lorsque le stock atteint un niveau de référence appelé point de commande ; ce niveau doit satisfaire la demande jusqu’à la réception de la nouvelle livraison.
  • A intervalles réguliers ; on parle alors de gestion calendaire.
  • A intervalles réguliers mais seulement si on atteint un certain point de commande. Cette règle  de gestion est par exemple retenue lorsque le coût de  lancement d’une commande est élevé et qu’il est ainsi préférable de retarder l’approvisionnement 

d’une période quitte à  être  momentanément en rupture de stock.

  • Combien commander ?
  • Une quantité fixe à chaque commande.
  • Une quantité variable qui permet de reconstituer un niveau de stock fixé ( niveau de recomplètement).
  • Une quantité variable selon la demande prévue.
  1. LA GESTION PAR EXCEPTION

La mise  en œuvre des politiques  de gestion des stocks entraine  un effort financier important de la part de l’entreprise : effort pour suivre l’évolution des stocks ( voir point de commande), effort pour prévoir la demande, effort pour analyser l’évolution des paramètres ( délais, prix, …). Le coût  d’une gestion rationnelle sera d’autant plus élevé que l’environnement de l’entreprise sera incertain. Il est donc préférable de s’interroger sur l’opportunité d’une gestion complexe pour chaque article : c’est ce que l’on appelle la gestion par exception. La gestion par exception applique le principe de «  mauvaise distribution » de W. Pareto et s’appuie sur l’analyse 20/80 ou sur l’analyse ABC.

Graphiquement on peut le noter de cette manière

figure N° 14 : Principe du classement  ABC

 
   

 20%          100%

 

Article ( en % ) classés dans l’ordre  décroisant  des valeur  de sortie  de stock

 

            Ce principe conduit à une distribution des valeurs  qui permet généralement  de mettre en évidence, d’une façon plus ou moins marquée trois classes de produits désignés  par les lettres ABC. Cette analyse connue sous le nom d’analyse ABC est d’un usage répandu dans les entreprise et figure en bonne place parmi les modules qui constituent la plupart des logiciels de gestion de stocks  ou analyse de ventes les articles sont classés sur les critères de la valeur  de leur stock. L’observation statistique a montré que  dans le nombreux  cas ils se repartissent en trois groupes classons les articles en stock dans l’ordre des valeur décroissantes des consommation annuelles  et  cumulons au niveau de chacun d’eux le montant  de consommation annuelle des articles qui les précèdent.

  • Analyses 20/80 et ABC

Dans le domaine des stocks, on vérifie en général que 20%  des références constituent 80% de la valeur investie dans le stock ou 80% de la consommation en valeur, ou   encore 80%  de la valeur des achats. Bien sûr, ces chiffres  20/80  ne sont que des chiffres moyens, et l’on peut trouver 15/85, 25/75, etc.

L’analyse ABC est une version plus affinée : on  met en évidence trois catégories de produits A,B,C : 10 à 20%  des articles ( qui forment la catégorie A) représentent 70 à 80% de la valeur du stock ( ou des sorties en valeur), 20 à 30%  des articles ( catégorie B) représentent 10 à 20%  des valeurs et 50 à 60%  des articles ( catégorie C)  représentent 5 à 10%  des valeurs. Il est bien entendu que ces chiffres constituent  là aussi des moyennes et peuvent varier d’une entreprise à l’autre.

D’autre  critères  peuvent  servir à répartir les stocks en groupes : la consommation annuelle  en volume, ce qui permet d’éliminer  l’effet prix , la rotation  du stock pour chaque  article ( rapport entre  la consommation annuelle et le nombre moyen d’articles en stock) ou les heures de manutention exigées…

  • Mise en œuvre de l’analyse ABC

Exemple  de la mise en œuvre de l’analyse ABC. Il s’agit  d’appliquer l’analyse ABC aux produits présentés dans le tableau ci-dessus ;  le critère de classification retenu étant la consommation annuelle en valeur :

Référence

Quantité  consommée annuellement

Prix unitaire

A-1

Ab-3

T-11

F-10

B-18

H-3

D-2

A1-9

R-7

R-8

S-14

S-15

V-31

M-19

X-10

Y-5

X-11

R-9

D-3

H-5

86

52

200

35

320

125

80

60

41

34

80

100

25

12

350

10

24

65

30

76

340

230,20

101,50

90

75

12

15

250

85,50

13,30

7,50

21

16

9

95

8,50

12,50

16,20

13,20

100

Pour chaque référence, on calcule la consommation annuelle en valeur (quantité consommée  annuellement x prix unitaire), puis  on classe par ordre décroissant ces consommations (colonne 3 du tableau 2). On cumule ensuite ces valeurs (colonne 4 du tableau 2) pour  enfin calculer ces cumuls en pourcentage de la valeur totale (colonne 5).

