II.1. Ressources en eau
II.1.1. Introduction
L’aspect de l’eau se présente sous trois formes suivantes :
Quand elle est pure, c’est un liquide incolore, transparent et inodore. Chimiquement parlant, l’eau a pour composition moléculaire suivante :
Sa composition physique est très difficile à déterminer d’autant plus qu’elle est variable en fonction de la nature du terrain et des strates traversés et selon l’époque de l’année. Elle contient certain microorganismes et sels minéraux qu’il faut identifier par les analystes.
Avec les différentes formes et compositions qui composent l’eau, elle est venue de trois ressources que nous allons évoquer dans ce même chapitre.
II.1.2. Cycle de l’eau
L’eau traverse un cycle hydrologique en passant par des diverses formes.
L’énergie thermique est un facteur chargé du mouvement de l’eau dans la nature. Cette énergie solaire réchauffe l’eau de surface, c’est-à-dire l’eau des rivières, des fleuves, des lacs, des mers et provoque l’évaporation. Avec cette évaporation, s’ajoute la transpiration conduit dans la haute atmosphère des nuages lesquels, poussés par les vents se condensent et se résolvent en pluie ou en neige à la faveur d’une variation de température donnant ainsi les précipitations atmosphériques.
L’eau retombe à la surface de la terre sous forme de précipitation (pluie, neige), alimentant ainsi les rivières (eau de ruissellement) ou pénétrant le sol (eau de l’infiltration).
Sur les eaux de ruissellement et celle de l’infiltration s’ajoute les eaux d’écoulement observées sur les terres ou roches imperméables. Ces eaux d’écoulement viennent pour combler le vide créé par celles qui ont contribué à l’évaporation dans les mers, lacs et océans.
En définitif, toutes ces eaux (de ruissellement, d’infiltration et d’écoulement) subissent à nouveau l’évaporation suite au rayonnement solaire et le cycle recommence.
Figure II.1. Schéma du cycle de l’eau
II.1.3. Types de ressources d’eau
II.1.3.1. L’eau de pluie
L’eau est généralement reprécipitée sous forme d’eau de pluie dont nous allons examiner la composition. Théoriquement, il devrait s’agir d’eau distillée, mais la question est en pratique beaucoup plus complexe.
L’eau de pluie contient en effet :
N2= 16,3mg/l
O2= 9,1mg/l
CO2= 2,8mg/l
II.1.3.2. L’eau de surface
Les eaux de surface sont constituées par les eaux de rousseaux, rivières, fleuves, étangs, lacs, barrages, réservoirs, glaciers,…
Bien que semble s’agir de masse d’eau bien individualisées solides ou liquides, immobiles ou en mouvement, on ne doit pas oublier qu’elles se trouvent en contact étroit avec le sol d’un côté et avec l’atmosphère de l’autre côté.
II.1.3.3. L’eau souterraine
Les eaux souterraines ont toujours été recherchées en raison de leur fraîcheur et de leurs qualités chimiques et bactériologiques. Mais cela ne veut pas dire, pour autant que toutes les eaux souterraines soient consommables. Lorsque l’eau superficielle pénètre dans le sol, une partie est retenue à la surface des grains ou dans les micro-interstices.
Cette qualité d’eau retenue est caractéristique d’un sol donné. Une autre partie de cette eau superficielle perfore en direction du sous-sol sous l’action de la pesanteur.
Par leur minéralisation ou leur dureté excessive par leur agressivité ou leur composition chimique particulière, certaines eaux sont impropres à la consommation ou doivent subir une correction préalable. Il en serait de même si ces eaux doivent être polluée ou altérées bactériologiquement.
II.2. Qualité des eaux de consommation
II.2.1. Introduction
La qualité de l’eau de consommation doit répondre aux règles d’hygiènes et toutes autres mesures propres à garantir la santé de l’homme. Pour répondre à ces normes et garantir à l’homme une bonne santé, on a mis en vigueur des normes et des recommandations internationales pour des raisons sanitaires et d’hygiènes publiques en se basant sur les études épidémiologiques et toxicologiques.
Ces études ont établi :
II.2.2. Critère d’une eau potable
II.2.2.1. Critères impératifs
La composition des eaux est étudiée par le laboratoire qui effectue l’analyse à la suite de prélèvements qu’il aura lui-même effectués. Les critères impératifs que nous allons développer sont :
L’eau potable doit être limpide, fraîche, exempte de couleur ainsi que d’odeur et de saveur désagréable. La température optimale d’eau potable se situe entre 9 et 12°C.
La saveur et odeur constituent les qualités organoleptiques de l’eau. Les principaux corps pouvant donner à l’eau une saveur désagréable sont le fer et le manganèse, le chlore actif, le phénol et le chlorophénols. Les odeurs sont dues notamment au plancton, aux algues mortes pour les eaux de rivière, à H2S pour les eaux souterraines. L’odeur disparaissant généralement après aération aux matières organiques. Une eau peut être chlorée diversement par les éléments qu’elle contient à l’état dissout ou colloïdal.
Du point de vue bactériologique, les compositions sont souvent d’origine fécale (humaine ou animale). C’est pourquoi on doit faire l’analyse bactériologique qui comporte deux aspects différents :
Au cours de son cheminement souterrain l’eau, nous l’avons vu se charge d’un certain nombre d’éléments minéraux en liaison avec la nature des terrains traversés. La minéralisation d’une eau c’est-à-dire sa concentration en sels solubles s’accroit généralement avec la profondeur à laquelle elle circule, à condition que les terrains encaissant soient en mesure de lui céder les éléments minéraux nécessaires.
Les eaux d’alimentation devront contenir sans excès un nombre d’éléments minéraux sans que toutefois leur minéralisation totale ou salinité ou extrait sec ne dépasse pas les valeurs admissibles.
D’après la réglementation française, on considère comme les valeurs du potentiel d’hydrogène pH comprise entre 7 et 8,5 et comme les limites extrêmes les valeurs 6,5 et 9. La dureté d’une eau est principalement due à la présence de sel de calcium et de magnésium.
II.2.2.2. Qualité d’une eau potable selon l’OMS
Actuellement, le jugement de la qualité de l’eau de boisson par la REGIDESO se fait sur base de recommandations de l’OMS car le Burundi n’a pas encore établi les normes nationales relatives à la potabilité de l’eau.
Paramètres |
Unités |
Valeur indicative (Maximum souhaitable) |
Valeur indicative (Max adm.) |
A. Physique Turbidité Couleur M.E.S Température B. CHIMIQUES Conductivité Dureté totale pH Oxygène dis Fer Chlorures Cuivre Aluminium Zinc Sulfates Nitrates Phénols Détergents Huile minérale Arsenic Cadmium Cyanures Mercure Plomb Sélénium Radioactiv. Radioactiv. C. BACTERIOLOGIQUE Coliformes total Coliformes féc. |
NTU mg pt/l mg/l °C Ms/cm mg/l - mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l 1/100ml 1/100ml |
5 5 500 - - 100 7,0 à 8,5 - 0,1 0,05 200 0,05 0,2 5 200 45 0,001 0,2 0,01 0 0 0 0 0 0 0 0 |
25 50 1500 - - 6,5 à 9,2 - 10 0,5 600 15 - 15 400 100 0,02 1,0 0,3 0,05 0,05 0,01 0,1 0,1 0,1* 1 10** 0 |
Tableau II.1 : Valeurs indicatives de la qualité de l’eau de boisson d’après l’OMS
* Valeur de la commission internationale pour la protection Radiologique
** Valeur admissible quand elle obtenue occasionnellement et jamais sur des prélèvements successifs