Le tableau 2  permet  de répartir  les articles  en stock  en trois groupes :

  • Groupe A : 20% des articles (4) représentent  près de 70%  en valeur  du mouvement des stocks ;

Rang

Référence

Consommation annuelle en valeur

Simple

Cumulée

Cumul %

A

1

2

3

4

X-10

A-1

B-18

T-11

33250

29240

24000

20300

33250

62490

86490

106790

21,3

40,0

55,3

68,4

B

5

6

7

A1-9

Ab-3

H-5

15000

11970,4

7600

121790

133760,40

141360,40

77,9

85,6

90,5

C

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

R-7

F-10

S-15

H-3

D-2

R-9

S-14

R-8

V-31

D-3

X-11

M-19

Y-5

3505,5

3150

2100

1500

1200

1053

600

452,2

400

396

300

108

85

Cumul  non indispensable

156210

  • Groupe B : 15% des articles  ( 3) représentent  environ 20% (90,5-68,4 de la valeur du stock ;
  • Groupe C : 65% des 20 articles (13) représentent seulement 10%  des mouvements  de stock en valeur.

On peut mettre en évidence  ces trois catégories  sur un graphique  où figurent  en abscisse le n nombre  d’articles en %  cumulé et en ordonnée la consommation  annuelle en valeur et en pourcentage  cumulé

  • Utilisation de l’analyse  ABC
  • Les produits du groupe  A font  l’objet  d’une gestion rigoureuses. La pratique  des politiques  de gestion des stocks est conduite rationnellement en choisissant des qualité et des dates de commande qui minimisent les coûts d’approvisionnement
  • Les produits des groupes B et C réclament  quant à eux une gestion plus rudimentaire. La fixation des quantités et des dates, du point de commande ou encore du niveau de recomplètement  n’exige pas une prévision  et une formalisation  précises de la demande.
  1. La Gestion Des Stocks  En Avenir  Certain

L’hypothèse  d’avenir certain  correspond  à la situation  où l’entreprise  connaît 

parfaitement  la demande ainsi que  les délais d’obtention  et de prix des articles stockés. Même si dans la réalité, ces paramètres ne sont généralement  pas connus avec certitude, cette hypothèse permet de présenter les principes  de modèles  de gestion des stocks, en particulier la démarche  d’optimisation  des coûts. On peut distinguer trois  politiques principales, selon la régularité de la demande  ou de prise en compte des délais  d’approvisionnement.

             

2.2. Présentation du milieu d’étude

2.2.1. Présentation de la Bralima/ Bukavu

            La Bralima  est une Société par Action à Responsabilité  Limitée (SARL) a été créée le 23 Octobre 1923 à Léopoldville, Kinshasa pour le moment où se situe son siège social, sur l’Avenue du Flambeau, aujourd’hui Avenue du Drapeau,  au N°1

            Dans le Kivu, sa représentation régionale  est localisée à Bukavu dans la commune  urbano-rurale de Kasha, à environ 4 km à partir de la limite  entre commune d’Ibanda  et celle de Kasha (voir  les deux poteaux à la place de l’Indépendance), sur la route de Goma, en face de la SEP Congo.

            Jusqu’aux années 1920, c’était  le règne des boissons locales alcoolisées, en Afrique Centrale et plus particulièrement au Congo – belge.

            Mais  avec l’évolution de consommation dans la colonie et le développement de son économie et commerce, un créneau à exploiter  s’est ouvert pour  des boissons étrangères  qu’n groupe  de colons en guise d’opportunité d’investissement dans la colonie, avec l’accord du  gouvernement  central  a sur exploiter. Ce fut l’origine de la première brasserie du Congo-Belge.

            Sous  la direction de M. DUMUOULIN, la société regroupait cinq expatriés ‘ deux belges, un français, un russe et un suisse) et une trentaine d’employés nationaux.

            Le 27  décembre 1926, la première bière fut  produite mais sa libre circulation va susciter beaucoup de problèmes, entre autres :

  • Le marché de la bière présentait un produit non pasteurisé, la bière ne pouvait être commercialisée qu’à l’intérieur de Léopoldville ce qui réduisait le nombre  des consommateurs ;
  • Ce marché était dominé par les fournisseurs allemands et des hollandais qui importaient la bière en quantité et en qualité  supérieure à celle de la Primus, malgré son prix bas par rapport  aux marques importées ;
  • La Primus dont on doutait encore de la qualité ne pouvait s’imposer sur la marché parce qu’inconnue des consommateurs.

Avec l’arrivée de Monsieur VISEZ, deuxième directeur après DUMUOULIN, la 

brasserie quitte lentement sa période initiale. Durant ses 23 ans  de règne (1933-1956)  il améliora la qualité  de la bière, après avoir renouvelé l’équipement, il augmenta enfin les salaires des ouvriers.

Après  la deuxième guerre  mondiale, la Brasserie connaîtra une  croissance sans précédent dans la production de la bière. Ainsi, des nouveaux sièges d’exploitation s’élargiront à travers  le pays :

  • A Bukavu, en 1951 ;
  • A Kisangani, en 1957 ;
  • A Boma, en 1958 ;
  • A Mbandaka, en 1972.

Organigramme  de la Bralima/ Bukavu

      Celui-ci  fournira les  informations les plus amples en e qui concerne le fonctionnement de différentes  rubriques  de la société  en tenant  compte de tous les services et cellules existants dans la maison.

 
 

Source : Département  des ressources humaines

 


Fonctionnement de la Bralima

  1. La direction de siège

L’entreprise est représentée  par la direction de siège au niveau de Bukavu. C’est un organe de décision et de contrôle  de Bukavu. Il coordonne  et contrôle toutes les activités de chaque  département et fait un rapport.

Il autorise tout mouvement de sorties et de transferts des fonds. A la tête de l’entreprise, se trouve un Directeur de siège nommé par la Direction Générale. A la Direction du siège sont attachés  les services suivants :

  • Le contrôle qualité : ce service assure le suivi et l’analyse de la qualité  des produits à déverser le marché. Un test de laboratoire  est fait a vant toute mise en  bouteille ;
  • La phonie et le secrétariat : il reçoit les appels phoniques en provenance des autres régions des dépôts , … et centralise les courriers  de la Direction pour les différents  départements ;
  • Le centre informatique : qui toutes les données de l’entreprise , gère plusieurs ordinateurs connectés sur un réseau et coordonne toutes  les informations et tous les messages ;
  • La gestion magasin : elle s’occupe de gestion du stock de la société, c’est-à-dire la bière, les BG  et tous les emballages. Elle  se  subdivise en  magasin bière vide, bière pleine,  limo-vide , limo plein, la chaîne  de réception emballage et beach.
  1. Département
  • Département des ressources humaines

Celui-ci gère le capital humain en tant que facteur de production. Il s’occupe des relations professionnelles  en facilitant un climat social et harmonieux. Il comprend 4 services :

  • L’administration du personnel ;
  • Le service social ;
  • La sécurité et ,
  • Le protocole.
  • Département de fabrication

Il s’occupe de la transformation des matières premières en produits finis en vue de produire la bière et les boissons  gazeuses. Il comporte à son sein six services , entre autres :

  • Magasin des productions chimiques ;
  • Magasin de brassage ;
  • La cave de fermentation bière ;
  • La ligne embouteillage des boissons gazeuses ;
  • Magasin des matières premières.
  • Département financier

Il doit  son existence à la décentralisation du siège central de Kinshasa. Il contrôle la caisse, les relations avec les banques, les déclarations des taxes et impôts. Il comprend 4 services dont la comptabilité générale, la comptabilité client, la comptabilité  fournisseur et la comptabilité  paie. Il existe aussi  une caisse principale qui travaille avec d’autres qui sont auxiliaires.

  • Département médical

Ce département était crée  dans le but de prendre en charge les soins  médicaux des agents et leurs membres de famille  reconnus par la société. Au sein de l’usine se trouve une infirmerie pour intervention en cas d’accident de travail. Il existe aussi un centre médical situé sur avenue du gouverneur n° 40 , dans la commune d’Ibanda pour les autres soins.

  • Département emballage

Il a pour tâche l’entretien  de l’équipement de production. Il se compose  en deux : l’un qui s’occupe du traitement de l’eau appelé «  la limonaderie » mais aussi de la fabrication  du sirop et le déversage des BG dans les bouteilles, l’autre «  emballage bière » où l’on  fabrique la bière, or la pasteurise et la déverse dans les bouteilles.

  • Département vente et promotion

Communément  appelé département commercial. Il se charge de l’écoulement des produits BRALIMA. Il est subdivisé en administration vente et la force de ventes. C’est au niveau de la force des ventes que s’exercent  toutes les activités marketing. Ceci étant, une question nous vient à l’esprit  celle de savoir comment la variable est appréhender à la Bralima / Bukavu.

Après avoir passé en revue  l’analyse  technique de la gestion des stocks et la présentation de la Bralima/Bukavu, nous allons  aborder  au chapitre  suivant la  gestion  des stocks  de matière première  et son impact  sur le maintien des  produits finis optimum au sein de la société Bralima/Bukavu.

[1] A. VERHULST, Cours d’économie  de l’entreprise, Ed, C.R.P, Kinshasa,1984, P. 35

[2] A. ROSSIGNOL et Alii, Méthodes et techniques  comptables, Foucher , Paris, p. 175

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